Hourra ! Ca y est, l'industrie renait de la crise. Les petites et moyennes
entreprises embauchent. Les grandes sociétés sont en plein essor. La contribution
de l'industrie, petite, grande, moyenne, représente 23% du produit national.
Les oiseaux de mauvais augure se sont trompés. Les gouvernements successifs
depuis 15 ans ont bien travaillé. Je ne comprends donc pas pourquoi il y a
autant de protestations, de manifestations.
Ah ! Mais pardon, je me
trompe. C'est vrai, mais pas en France.
C'est ce que révèle la
dernière étude du Bundeswirtschaftsministerium, le Ministère Allemand de
l'économie.
Et en France, ce pourcentage n'est que de 10%. Il est
inférieur à celui de l'Espagne 13%, à celui de l'Italie 16%. Seule la Grande
Bretagne rivalise avec nous à 10%.
Ces chiffres expliquent
Arcelor-Mittal, Peugeot, Doux et les centaines de milliers d'autres qui n'ont
pas enjambé le mur des médias.
La valse hésitation à laquelle se
livrent depuis 15 ans les gouvernements successifs a abouti à ce triste
résultat.
Et voici que deux politiques se développent, ou paraissent se
développer, l'une en France, l'autre en Grande Bretagne. En arrivant au pouvoir,
François Hollande a annoncé qu'il confiait à Louis Gallois, grand capitaine
d'industrie, le soin de faire des propositions pour permettre à la France de
tenir son rang dans le monde. Ce rapport vient de sortir. Ses propositions sont
simples. Une baisse de 30 milliards d'euros des charges des entreprises pour
leur permettre de produire moins cher. Une hausse parallèle de la CSG et de la
TVA. Le tout étalé sur un temps bref.
C'est ce qu'en Allemagne, un
chancelier socialiste a fait, il s'appelle Gerhard Schroeder. Mais
c'est à l'évidence trop simple.
Le Président et le gouvernement se
contorsionnent. Ils vont désavouer ou édulcorer, le rapport Gallois. Tant pis.
De l'autre côté de la Manche, le gouvernement conservateur est plongé dans
des affres similaires, mais à l'envers. J'en déduis que ça ne dépend pas de la
couleur politique des gouvernements.
Le chancelier de l'échiquier,
George Osborne, est brutalement attaqué pour maintenir le peuple anglais dans
une austérité qui parait ne pas avoir de limites. À tel point que
150,000 manifestants ont envahi l'autre après-midi, les rues de Londres pour
protester très puissamment.
Tempérance d'un côté, en France, brutalité
de l'autre en Angleterre aboutissent au même résultat. Cela ne marche pas. Alors
pourquoi l'Allemagne réussit-elle ?
A cause d'un miracle allemand.
Mais non ! C'est tout simplement grâce l'effort de tous. Gouvernements,
patronat, syndicats, financiers. Français et anglais devraient en
prendre de la graine.