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La théorie des vagues d'Elliott (1/2)

Ralph Nelson Elliott (1871-1948), comptable de formation, consacra la fin de sa vie à l'étude du mouvement des marchés financiers. La théorie qui porte son nom fut élaborée à la fin des années 30 aux Etats-Unis.

Pour bâtir cette dernière, Monsieur Elliott basa sa réflexion sur l'analyse des mouvements du Dow Jones et s'inspira de deux personnages : Charles Dow, duquel il repris en partie ses recherches sur le cycle des cours et Leonardo Fibonacci, le mathématicien italien auquel il emprunta sa théorie sur le nombre d'or.

Pour Elliott, l'hypothèse de départ était que les cours n'évoluaient pas de manière désordonnée mais tout comme la nature, selon des cycles harmonieux ascendants et descendants qui pouvaient être modélisés. L'analogie des vagues fût ainsi toute trouvée pour décrire les mouvements des cours.

Ses recherches qui firent l'objet de plusieurs ouvrages vers la fin des années 30 restèrent assez longtemps dans l'oubli. Le grand public et les analystes ne redécouvrirent la méthode qu'avec les publications de l'américain Robert Prechter qui la remis au goût du jour dans les années 80 et qui s'en fit un porte parole.

La décomposition en vagues

Les marchés évoluent suivant des cycles haussiers ou baissiers, néanmoins même quand le mouvement est haussier des phases de correction alternent avec les phases de progression et vice-versa quand le mouvement est à la baisse.

Partant de ce principe Elliott a modélisé ce qu'il appelle un "cycle élémentaire" composé de 8 vagues principales : 3 vagues de correction succèdent à 5 vagues de tendance.

vague elliott

Ainsi sur ce schéma on observe clairement le mouvement : une vague ascendante, composée elle même de 5 vagues : 1,2,3,4,5 et une vague de correction composée de 3 sous-vagues a,b et c.

La particularité de la théorie est que cette décomposition est quasi infinie, chaque vague pouvant se décomposer elle même en vagues de plus petite période, et chaque ensemble de vagues pouvant être la composante d'un mouvement de plus grande ampleur.

Pour nous aider à mieux comprendre, voici le mouvement décomposé en 34 vagues, dit "cycle complet".

 

 

elliott

Sur ce schéma, le cycle élémentaire en 8 vagues vu précédemment, à été décomposé en 34 vagues, chaque vague 1,2.. ou a,b,c pouvant être décomposée suivant le cycle élémentaire.

On remarque que si les vagues 1,2,3,4,5 se décomposent logiquement suivant le cycle élémentaire, il y a une inversion pour les vagues a,b,c.

En effet les vagues a et c se décomposent en 5 sous-vagues, ce qui est logique dans la théorie d'Elliott car le cycle se développe dans le sens de la tendance principale. La tendance principale de a,b,c étant baissière, le cycle est inversé. On pourrait poursuivre la décomposition de ce cycle et on aboutirait à une construction en 144 vagues.

Principes de notation

Dans la théorie d'Elliott, la notation à une importance particulière. En effet en fonction de la période de temps avec laquelle on décompose les mouvements de cours en vagues on utilisera un formalisme précis.

Appellation Notation Période de temps
Supercycle (I) (II) (III)... (A) (B) Plusieurs décennies
Cycle I II III... A B C Quelques années
Primaire 1 2 3 ... a b c Environ 1 an
Intermédiaire (1) (2) (3)... (a) (b) (c) Quelques mois
Mineure 1 2 3 ... a b c Quelques semaines
Minute i ii iii ... a b c Quelques jours

Il existe d'autres notations pour des unités de temps inférieures ou supérieures, néanmoins cela dépasse le cadre de notre étude et en pratique les plus utilisées sont essentiellement les décompositions en jours, mois ou années.

Les caractéristiques des vagues

Chaque vague a sa propre personnalité et son comportement est régit par différentes règles. Ces règles sont précieuses pour valider ou non un mouvement.

La vague d'impulsion

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Le schéma ci-contre représente la vague d'impulsion par défaut, la vague parfaite. Elle se décompose en 5 sous vagues, notées 1,2,3,4,5.

La première constatation est que généralement cette formation se développe à l'intérieur d'un canal (symbolisé par les lignes rouges) de tendance, néanmoins cela ne constitue pas une règle absolue, des sorties ponctuelles du canal peuvent être remarquées.

Pour valider la formation d'un tel mouvement, Elliott a posé un certain nombre de règles. Concernant la vague d'impulsion les règles sont au nombre de deux et doivent impérativement être suivies pour que la vague soit valide :

1) le creux de la vague correctrice 4, ne doit pas être inférieur au sommet de la vague 1. Si tel était le cas il faudrait alors se pencher vers une autre formation, nous allons voir que cette vague d'impulsion peut avoir plusieurs formes et s'éloigner sensiblement du schéma par défaut.

2) La vague n°3 ne doit pas avoir la plus faible amplitude parmi les trois sous vagues d'impulsion 1,3 et 5. D'ailleurs on remarque fréquemment que la vague 3 est celle qui a l'amplitude la plus forte, alors que la vague 1 qui apparaît à la fin d'une tendance baissière est généralement de faible amplitude (un rebond après la chute) et de durée assez courte.

caractéristiques vagues elliott

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