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Mini-fusées : l'Allemagne accélère pour offrir une alternative à Space

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Dubaisan Dubaisan
05/08/2021 12:43:49
0

Bonsoir Fraxinus,

Merci pour ces lignes pleines de saveur!

Une expérience toute récente: J'ai écrit par email samedi 24 Juillet au soir, a l'IFP (l'Institut Français du pétrole) d'une part et a une entreprise allemande d'autre part pour leur demander en des termes identiques des caractéristiques précises sur leurs produits respectifs.

Le lendemain matin j'avais dans ma boite mail une réponse détaillée du PDG ...de l'entreprise allemande.

J'attends toujours une réponse de l'IFP, ne serait-ce même qu'un refus de me donner les informations demandées....

Les français sont désespérants....

  
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Invectus Invectus
05/08/2021 11:31:17
0

@ Fraximus,

Merci, je trouve ton analyse étayée et cohérente.

Je compléterai par une citation allemande, qui m’a été transmise il y a bien longtemps par un professeur de technologie qui avait travaillé en Allemagne.

La voici:

« Tout ce qui vaut la peine d’être fait, vaut la peine d’être bien fait! »


  
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Luncyan Luncyan
05/08/2021 11:18:23
1

Bel exposé en tout cas

  
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fraxinus fraxinus
05/08/2021 11:07:07
4

Bonjour à toutes et à tous,

Bonjour JCLAUDIO,

Ta remarque à propos de "" l'Allemagne qui la joue perso """m'interpelle !

Je pense ne pas être le seul puisque Invectus t'as déja fait part de ses remarques.

D'abord parce que dans l'article il est précisé qu'en Europe d'autres pays, notamment au Royaume Uni et en Espagne, il y a également des projets, donc le secteur est ouvert à d'autres acteurs.

Ensuite, et si ta remarque se limite à tes écrits, elle évite de se poser les bonnes questions quant au pourquoi.

Et enfin parce qu'elle oublie l'essentiel: une différence de culture.

L'allemand reste profondément un pragmatique, manuel mais aussi ingénieur parce que être un pragmatique, manuel et ingénieur n'a jamais été un déshonneur. Au contraire. Un exemple est Jürgen Schremp qui même s'il a été un PDG de Mercedes Benz pas toujours compris, il a été au début de sa carrière apprenti devant un établi !!!!

Tous les jours, l'allemand a les mains dans le cambouis comme beaucoup d'autres habitants de cette planète. Quand il y a un problème ou une opportunité il s'en occupe ou la saisit, il réagit vite.

Par curiosité j'ai été consulter le site consacré à Wernher von Braun et j'y ai trouvé qu'il avait des talents d'organisateur et des compétences techniques: tout ce qui qu'il faut pour créer un produit répondant à des besoins.

Je vais te citer l'exemple d'une société qui s'appelle Herrenschmitt dont le siège social est à Schwanau, petit village près de la frontière française. Cette société a été créée en 1975. C'est un ingénieur qui s'est intéressé au creusement de tunnels, probablement parce qu'il avait perçu le potentiel que ces engins permettait, les limites de la réalisation de routes classiques et de l'opportunité que cette technique représentait.Il a développé le concept et aujourd'hui Herrenschmitt est le leader mondial des tunneliers à gros et très gros diamètres. Les tunnels du Grand Paris sont forés avec des tunneliers allemands de chez Herrenschmitt. Mais vanité, fièreté et paresse obligent on ne parle pas de cette société allemande dont le Grand Paris a besoin. Cette entreprise est à l'image de la culture allemande, de ses atouts et de ses réussites!

Dans cette différence culturelle il faut aussi intégrer, mais cela aussi est concomitant à la culture française: la culture des procédures, de ses lourdeurs administratives et les blocages qui en découlent. Qu'on ne dise pas que c'est le prix à payer pour l'ordre, la discipline ou la sécurité parce qu'au niveau réputation à travers le monde et pour ce qui concerne ces qualités, l'avantage ne va pas à notre pays.

Il faut absolument sortir de l'etat d'esprit de ""Grande Nation"" à qui tout est du. Il y a sur notre planète 7,5 milliards de personnes dont seules 70 millions sont françaises, les autres n'attendent pas les miettes qu'on veut bien leur laisser: elles font leur pain elles-mêmes !!!

Les allemands, les chinois, les indiens et autres sont des compétiteurs industriels, aux français de s'entrainer pour participer à la course.

Dernière remarque, j'ai parmi mes très proches, une personne ayant travaillé pendant une dizaine d'années en Allemagne et qui depuis 18 mois travaille dans un très grand groupe français dans le même secteur d'activité. Il a donc pu faire la comparaison et il me fait part de son désespoir quant aux incompétences, lourdeurs et permissivité technique que l'on rencontre en France. Il en est éthiquement affecté. Il dit qu'on ne peut pas fournir un produit aussi imparfait à un client sans avoir un noeud au fond de l'estomac. C'est signalé mais rien n'est entrepris.

Il y a une expression que l'allemand ignore, c'est: je m'en fous !

On ne peut pas faire des affaires surtout dans des domaines aussi pointus et où la concurrence est impitoyable sans exiger la perfection et rejeter ses propres carences sur le comportement des autres et s'il engage à la paresse de sa propre remise en question.

Voilà un peu de mon ressenti par rapport à ton intervention et je te souhaite une bonne journée.

Fraxinus






  
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Invectus Invectus
04/08/2021 17:26:41
0

Pendant ce temps la France augmente les impôts....


  
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Invectus Invectus
04/08/2021 17:24:14
0

Juste retour des choses, le père du programme spatial américain "APOLLO" était Wernher von Braun, allemand (au passé douteux...)

  
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bourbern bourbern
04/08/2021 17:12:39
0
Il parait que l'orbite géostationnaire est déjà bien encombré. Donc la place et l'avenir des satellites ont certainement une limite. Pour le moins une réglementation internationale en limitera sans doute le marché!
  
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JCLAUDIO JCLAUDIO
04/08/2021 14:04:04
0
l'Allemagne joue perso.....comme d'habitude .....pendant que les "neuneux" Français parlent du couple franco -allemand en se gargarisant d'un langage européiste mielleux et superflu...... .......
  
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gessame gessame
04/08/2021 13:01:11
0
très bon article qui confirme l'accélération du business de l'espace
  
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gessame gessame
04/08/2021 13:00:33
0

Un mécanicien passe devant le réservoir d'un étage supérieur de fusée chez Rocket Factory Augsburg à Augsbourg, dans le sud de l'Allemagne, le 16 juin 2021 (AFP/LENNART PREISS)

L'Allemagne sera-t-elle un jour aussi réputée pour ses fusées que pour ses voitures ? Des startups se rêvent en rivales de la firme américaine SpaceX dans la course au développement de mini-lanceurs, ces futurs "taxis" de l'espace embarquant de petits satellites.

Fin juillet, l'entreprise bavaroise Rocket Factory Augsburg (RFA) a réussi à mettre à feu pour la première fois, durant 8 secondes, le moteur de sa fusée "RFA One", sur le site d'essai de Kiruna en Suède.


Un mécanicien examine un banc d'essai d'injecteurs de carburant chez Rocket Factory Augsburg à Augsbourg, dans le sud de l'Allemagne, le 16 juin 2021 (AFP/LENNART PREISS)

Son système de "combustion étagée", utilisé par les fusées de SpaceX (Elon Musk) et de Blue Origin (Jeff Bezos), mais inédit en Europe, "permet de mettre en orbite 30% de charge utile en plus", assure Jörn Spurmann, directeur opérationnel de RFA.

Une autre jeune pousse du secteur, HyImpulse, installée dans le Bade-Wurtemberg, a aussi testé le moteur de sa fusée prototype durant plus de 20 secondes, en mai sur les îles Shetland (Ecosse), en utilisant un carburant à base de ... cire de bougie, censée brûler très vite pour un bon rendement.

"Notre technologie est suffisamment avancée pour servir le marché des petits lanceurs", affirme le co-fondateur d'HyImpulse, Christian Schmierer, 33 ans.

Le troisième acteur, Isar Aerospace, près de Munich, attend encore de réaliser un premier essai de moteur.

Mais il est le mieux financé des trois avec un bouquet d'investisseurs comprenant le fonds HV Capital, la banque suisse Lombard Odier et la holding Porsche SE. Avec d'autres, ils ont apporté plus de 150 millions d'euros à cette startup dirigée par des ingénieurs à peine trentenaires. Un vol inaugural de sa fusée "Spectrum" est espéré courant 2022.

- Spatial low-cost -

Ces projets font de l'Allemagne l'un des prétendants les plus sérieux dans la compétition ouverte par l'envol annoncé du marché des satellites pour observer la Terre et couvrir les besoins de l'internet des machines ou des voitures connectées.


Un mécanicien ajuste une buse dans un banc d'essai de flux thermique chez Rocket Factory Augsburg à Augsbourg, dans le sud de l'Allemagne, le 16 juin 2021 (AFP/LENNART PREISS)

Le marché devrait ainsi atteindre "plus de 30 milliards d'euros d'ici 2027 - dont près de 10 milliards d'euros concernant les satellites de petite et moyenne taille" commandés par des clients privés ou institutionnels, prévoit Isar Aerospace.

"La grosse fusée c'est le bus grande ligne déposant ses passagers au même arrêt, tandis qu'un micro-lanceur va fonctionner comme un taxi, en plaçant les satellites à l'endroit précis souhaité par le client", explique Christian Schmierer, patron d'HyImpulse.

Ces satellites de quelques centaines de kilos sont comme des bagages à main comparés aux charges de plus de 10 tonnes envoyées dans l'espace par la fusée Ariane, fer de lance du spatial européen.

Les plus petits d'entre-eux seront des "boîtes de 10 cm de côté pesant 1 kilo et tournant à 28.000 km/h autour de la terre", explique Daniel Metzler, patron fondateur d'Isar Aerospace.

Le tout en visant des tarifs toujours plus bas: "à terme nous pourrons charger 1,3 tonne de matériel pour un prix facturé de 5 millions d'euros, soit 3.850 euros par kilo, bien moins cher que la concurrence", assure-t-on chez RFA.

- Un moment "fordiste" ? -

Les trois startups allemandes misent, à terme, sur un parc de 20 à 40 fusées, en partie réutilisables et qui assureraient des dizaines de décollages par an.

Des sous-traitants automobiles, à la recherche de débouchés alors que les années de production des moteurs à explosion sont comptées, pourront rejoindre la filière en fournissant des éléments de moteurs de fusée.

"Nous voulons créer le moment +Henry Ford+ pour les voyages spatiaux", assure Jörn Spurmann, en référence à l'industriel américain qui a révolutionné les modes de production automobile.

Mais l'Allemagne est loin d'être seule sur les rangs de ce juteux marché. Outre SpaceX qui place déjà en orbite des mini-satellites et collabore avec la NASA, l'entreprise américaine Rocket Lab compte aussi parmi les pionniers et a déjà effectué de premiers vols commerciaux.

La Chine s'active également et l'Europe compte une demi-douzaine de projets crédibles, notamment en Espagne et au Royaume-Uni.

"La question de la fiabilité de chaque modèle économique sera centrale dans les 3 à 5 prochaines années", prédit Carla Filotico, associée au cabinet allemand de conseil Spacetec.

Avec pour conséquence "une probable consolidation du secteur" laissant plusieurs acteurs sur la touche.

© 2021 AFP

  
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