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Les déboires de Westinghouse, révélateurs du mal-être de l'atome

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aliqujus aliqujus
15/02/2017 08:55:56
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Avec le coût de FLAMANVILLE si EDF avait réalisé des investissements en énergie renouvelable : éolienne terrestre et maritime , barrages .... quelle quantité d'énergie serait produite comparée à celle que sera sensée produire FLAMANVILLE .

En usage sur 60 ans coût de la maintenance et de la démolition pour chacune des deux méthodes.

Si un intervenant a des INFOS , le dire.
  
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aliqujus aliqujus
15/02/2017 08:55:56
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Toshiba, plombé par sa division nucléaire aux Etats-Unis, veut réduire la voilure dans ce secteur (AFP/Archives/TORU YAMANAKA)

La volonté de Toshiba de réduire la voilure dans le nucléaire est symptomatique des difficultés rencontrées par une industrie de l'atome qui, entre enjeu de compétitivité et défi technologique, voit son salut actuel en Asie.

Financièrement assommé par les déboires de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, le conglomérat japonais a décidé de ne plus assurer la construction de nouveaux projets à l'étranger pour se concentrer sur la fourniture d'équipements et l'ingénierie.

Cette annonce pose la question du devenir des centrales projetées par Westinghouse, notamment au Royaume-Uni où l'entreprise prévoit de construire trois réacteurs AP1000 avec son partenaire français Engie, qui réfléchit également à la pertinence de cet investissement.

"L'AP1000 étant le seul réacteur de troisième génération certifié sur le marché américain, est-ce que cela veut dire que pendant un certain temps, il n'y aura plus de nouvelles centrales construites aux Etats-Unis?", s'interroge un industriel questionné par l'AFP.


La centrale nucléaire du Tricastin, située dans le sud-est de la France, le 25 janvier 2017 (AFP/Archives/PHILIPPE DESMAZES)

A priori, le retrait de cet acteur majeur du nucléaire devrait profiter à ses concurrents, le japonais MHI, le nippo-américain GE-Hitachi, le russe Rosatom, les chinois CGN et CNNC, le sud-coréen Kepco ou encore les français EDF-Areva.

Mais des experts estiment qu'il reflète surtout le mal-être du secteur depuis le coup de frein provoqué par l'accident de Fukushima au Japon, en 2011.

"A court terme, ce n'est pas une bonne nouvelle que Toshiba se retire. Cela veut dire qu'il y a un vrai problème dans le marché du nucléaire", résume un analyste ne souhaitant pas être identifié.

"Tout le monde anticipe qu'il y aura une consolidation dans les années qui viennent", estime Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN).

Selon la fédération industrielle World Nuclear Association (WNA), 60 réacteurs sont actuellement en construction dans le monde - le nombre le plus élevé de ces 25 dernières années. La Chine concentre plus du tiers des chantiers.

"Il y a une demande extrêmement forte en Asie, qui a besoin d'énergie bas carbone à grande échelle pour la satisfaire, et le nucléaire en fait partie", assure Mme Faudon.

- Compétitivité -

"C'est l'arbre qui cache la forêt", rétorque Yves Marignac, directeur du cabinet d'études sur l'énergie Wise-Paris.

Des normes de sûreté plus strictes depuis Fukushima et la construction encore émergente de réacteurs de nouvelle génération s'accompagne souvent de retards et surcoûts, alors que le savoir-faire industriel du secteur s'est érodé depuis la réalisation des grands programmes nucléaires des années 1970-1980, en France notamment.

"Nous sommes actuellement dans une phase de transition: on se dirige vers des réacteurs de nouvelle génération et deux tiers environ des réacteurs en construction aujourd'hui accusent des retards", souligne Pierre-Antoine Chazal, analyste chez Bryan Garnier. "C'est un problème qui touche presque tous les fournisseurs et toutes les zones géographiques".


Vue sur la centrale de Flamanville, le 9 février 2017 (AFP/CHARLY TRIBALLEAU)

Ainsi, le chantier de l'EPR français de Flamanville accuse six ans de retard pour un budget plus que triplé à 10,5 milliards d'euros. Même constat de dérapage pour celui en construction en Finlande ou les AP1000 prévus en Chine.

"Quand les projets dérapent, on parle de milliards de dollars. Il devient impossible d'être un acteur purement privé dans cette industrie-là. Seules les entreprises publiques sont capables d'encaisser des risques pareils", note François Pouzeratte, du cabinet Eurogroup Consulting. Ainsi, la France a volé au secours de ses deux têtes de pont du nucléaire, Areva et EDF.

De quoi faire douter certains pays, dans un contexte énergétique difficile: les prix des énergies fossiles sont bas comme ceux de l'électricité en Europe, et les énergies renouvelables gagnent en compétitivité.

Malgré le positionnement pro-atome de la France et de la Grande-Bretagne, l'Europe est devenue plus frileuse. L'Afrique du Sud a revu ses besoins à la baisse et le Vietnam a renoncé à construire deux centrales.

"Ce n'est pas une industrie qui est morte, mais pas non plus une industrie qui a le vent en poupe", résume un autre analyste, alors que le marché se réduit encore avec l'allongement de la durée de vie des réacteurs en fonctionnement.

"La compétitivité est un réel enjeu pour l'industrie nucléaire", admet Valérie Faudon, de la SFEN, précisant que l'industrie planche ainsi sur le développement de modèles moins chers.

© 2017 AFP

  
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