et c'était une nouvelle pépite ?

Loire-Atlantique : une plate-forme capable de produire de l’hydrogène en mer, une première mondiale

Pierre-Baptiste Vanzini - Hier à 18:05

Ce n’est qu’un démonstrateur et pourtant la plate-forme jaune étincelant embarque déjà trois containers. L’un désalinise l’eau de mer, l’autre transforme l’électricité produite par une éolienne et le troisième abrite un électrolyseur, une machine capable de casser la molécule d’eau et fournir ainsi de l’hydrogène d’un côté et de l’oxygène de l’autre : 400 kg de gaz peuvent ainsi être produits chaque jour. Le démonstrateur présenté ce jeudi, par la société LHYFE, doit être installé au large du Croisic (Loire-Atlantique) en mars prochain. L’objectif est de raccorder ce type de plates-formes à des champs d’éolien offshore. Une véritable prouesse technologique. « Nous savions déjà produire de l’hydrogène grâce à des énergies renouvelables à partir de l’eau de mer, mais il fallait trouver un électrolyseur compact, fiable et performant capable de résister à un environnement agressif : des vagues de 15 m et des à-coups de 0,5 G », détaille Thomas Creach, directeur technique de LHYFE. Déploiement industriel en 2028 Le potentiel de l’éolien offshore, où la taille des machines, bien plus importante qu’à terre, permet d’atteindre des puissances générées plus significatives, reste à développer. Un partenariat avec les Chantiers de l’Atlantique, le dernier grand chantier naval de France, a été signé avec Lhyfe et prévoit l’installation d’unités de production pour atteindre une puissance de 300 mégawatts. L’Allemagne doit lancer un appel d’offres dans les mois qui viennent pour la création d’un parc en mer dédié à l’hydrogène. Des investissements de plusieurs centaines de millions d’euros. VIDÉO. Transports : l’hydrogène, le futur du taxi parisien ? LHYFE vise un premier déploiement industriel de son projet baptisé SEALHYFE en 2028 et veut avoir installé trois gigawatts de production offshore d’ici 2030/2035. Le gaz produit devrait être ramené à terre par des pipelines, une solution deux ou trois fois moins coûteuse que de ramener l’électricité produite en mer par les éoliennes. Les parcs de production d’hydrogène pourraient ainsi être installés bien plus loin des côtes. Les stations de production d’hydrogène en mer pourraient être flottantes, comme celle dévoilée ce jeudi ou être installées sur d’anciennes plate-forme gazière ou pétrolière située à proximité de parcs éolien. « Capable de produire des quantités d’énergie incroyables » Ce n’est donc qu’un début. « Avec cette première mondiale, cet hydrogène produit offshore nous avons l’ambition de créer une production en masse d’hydrogène vert », pointe Matthieu Guesné, le fondateur de LHYFE. L’entreprise qui a mis en service il y a juste un an son premier site de production d’hydrogène à terre, en Vendée veut désormais passer à la vitesse supérieure et envisage des projets 100 ou 200 fois plus important que le démonstrateur présenté jeudi. L’hydrogène doit ensuite servir à la mobilité, aux trains, camions du futur mais aussi à la décarbonation de l’industrie, de la production d’acier à la chimie. « Il faut imaginer l’industrie de demain, pointe le dirigeant. En mer, nous sommes capables de produire des quantités d’énergie incroyables, alors qu’aujourd’hui nous sommes dépendants des énergies fossiles et des pays producteurs qui peuvent ouvrir et fermer le robinet. 4 % de l’espace maritime européen suffirait à remplacer tout le gaz russe ». Avec l’augmentation actuelle du prix des carburants, l’hydrogène à la pompe est déjà compétitif, assure-t-il.

* actionnaire

il faut mettre en pratique,petite échelle pour commencer

Lhyfe reçoit l'approbation du Conseil Municipal de Schwäbisch Gmünd (Allemagne), pour développer un écosystème local d'hydrogène vert renouvelable

Je n’ai parlé que des sociétés 100% hydrogène. Bien entendu, d’autres sociétés s’intéressent et investissent dans l’hydrogène. En plus de celles citées, il ne faut pas oublier Total.

Lhyfe et les autres ont leur place, l’hydrogène représente 100% de leur activité contrairement à Total, Air Liquide …
Ces grosses sociétés se moquent des modes, elles investissent pour le LT.
L’hydrogène en tant qu’énergie ne concerne pas que les transports, mais aussi l’industrie, l’habitat … Le potentiel est gigantesque.
Comme tout nouveau domaine, des sociétés émergeront, domineront, disparaitront, certaines se feront racheter par plus gros. C’est le cycle classique, ce n’est pas propre à l’hydrogène.
Ce n’est que le début, la France est plutôt en avance par rapport aux autres pays européens.

On est très loin d'une bulle spéculative vu le parcours boursier des 3 valeurs 100% hydrogène.

j ai pris une petite ligne pour mieux suivre l' évolution des volumes

Sans compter la concurrence d'Air Liquide, à savoir :

• l'allemand Linde (qui a fusionné avec Praxair)

• l'américain Air Products

Les autres font figure de nains économiques : s'engouffrer dans une bulle spéculative présente toujours un risque qui peut être plus ou moins important surtout en période de verdissement de portefeuille...

Et avant tout, Air Liquide !

Les aides et investissements français dans le secteur sont très importantes.Le PIIEC regroupe une centaine de projets européens, dont 15 français de diverses sociétés, dont Air Liquide, Alstom, Arkema, Arcelor Mittal, Faurecia .... la mobilité n'est pas la seule utilité de l'hydrogène qui permet de résoudre partiellement le problème de l'intermittence des énergies renouvelables.

En plus des questions de sécurité, rendement et écologie, on peut légitimement se demander quelle pourrait être la place de petites sociétés comme LHYFE face aux poids lourds que je viens de citer.

C'est à peu près à tout ça que je faisais allusion en parlant de mode.

Il existe d'autres sociétés cotées pour l'hydrogène : Hydrogen Refueling Solutions, McPhy Energy.

Beaucoup d'investissements dans l'hydrogène depuis plusieurs années et ça s'accélère. Il y a plusieurs semaines, l'état a débloqué 9 milliards pour la filière hydrogène. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes soutient l'hydrogène depuis 2017, ce qui fait que de nombreuses entreprises ont été créées à Chambéry et Grenoble.

Bus, cars, camions, trains, bateaux et voitures, l'hydrogène est une réalité pour tous les modes de transports.

Il existe plusieurs façons d'obtenir de l'hydrogène :

- l'hydrogène "gris" ou carboné : extrait du gaz, charbon ... (95% de la production). 10 à 30 kg de CO2 émis par kg d'hydrogène produit.

- l'hydrogène "bleu" : comme le "gris" mais avec capture du CO2. Une partie du CO2 est captée et stockée.

- l'hydrogène "jaune" : par électrolyse avec de l'énergie nucléaire. Aucune émission de CO2.

- l'hydrogène "vert" : par électrolyse avec de l'énergie renouvelable ou du bio-méthane. Aucune émission de CO2.

On peut stocker l'hydrogène grâce à l'électrolyse et les piles à combustible.

Cette énergie me semble donc promise à un bel avenir, ce qui ne se reflète pas dans les cours actuellement.

Bonjour la file !

Je n'ai rien posté depuis bien longtemps, mais l'hydrogène m'intéresse beaucoup depuis longtemps. Quand mon ami Antoine m'a parlé de LHYFE j'ai tout de suite cherché à en savoir plus. A priori c'est alléchant, bien plus que l"électrique si même la production d'hydrogène est totalement propre.

Oui, mais je me méfie énormément. D'abord l'hydrogène est tendance, il n'y a qu'à voir l'intérêt de l'ex ministre des transports pour Hopium. Or les modes ont ceci d'ennuyeux que quantités d'entreprises se créent, et seules les meilleurs survivront. Il ne m'a pas fallu chercher bien loin pour découvrir HDF (Hydrogène de France, c'est facile à mémoriser ) introduite au compartiment B le 10 juin 2021, il y a tout juste un an. Et, preuve que je me suis déconnectée de la bourse depuis trop longtemps, j'ai été surprise de découvrir que Rubis, dont je suis actionnaire depuis des années, est le premier actionnaire de cette entreprise qui revendique elle aussi une production d'hydrogène totalement propre, à partir de solaire et non d'éoliennes comme LHYFE.

LHYFE produit donc de l'hydrogène vert, mais il n'est pas le seul, et HDF revendique lui aussi d'être "un pionnier mondial". Et mon problème avec LHYFE, c'est que sur leur site on découvre un très joli schéma qui explque comment l'hydrogène est produit. C'est très joil, et extrêmement simple. Un peu trop peut-être .... En revanche, ce que j'aurais aimé y découvrir et qui, sauf erreur de ma part n'y est pas, c'est la page financière, ou le document d'introduction.

Un point positif pour LHYFE, c'est le CV du PDG, un ex du CEA y ayant dirigé des études sur les énergies renouvelables. La presse est élogieuse, et détaille nombre d'applications concrètes déjà en service.

Personnellement, cette société m'intéresse, mais j'attends de voir les comptes.

Pour les curieux, les sites de 2 société sont :

https://www.hdf-energy.com/fr/
https://fr.lhyfe.com/

L'avenir de l'automobile n'est pas l'électrique mais l'hydrogène.

Pour baptiser cette file, je propose le graphique de la valeur, non pas en daily vu le peu de cotations mais en 30'.

Introduite à 8,75, elle a poussé jusqu'à 8,99 pour son premier jour de cotation puis a clôturé à 8,70. Elle a ensuite consolidé, comme ça arrive souvent pour une introduction créant ainsi son premier support à 8,06. Depuis elle repart lentement vers son cours d'introduction. Si la dernière séance s'apparente à une pause, la clôture est plutôt encourageante. Les acheteurs ont toujours la main vu le dmi mais leur force faiblit.

Bonjour,

A surveiller de toute façon, dans le domaine de l'hydrogène ...

pour les bus de bolloré