Air France - KLM entre risque de nationalisation et absence de visibilité

La crise actuelle, liée au coronavirus, est évidemment le pire de ce qui pouvait arriver pour les compagnies aériennes. Ces dernières, sont obligées de clouer leurs avions au sol avec un trafic devenu quasiment nul et des frais fixes énormes qui tombent chaque jour.

Dans ces conditions, la survie de toutes les compagnies, des plus faibles aux plus solides est bien évidemment en question puisque personne ne peut traverser ce genre de crise dans un secteur d'activité où les marges sont fines et où il faut faire du volume et remplir les avions au maximum.

L'État français, qui détient 14 % du capital (même chose pour l'État néerlandais) pourrait nationaliser le groupe. Le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, a clairement ouvert la porte à cette option. Il est évident qu'un tel scénario n'est pas le plus intéressant pour les actionnaires, car là, nous ne sommes pas dans le cadre d'une OPA avec une prime et tout le monde serait sorti de force du titre quelque soit son prix d'acquisition. L'autre option, peut-être plus probable à ce jour, est celle d'un soutien financier du groupe par l'État, que ce soit par le biais de prêts préférentiels ou autres. Quoi qu'il en soit L'Etat devra faire quelque chose sinon le groupe ne survivra tout simplement pas.

Dans tous les cas, le dossier nous apparaît risqué aujourd'hui alors que la visibilité est nulle sur la reprise d'activité de l'aérien dans le monde et que plane un risque de nationalisation. Nous restons à l'écart pour l'instant.

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