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La dette des prêts étudiants est un problème qui a été sous estimé.
Pour ce qui est de la dette, Bernanke s’est récemment prononcé : il faut agir
MAINTENANT. Il est certain que le temps presse, surtout lorsqu’on prend en
considération les dépenses dans l’armement (la seule guerre contre le terrorisme
aurait coûté quelques 3000 milliards $, soit la même note que le renflouement de
Fannie Mae, Freddie Mac et consors) et le poids de l’assurance santé US qui
alourdit la balance de 900 Milliards $.
En revanche, il semble que les politiques américains n’aient pas encore pris en
compte un autre problème, qui va s’ajouter à ceux qu’ils connaissent déjà : le
poids des prêts étudiants. Les emprunts contractés par les étudiants américains
sont en pleine explosion :
Source : Mish’s Global
Normal, me direz-vous, lorsque les parents se retrouvent au chômage. C’est aux
enfants de payer pour leurs études. Mais que se passe-t-il lorsqu’eux-mêmes, une
fois leurs études terminées, ne trouvent pas de travail ?
Ce qui est le cas actuellement, puisque le taux de chômage des 16-24 ans culmine
à un niveau jamais atteint depuis l’après guerre : il flirte avec les 20%,
contre moins de 10% en 2007 !
Source : Google Public Data
Il faut dire que, pour vendre ces prêts étudiants, les banques ont utilisé les
mêmes pratiques commerciales que pour les « subprimes ». A la fois en terme de
proposition commerciale (vous rembourserez peu au départ, mais vos échéances
augmenteront rapidement), de montage financier (les prêts étudiants font partie
de véhicules financiers bien notés par les agences de notation) mais aussi en
terme de contrôle des créanciers. En clair, on prêtait à n’importe qui,
n’importe comment. Et derrière, les banques synthétisaient les prêts.
Aux vues du montant moyen contracté (24000 $), les échéances sont devenues
colossales : près de 1000 milliards $ en 2013 soit un doublement en à peine
trois ans.
Et les taux de défaut montent en flèche depuis 2007. Au final, la pilule risque
d’être difficile à avaler si le chômage des moins de 24 ans ne se résorbe pas.
A croire qu’on chasse un problème, pour en récupérer un autre. Une chose est
sûre : Obama aura à s’accrocher pour ne pas voir exploser cette nouvelle bombe
made in USA.