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Les personnels de la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim ont cessé le travail pendant une heure mardi pour dénoncer le projet de fermeture du site, et soutenir leurs collègues qui doivent s'opposer à cette décision lors d'un comité central d'entreprise d'EDF près de Paris.
"L'objectif était de soutenir nos collègues pendant le CCE. C'était un petit coup de poing, pour montrer qu'on existe encore", a expliqué à l'AFP Philippe Huck de la CGT.
L'arrêt définitif de Fessenheim, réclamé de très longue date par les militants anti-nucléaires qui estiment cette centrale particulièrement dangereuse, est une promesse de campagne de François Hollande en 2012. Il est actuellement fixé à l'horizon 2018, quand EDF prévoit de mettre en service l'EPR de Flamanville (Manche).
"Nous sommes engagés dans un marathon et nous n'avons pas la capacité d'appeler à un arrêt de travail pendant un jour entier. Ce serait trop coûteux pour les salariés", a souligné Carole Perrin de la CFDT.
L'appel lancé par l'intersyndicale opposée à la fermeture de la centrale a été suivi. 150 salariés se sont rassemblés devant l'entrée du site à 08H00 et d'autres ont observé un arrêt de travail selon leurs possibilités, ont précisé les syndicats.
La centrale emploie 850 agents d'EDF, auxquels s'ajoutent 250 emplois dans les sociétés de sous traitance.
Le CCE réuni en fin de matinée au siège d'EDF à Levallois-Perret, en banlieue parisienne, devait donner son avis sur la fermeture de la centrale. Le Conseil d'administration d'EDF devra ensuite se prononcer sur ce projet le 24 janvier.
Les syndicats des salariés de Fessenheim ont prévu de nouveaux mouvements pour cette journée. Les six représentants des salariés voteront contre la fermeture, et tout dépendra de la décision des six administrateurs indépendants, car les six représentants de l'Etat ne devraient pas prendre part au vote.
Le gouvernement a promis le versement à EDF d'une indemnité de l'ordre de 400 millions d'euros au titre de l'indemnisation pour la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire de France dont les deux réacteurs produisent 1.800 MWe en pleine capacité, soit 1,5% de l'électricité française et la moitié de la production alsacienne.
A ce jour, un seul des réacteurs est connecté au réseau. Le second devrait l'être à nouveau en mars.
© 2017 AFP
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