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Le site Business Insider publie un "slide" de 14 graphes montrant l'intensité
de la bulle immobilière chinoise. Ce qui m'apparait comme une évidence, c'est
l'aspect essentiellement foncier de la bulle, provoquée par les pouvoirs
publics.
- Mais des prix de la terre augmentés de 790% à Pékin
- Part du foncier dans le prix du logement passée de 30% à 65-70%
- Ratios "médian multiple" compris entre 6 (logement sévèrement inaccessible) et
20 (indescriptible ! logement réservé aux riches) dans les 8 villes les plus
peuplées de Chine.
- Revenu des ventes aux enchères de terres constructibles par les collectivités
locales multiplié par 3 en 4 ans, alors que les prix de la terre ont été
multipliés par 8, ce qui montre que les collectivités ont se sont lancées dans
le "land banking", en français rétention foncière, à grande échelle, pour
maximiser leurs revenus en diminuant la quantité de terre cédée au secteur
marchand. La bulle foncière chinoise est donc largement amplifiée par
l'application locale du droit des sols faite par les pouvoirs publics.
Bref, la bulle immobilière chinoise ressemble à s'y méprendre à celle du Nevada
ou de l'Arizona... Deux états US dont l'immobilier est particulièrement sinistré
aujourd'hui, tout comme le sont leurs finances publiques. Elle présente
également de nombreuses similitudes chiffrées avec la Californie, et dans une
moindre mesure, la France.
Crédit trop facile côté de la demande, étranglement foncier par les autorités
locales du côté de l'offre : tous les ingrédients d'une crise publique sont
réunis.