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Peut on comprendre l'intuition ?

Par Christian Urvoi

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Il existe deux types de précognition : consciente et inconsciente. Si la précognition consciente est rare, il semble que la précognition inconsciente soit, non pas seulement plus répandue, mais probablement générale.

C’est ce qu’a mis en évidence un certain nombre d’expériences, dont celles de Douglas Dean et John Mihalasky au Newark College of Engineering dans les années 1960/70 et, plus récemment celles du Dr Dean Radin à l’université du Nevada.

Le point de départ de ces recherches est le fait que notre cerveau reçoit environ 400 milliards de bits par seconde tandis que le conscient n’en traite qu’environ 2000 bits/seconde. Soit 1/200.000.000 ème de l’ensemble de nos perceptions.


La question logique que l’on peut se poser est : y aurait-il des informations utiles parmi cette masse de centaines de milliards de bits qui ne franchissent pas le seuil de notre conscience ?

La réponse est oui. Les études de Douglas Dean et Mihalasky, publiées dans leur livre « Psi executive » et ceux de Dean Radin publiés dans son livre « The conscious universe » le démontrent.
Voyons l’expérience de Dean Radin : il s’agissait de mettre en évidence que notre inconscient est capable de percevoir de manière extrasensorielle, un évènement stressant à venir.

L’expérience consistait à faire défiler des images devant des sujets et à mesurer simultanément leur rythme cardiaque (mesure pléthysmographique) et la réponse électrique de leur peau (mesure électro-dermale).

Les sujets étaient assis devant un écran d’ordinateur, la main gauche appareillée de capteurs et posée au repos tandis que la droite commandait la souris de l’ordinateur pour faire apparaître des images.
Celles-ci s’affichaient de manière aléatoire, et elles étaient de deux nature :
- Des vues de beaux paysages, des visions sereines ou conviviales.
- Des images de cadavres, de mutilations, d’accidents, etc…sélectionnées pour leur capacité à choquer le spectateur.

L’expérience se déroulait comme l’indique le schéma ci-dessous :

Pour commander l’apparition d’une photo, le sujet cliquait sur la souris et l’écran restait vide durant 5 secondes, puis l’image s’affichait durant 3 secondes, puis suivaient encore 5 secondes d’écran vide, puis une phase de repos de 5 secondes après laquelle le sujet pouvait cliquer à nouveau.

Chaque phase durait donc 18 secondes pendant lesquelles l’activité cardiaque et électro-dermique étaient enregistrées. Le graphique ci-dessous montre, pour l’un des sujets, que durant la phase « avant » que n’apparaisse à l’écran des photos stressantes, la réaction était plus intense que pour les photos de nature sereine.
Naturellement la réaction « pendant » et « après » était aussi plus forte, mais ce qui est intéressant est la réaction « avant ».

Le sujet a perçu le stress qu’il allait éprouver avant même que la photo n’apparaisse à l’écran et alors même qu’il n’avait aucun moyen normal de le savoir.

Une autre recherche vient étayer l’hypothèse d’une capacité générale de précognition inconsciente, c’est le Global Consciousness Project initié par l’Université de Princeton il y à une dizaine d’années.
Ce programme est une tentative de généralisation de l’expérience ci-dessus à l’ensemble de l’humanité, en utilisant des générateurs aléatoires répartis dans le monde entier. Dont à Paris au siège de l’Institut métapsychique international.
Il s’agit de mesurer les émotions générées par des évènements, généralement dramatiques. Prenons l’exemple des attentats du 11 septembre et voyons le graphique ci-dessous :

Celui-ci fait apparaître en rouge une brusque variation au mouvement aléatoire ordinairement enregistré par les ordinateurs. Notons que la variation commence vers 6 heures du matin alors que le premier avion n’a percuté la tour que vers 8H30.

Serions-nous en présence d’une précognition collective ?

En conclusion, si nous n’avons pas encore de certitudes, l’hypothèse d’une capacité précognitive inconsciente parait bien étayée.
Il faudrait maintenant s’inspirer de ces travaux pour concevoir des expériences adaptées à la prévision de l’évolution des marchés financiers à court terme.


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