Investir en bourse avec succès quand on atteint un niveau mature et une expérience certaine, cela passe presque obligatoirement par l'association de l'analyse financière des sociétés et de l'analyse technique pour y chercher une confirmation sur les prix.
Je crois absolument pas à la signification des cours boursiers. Ils ne sont que la résultante d'un affrontement entre opérateurs. C'est un jeu maniaco-dépressif.
En revanche, je crois définitivement aux délits d'initiés et au grand capital international collectant l'épargne des incompétents et des investisseurs pas assez sophistiqués.
Par conséquent, un cours de bourse représente toujours ce que le grand capital initié et perfectionné VEUT à défaut que cela soit cohérent économiquement. Le volume et les prix ont toujours raison puisque ce sont eux qui font les gains et les pertes.
Je n'initie jamais de positions en investissement sans que le grand capital, donc le momentum des prix soit cohérent avec les ratios financiers. Dès qu'il y a dissonance, c'est alerte générale.
Un exemple est ALIBABA. En juillet 2021, le momentum des cours a cassé alors que les résultats de juin 2021 montraient un nouveau plus haut en free cash flow et en chiffre d'affaires...
Dans cette vidéo, je montre la cohérence entre analyse financière et prix des actions sur le cas TSLA et BABA.
J'utilise le prix de l'action divisé par le chiffre d'affaires, en anglais, le PRICE TO SALE.
Mais mon indicateur numéro 1 est le cours de l'action divisé par le cash flow par action, en anglais le PRICE TO FREE CASH FLOW.
Un price to free cash flow de 25, 50 ou 100 comme sur TSLA me paraît délirant !
Un price to free cash flow de 5 me paraît délicieux !
Par exemple, PAYPAL que nous sommes nombreux à utiliser a touché un price to free cash flow de 72 en juin 2021. C'est délirant. D'ailleurs, les cours ont été divisés par 3 en 18 mois depuis !
A coté de cela, il existe des sociétés à Free cash flow de 6 comme DOW, une entreprise chimique avec plus de 32 milliards de capitalisation
Sur mon deuxième ratio, un Price to Sale de 15 à 25 est délirant, même pour des business géniaux comme Visa ou Mastercard
Au premier ralentissement économique (avec une chute de la consommation des ménages américains et donc des transactions online), la déception a potentiellement un impact de -50% sur les cours vu le niveau de valorisation.
Attention au piège à acheteur. Prenons le cas de Bunge, de la consommation défensive alimentaire, code BG. Elle fait 13 milliards de capitalisation.
A la première lecture, vous pourriez me dire que le price to sale est de 0,25 depuis deux ans et que c'est fantastique. En plus, le CA n'arrête pas d'augmenter.
Oui, mais le price to sale est en lien avec le price to free cash flow. Les deux sont liés. L'un ne va pas sans l'autre.
BG a un free cash flow négatif entre 2016 et 2022. Nous sommes loin de l'opportunité royale !
Charles Dereeper
Les derniers articles de l'auteur |