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La City convaincue de rester incontournable même avec le Brexit


Actualité publiée le 20/01/17 19:45

Mark Boleat, président du comité politique de la City of London Corporation, organisme qui défend le cœur historique et financier de la capitale britannique, le 20 janvier 2017 à Londres (AFP/Daniel LEAL-OLIVAS)

Un haut responsable de la City de Londres a défendu fermement l'avenir de l'une des principales places financières mondiales auprès de l'AFP vendredi, minimisant les décisions prises par des banques de déplacer des emplois avant le Brexit.

"Je suis sûr que Londres restera le premier centre financier mondial, que le Royaume-Uni soit dans l'Union européenne ou non", a affirmé Mark Boleat, président du comité politique de la City of London Corporation, organisme qui défend le cœur historique et financier de la capitale britannique.

Dans un entretien accordé à l'AFP trois jours après le discours de la Première ministre Theresa May sur le Brexit, M. Boleat s'est voulu rassurant et combatif sur le sort du quartier des affaires, symbole du puissant secteur financier britannique, l'un des principaux moteurs de l'économie du pays.

Londres "dessert l'ensemble de l'Union européenne" et est incontournable pour les entreprises et investisseurs du continent, rappelle-t-il.

"Fragmenter le centre financier qui est actuellement situé à Londres ne va bénéficier à personne en Europe, cela va bénéficier en revanche à New York, Singapour et Hong Kong", estime-t-il alors que plusieurs grandes capitales de la zone euro multiplient les initiatives pour tirer parti du Brexit.

Les interrogations sur l'avenir de la City ont redoublé depuis que Theresa May a annoncé mardi se diriger vers un "Brexit dur", qui passera par la sortie du marché unique et signifiera pour les banques établies à Londres la perte du fameux passeport européen qui leur permet de proposer leurs services à travers l'UE.

Le monde de la finance semble de ce fait accélérer les préparatifs et plusieurs établissements sont sur le point d'appuyer sur le bouton pour déplacer certaines de leurs activités dans une autre ville européenne.

Le forum économique à Davos en Suisse, qui se tenait cette semaine, a été l'occasion pour les principales banques mondiales de préciser leurs vues sur le Brexit, et pour Theresa May de les rencontrer pour tenter de les rassurer.

- Paris a 'beaucoup d'avantages' -

La britannique HSBC a confirmé qu'un millier d'emplois de son activité de banque d'investissement à Londres devraient être déplacés à Paris. La suisse UBS a jugé que la question va se poser pour environ un millier d'emplois.

Parmi les banques américaines, JPMorgan a évoqué le déménagement de 4.000 postes. Quant à Goldman Sachs, la presse allemande affirme qu'elle veut transférer 3.000 postes vers l'Europe ou New York.

"Il est évident que des emplois vont être déplacés", reconnaît M. Boleat, jugeant toutefois que "ce que les banques ont dit cette semaine est conforme à ce qu'elles ont toujours dit" depuis le référendum fin juin.

Le responsable a toutefois voulu minimiser l'ampleur des dégâts. "Il est très difficile de savoir combien d'emplois vont partir de Londres en raison du Brexit", dit-il, citant une étude du cabinet Oliver Wyman, selon laquelle le chiffre pourrait se situer entre 2.000 et 35.000.

"Beaucoup dépend de l'accord entre le Royaume-Uni et l'Union européenne et de ce que le Royaume-Uni fait pour conserver l'activité à Londres", dit-il, alors que la City regroupe 164.000 emplois sur les 2 millions que compte le secteur financier dans le pays.

M. Boleat s'est gardé en revanche de tout discours belliqueux envers ceux qui rêveraient de chiper une part du gâteau de la City. "Il est parfaitement raisonnable que d'autres villes européennes essaient d'attirer des activités en provenance de Londres. C'est que nous ferions dans les mêmes circonstances. Ils ne le font pas agressivement", juge-t-il.

Revenant d'une visite à Paris, il considère même que la capitale française "a beaucoup d'avantages", mais que "de nombreuses entreprises trouvent que les lois sur l'emploi sont un peu dissuasives".

© 2017 AFP

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