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Marché: envolée historique du VIX à New York.


Actualité publiée le 25/08/15 07:50
(CercleFinance.com) - Wall Street a connu une séance ultra-volatile avec des écarts abyssaux qui véhiculent l'image d'un marché qui se découvre soudain très surévalué, mais qui fait l'objet de manipulations de cours surréalistes visant à lui épargner un sort identiques aux places asiatiques lundi matin, puis aux places européennes dans l'après-midi.

Les non-initiés pourront s'interroger longtemps sur les mécanismes qui ont permis au Nasdaq qui ouvrait pour la première fois de son histoire sur un 'gap' de -8% (plus de 400 points) de revenir à l'équilibre vers 19h00 avant de succomber à un nouvel accès de faiblesse à deux heures de la clôture (pour en terminer en repli de -3,85%).

Le S&P500 qui ouvrait en repli de -5,5% lâche -3,95% (avec 99% de titres en repli), le Dow Jones chute de -3,58% (-588 points) à 15.870 et en termine au plus bas depuis 18 mois (février 2014) avec 100% de replis.

Les indices américains alignent donc deux séances consécutives à plus de 3% de baisse mais les 'sherpas' de Wall Street se sont efforcés de rendre les écarts supportables psychologiquement et c'est tout ce qui compte.

Pour les spécialistes, le baromètre du stress, le VIX, vient de connaitre une accélération à la hausse sans précédent: +48% vendredi, +80% à l'ouverture ce lundi (à 51,2) et une multiplication par quatre du VIX en cinq séances: un scénario pire qu'à la mi-septembre 2008.

Alors la Maison Blanche, la Fed peuvent bien actionner tous les leviers à leurs disposition -c'est à dire mobiliser les grandes banques d'affaires agissant comme 'plunge protection team', faire circuler des rumeurs sympathiques sur le report d'une hausse de taux au plus tôt d'ici la fin de l'année- cela ne changera rien au fait qu'un vrai krach boursier à bien eu lieu, que des épargnants américains peuvent revenir de weekend et perdre de 5 à 8% de leurs économies en quelques secondes.

Comment croire encore à l'efficience des marchés alors que la plupart des géants de l'énergie (Exxon et Chevron mis à part) ont perdu entre 25 et 60% en 3 mois et jusqu'à -90% en une année ?

Le pétrole a d'ailleurs subi une véritable capitulation ce lundi (-5,5% à 38,2$), pas seulement à cause de la Chine mais également parce que les opérateurs craignent de voir l'Iran revenir sur les marchés d'ici fin 2015/début 2016 avec une capacité d'exportation de 1,3Mns de barils/jour, alors que la production excède déjà la demande de 2 à 3Mns de barils/jour.

Le bain de sang continue au sein des parapétrolières avec des -10,4% sur Newfield, -9,1% sur Freeport Mc Moran ou -9,4% sur Cabot Oil, -8,5% sur Marathon Oil, -7,6% sur Baker Hugues, -7,3% sur Devons Energy ou Hess, -6% sur Halliburton ou Apache.

L'autre secteur sous pression ce lundi, ce fut celui des valeurs bancaires avec un repli moyen de -4,5% (Mellon Bank plongeant de -6,7%, Morgan Stanley -5,7%, JP-Morgan de -5,3%, Wells Fargo et Bank of America de -5%, Goldman Sachs de -4,4%...).
Les constructeurs de maison individuelles ont également dévissé, à l'image du spectaculaire tir groupé à la baisse de -6,3% sur Lennar, Beazer Homes et Pulte Group.

Personne n'a vu venir ce krach estival: certain s'attendaient à des turbulences fin septembre/début octobre... mais pas dès la fin août, et encore moins lors d'une période à cheval sur la séance des '3 sorcières' (la veille, le jour même puis à l'entame du nouveau terme boursier de septembre).
Personne n'a jamais vu le Nasdaq Composite ouvrant chute libre de -8,2% ni le Dow Jones perdre -1.000Pts lors de la première minute de cotations.

Cela ne saurait survenir sur un marché 'efficient', et encore moins sur un marché 'correctement valorisé'.
Certains stratèges reconnaissent bien volontiers que Wall Street se payait un peu cher... mais où les investisseurs pouvaient-ils trouver de la sécurité et des entreprises aussi généreuses avec leurs actionnaires.

Elles sont d'ailleurs nombreuses à emprunter ou à racheter leurs propres titres pour offrir une meilleure rémunération aux actionnaires.

Toutes celles qui ont procédé à des 'buybacks' depuis 12 mois perdent en théorie de l'argent... et certaines d'entre elles ont vu Goldman Sachs venir racheter massivement des titres pour leur propre compte il y a 10 jours, quand le 'S&P' était encore 8% plus haut.

NB: à moins d'un sursaut salvateur d'ici vendredi, ce mois d'août pourrait être s'avérer le pire mois boursier depuis février 2009.

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