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La dictature des marchés



Napoli Napoli
14/07/2011 03:21:39
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Salut Jipes,

Si tu cherches à me comprendre, tu vas être déçu. Je n'appartiens à aucun parti ni mouvance politique d'aucune nature, j'ai fuis la politique il y a plus de 40 ans déjà.

Logique et légitimité sont les moteurs de ma vie, il faut distinguer les hommes des appareils ainsi que leurs possibles et la réalité de leurs actions.

Je suis farouchement opposé au socialisme, mais il est évident que le candidat qui pourrait être élu à la fonction suprême n'aura d'autre choix que de suivre la tendance qui est hors frontière.
Les beaux discours et programmes creux seront très vite confrontés à la réalité, l'idéologie est de fait bridée et limitée par la réalité de ce monde.

Sarkozy est le président de la "politique réalité", il représente on ne peut mieux le monde actuel, il suffit de regarder autour de soit pour s'apercevoir qu'il en est de même partout sur la planète. Un Obama élu grâce notamment à une campagne internet est tout de même un signe fort de cette tendance "people".

Marine Le Pen est comme un Melanchon, il ne faut pas s'y tromper toute de même. Dans l'opposition ils ont un rôle à jouer, les faire accéder au pouvoir serait une erreur de casting grave, ce serait même le signe d'une résignation qui mènerait tout droit au chaos.

On ne mène pas un pays avec des idées mais avec de l'expérience, ce qui nous apparaît légitimement comme catastrophique actuellement, le serait bien plus si certains avaient le pouvoir.

L'europe n'est pas un mal, c'est le chemin nécessaire, tout comme la mondialisation, tout comme le libéralisme, il faut distinguer mots et maux, ne pas se tromper de cible.

Global rime avec local, des frontières certes, mais culturelles et non pas historiques ni économiques.
Je ne crois pas du tout à une planète spécialisée, je suis un fervent adepte d'un melting-pot des savoirs et compétences.
Le monde actuel repose au contraire sur la répartition des valeurs et compétences, la on cultive, ici on industrialise, de l'autre coté nous sommes spécialisés dans la recherche.
Nous avons reproduit à l'échelle planétaire ce qui se faisait au sein des nations, avec l'insuccès que l'on sait.

Tout cela est un non sens et une voie sans issues possibles.

Les matières fossiles vont se raréfier, c'est un point indiscutable, le coût des transports va s'alourdir considérablement et forcera à repenser le monde, de grès ou de force.
Il n'y a à l'heure actuelle aucun palliatif au pétrole, les véhicules électriques ne sont pas une solution viable, c'est un projet irréalisable à grande échelle car bridé par la rareté des stocks des matériaux qui composent ces véhicules.
D'accord pour un bus ou un tramway, utopique pour des millions d'automobiles ou d'équipements.
Pareillement que pour le socialisme je combats l'écologie, tout comme la finance, l'écologie est sortie de son contexte scientifique pour s'inscrire dans une mouvance idéologique.
Il n'y a pas de réchauffement climatique du fait des activités humaines, je refuse que l'on me rende responsable d'un mal imaginaire, c'est une position inacceptable, et pour citer Onfray : La nature n'est pas ce que quelques rousseauistes citadins, tout à leur désir de rédemption du reniement de leur naturalité, affirment aujourd'hui en nourrissant une religion d'après la religion : l'écologisme.
Ce n'est pas de religion dont j'ai besoin, j'ai toujours eu conscience de ma mortalité et j'accepte l'indubitable trace, si infime soit elle que je vais laisser sur ce monde, quelle soit individuelle ou collective.
Pour les septiques, je les invite à s'intéresser à l'astrologie, ils auront une idée de ce qu'est la vie…

C'est en rassemblant le tout que l'on voit dans un premier temps les impasses, les solutions arriveront lorsque nous aurons accepté l'idée d'un monde pensé autrement, ce sera à mon avis un épisode douloureux avec une transition extrêmement violente.

Qu'il y a-t-il de légitime à faire circuler des fruits ou légumes au-delà des océans ? même réflexion pour les délocalisations de main d'œuvre, pareil pour l'industrie ou la recherche.

Le monde tel qu'il est organisé a été dicté par l'absolue nécessité du profit, l'éclatement des nations est de fait illégitime. Les pôles d'attraction changent en permanence, ils ne laissent aucune part au local, ils exercent une concurrence destructrice entre les hommes au profit de quelques rares.

Il faut sortir du contexte idéologique, c'est le mal qui ronge nos nations, les clivages politiques ne sont que les vecteurs d'ambitions personnelles.

Il est atterrant de constater les débats depuis la crise en cours, chacun campe sur une position idéologique, cherchant à réguler la finance, la diabolisant même, mais sans ne rien proposer en échange, sinon à reproduire des schémas aux contours "socialistes".

Personne, dans aucune discipline ni occupant la moindre fonction ne sait et ne saura jamais ou placer le curseur, sinon à s'attribuer le rôle de Dieu…

La finance (terme générique) n'est pas non plus un mal, il ne faut pas la combattre, ce n'est pas la cible, la réguler est impossible, il faut simplement s'acharner à rivaliser avec le pouvoir illégitime qu'elle représente.
Il faut face à la finance, créer des contre pouvoirs qui ne pourront être issus et ne trouveront légitimité que dans un contexte international.

C'est de cette inévitable vision globale que le local trouvera toute sa force et sa juste place

Message complété le 14/07/2011 03:54:36 par son auteur.

Lire "astronomie ou astrophysique" et non pas "astrologie".
Si les lapsus sont révélateurs, celui-ci est inquiétant...

  
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ljacobus ljacobus
13/07/2011 22:55:17
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Politique ou économie?
Le capitalisme, modèle de développement des occidentaux qui leur a permis d'asservir le monde en 500 ans, a triomphé sur toute autre forme de développement durant les 150 dernières années. Les nations européennes ont pillé l'or des Incas, réduit les noirs en esclavage, amorcé le réchauffement climatique en utilisant outrageusement le charbon et fini par s'éroder en guerres stériles. Le communisme, qui était une application du socialisme a périclité parce qu'il ne tenait aucun compte des coûts et ne tirait pas parti de l'émulation entre les producteurs.
Alors oui, ce modèle devra être adapté ou mourra à son tour, ayant usé toutes les ressources de cette planète à son seul profit. Au profit d'une minorité de nantis. Au profit de puissants intérêts privés égocentriques, voire despotiques comme dit Napoli. Est-ce le la politique? de l'économie? De la géopolitique? Ou tout simplement du bon sens?
  
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jipes jipes
13/07/2011 22:29:41
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Salut Napoli,

Je te lis, je te relis et je n'arrive pas à la fin à te comprendre entièrement.

Tu as raison dans l'idée de refonder la financiarisation de la planète. Tu as raison de mieux vouloir répartir le produit du travail, d'une façon juste et profitable à tous (ouvriers, patrons, actionnaires, état). Tu as raison dans ta conception d'abolir les frontières, pourtant cette idée restera chimère à nos yeux; nous n'en verrons pas la réalisation et probablement pas nos enfants non plus.

C'est le chemin pour arriver à cela qui nous sépare. C'est avec l'âme révolutionnaire que l'on peut, non pas mettre le pays à feu et à sang, mais repartir de zéro avec des bases saines et un moral de battant. Cette âme, je ne la vois pas en toi car, par ta profession de foi (afin d'éviter certaines réflexions.....repli identitaire), je te vois rester (bien que tu le critiques parfois) dans la ligne tracée par notre Président.

Cette ligne qui est faite pour se prolonger nous dirige dans une impasse et je ne te vois pas prendre une autre voie pour l'éviter. Avec cette ligne, il n'y a pas d'abandon du pouvoir par les politiques mais le cautionnement de ce pouvoir politique à des intérêts privés. C'est encore plus intolérable !

Pour atteindre un mieux vivre, dans notre pays comme dans quelques autres, nous devons nous guérir de cequi nous ronge depuis quelques années,

L'Europe, l'Europe, l'Europe.

J'ai volontairement repris ces quelques mots sortis de la bouche de Monsieur François Mitterrand, "mots" qui pour certains sont devenus des "maux", UE et Euro.

Quand nous serons sortis et guéris de ces maux et de la farce que nous jouent jour après jour les dirigeants de cette UE, nous pourrons revoir avec émerveillement le soleil briller à nouveau dans le ciel. Et là, tous ensemble, nous pourrons nous remettre au travail et reconstruire ce que certains se sont ingéniés à démolir.

Tu sais quelle est ma position sur ce sujet et, actuellement, rien ne me fera changer de route. Un argument de plus dans ma volonté de me débarrasser du pouvoir en place, c'est d'avoir baillonné, hier, à l'Assemblée Nationale, Monsieur Dupont-Aignan en l'interdisant de s'exprimer. Il est vrai qu'il avait une opinion contraire à l'ensemble des députés UMP et PS qui soutiennent la politique lybienne de notre Président apprenti sorcier.

Bref, restons en là.
Passe une bonne soirée.

  
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Napoli Napoli
13/07/2011 20:21:37
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"Fataliste et alarmiste", encore un poseur d'étiquettes... mais bon ça rassure, comme tu le dis tu manques d'arguments, ça c'est un axiome !
  
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kaliblaireau kaliblaireau
13/07/2011 15:13:01
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En attendant quand la tartine tombe, elle tombe du côté de la confiture
  
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alerte alerte
13/07/2011 15:04:49
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la culture c'est comme la confiture ...bla bla bla

  
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kaliblaireau kaliblaireau
13/07/2011 13:37:48
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J'espère que tu as déjà entendu parler des prophéties auto-réalisatrices sinon ne t'inquiètes pas : ta prophétie n'arrivera pas.
A l'instar des dramaturges grecs les axioms mis en avant n'en sont pas en réalité.
"il n'y a aucun espoir que la situation s'améliore" ca n'a aucun sens surtout dans une économie capitaliste théorisée il y a déjà bien longtemps comme étant cyclique : Alternant inflation et déflation, croissance et récession. Effectivement vouloir nous faire croire que l'on peut constamment être en phase de croissance est un leurre et je suis ravi que tu en ais conscience.
Cependant, ce sont bien des plans d'austérité et des mesures draconiennes qui permettront un sortir de crise.
Quant à la mondialisation, c'est pour moi l'inverse d'un dumping social d'autant plus que quelqu'un comme toi qui prône l'abolissement des frontières devraient être à même d'évoluer non plus en fonction de son lieu de naissance mais aussi en fonction de sa rareté et de ses capacités. Je crois en une spécialisation des pays développés dans des secteurs moins primaires que ceux pour lesquels la délocalisation fait rage. A votre avis pourquoi la Sillicon Valley n'a pas de réelle équivalence. Pourtant cela reviendrait surement moins cher dans d'autres pays. Ce que je veux dire c'est qu'étant donné qu'on a fait de l'innovation le principal levier de croissance il est normal que l'on délaisse les activités plus primaires et que l'on se focalise sur la valeur-ajoutée. il me parait normal que certaines activités que les européens et américains monopolisaient, on ne sait pour quelles raisons, soient généralisées dans des pays à forts potentiels ( ex bresil, inde)
Enfin tu fais partie de ceux qui croient que le pétrole est le seul carburant viable, je n'y crois pas une seule seconde, mais je n'ai pas tellement d'arguments alors peut-être que d'autres en sauront plus.
Ton fatalisme et ton côté alarmiste m'attriste, mais tu poses de bonnes questions, j'en retiendrai une : Doit-on privatiser, comme aux USA, les foctions régaliennes. Parfois je me demande

Message complété le 13/07/2011 13:38:55 par son auteur.

ps : me suis pas relu, dsl

  
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alerte alerte
13/07/2011 11:23:46
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va expliquer ta théorie aux manipulateurs du marché

  
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jollyjoker jollyjoker
13/07/2011 11:07:03
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Oui Tatabank, supprimons l'électricité pour redonner du travail aux allumeurs de réverbères, comme disait Bastiat.

Le but ce n'est pas le travail, mais la prospérité, le travail n'est qu'un moyen.

Et puis c'est vrai que la mondialisation actuelle, c'est horrible: nos salaires de pays riches stagnent pendant que ceux des pays émergents augmentent. Salauds de pauvres qui nous piquent nos boulots!
  
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alerte alerte
13/07/2011 10:55:11
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va faire comprendre ça au mondialiste

c'est comme la robotisation les ouvriers pensaient qu'ils allaient rester a la maison et qu'on leur enverrait leurs salaires

ils avaient pas saisi la nuance un robot remplace 20 personnes et en occupe 2

on va me rétorquer oui mais il faut les construire .. mais les asiatiques font ça très bien

Tatabank
  
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agathe11 agathe11
13/07/2011 10:44:50
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Bonjour,

Oui effectivement très vrai, même la chine devient chère en main d'oeuvre on se rabat sur d'autres pays .(cambodge etc)
L'europe idem un salaire en France et un salaire en pologne ou en roumanie et pourtant là c'est la communauté européenne!!

  
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PINPIN 74 PINPIN 74
13/07/2011 10:39:49
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Bonjour,comme vous avez raison !!
  
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Napoli Napoli
13/07/2011 10:12:16
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Certes, la finance est indispensable au développement, mais sans rentrer dans un discours technique, dont je laisse le soin à ceux qui aiment se bercer de chiffres, il est maintenant évident que la financiarisation de la planète est une dictature à laquelle il est temps de mettre fin.

Peu importe les débats et mesures actuelles, ce n'est même plus du replâtrage, il n'y a aucun espoir que la situation s'améliore, il faut cesser de se mentir et de croire que demain ça ira mieux.
Nous savions tout cela depuis 2007 et le début de la crise en cours, malgré l'échec patent du monde de la finance et des politiques, ce sont les mêmes acteurs qui veulent nous faire croire qu'ils sont capables de redresser la barre du navire.

La seule mesure est maintenant d'ordre mondial, il ne faut pas réguler mais refondre totalement le système.

Il faut une nouvelle répartition de la richesse des entreprises. Il est temps de privilégier les salariés, c'est un droit immuable qui doit être adopté de façon planétaire.
Il n'est pas question d'opposer les salariés et les actionnaires, il y a de la place pour tout le monde, mais il est capital de redonner immédiatement de l'importance à la valeur travail.

Il faut dissuader toutes les productions qui soient issues d'une main d'œuvre dont l'écart avec nos pays est trop important. La mondialisation, pour laquelle je milite, n'est actuellement qu'un vaste dumping social. Produire moins cher ailleurs est un leurre dont le coût sur nos sols est devenu insupportable.
De toute façon, l'inéluctable explosion du prix du pétrole va sonner la fin des délocalisations, le transport sera à court terme un luxe.
Les pays émergeants ne vont pas sauver la planète, ils reproduisent les mêmes schémas catastrophiques que les notre, ils connaissent actuellement une expansion mais dont la durée de vie sera très brève, pour eux aussi l'issue est fatale, seul le timing nous différencie.

Qu'importe si les produits manufacturés augmentent de 30% ou40%, car fabriqués par une main d'œuvre locale (le coût est bien inférieur à ces chiffres en fait) si les gens ont un boulot, ils consommeront, le coût social (chômage, etc…) sera quasi nul, les entreprises prospères, les actionnaires heureux, les comptes de l'état à l'équilibre…

Quoi qu'en disent tous ces pseudos spécialistes et analystes, c'est autour du travail et de la chose produite et donc de l'entreprise, que la finance peut prospérer, c'est son seul possible, le démantèlement de l'industrie locale est une chimère onéreuse.
La finance c'est développée un temps à crédit, faisant de l'argent sur de l'agent, de ce fait sur rien, nous arrivons actuellement à la limite du système.

Soit nous prenons des mesures politiques mondiale et exceptionnelles, maintenant et tout de suite, soit elles s'imposeront à nous avec une violence que je prédis depuis plusieurs années maintenant.
Ce n'est pas dans l'illusion d'un discours politique local que le monde va progresser, les élections Française de 2012 sont un non évènement, il ne sortira rien de ce carnaval, ni en France ni ailleurs.

Sur la base actuelle, le monde va se diviser encore d'avantage, le déficit des états et les restrictions budgétaires vont déprécier considérablement les services : police, armée, soins, social, logement… ce qui est évident dès aujourd'hui.
La privatisation de ces services, du reste largement entamée aux US, va donner un pouvoir illégitime (le donne déjà) à des organismes privés, des dictatures en puissance, qui feront passer la seconde guerre mondiale pour des vacances au club Med.

Il n'y a aucune issue au système actuel, soit on l'accepte et on se met à l'œuvre immédiatement, soit on se prépare à la violence, au chaos, l'accélération est maintenant exponentielle.

Afin d'éviter certaines réflexions toutes prévisibles : je suis un libéral, je crois au capitalisme, je rejette avec force et conviction le socialisme ainsi que toute idée de repli identitaire, je suis persuadé par la nécessité d'abolir les frontières.
La seule chose qui me motive c'est l'abolition du pouvoir de la finance, que je dénonce depuis plus de 20 ans, je parle ici de pouvoir et non du système financier.

Je ne crois pas aux complots, je constate que l'abandon du terrain par les politiques a laissé la place à des intérêts privés et ceci est intolérable car hégémonique.

Cassandre ? on en reparlera dans quelques courtes années...
  
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