CAC40: un peu de prudence avant 2 referendums ce weekend.

(CercleFinance.com) - Fin de semaine un peu morose, quelques prises de bénéfices sur les valeurs financières avant le référendum italien du weekend, mais pas de véritable pression baissière.

Les opérateurs ont été en partie rassurés par la détente des taux longs (-7Pt sur les T-Bonds US à 2,38% contre 2,45%, -12Pts sur le '10 ans italien à 1,905%) et les indices boursiers ont réduit leurs pertes en fin de parcours: le CAC40 a effacé la moitié du terrain perdu ce matin (de -1,4% vers -0,7% à 4.529) après avoir testé 4.490 par 2 fois en milieu puis en fin de matinée.

L'Euro-Stoxx50 est remonté de -1,2 vers -0,5% à 3.015 (après une longue incursion sous les 3.000) mais il perd encore -1% sur la semaine (contre -0,5% sur le CAC).
A Wall Street, le S&P500 grappille +0,1%, le Dow Jones les perd, le Nasdaq reprend +0,2% (après -1,35% la veille): rien ne bouge depuis l'ouverture (à 0,1% près).

Le point d'orgue de cette semaine marquée par la remontée conjointe des taux et du pétrole (anticipations inflationnistes ravivées par reprise du cycle haussier 'énergie/matières premières') a retenti à 14H30 avec la publication du 'NFP'.

Le chiffre s'est avéré inférieur de 10% aux attentes (+178.000 jobs alors qu'ADP en avait comptabilisé plus de 2160.000): c'est une surprise car le mois de novembre est traditionnellement marqué par un 'pic' de créations d'emplois (à durée déterminée) dans la distribution pour la période qui s'étend de Thanksgiving à Noël.

En revanche, le taux de chômage retombe brutalement vers 4,6% contre 4,9% en octobre, ce qui pourrait signifier que la pénurie de main d'oeuvre guette l'économie US (alors que des dizaines de millions d'américains sont en réalité sans emploi).
Les salaires horaires auraient reculé de -0,1%, ce qui n'est pas cohérent non plus par rapport au faible taux de chômage et au mouvement observé sur les salaires ces derniers mois.

La tendance demeure lourde en Europe à la veille d'un double référendum à haut risque en Italie (Matteo Renzi pourrait devoir démissionner en cas de large victoire du 'non') et en Autriche, où un candidat étiqueté 'extrême droite' part favori pour un poste de Président.

Côté valeurs, Klépierre (+1,656 Unibail-Rodamco (+0,9%) profitent d'un relèvement de recommandation par les analystes de Barclays.
Les financières rechutent suite à la tension des taux longs: BNP-Paribas et Sté Générale perdent -2,3% et -1,9% et respectivement.
Lourdeur également des valeurs liées aux réseaux télécom avec -1,9% sur Bpuygues et Nokia.

Neopost (-6,2%) est plombé par la publication d'un chiffre d'affaires en baisse de 1,5% au 3ème trimestre. Groupe Flo perd encore -4% après avoir obtenu un délai de 5 mois pour renégocier sa dette avec ses partenaires financiers.

Selon BFM TV, EDF (-0,55%) pourrait de nouveau réduire le montant du dividende versé à ses actionnaires afin de préserver ses ressources financières (entamées par les surcoûts de l'EPR en Finlande) afin de pouvoir faire face à de grands chantiers (grand carénage et Hinkley Point)



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