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L'enseigne de lingerie Maison Lejaby en redressement judiciaire

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gars d1 gars d1
03/01/2024 19:53:58
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Un petit rappel tout frais… Quelques précisions importantes.

Et une mise au point de CAFOM au sujet de la cession d'Habitat.


Qui est vraiment Thierry Le Guénic, l'homme qui a coulé "Habitat", "Burton of London" et "Orcanta" ?

29/12/2023 - 11:00 CET

La décision a été prise par le tribunal de commerce de Bobigny. C'en est finie de l'enseigne de meubles design Habitat et sa vingtaine de magasins en France. Selon les juges, la situation était " irrémédiablement compromise " pour Habitat notamment " en raison de l'absence de trésorerie et de l'impossibilité d'utiliser la marque ". L'annonce laisse sur le carreau 300 salariés, des montagnes d'impayés et 9 millions d'euros d'acomptes versés par des clients qui n'ont jamais réussi à obtenir leurs meubles ou leurs remboursements.

Dans une lettre adressée à l'AFP, Thierry Le Guénic, le repreneur d'Habitat en 2020, admet ne pas avoir " réussi à relever ce challenge, tout comme les précédents actionnaires ". Mais il se dédouane en estimant avoir pu éviter " tout plan social " et en affirmant avoir investi plus de 12 millions d'euros dans le numérique et l'ouverture de points de vente.

Thierry Le Guénic juge que ses projets et ambitions " n'ont pas pu être réalisés dans un contexte économique très défavorable (...) et face à des résistances internes manifestes ".

Une version sensiblement différente de celle du groupe Cafom, un acteur majeur de l'équipement de la maison en Europe et en Outre-Mer, et propriétaire de la marque Habitat.

La société Cafom étant cotée en Bourse, elle a tenu à rappeler à ses actionnaires qu'elle avait accordé la licence de la marque Habitat à la société HDI dans le cadre de la cession de l'intégralité du capital de la société HDI, le 6 octobre 2020 à la société Terence Capital, société détenue par Monsieur Thierry Le Guénic.

Pour Cafom, cette décision était liée à la volonté du groupe de se recentrer sur la gestion de franchise en Outre-Mer et de sites e-commerce. Le Groupe est l'actionnaire majoritaire du site Internet vente-unique.com et le leader de la distribution d'équipements de la maison en Outre-mer avec les enseignes BUT, Darty, BUT Cosy, Habitat, Nature & Découvertes et Musique et Son). Il détient également la marque Habitat et le site B2B international directlowcost.com.

A la date de la cession, HDI disposait d'une trésorerie nette de dettes financières de 15 millions d'euros, de 23 millions de stocks (entrepôt + magasins), de 3 millions d'euros d'avance fournisseur sur des prestations de logistique et d'un plan de financement validé par le Tribunal de Commerce.

Outre la mise à disposition de la licence exclusive d'exploitation à HDI, le groupe Cafom assurait également, au travers de sa filiale Vente-unique.com, des prestations de logistique pour le compte de HDI. Sur le dernier exercice clos au 30 septembre 2023, le Groupe a facturé 6,9 millions d'euros à HDI au titre de ces prestations, soit 1,7% du chiffre d'affaires consolidé du Groupe Cafom.

Le groupe rappelle également qu'il opère, en Outre-Mer, 5 magasins sous enseigne Habitat, qui ont réalisé 6,1 millions d'euros lors du dernier exercice, et dont l'activité perdure normalement.

"Face à la situation, Cafom a pris la décision de " résilier la licence de marque en raison du mécontentement grandissant des clients à l'égard d'HDI, notamment au titre des défauts de livraisons des marchandises commandées. Les effets de cette résiliation ont été confirmés par une ordonnance du Président du Tribunal de Commerce de Bobigny ".

"Dans ce contexte, le Groupe Cafom prend acte de la liquidation judiciaire de HDI et étudie les meilleures options pour valoriser la marque Habitat."

Dans l'accord de départ, le groupe Cafom restait propriétaire des marques Habitat, données en licence exclusive d'exploitation à HDI, pendant 3 ans, jusqu'en octobre 2023, avec une rémunération forfaitaire de 300 000 euros par an et une option d'achat de ces marques exerçable à l'issue de cette période.

Au début de l'automne, Le Guénic n'a donc pas tenu ses engagements vis-à-vis de Cafom. Ce qui a définitivement condamné l'exploitation de l'enseigne en France.

Les salariés désabusés ont découvert à ce moment-là, qu'en réalité l'entreprise n'avait plus de trésorerie. Thierry Le Guénic, qui a repris Habitat en 2020 pour un euro symbolique, n'a payé que 60 % des salaires de novembre et comptait sur le régime légal de garantie des salaires pour compléter et payer le mois de décembre.

De même, "depuis plusieurs semaines, voire parfois plusieurs mois, l'entreprise ne règle ni factures, ni loyers, ni fournisseurs". Certains salariés ont d'ailleurs exercé leur droit de retrait en l'absence de chauffage faute de facture payée. Et cette situation a empiré face aux commandes des clients.

D'après Mediapart, le directeur général Franck Deshayes avait alors soudainement quitté l'entreprise et la directrice financière placée en arrêt maladie. En fait, " depuis le printemps 2022, on commençait à couler, en payant de moins en moins les loyers, les factures de chauffage, les prestataires de sécurité, de nettoyage etc. ", explique la secrétaire du comité social et économique (CSE) d'Habitat Ratiba Hamache, également déléguée syndicale centrale CGT. Et toujours d'après Mediapart, ce sont près de 30 millions d'euros qui se seraient volatilisés des comptes d'Habitat en seulement deux ans.

Présenté comme un " sérial entrepreneur ", Thierry Le Guenic n'en est pas à son coup d'essai. Souvent associé à Stéphane Collaert, le duo a beaucoup fait parler de lui sur la planète prêt-à-porter et chaussures depuis 2017, reprenant coup sur coup diverses affaires : Chevignon, CosmoParis, San Marina, toutes trois de l'ancien groupe Vivarte, puis Maison Lejaby ainsi que les maillots de bain Rasurel. Les deux cinquantenaires ont beaucoup de points communs, tous deux diplômés en finances de l'université Paris Dauphine, ils ont commencé leur carrière l'un au cabinet d'audit et de conseil Deloitte, l'autre chez Arthur Andersen.

L'entrepreneur-investisseur Thierry Le Guénic avait ensuite racheté, seul, Habitat en 2020. La même année, cet homme d'affaires avait repris l'enseigne d'habillement Burton of London, placée en redressement judiciaire l'été dernier et qui n'a pas trouvé de repreneur.

Pour relancer, l'enseigne de prêt-à-porter, cédée par le groupe Omnium (Devred, Bouchara, etc.), Le Guénic avait chargé une nouvelle directrice générale, Anne-Laure Couplet, de transformer 40 magasins sur les 125 de l'enseigne en un nouveau concept baptisé Sauvage Poésie. Des magasins multimarques dans le style " Anthropologie ou Sezane ", vendant des produits des marques Faguo, Pataugas ou la marque de bijoux Aimée en plus des marques détenues par l'entrepreneur.

A l'été 2023, l'une de ses autres marques, Orcanta (lingerie) a été placée en redressement judiciaire.

Mais insatiable, toujours cette année, Thierry Le Guénic a racheté la chaîne d'équipements de cuisine, Alice Délice, et la start-up de livraison de kits repas à cuisiner Quitoque. Une opportunité pour Le Guénic " d'établir des synergies avec Alice Délice. "

  
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gars d1 gars d1
03/01/2024 19:49:43
0

Et une de plus !
: (


Le serial entrepreneur qui voulait faire fortune en collectionnant les reprises se transforme en sérial-loser……

  
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gars d1 gars d1
03/01/2024 19:49:22
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Des mannequins présentent des créations de la maison de lingerie française Lejaby lors d'un défilé marquant le 130e anniversaire de la marque dans la salle du Lido à Paris, le 27 mai 2014
Des mannequins présentent des créations de la maison de lingerie française Lejaby lors d'un défilé marquant le 130e anniversaire de la marque dans la salle du Lido à Paris, le 27 mai 2014 (AFP/Archives/JOEL SAGET)

L'enseigne de lingerie Maison Lejaby a été placée en redressement judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Lyon, ont appris les journalistes de l'AFP de sources concordantes mercredi.

Maison Lejaby, dont le siège est à Rillieux-la-Pape (Rhône), est une enseigne de lingerie qui compte actuellement 55 salariés dont 30 personnes chargées de la vente et deux boutiques à Paris et à Lyon, selon les syndicats.

L'enseigne compte également des "corners" aux Galeries Lafayette et au Bon Marché.

"Afin de préserver son activité future, face à une dette d'exploitation principalement générée lors de la période Covid, Maison Lejaby a demandé au tribunal de commerce sa mise en redressement judiciaire", a indiqué Thierry Le Guénic, à la tête de Maison Lejaby, dans un communiqué interne auquel l'AFP a eu accès.

Pour les prochains mois "et dans une activité normale", l'actionnaire majoritaire "s'est engagé à apporter son soutien financier", est-il précisé dans ce même communiqué.

Cette période "donne l'opportunité à Maison Lejaby, et ses collaborateurs, d'accélérer les transformations engagées vers une montée en gamme, une plus grande présence à l'international, et sur le digital".

De son côté le tribunal de commerce de Lyon a confirmé qu'une procédure de redressement judiciaire avait été ouverte avec une période d’observation de six mois.

Selon Olivier David, secrétaire du CSE (comité social et économique) et représentant CFDT de Maison Lejaby, "à l'heure actuelle, il n'y a pas de suppressions de postes annoncées, on reste cependant vigilant sur la question des emplois et des salaires".

L'entrepreneur-investisseur Thierry Le Guénic avait acquis l'enseigne en 2019. Il avait également repris en 2020, Habitat, placée en liquidation judiciaire le 28 décembre 2023, ainsi que la marque d'habillement Burton of London, en redressement judiciaire et qui n'a pas trouvé de repreneur.

Il avait également repris la marque de prêt-à-porter Paule Ka et faisait partie d'un trio d'investisseurs, dont Stéphane Collaert, qui avait acheté en 2019 Chevignon à Vivarte.

Maison Lejaby, qui a lancé ses premiers soutiens-gorge en 1930 et s'était hissée à la fin des années 1960 à la deuxième place de la lingerie française, avait été placé en liquidation judiciaire en 2011.

Devenue symbole du "made in France" en péril, lors de la campagne présidentielle de 2012, l'enseigne avait alors été reprise par Alain Prost (ex-PDG de l'italien La Perla et ancien directeur général de Chantelle) qui avait conservé 195 salariés sur les 450 que comptait l'entreprise.

Environ trois ans plus tard, l'entreprise, touchée par la crise en Russie et en Ukraine qui représentaient alors 30% de son chiffre d'affaires (28 millions d'euros), avait dû supprimer 30% de ses quelque 200 salariés.

© 2024 AFP

  
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