Atos la folie spéculative n'a pas encore lâché le groupe

Depuis quelques semaines et alors que le titre végétait entre 10 et 12 euros, on pensait que le groupe Atos était un peu tiré d'affaire et que les les fonds spéculatifs allaient passer à autre chose. C'était sans compter sur les analystes de la banque américaine Goldman Sachs qui ont émis une note assassine sur le dossier il y a quelques jours en fixant un objectif de huit euros. L'objectif de l'analyste passe d'ailleurs de 23 à huit euros, tout simplement divisé par trois, ce qui en dit long sur le sérieux du papier...

Néanmoins, le mal est fait et cela a entraîné des dégagements massifs sur la valeur, comme rarement pour un simple avis d'analyste. Plus de 8 % du capital ont été échangés à cette occasion avec un nouveau plus bas historique à 8,57 euros. Néanmoins, le groupe devait enchaîner derrière deux séances de hausse pour reprendre une grande partie du terrain perdu, de nombreux investisseurs semblant malgré tout réaliser des emplettes sur ce cours qui semble totalement fou.

En effet, même si les fondamentaux de la société ne font pas rêver, le groupe se paye aujourd'hui à peine 1 milliard d'euros ce qui est totalement ridicule dans son secteur d'activité. Alors oui il y a toujours un enjeu spéculatif autour du dossier puisqu'un certain nombre de ses activités intéressent des grands noms du secteur. Néanmoins pour l'instant, la prime d'OPA semble totalement effacée dans la valorisation du titre.

L'affaire reste spéculative puisqu'il y a énormément d'investisseurs de ce type qui sont positionnés. On notera par exemple la présence des vendeurs à découvert qui rassemblent à eux seuls 12 % du capital. C'est une proportion énorme, un record pour la place française. C'est aussi le défaut d'Atos qui a un flottant important et aucun actionnaire de référence permettant de stabiliser le capital et taper du point sur la table auprès d'un management responsable de cette débâcle inédite. Les prochains mois vont être passionnants à suivre. Un titre qu'il faudra appréhender avec des pincettes, le potentiel de redressement peut être énorme, mais on l'a vu il y a quelques jours, nous ne sommes pas à l'abri d'une déconvenue du même acabit tant la spéculation est forte et le capital éclaté permet à des grosses mains de littéralement "jouer" avec le titre.

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