C'est à ne plus rien comprendre.
Annecy, en Savoie, pas loin de
Genève, en un jour banal, le centre commercial.est bourré de gens,
d'acheteurs pas de curieux. Ils ont de l'argent, ils dépensent.
À Paris, Londres,
Berlin, New York, des foules gigantesques se pressent dans les magasins.
Le
village de Noël installé sur les Champs Elysées est submergé par une foule
compacte. Les avions sont pleins, les trains remplis, les restaurants,
les cafés, les lieux publics de même.
Et...
Les manifestations
anti-austérité, en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Grande Bretagne
rassemblent de plus en plus de gens. Les soupes populaires, sont sollicitées par
nombre d'individus de plus en plus importants, et de plus en plus démunis.
Contradiction absolue.
Les pessimistes proclament la fin du monde
financier alors que les bourses bondissent allègrement toujours plus haut. En un
an, les grands indices ont connu un accroissement de 15% à 20%.
Les
Européens chicanent et ne s'entendent pas sur le budget. Chacun voulant tirer la
couverture à soi.
Aux USA, l'Armageddon fiscal est annoncé pour la
Saint Sylvestre. Le nouveau Président, Obama et les Républicains majoritaires à
la Chambre des Représentants s'affrontent autour de la table de discussion,
mâchoires tendues et poings serrés sur la table.
Impôt, pas impôt, pour
les riches, pour les pauvres, pour les autres ?
Il n'y a pas de
croissance en Occident, c'est clair. On se chamaille entre - 0,2 et + 0,3.
Autant dire que l'erreur statistique aidant, tout le monde est dans le même pot
au noir.
Ayant écrit tout cela, je n'en constate pas moins que les
pauvres deviennent plus pauvres, que les classes moyennes voient leur revenus
stagner et s'endettent, que les riches tendent à être plus riches.
ll
est évident que tout cela ne serait durer.
De plus en plus de voix
s'élèvent pour réaffirmer la nécessité d'accroitre les revenus bas et moyens.
D'où la guerre dans un verre d'eau en France, en Angleterre, en Italie, même aux
Etats Unis, autour de l'impôt, et des charges à payer de la santé et de la
retraite.
J'ai l'impression de me répéter, tout le monde le fait, nous
tournons tous en rond.
Nous avons acquis au cours des soixante années
écoulées, un mode de vie plutôt agréable et positif. Nous refusons d'admettre
qu'il va falloir, qu'il faut, y renoncer pour une part. Travailler plus,
dépenser moins, recevoir moins de l'Etat providence, compter davantage sur
soi-même que sur l'état, voir disparaitre l'assistanat général dont nous
bénéficions tous, riches, moyens et pauvres.
Retrousser les manches.
Ce n'est pas là un discours purement moraliste. C'est la réalité de la vie
d'aujourd'hui et de demain.
Et pour ceux qui ne veulent pas admettre
cette réalité là, je les invite à regarder attentivement l'immense armée de ceux
qui étaient pauvres, sous-développés, totalement démunis et qui se sont mis en
marche, qui travaillent plus, qui gagnent chaque jour davantage.
Les
milliards d'Africains, d'Indiens, de Chinois et d'autres un peu partout. Ils
sont plus de 6 milliards qui avancent.
Nous sommes moins de 1 milliard.
Très minoritaires.