Vivendi Le dossier est sur un point d'achat

Le titre a enfin digéré la publication des chiffres du troisième trimestre qui n'avait pas du tout enthousiasmé des foules.

Cette publication qui a vu le résultat opérationnel reculer de quasiment 30 % a été lourdement sanctionnée sur le marché, entraînant une descente du titre jusqu'à 19,37 euros. Il signait ainsi un plus bas niveau de valorisation depuis un an avant de se stabiliser sur ce nouveau support technique.

La télévision (canal+) et la musique ont été les deux pôles qui ont déçu. Maintenant, le groupe va devoir convaincre de la pertinence des lourds investissements qu'il devrait réaliser au cours des deux prochaines années pour doper son audience et améliorer sa présence à l'international en utilisant ses importantes réserves de cash (trésorerie nette estimée à 8 milliards d'euros).

Une offensive est d'ailleurs lancée en ce moment dans le secteur du jeu vidéo avec la montée progressive au capital de Gameloft et d'Ubisoft. Plusieurs autres investissements ont d'ailleurs été réalisés en parallèle dans le secteur de la production et distribution audiovisuelle et cinématographique. Les investissements se font d'ailleurs sur tous les fronts puisque dans le même temps, Vivendi a accru sa part au capital de Telecom Italia dans lequel il détient déjà 20 %.

Les actionnaires ne sont pas oubliés puisque des dividendes importants sont prévus sur les prochaines années, de façon à offrir un rendement autour de 5 % par an.

Avec la forte chute que nous avons connue, le risque nous semble vraiment maîtrisé sur le dossier. Une grande partie de la valorisation de l'entreprise est constituée de sa trésorerie et il n'y a évidemment pas de problème de dette. Comme nous l'avons vu le dividende est attractif mais l'avenir se dessinera surtout sur la stratégie qui se déroule aujourd'hui et qui n'est pas encore très lisible pour les investisseurs. Il va falloir donner une cohérence à l'ensemble.

Sur le point bas actuel, nous estimons que le titre a atteint un plancher et qu'il sera difficile d'aller plus bas. Notre premier objectif est situé à 21,4 euros ce qui permettra de refermer le gros "gap baissier" qui a été ouvert lors de la sanction du troisième trimestre.

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