Il existe deux types de précognition : consciente et inconsciente. Si la
précognition consciente est rare, il semble que la précognition inconsciente
soit, non pas seulement plus répandue, mais probablement générale.
C’est ce qu’a mis en évidence un certain nombre d’expériences, dont celles de
Douglas Dean et John Mihalasky au Newark College of Engineering dans les années
1960/70 et, plus récemment celles du Dr Dean Radin à l’université du Nevada.
Le point de départ de ces recherches est le fait que notre cerveau reçoit
environ 400 milliards de bits par seconde tandis que le conscient n’en traite
qu’environ 2000 bits/seconde. Soit 1/200.000.000 ème de l’ensemble de nos
perceptions.
Pour commander l’apparition d’une photo, le sujet cliquait sur la souris et
l’écran restait vide durant 5 secondes, puis l’image s’affichait durant 3
secondes, puis suivaient encore 5 secondes d’écran vide, puis une phase de repos
de 5 secondes après laquelle le sujet pouvait cliquer à nouveau.
Chaque phase durait donc 18 secondes pendant lesquelles l’activité cardiaque et
électro-dermique étaient enregistrées. Le graphique ci-dessous montre, pour l’un
des sujets, que durant la phase « avant » que n’apparaisse à l’écran des photos
stressantes, la réaction était plus intense que pour les photos de nature
sereine.
Naturellement la réaction « pendant » et « après » était aussi plus forte, mais
ce qui est intéressant est la réaction « avant ».
Le sujet a perçu le stress qu’il allait éprouver avant même que la photo
n’apparaisse à l’écran et alors même qu’il n’avait aucun moyen normal de le
savoir.
Une autre recherche vient étayer l’hypothèse d’une capacité générale de
précognition inconsciente, c’est le Global Consciousness Project initié par
l’Université de Princeton il y à une dizaine d’années.
Ce programme est une tentative de généralisation de l’expérience ci-dessus à
l’ensemble de l’humanité, en utilisant des générateurs aléatoires répartis dans
le monde entier. Dont à Paris au siège de l’Institut métapsychique
international.
Il s’agit de mesurer les émotions générées par des évènements, généralement
dramatiques. Prenons l’exemple des attentats du 11 septembre et voyons le
graphique ci-dessous :
Celui-ci fait apparaître en rouge une brusque variation au mouvement
aléatoire ordinairement enregistré par les ordinateurs. Notons que la variation
commence vers 6 heures du matin alors que le premier avion n’a percuté la tour
que vers 8H30.
Serions-nous en présence d’une précognition collective ?
En conclusion, si nous n’avons pas encore de certitudes, l’hypothèse d’une
capacité précognitive inconsciente parait bien étayée.
Il faudrait maintenant s’inspirer de ces travaux pour concevoir des expériences
adaptées à la prévision de l’évolution des marchés financiers à court terme.
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