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La Bourse de Paris centrée sur l'Europe, entre référendum italien et BCE


Actualité publiée le 03/12/16 10:46

La Bourse de Paris toujours dans le rouge après Wall Street (AFP/Archives/Thomas SAMSON)

La Bourse de Paris et ses voisines européennes vont se concentrer la semaine prochaine sur la zone euro, mettant temporairement entre parenthèses l'actualité américaine, entre une réunion de la BCE et un référendum italien source d'anxiété.

"Le contexte politique reste très sensible en Europe", relève auprès de l'AFP Marco Bruzzo, directeur général délégué de Mirabaud AM France.

Ce dimanche 4 décembre sera une journée particulièrement animée, avec un vote sur la présidentielle en Autriche, et surtout un référendum en Italie.

Les Italiens vont se prononcer sur une réforme constitutionnelle négociée et portée par le chef du gouvernement, Matteo Renzi, lequel pourrait démissionner en cas de +non+.

"S'il démissionnait, cela renforcerait l'inquiétude des investisseurs en zone euro", estime M. Bruzzo.

Et ce, d'autant plus que la possibilité de voir les Autrichiens opter pour l'extrême-droite renforcerait encore la crainte d'un regain du populisme en Europe, ajoutant à l'incertitude sur les marchés.

Néanmoins, pour Christophe Donay, responsable de l'allocation d'actifs et de la recherche macroéconomique chez Pictet Wealth Management, même en cas de défaite du +oui+ en Italie, "si le résultat est serré, il ne devrait pas y avoir de déstabilisation politique majeure".

Notamment car "la Banque centrale européenne a dit qu'elle serait prête à intervenir pour acheter la dette italienne, elle a déjà mis un garde-fou au scénario du pire", estime-t-il.

La BCE sera justement l'autre préoccupation des marchés, alors qu'elle tient jeudi sa dernière réunion de politique monétaire de l'année.

A cette occasion, les analystes s'attendent à des annonces d'extension de son programme de rachats d'actifs.

"La prolongation du programme de rachats semble en raison des incertitudes générales accrues être une affaire quasi conclue", abonde ainsi Ulf Krauss, de la banque Helaba, dans une note.

Dans tous les cas, "les politiques monétaires sont désynchronisées", relève M. Donay, avec d'un côté une Réserve fédérale américaine qui s'apprête à relever ses taux, et de l'autre la politique plus accommodante de la BCE. "C'est une source de déstabilisation pour les marchés", dit-il.

Hormis ces deux rendez-vous majeurs, quelques indicateurs sur l'économie du Royaume-Uni seront publiés, notamment la production industrielle d'octobre et la balance commerciale sur le même mois, lesquels pourraient apporter des indices sur l'état de l'activité au cœur de l'automne.

Ces statistiques interviennent au moment où les manœuvres s'intensifient avant l'ouverture des négociations formelles sur la sortie britannique de l'Union européenne.

Les investisseurs de la place allemande s'intéresseront quant à eux à la santé de l'industrie allemande, moteur économique du pays, avec la publication des commandes aux usines et de la production industrielle pour octobre.

- Croissance américaine -

Côté statistiques, la semaine écoulée a été essentiellement américaine, avec une salve de données positives outre-Atlantique, entre un produit intérieur brut en hausse au troisième trimestre et des chiffres d'activité manufacturière en augmentation.

En outre, le taux de chômage aux Etats-Unis est tombé en novembre à son plus bas niveau depuis août 2007 sur fond de créations d'emplois dynamiques.

"L'économie américaine est en ordre de marche et cela confirme l'hypothèse d'une accélération de la croissance pour la fin de l'année", commente Marco Bruzzo.

"D'autant plus que ce rebond pourrait être amplifié l'année prochaine par la mise en place du plan de relance de Donald Trump", complète-t-il.

Dans ce contexte, l'accord sur le pétrole, autre point fort des derniers jours, a soutenu le moral des investisseurs. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a accepté mercredi une réduction de sa production, entraînant dans la foulée une remontée des cours de l'or noir.

"L'accord a bénéficié aux valeurs pétrolières, parapétrolières, mais aussi indirectement aux valeurs bancaires, car par ricochet cela a un effet sur l'inflation et les taux d'intérêt", explique M. Bruzzo.

"Il y a une dispersion sectorielle historique", souligne-t-il, le secteur bancaire surperformant largement par rapport aux valeurs souffrant de la hausse des taux d'intérêt. La cote parisienne a accusé ces variations, tandis que de son côté la Bourse de Francfort a enregistré un repli hebdomadaire de près de 3%.

"Malgré les inquiétudes, le marché reste solide", résume néanmoins M. Bruzzo.

© 2016 AFP

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