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Quand les espions américains développent des techniques applicables au trading

Par Christian Urvoi;

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L’associative remote viewing

Il s’agit d’une méthode de précognition boursière concue dans les années 70 par deux physiciens américains, Harold Puthoff et Russel Targ.
Ceux-ci travaillaient à l’époque au Stanford Research Institute pour des programmes financés par les services de renseignements (DIA, CIA) ayant pour objet de recruter et former des sujets doués de capacités de clairvoyance pour espionner à distance. D’où l’expression « remote viewing » : voir au loin.

Ces programmes d’espionnage sont bien connus car un certain nombre de participants ont publié leurs mémoires en donnant des informations déclassifiées. Ceux que cela intéresse pourraient lire les livres de Joseph Mac Moneagle, David Morehouse, Holmes Atwater, Dale Graff ainsi que l’enquête du journaliste Jim Schnabel.
Ces espions psi travaillaient sans bouger de leur bureau qui se trouvait, dans les années 1980 à Fort Meade, en Virginie. Les informations perçues ressortaient soit de la clairvoyance, soit de la précognition. La clairvoyance consiste à percevoir quelque chose qui se passe hors de portée des sens, mais dans le même temps. La précognition consiste à percevoir un évènement futur.

Peut-on vraiment percevoir un évènement futur ?

En théorie oui, car le futur de chacun de nous a été programmé de manière indicative avant notre naissance. C’est ce que montrent des travaux de psychologie transpersonnelle tels que ceux des Drs Joel Whitton et Michael Newton. Indicative signifie que cette programmation n’est pas une certitude, mais qu’elle peut être modifiée par notre libre arbitre. Ainsi, l’évènement programmé n’a donc qu’une certaine probabilité de survenue.

Les évènements collectifs, comme l’évolution du cours d’une valeur, résultant de l’activité de milliers ou de dizaines de milliers d’individus programmés est donc elle aussi programmée.


Cette programmation devrait même être plus stable car peu sensible au libre arbitre individuel, sauf si l’individu en question est le président des Etats-Unis ou de la FED. Sauf aussi s’il s’agit de Kerviel ou de Madoff.

Avant d’aller plus loin sur la méthode, rappelons que notre cerveau est partagé en deux hémisphères : droit et gauche, ayant des fonctions différentes et complémentaires. Le gauche est analytique et linéaire ; siège du langage et des chiffres. Le droit est synthétique et atemporel ; siège de l’émotion et de l’intuition.

Les fonctions de ces deux hémisphères pourraient être comparés à deux logiciels qu’il est difficile d’utiliser en même temps. Et l’accès à la programmation ne peut se faire qu’en utilisant les fonctions de l’hémisphère droit.

Puthoff et Targ élaborèrent une technique qu’ils nommèrent « associative remote viewing », qui avait pour objet de concilier deux impératifs contradictoires.

Il faut :

1 - Accéder à la programmation des marchés, ce qui implique que le sujet soit dans l’état de conscience alpha, caractérisé par une activité électrique cérébrale de 7 à 12 cycles/seconde. Cette activité alpha, correspond à un état de profonde relaxation et à l’activation de l’hémisphère droit du cerveau.

2 - Fournir les informations financières demandées, lesquelles s’expriment ordinairement par des chiffres qui sont traités par l’hémisphère gauche.
Cela signifie, que si l’on pose au sujet focalisé sur son hémisphère droit, une question dont la réponse impliquera des chiffres traités par son hémisphère gauche, le risque est grand de le faire glisser, sans même qu’il s’en aperçoive, du droit au gauche. Il changera en quelque sorte de logiciel et la réponse qu’il pourra alors donner sera probablement sans valeur.

Il faut donc associer à l’évènement que l’on veut connaître : « ça va monter » ou « ça va baisser », à un autre évènement sans lien avec les marchés financiers.
Pour présenter cette technique nous reproduisons un passage d’une interview donnée par Russel Targ à un journaliste, Jeffrey Mishlove, dans laquelle il évoque une spéculation réalisée sur l’argent métal.

« TARG : Nous nous sommes intéressés aux applications des capacités de la vision à distance précognitive au marché des valeurs mobilières. Nous voulions savoir si notre « viewer » serait influencé par l’opinion générale croyant à une hausse de l’argent métal, alors qu’en réalité il baissait.

Ainsi, nous avons fait une expérience et montré qu’il n’était pas plus difficile de prévoir correctement un évènement probable qu’un évènement improbable.

MISHLOVE : Dans cette expérience, si je comprends bien, vous utilisiez une forme de la méthode de vision à distance appelée « associative vision à distance », n’est-ce pas ?

TARG : C’est juste. Nous ne pouvions demander à une personne (le viewer) de lire les chiffres sur le grand tableau de la bourse des matières premières. Vous savez bien qu’il est impossible au viewer d’avoir cette perception analytique.

Je ne peux pas dire : « L’argent métal clôture à 8,5 dollars aujourd’hui, à combien clôturera t’il demain ? » Le viewer répondrait : « Bien, il va clôturer en hausse. Autour de 9 dollars ? ». Nous ne voulons pas encourager le viewer à entrer dans le jeu des suppositions.

Au lieu de cela, nous disons : « Nous sommes jeudi. L’argent va être coté vendredi et lundi. Après le week-end il y a souvent des évènements qui engendrent des variations comme dans une sorte de générateur aléatoire cosmique. Lundi nous vous montrerons une image ou nous vous ferons toucher un objet chargé de signification. Cet objet que nous vous monterons lundi sera lié au mouvement de hausse ou de baisse de l’argent. Je voudrais que vous me décriviez maintenant l’objet que nous vous mettrons en main lundi. Et vous direz : « Je vois telle sorte d’objet ».

Je vais ensuite vers mon partenaire et lui demande : « Nous avons une description. Dites-moi quels sont les deux objets que vous avez choisi pour être décrits par le viewer ? » Et il répondra : « Oui j’ai deux objets. Si l’argent monte nous mettrons en main du viewer une bouteille de champagne, c’est mon choix fait au hasard. Si l’argent descend nous lui mettrons en main un pancake. »

Je dis alors : « C’est très intéressant. J’ai une description du viewer. Il décrit quelque chose de plat, d’écrasé, doux avec une bonne odeur. » Et mon partenaire de dire : » Bien. Cela ressemble bien à mon pancake. C’est une bonne description. Nous vendons de l’argent. »

L’argent en effet baissa après le week-end, mais même s’il avait monté, lundi après-midi vous auriez eu un pancake parce que c’est l’effet feedback. Ainsi, ostensiblement l’objet que vous prévoyiez le jeudi sera l’expérience que vous ferez le lundi.

Nous avons fait cette expérience en 1982 avec Keith Harary comme viewer. Chaque jeudi, il prévoyait ce que nous lui mettrions en main le lundi suivant et nous avons fait neuf investissements gagnants successifs sur le marché de l’argent, basés sur ce que Keith voyait une crème glacée ou un sandwich au poisson.

Et il se trouva un très courageux investisseur pour mettre des fonds sur le marché de l’argent en suivant les perceptions de Keith le jeudi. Et je dois dire que nous avons gagné. Nous avons fait cet investissement et obtenu un profit de 120.000 dollars que l’investisseur a partagé avec nous. »

Cette technique permet de concilier la prévision d’un évènement boursier en évitant, non seulement d’utiliser des chiffres mais même d’évoquer la nature de l’information recherchée. Elle n’est cependant pas infaillible car après avoir obtenu ces premiers succès, ils connurent aussi des échecs.

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