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Le mobile et la vidéo payent pour Alphabet, maison-mère de Google


Actualité publiée le 28/10/16 02:14

El logo de Google el 11 de enero de 2011 en Washington (AFP/Archives/Karen Bleier)

Alphabet, la maison-mère du géant internet américain Google, a de nouveau publié jeudi des résultats en forte croissance, aidés par les recettes publicitaires tirées du mobile et de la vidéo, mais aussi par la rationalisation des dépenses liées à ses paris futuristes.

Le bénéfice net s'est envolé de 27% à 5 milliards de dollars au troisième trimestre et le chiffre d'affaires de 20% à 22,5 milliards.

"La recherche mobile et la vidéo propulsent notre activité centrale de publicité", a commenté la directrice financière, Ruth Porat, affichant également son enthousiasme face aux "progrès des nouvelles activités de Google et des autres paris" du groupe (voitures sans chauffeur, internet par montgolfières, projets dans la santé ou l'internet à haut-débit...).

La holding Alphabet était née il y a un an suite à une réorganisation visant notamment à apporter un peu plus de transparence aux investisseurs sur le coût de ces projets futuristes, qui demandent énormément d'investissements pour un rendement lointain et incertain.

Les grands paris dépendent désormais directement d'Alphabet, tandis que Google est une filiale recentrée sur les activités vraiment commerciales: celles historiques de recherche et de publicité en ligne, la vidéo (YouTube) ou le mobile (Android), ou encore les initiatives plus récentes dans les services d'informatique dématérialisés ("cloud") et dans les appareils électroniques comme le smartphone Pixel.

Ce nouveau Google allégé reste de loin la vache à lait du groupe, avec un chiffre d'affaires qui a grimpé ce trimestre de 20% à 22,3 milliards de dollars, tandis que son bénéfice d'exploitation progressait de 17% à 6,8 milliards.

- Corrections de trajectoire -

Les "paris" affichent pour leur part des revenus beaucoup plus modestes: seulement 197 millions de dollars au troisième trimestre, provenant essentiellement de trois sources (la société Verily centrée sur des projets dans la santé, le fabricant d'alarmes et thermostats connectés Nest, et le projet d'internet à ultra haut-débit par fibre optique Fiber).

Ces revenus sont malgré tout en forte hausse (+40%). La perte trimestrielle enregistrée globalement par l'ensemble des projets futuristes a en outre été ramenée en un an de 980 à 865 millions de dollars.

Ruth Porat a insisté à plusieurs reprises ces derniers mois sur sa volonté d'investir de manière "disciplinée" et "responsable" dans ces projets de très longue haleine.

"Il est inévitable d'avoir des corrections de trajectoire en cours de route", a-t-elle encore répété jeudi. "Sur l'année écoulée par exemple, vous nous avez vu faire des progrès et accélérer dans certains domaines, tout en nous repositionnant ou en faisant une pause dans d'autres."

Pas plus tard que cette semaine, Alphabet a encore annoncé qu'il suspendait l'expansion de Fiber à de nouvelles villes, ce qui allait se traduire par des suppressions d'emplois.

Le déploiement de la fibre optique, qui coûte extrêmement cher, va se limiter pour l'instant aux 12 métropoles déjà confirmées, tandis que le groupe va probablement essayer de trouver des solutions meilleur marché: plusieurs médias ont par exemple spéculé sur une conversion à des technologies de connectivité sans fil à l'infrastructure moins lourde.

Ces efforts sont globalement appréciés par les investisseurs et les analystes financiers. Brian Wieser, analyste chez Pivotal Research Group, salue ainsi jeudi des dépenses "de mieux en mieux gérées, comme l'a prouvé le récent désengagement de Google Fiber", et l'action Alphabet évolue actuellement autour de ses plus hauts niveaux historiques.

Cette approche plus comptable, mettant l'accent sur le contrôle des coûts et la recherche de rentabilité, pourrait toutefois être l'une des explications pour une vague de départs de cadres du groupe ces derniers mois.

Alphabet a entre autres vu partir Tony Fadell, le patron-fondateur de Nest, ou Chris Urmson, longtemps la principale figure publique de son projet de voiture autonome Google Car.

Certains médias avaient notamment lié le départ de ce dernier à la direction impulsée au projet par son nouveau dirigeant John Krafcik. Ce vétéran de l'industrie automobile a été recruté entre autres avec l'objectif de trouver des applications commerciales pour le projet, qui devrait d'ailleurs "bientôt" devenir une société indépendante au sein d'Alphabet, a-t-il confirmé cette semaine.

© 2016 AFP

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