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Une semaine pleine de surprises



conifere2 conifere2
05/05/2014 09:31:22
0
avec resumons nous avec un euro a 1.38 aucune chance de faire conccurence aux usa et aux chinois$
  
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epitou1 epitou1
05/05/2014 07:52:26
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En début de semaine, les investisseurs jouaient la carte de la prudence avant plusieurs grandes échéances macroéconomiques aux Etats-Unis, comme sur le vieux continent.

Par ailleurs, les marchés étaient sur leurs gardes compte tenu des craintes sur l’Ukraine, la valorisation des actifs financiers, les effets inconnus des normalisations monétaires en cours et de la faiblesse de l’économie chinoise.

Finalement les questions qui auront orienté les marchés, cette semaine, auront porté sur l’éventualité d’un Quantitative Easing de la Banque Centrale Européenne, et sur l’état de l’économique américaine (PIB et emploi). Du côté de la Fédérale Réserve, une nouvelle réduction de 10 Mds $ était déjà actée par les investisseurs.

Le Yo-yo de l’Eurus.

L’Europe ouvre le bal avec l’inflation allemande. La faiblesse du chiffre pour le mois d’avril, amène les marchés à anticiper une intervention de la BCE. En effet, Mario Draghi avait rappelé jeudi 25 avril dernier, que le taux de change devenait un facteur de plus en plus important dans les décisions de politique monétaire, et que des taux de dépôts négatifs ou un programme de rachat d'actifs pouvaient être des options pour lutter contre la très faible inflation" dans la zone euro.

Avec un euro à un plus haut de 3 semaines, à 1.3880 dollar, l’idée d’un QE européen a entrainé une chute de la paire à 1.3800.

Toutefois, l’annonce, le lendemain, de l’augmentation de l’inflation en zone euro (0.7% annualisé pour avril contre 0.5% en mars), ramène les marchés à la réalité. L’hypothèse d’un QE européen s’éloignant, l’euro refait surface à 1,3880, et le Dax prend 220 points en trois jours. Le retour de l’inflation, conjugué à la forte croissance de l’activité privée en zone euro (la plus forte croissance des PMI en près de trois ans des PMI), rassure les investisseurs sur la situation économique de la zone.

Finalement, En Europe, la macroéconomie va bien et l’idée d’un Quantitative Easing s’éloigne…


Le dynamisme de l’économie anglaise…

Quant à l’économie anglaise, elle confirme encore une fois cette semaine sa bonne santé (après les ventes de détails la semaine dernière). Le PIB britannique a progressé de 0,8% au premier trimestre et de 3,1% en rythme annuel, le plus élevé depuis le quatrième trimestre 2007, selon les chiffres prélimaires publiés par le Bureau des statistiques nationales (ONS).

Il traduit une accélération de la croissance après le rythme annuel de 2,7% déjà affiché au trimestre précédent. Un PIB est encore une fois porté par les ménages, grâce à un taux de chômage ramené à 6.9%. Mais la croissance est aussi plus équilibrée, car à l’exception de l’agriculture, tous les secteurs de l’économie sont en augmentation.

Cela reste la plus forte croissance du G7. La reprise britannique est jugée solide, même si elle est tirée par la hausse des prix immobiliers et l'afflux de crédit à la consommation, qui peuvent faire redouter à terme un réajustement.

Les perspectives s’améliorant, cela pourrait amener la BoE à revoir son calendrier concernant la hausse de son taux directeur, actuellement prévu pour le 1er semestre 2015. Autant d’éléments qui justifient une livre sterling proche du son plus haut de cinq ans à 1.7040.

Une surprise… mais comme un arbre qui cache la forêt !

C’est finalement les Etats Unis qui vont créer la surprise. Une première estimation du département américain du Commerce a affiché une quasi-stagnation de l'économie des Etats-Unis, à 0,1% en rythme annualisé, contre des attentes d'une expansion de 1%. C'est tout simplement sa pire performance depuis le dernier trimestre 2012

Aidé par l’inflation en zone euro, le dollar perdait 80 pips face à l’euro. Mais il fallait raison garder et se précipiter sur le site web du BEA (Bureau of Economic Analysis, l’équivalent de l’Insee) pour prendre connaissance des composantes du PIB américain. Car derrière la « bad new » il fallait lire de bonnes tendances pour les trimestres prochains.

La première bonne nouvelle est que la consommation des ménages, 70% du PIB américain, a augmenté à un rythme de 3%, avec un rythme sans précédent depuis le 2000 pour les services (4.4%).

La deuxième bonne nouvelle, est que le PIB est impacté négativement par la météo, les stocks des entreprises et le commerce extérieur. Outre la météo, ces variables révèlent le ralentissement économique mondial, au premier trimestre, et surtout en Chine (3ieme partenaire commerciale des Etats Unis). Selon les économistes, ces facteurs sont temporaires, et ils voient le PIB reprendre un rythme soutenu dès le prochain trimestre.

Ainsi, le Crédit Agricole, par exemple, anticipe un rebond de la croissance sur le restant de l’année, pour atteindre près de 3,0 % en moyenne.
Pour IHS Global Insight, les derniers indicateurs laissent espérer "un changement et un rebond durable de la croissance au-dessus de 2,5% pour le début du deuxième trimestre".

Quel que soit le scénario, c’est une perspective que partage la Fed, dont le FOMC (la réunion des gouverneurs), estime que « la croissance de l'activité économique s'est accélérée récemment après avoir brusquement ralenti pendant l'hiver, partiellement en raison des conditions climatiques difficiles ». Ainsi, à partir de mai, la Fed achètera donc pour 20 milliards de dollars en créances immobilières par mois au lieu de 25 milliards, ainsi que des bons du Trésor pour 25 milliards au lieu de 30 milliards.

Mais il faudra attendre les bons chiffres NFP (Non Farm Payroll, chiffres de l’emploi hors secteur de l’agriculture), pour accentuer le retour du dollar sur les 1.3800. Le taux de chômage atteint 6,3%, son plus bas niveau depuis septembre 2008.

Après la publication de cette solide statistique de l'emploi, les marchés évaluent à 50% environ la probabilité d'une première hausse des taux de la Fed en juin 2015, selon CME FedWatch, qui suit l'évolution des anticipations sur les taux à partir de celle des contrats futures.

Retour de la géopolitique…

Seulement, dans l’équation très complexe de l’économie mondiale, il y a des variables qui prédominent, en l’occurrence, il s’agira du risque géopolitique.

La semaine finira avec un vaste mouvement de « fly to quality ». Les forces armées ukrainiennes ont lancé un assaut aujourd’hui. Pour Moscou, cette offensive «tue les derniers espoirs» portés par les accords de Genève et demande une réunion d'urgence du conseil de sécurité de l'ONU

L’Or s’emballe à la hausse, l’obligataire se détend fortement, le JPY et le CHF jouent leur rôle de valeur refuge.

Le DAX s’écroule de 70 points, abandonnant 0.49%, et le CAC40 affichant -0.65% aujourd’hui. Le S&P s’écroule après avoir atteint en séance un plus haut de 4 semaine à 1891.50.

Des infos utiles…

Pour les semaines à venir, et dans l’espoir que durant le weekend les tensions géopolitiques se calment, des informations devront être conservées à l’esprit, car elles contribuent déjà à la tendance de fond qui se dessine pour l’année.

Tout d’abord, l’économie chinoise rassure cette semaine avec des PMI manufacturiers qui augmentent. L’objectif de croissance fixé par Pékin «autour de 7,5%» pour l'ensemble de l'année n'est pas immédiatement menacé, notamment après un premier trimestre à 7.4% selon la BNS.
En 2005 l'économie chinoise représente 43% de l'économie américaine, en 2011 c'est 87%, selon l’ « International Comparison Program » (BM et ONU), la Chine a dépasser les Etats Unis selon l’équivalence de pouvoir d'achat.
D’autre part, quel que soit la crise que l’on pourrait anticiper (crise bancaire, immobilière, démographique ou démocratique), la Chine a un trésor de guerre permettant d’y faire face (réserve de 3 820 Mds$, soit 300 Mds de plus que le PIB Allemand), et reste la locomotive de la croissance mondiale, (avec 1 - 1,2% de croissance sur 3 à 4% de croissance mondiale ; 11% des échanges mondiaux en valeur, contre 10,4% pour les États-Unis).

Ensuite, sur le plan microéconomique, cette semaine, 50% des entreprises américaines auront publié.
Sur la base des BPA (bénéfices par action), 74% sont au-dessus du consensus, et sur la base du CA (Chiffre d’affaires) c'est 52%.
Par ailleurs, selon le même critère d’analyse, si on compare le CAC40 de septembre 2008 et le CAC40 de mars 2014, l’indice devrait être plus de bas de 30%. Est-il surévalué?

Pour la semaine prochaine…

Assisterons-nous à un « Sell in may and go away », sur les actions ? Sur fond de géopolitique et de surestimation de certains marchés actions !

Samedi 03 mai, la Chine a publié un PMI non manufacturier en hausse. Lundi c’est le PMI manufacturier d’HSBC qui sera annoncé et celui des services pour le mercredi suivant. Des indicateurs qui donneront le « poul » du commerce mondial pour le trimestre qui commence.

Les marchés seront dans l’attente de la journée de jeudi prochain.

D’une part, l’économie anglaise à encore une fois, confirmé la bonne santé de son économie.

Aussi, la BoE (Banque d’Angleterre) sera attendue sur son discours de normalisation de sa politique monétaire. Face au dollar américain, le sterling pourrait aller chercher les 1.70, voir le plus haut d’aout 2009 à 1.7035.

Face au yen, après avoir corrigé, vendredi dernier pour des raisons uniquement géopolitique, un retour de la paire au-dessus de résistance de 173.16 est fortement envisageable, pour toucher le niveau de début d’année à 174.75.

D’autre part, après, la forte croissance de l’activité privée en zone euro (publication des PMI manufacturier du 23 avril) et les chiffres de l’inflation la semaine passée, les investisseurs attendront la publication des PMI des services mardi prochain.

Ces chiffres confirmeront ou non la tendance actuelle de l’économie de la zone. Mais leur importance ce jugera à l’impact qu’ils auront sur les anticipations de la politique monétaire de la BCE (Banque Centrale Européenne).

Vendredi dernier, L’EUR/USD a stoppé sa hausse sous les 50% du retracement de Fibonacci. Un statut quo, voir un léger durcissement dans le vocabulaire de la BCE, pourrait entrainer la paire vers les 1.40.










Message complété le 08/08/2016 13:51:11 par son auteur.

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