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La Chine s'est dite mardi "prête à accélérer" la mise sur pied de zones de libre-échange alternatives, tout en disant refuser le rôle de "leader" économique mondial, après la décision des Etats-Unis de se retirer du traité de libre-échange transpacifique (TPP).
L'échec désormais probable du TPP --signé en 2015 par 12 pays d'Asie-Pacifique mais sans la Chine-- pourrait permettre à Pékin de reconstruire à sa façon la carte des échanges régionaux.
"Nous nous engageons toujours à promouvoir l'intégration économique en Asie-Pacifique et à accélérer les négociations sur le RCEP et sur l'établissement du FTAAP", a déclaré Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise, en référence à deux projets lancés par Pékin.
Le Partenariat économique intégral régional (RCEP) associe les dix pays membres de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) et leurs partenaires régionaux (Chine, Japon, Australie, Inde, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande).
Comme le TPP, le RCEP vise à supprimer des barrières tarifaires et non-tarifaires, mais affiche beaucoup moins d'ambitions sur les normes environnementales ou sociales.
"Les pourparlers (pour finaliser) le RCEP ont énormément progressé et devraient être conclus aussi tôt que possible, afin d'apporter une nouvelle impulsion à la croissance économique en Asie et dans le monde", a ajouté Mme Hua.
La Chine veut également relancer rapidement les discussions sur son propre projet de Zone de libre-échange transpacifique (FTAAP) visant à rassembler les 21 membres de l'Apec (Forum Asie-Pacifique).
"Les dirigeants de l'Apec ont déjà formulé une vision et une feuille de route pour le FTAAP. Nous devons travailler à faciliter le processus", a fait valoir la porte-parole, ajoutant que Pékin "défendait des accords commerciaux ouverts, transparents, (...) inclusifs".
Le président américain Donald Trump a signé lundi un document mettant fin à la participation des Etats-Unis au TPP, traité perçu comme un contrepoids à l'influence grandissante de la Chine.
Le milliardaire, volontiers protectionniste, était vent debout contre le TPP, qui allait provoquer selon lui des destructions d'emplois américains.
A l'inverse, le président chinois Xi Jinping a défendu la semaine dernière à Davos une mondialisation irréversible et un libre-échange "impossible à arrêter".
Pour autant, fidèle à son idéal d'un monde "multilatéral", Pékin ne s'avoue pas ouvertement désireux de s'imposer en "leader" économique planétaire en cas d'effacement de Washington.
"Le mot de +responsabilité+ serait plus approprié. Nous sommes prêts à travailler avec les autres parties pour assumer (ensemble) nos responsabilités (...) et contribuer à notre hauteur à la résolution des difficultés du monde", a insisté Hua Chunying.
© 2017 AFP
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