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Rappelons-nous. Il y a 10 ans, les « dot com » fleurissaient, les «
autoroutes de l’information » allaient modifier profondément le monde. Certaines
promesses ont été tenues. Nous n’achetons plus de musique, de lecture ou de
voyages comme avant. Les Amazon.com, Hotels.com, vente-privée.com etc. sont là
et bien là. Modestement, votre serviteur a contribué au changement et fait
rentrer le trading dans de nombreux foyers.
Mais pour une réussite, combien d’échecs ? Qui se souvient de projets qui
aujourd’hui nous paraîtraient délirants mais ont été acheté des fortunes à
l’époque. Je ne dénoncerai personne, chacun ses souvenirs parfois cuisant.
L’une des caractéristiques d’une bulle est donc la floraison de projets
insensés. Et aujourd’hui, le jardin est fleuri. Tout ce qui est « social » vaut
de l’or. Tout ce qui facilite les échanges, les rencontres et les conversations
intéresse les individus et les investisseurs.
Derniers projets en date passés sous mon radar, une ribambelle de start-ups
américaines qui essayent de nous vendre des solutions de chat vidéo dédiées aux
personnes présentes dans un même lieu1 . En un mot, comment discuter en vidéo
sur son smartphone avec l’inconnu(e) qui est à deux mètres de vous.
Le premier indice de la bulle est avéré, les projets insensés reviennent et
trouvent des financements privés pour se lancer. C’est ici qu’intervient le
second indice : les folles valorisations.
En effet, dans une bulle, tout augmente sans discrimination ni limite. Or, nous
venons d’assister à de nouvelles entrées en bourse qui nous rappellent celles de
Netscape ou de Google. Linkedin a ainsi fait une entrée en bourse tonitruante :
le cours de son action est passé de 45$ à près de 122$ en quelques heures.
L’indication est intéressante. Linkedin est en effet le premier réseau social
occidental à entrer en bourse2 . Il donne ainsi la mesure de prochaines IPOs qui
promettent d’atteindre des sommets. Pensons à Facebook et ses centaines de
millions d’abonnés.
Mais à la différence de l’an 2000, ces valorisations extrêmes n’attendent plus
l’entrée en bourse. Aujourd’hui, des sites comme sharespost.com ou
secondmarket.com facilitent l’achat et la vente de gré à gré d’actions
d’entreprises non cotées, en l’occurrence, près de 150 start-ups ou business
confirmés.
Facebook n’est pas (encore) cotée ? A ce jour, et sur ce marché … un peu gris,
sa valeur est de pratiquement 75 milliards de $ (52 milliards d’euros) soit
l’équivalent de l’aide accordée par l’Union Européenne au Portugal il y a
quelques semaines. A côté de vedettes comme Facebook, ces sites dévoilent
d’autres pépites moins connues mais dont la valeur se compte en milliards à
l’exemple de Cafepress qui imprimera le t-shirt unique dont vous rêvez ou de
Brammo qui produit une moto électrique à 14 000$.
Faut-il se risquer sur ces marchés ? Faut-il surfer sur la bulle ? Mon conseil :
ne pas être le dernier à partir.