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J’ai écrit récemment un article pas très gentil pour mon lectorat qui a
souvent la quarantaine passée. Il faut taxer ceux qui profitent de la bulle
immobilière et affecter les produits des plus values aux fonds qui gèrent les
retraites. La mobilité ne sera pas affectée car les jeunes générations n’ont pas
de plus values à déclarer…
Je souhaiterais enfoncer le clou au niveau des conséquences.
Actuellement, le monde économique industrialisé se partage entre deux options.
Le premier groupe de pays ont fait éclater la bulle : Etats-Unis, Espagne,
Irlande, Dubaï…
Ils ont eu en échange de ce courageux geste, récession forte, insolvabilité
bancaire en masse, perte de richesse (cash extraction négatif) qui a attaqué
frontalement la demande, ainsi que hausse massive du chômage, enfin, politique
monétaire ultra agressive, pro stagflation, réduisant le pouvoir d’achat au
quotidien.
A court terme, la note a été salée ! Elle est moche la récompense !
En face, il y a le groupe des autruches : France, Angleterre, Australie,
Nouvelle Zélande, Thaïlande, Hong Kong… La bulle est encore en place proche des
plus hauts. Les économies se sont globalement mieux comportées. Paradoxalement,
l’absence de nettoyage de la plaie a été bénéfique sur les trois premières
années.
A long terme, je suis bien curieux de savoir laquelle des deux options gagnera
le match.
Une chose est certaine, le groupe des autruches a décidé de faire payer les
jeunes générations à la place des anciennes, en conservant l’idée en permanence
que cette contribution sera double car les jeunes devront aussi payer les
retraites excessives des babyboomers.
Une bulle immobilière intacte, c’est un transfert direct des richesses des
jeunes vers les vieux, une stérilisation de l’épargne vers du vent, le droit au
sol, au lieu de l’investir dans les entreprises… en fait, si on y réfléchit,
c’est l’assurance de refiler le bébé à un autre après soi et de pouvoir profiter
à court terme d’un bien être.
Les vieux se défendent que les jeunes hériteront au final. Pourtant, à moins que
le taux de cancers accélère fort, l’espérance de vie de 82 / 85 ans offre comme
espoir de toucher l’héritage à 50 ans pour la génération suivante. Sympa comme
perspective d’attendre toute sa vie pour avoir le droit d’avoir une maison
convenable dont le prix correspond à la réalité des revenus et des besoins, mais
franchement, peu réjouissant quand même…
Si je me place de mon point de vue perso, fils de baby boomer en plein dans le
train de la génération sacrifiée, je dis dans la seconde qui suit « allez bye
bye... très peu pour moi ! ».
Si je me place sous un angle neutre macro économique, donc en faisant
abstraction de l’injustice, je me demande bien si l’option maintien de la bulle
immobilière en place avec une formation en plateau à long terme des prix, n’est
pas si mauvaise.
En tous les cas, l’avenir économique est passionnant… vu de loin, dans un autre
pays, j’en conviens…