Depuis l’an dernier, les investisseurs savent que la Bourse peut échapper à la torpeur estivale, en particulier de période de grande incertitude sur la plan macro-économique.
Les investisseurs ne sont toutefois pas démunis dans ces phases de grande volatilité et de faible visibilité sur l’évolution à venir des marchés.
Le vacancier qui souhaiterait passer un été tranquille loin des échos du CAC doit d’abord se souvenir de quelques leçons d'histoire et de quelques règles de base. La période estivale n'est pas dénuée de phases de stress élevé.
En témoignent les crises de 1990 (1ère guerre du Golfe, -14% le 2 août), de 1997 (début de la crise asiatique le 2 juillet avec la dévaluation du baht thaïlandais) ou encore des chocs brutaux comme les attentats à Londres le 7 juillet 2005 ou en août 2007, avec le premier choc lié à la crise des subprimes.
Enfin suite au cygne noir intervenu l’an dernier (12 séances consécutives de baisse sur le CAC 40 suite à la perte du AAA des Etats Unis, beaucoup d’opérateurs avaient dû remballer leurs valises et rejoindre leurs salles de marchés.
D'autant que la faiblesse traditionnelle des volumes à cette époque de l'année favorise les décrochages brutaux et la volatilité des titres. Si ces chocs exogènes ne peuvent être anticipés, l’investisseur dispose de plusieurs stratégies pour se "couvrir" afin d'éviter toute déconvenue :
1ère stratégie : vendre ses titres et les racheter à la rentrée : Stratégie extrême certes si elle vous apparaît comme la meilleure solution pour passer un été tranquille, vous pouvez placer votre cash dans un compte sur livret rémunéré (ex : 5% bruts durant les 3 premiers mois)
2ème stratégie : placer des ordres à seuil de déclenchement (ex - ordres Stop) : ordres à placer en priorité sur vos titres affichant une plus-value. Si le marché est haussier, les ordres ne sont pas déclenchés et vous les annulerez à la rentrée. Si vos valeurs baissent et atteignent ou enfoncent le cours plancher déterminé à l'avance, vos titres sont immédiatement vendus (attention la vente s'effectue ensuite au prix du marché - c'est à dire quelque soit le cours).
A réserver à des valeurs liquides ; à proscrire pour les titres à faible flottant ou pour les produits dérivés.
3ème stratégie : utiliser des instruments de couverture. Sans vous lancer dans la complexité d'un compte dérivés nécessitant un apport important pour traiter sur le future CAC 40 ou encore l’utilisation des warrants, dont le calcul de la prime et de la valeur temps est opaque, l’investisseur avisé peut désormais utiliser de nouveaux outils tels que les CFD ou Contrats Financiers pour Différence.
Beaucoup plus simples à utiliser, les CFD apparaissent aujourd'hui tout
à fait adaptés pour mettre en place une stratégie de couverture . Il vous suffit
alors de vendre le nombre de CFD CAC 40 correspondant au montant de votre
portefeuille pour le "couvrir".
Voici un exemple :
Valeur du portefeuille titres au 15 juillet 2012 : 55 000 euros - le CAC est à
3100 points
Sur votre compte CFD, vous VENDEZ 55000/3100 = 18 CFD Cac
40 @ 3100€. La marge requise pour faire cette opération est de 55000/400 =
137.50€ (effet de levier sur le CFD French40 X400 chez CMC Markets)
En
rentrant de vacances, le 31 aout 2011 :
Cas n°1 : Le
CAC à baissé de 10%. Il est à 2790
Votre portefeuille, corrélé au CAC 40
vaut : 50 000 € Vous rachetez vos CFD à 2790. Vous encaissez la différence entre
le prix d'achat 3100 et le prix de vente 2790 soit 310 euros par CFD
Bilan : vous perdez : 5000 € sur votre portefeuille, vous gagnez 3100-2790 =
310€ par contrat CFD soit 310*18 =5580€
Comme les meilleurs gérants,
vous avez "hedgé" ou encore couvert votre portefeuille. La baisse n'affecte pas
(top) votre portefeuille et même vous en retirez un léger gain : 5580 -5500 =
580 €
Cas n°2 : Le CAC à grimpé de 3%. Il est à
3193
Votre portefeuille, corrélé au CAC 40 vaut : 56 650€. Vous rachetez
vos CFD à 3193. Vous décaissez la différence entre le prix d'achat 3193 et
le prix de vente 3100 soit 93 euros par CFD
Bilan : vous gagnez 1150€ sur votre portefeuille vous perdez 3100-3193 = 93 €
par contrat CFD soit 18*93 = 1674 €
La hausse du CAC se matérialise par
une légère perte de 1674-1150 =524€, le prix des vacances tranquilles !
A vous maintenant de déterminer si vous souhaitez payer cette petite prime d’assurance sur votre portefeuille correspondant à moins de 1% du montant ainsi « couvert ».
A vous de déterminer la stratégie qui vous convient. Enfin, n’oubliez pas de profiter de vos plus-values : une bonne table, un cadeau à un proche, une destination nouvelle, constituent également une belle récompense des investissements de l’année !
Fabrice Cousté
DG de CMC Markets France
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