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Santé animale: le nouveau propriétaire de Merial embauche


Actualité publiée le 19/01/17 16:56

Flacons de Rabisin, vaccin contre la rage de Merial, le 16 août 2004 à Lentilly (Rhône) (AFP/Archives/MARTIN BUREAU)

Le nouveau propriétaire de Merial, l'allemand Boehringer Ingelheim, a confirmé jeudi un plan d'investissement déjà engagé par l'ancien actionnaire sur les sites lyonnais du spécialiste de la santé animale, avec l'embauche de 125 personnes.

"C'est assez exceptionnel qu'une fusion débute avec un plan de recrutement", a relevé jeudi devant la presse Erick Lelouche, président de Boehringer Ingelheim Santé Animale en France.

Boehringer Ingelheim, un laboratoire pharmaceutique familial réalisant 14,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, et son concurrent Sanofi ont décidé fin 2015 d'échanger certaines de leurs activités: Boehringer a repris la santé animale de Sanofi alors que ce dernier récupérait les activités de médication familiale de l'Allemand.

La fusion du numéro 4 mondial de la médecine vétérinaire (Merial) et du numéro 6 (Boehringer), effective depuis le 1er janvier, a donné naissance au dauphin du leader mondial Zoetis. Dont l'ambition - "à terme" - est bien de se hisser au premier rang.

Sur ses ventes de 3,8 milliards d'euros, 2,5 milliards sont apportés par Merial et 1,3 milliard par Boehringer, qui règle ainsi le problème de taille critique de cette activité.

La nouvelle entité issue de la fusion a engagé un plan de recrutement à Lyon pour se doter de ses propres fonctions "support", jusqu'ici intégrées dans celles de Sanofi.

Boehringer a par ailleurs maintenu les ambitieux investissements engagés par Sanofi à Lyon: 125 millions d'euros sur le site de la Porte des Alpes (nouveau bâtiment de R&D, installation de biogénérateurs et d'une ligne de vaccins effervescents) et 15 millions d'investissements industriels à Lentilly.

Boehringer va aussi regrouper 800 collaborateurs dans le nouveau siège en construction dans le biodistrict de Gerland. "Ces investissements illustrent bien notre volonté de développer nos sites lyonnais", qui comptent plus de 1.500 salariés, a relevé M. Lelouche.

Le groupe allemand est en effet confiant dans la capacité de ses activités vétérinaires à surperformer un marché mondial qui croît de 5% par an.

Le rapprochement est facilité par le fait que les deux activités fusionnées sont très complémentaires, comme l'illustre la modestie des cessions exigées par les autorités de la concurrence pour permettre la transaction (6% du périmètre total). Parmi les activités dont le groupe a dû se délester: un portefeuille de vaccins porcins et bovins ainsi que des anti-inflammatoires non stéroïdiens multi-espèces dont la vente au laboratoire aquitain Ceva a été finalisée ce jeudi.

Si Merial est d'abord présent sur le marché des animaux de compagnie (61% de ses ventes), Boehringer est davantage sur celui des animaux d'élevage (64%), ont souligné les dirigeants de la nouvelle entreprise, en se félicitant de cette "fusion de rêve".

Le nouveau Boehringer est numéro un mondial dans les antiparasitaires et les vaccins mais n'est que faiblement présent dans les antibiotiques, qui représentent 35% du marché des produits vétérinaires.

"On va devoir élever les animaux avec moins d'antibiotiques. Pour les industriels, ce peut être une menace ou une opportunité. Nous le voyons comme une opportunité", a souligné en français le président mondial des activités vétérinaires, Joachim Hasenmaier, qui avait poussé l'exploitation familiale à abandonner l'usage des antibiotiques alors qu'il n'était encore qu'étudiant vétérinaire.

"Nous croyons que le marché des antibiotiques va baisser", a-t-il ajouté, tandis que M. Lelouche précisait que le groupe prévoyait "pratiquement zéro investissement en recherche et développement" dans ce domaine.

En revanche, Boehringer, qui consacre 20% de ses ventes à la R&D, compte sur un développement accéléré de ses ventes de spécialités pharmaceutiques pour animaux de compagnie, dont certaines pourraient être dérivées de médicaments pour les humains mis au point dans ses laboratoires.

La création de la nouvelle entreprise, dont le siège mondial a été fixé à Ingelheim, va entraîner l'abandon du nom Merial - qui rappelle le nom du fondateur lyonnais Mérieux - dès le troisième trimestre.

© 2017 AFP

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1 commentaire sur cet article. Participez à la discussion.

gars d'ain
19/01/17 17:07
erreur stratégique du nouveau PDg de SANOFI bien trop pressé de montrer qu'il était là pour réussir...

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