Quand vous faites la somme de tous les handicaps des fonds communs de
placement (FCP), il n’est pas étonnant que peu d’entre eux parviennent à battre
les indices. Ce qui est étonnant, c’est que certains y arrivent !
Et en effet, certains y arrivent. Quelles qualités ces fonds ont-ils en commun ?
Les gérants sont les principaux actionnaires du fond
Le conflit d’intérêt qui peut exister entre ce qui est bon pour le fonds et ce
qui l’est pour le gérant peut être fortement réduit si les gérants font partie
des actionnaires principaux du fonds. Si les gérants détiennent de grosses parts
dans le fonds qu’ils gèrent, ils seront plus susceptibles de gérer votre argent
comme si c‘était le leur, et feront plus d’efforts pour que le fonds ne tombe
pas dans ses travers classiques.
Les bons FCP sont peu chers
Un des mythes les plus courants dans le milieu de la gestion de fonds est qu’on
n’en a que pour son argent. En d’autres termes, un retour sur investissement
plus élevé justifie des frais de gestion supérieurs.
Les bons FCP osent être différents
Quand le légendaire Peter Lynch gérait Fidelity Magellan, il achetait tous les
titres qui lui paraissaient bon marché, sans se soucier de ce que faisaient les
autres gérants.
Les bons FCP ferment la porte aux nouveaux investisseurs
Les meilleurs fonds sont souvent ceux qui ferment la porte aux nouveaux
investisseurs. Ils n’autorisent alors que les actionnaires actuels du fonds à
acheter de nouvelles parts. Ainsi, le fonds évite de subir le même sort que la
grenouille qui voulait être plus grosse que le boeuf.
C’est aussi un signe que les gérants ne font pas passer leurs intérêts égoïstes
avant le votre. Veillez tout de même à ce que le fonds ferment avant d‘être
devenu trop gros, pas après...
Les bons FCP ne font pas de publicité
Les meilleurs gérants se comportent souvent comme s’ils ne voulaient pas de
votre argent. Ils ne passent pas à la télé et ne diffusent pas de communiqués
vantant leurs rendements hors normes.
La plupart des investisseurs à la recherche d’un FCP regardent d’abord sa
performance passée, puis la réputation de son gérant, puis à son niveau de
risque et, enfin, aux frais de gestion du fonds.
L’investisseur averti (que vous êtes désormais) doit faire attention aux mêmes choses, mais... dans l’ordre inverse.
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