OK
Accueil > Communauté > Forum Général

Pourquoi on pourrait atteindre USD/EUR 0.85



kaliblaireau kaliblaireau
20/03/2015 11:29:28
0
pas de problème le rendre intelligible, me permets à moi de mieux le comprendre aussi.
Maintenant l'idée serait de chercher des entreprises fortement impactées par la baisse de l'euro notamment à cause de leur base de coûts en dollars. Et là on pourrait prendre des positions shorts long-terme, et vice versa.
de toute manière je ne fais que du LT ou rares exceptions
  
Répondre
ramser ramser
20/03/2015 10:08:24
0
bonjour!
belle démonstration!
j'en ai pris bonne note;
et merci pour la leçon.
Sergio!
  
Répondre
kaliblaireau kaliblaireau
19/03/2015 17:10:20
0
Par extension encore,

celles à bannir sont celles ayant leurs coûts en dollar et qui vendent en EUR. Si qqun a des idées?
Je penserais bien aux compagnies aériennes mais la chute du pétrole devrait jouer en leur faveur sur le CT.
  
Répondre
kaliblaireau kaliblaireau
19/03/2015 16:54:16
1
Considérons le modèle de Mundell-Flemming pour élaborer sur ce que bcp entrevoit déjà la parité USD/EUR.

Ce-dernier nous explique que dans une économie ouverte les flows de capitaux sont totalement libres. Un investisseur peut donc choisir de placer son argent dans des investissements réputés "safe haven" donc des pays avec des faibles rendements, ce sont ceux qualifiés de développés. Ou alors dans les actifs des pays "high-yield" souvent ceux des pays émergents.

Dans le cadre de ce modèle une politique monétaire expansionniste aura pour effet de comprimer les rendements des taux d'intérets en général et plus particulièrement celles des dettes souveraines. En réduisant les taux d'intérêts, la croissance en sera changée. Enfin, puisque le consommateur lambda ni l'investisseur n'aura plus d'intérêt à épargner au vu des rendements offerts on assistera à une augmentation de la consommation mais également de l'investissement.
C'est l'exemple des Etats Unis et de leur QE mais aussi la réalité pour l'Europe désormais.

Ajoutons maintenant à cela, une politique fiscale expansionniste. Cette dernière consiste ni plus ni moins en une augmentation des dépenses de l'état, voire des plans de relance à l’échelle nationale. Cela peut également prendre la forme d'une baisse des taxes, que ce soit pour les particulier ou pour les entreprises. Cela induit une augmentation de la production attendue sur le moyen-terme plus ou moins liée à un plus haut niveau de consommation favorisé par moins de taxe entrainant ainsi une augmentation de la production pour contenter cette augmentation de la demande. Cependant cela entraine une augmentation de lu déficit budgétaire de l'Etat puisque ce-dernier doit financer par un moyen ou un autre le manque à gagner résultant d’impôts plus bas ou ledit plan de relance. Cette augmentation du déficit budgétaire entraîne inéluctablement une augmentation des taux d’intérêts car le profil dudit Etat se détériorant le prêteur pourra demander des taux d’intérêts plus avantageux.

C'est encore une fois le cas des Etats-Unis qui a entrepris ces deux actions en même temps. L'effet sur les taux d'intérêts etaient donc peu prévisibles puisque l'un dans l'autre les taux d'intérets chutaient en raison de la politique monétaire mais devaient augmenter en raison de la la politique fiscale. En revanche, la pratique a montré que l'us dollar s'est affaibli ainsi que les taux d’intérêts.

Prenons maintenant le cas de l'Europe et de son programme de rachat d'actif.
Il est désormais entendu que la politique monétaire via l'action de la BCE est clairement expansionniste ce qui devrait inciter les capitaux étrangers à fuir les obligations souveraines et les investissements financiers (hormis marchés actions) car offrant trop peu de rendement. Enfin une telle fuite de capitaux devrait entraîner les taux de change de l'EUR vs. le reste des monnaies en territoire négatif, j'entends par là voir l'euro se déprécier.

Si l'on considère Q(f/EUR) = Q(LT)(f/EUR) + ((r(EUR)-r(f))-(Rp(EUR)-Rp(f)) avec Q(f/EUR) :taux de change de l'euro vs. autres monnaies; QLT((f/EUR): taux de change à LT attendus par les acteurs économique; r(EUR)-r(f): différentiel des taux d'intérets en zone europe et le reste du monde ainsi que Rp(EUR)-Rp(f): différentiel des primes demandées par un investisseur pour détenir de l'EUR vs. autres monnaies.

L'on comprend alors que le taux de change de l'euro vs. autres monnaies est une fonction des attentes économiques des investisseurs envers ce taux de change mais aussi, et c'est là ou je voulais en venir, du différentiel entre les taux d’intérêts constatés en zone euro et ceux constatés dans le reste du monde. On se rend alors compte que si ce différentiel est négatif c'est à dire si les taux d’intérêts r(f) est supérieur dans le reste du monde alors le taux d’intérêts Q(f/EUR) est voué à chuter. Hors c'est ce qui se passe. Il est donc clair que la chute de l'euro est d'une grande part liée aux taux d’intérêts faibles statués par la BCE.

Hors si l'on rajoute à cette chute programmée et donc calculée de notre monnaie une politique fiscale restrictive ( mais plus expansionniste comme constatée chez nos amis les américains) on rajoute en réalité une pression fortement baissière sur notre monnaie. A l'inverse de ce qui a été expliqué plus haut,une politique fiscale restrictive consiste en ce en quoi l'on assiste en ce moment (et dictée par la même troïka, des coupes budgétaires, des impôts relevés au maximum (cf hollande), des plans d'économies de coûts dans toute la société et bien à ce moment là cette politique restrictive amplifiera la chute des taux d’intérêts car les déficits publiques se réduiront.

L'un dans l'autre l'effet sur notre monnaie, l'EUR sera plus que néfaste. L'on peut néanmoins voir le côté positif de cette dévaluation qui pour moi ne fait que commencer nos entreprises verront leurs importations exploser, car ces dernières redeviendront très compétitives dans un contexte international.Un bémol, il ne faut rien attendre des exportations intra-communautaires, soit dans la zone euro, celles-ci seront évidemment financées avec notre même monnaie qui deviendra de moins en moins attractives pour nous-mêmes tout d'abord.

Une fois arrivée à la parité puis, et je le prédis à 0.85 USD/EUR, une nouvelle question émergera, faudra-t-il défendre notre monnaie et donc entamer une ré-appréciation. En effet, la question énergétique ne manquera pas de se poser de part notamment la facture énergétique libellée en dollar qui ne manquera pas de pénaliser nos entreprises. Nous n'y sommes pas encore mais dans le contexte actuel voilà une raison de plus, pour nous (bientôt) pauvres européens, de souhaiter que le pétrole reste bas!! Dans le cas contraire nous achèteront de l'EUR avec nos réserves en dollar et autres monnaies afin de la défendre sur les marchés financiers lorsqu'elle se fera massacrer.



Seul hic du raisonnement pourquoi le QE fait-i donc monter les marchés actions? Je dirais parce qu’il n'existe plus au sein du vieux continent d'investissements rentables tant l'action dune politique monétaire expansionniste couplée à une politique fiscale restrictive à un effet néfaste sur les rendements à long terme et donc les taux longs. Les seuls PLAY qui me paraissent convenables sur ce marché actions sont donc les entreprises qui recevront du dollar en paiement (ou autres currencies) et qui reporteront leurs comptes en Euro. Par extension ceux qui ont une forte activité en Chine puisque le renminbi est peggué au dollar.

l'industrie aéronautique pourquoi pas. les entreprises exportatrices en somme.Mais si j'etais gestionnaire de portif je hedgerais surtout tout mes euros et sur 5 à 10ans :)

Après je peux me tromper...

Je ne me relis pas dsl pour les fautes.
  
Répondre

Forum de discussion Général

201503201129 462837
logiciel chart 365 Suivez les marchés avec des outils de pros !

Chart365 par ABC Bourse, est une application pour suivre les marchés et vos valeurs favorites dans un environnement pensé pour vous.
Ma liste