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Re:Fukushima, les secrets dune catastrophe...

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Dubaisan Dubaisan
12/03/2024 06:19:10
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Ce à quoi il faut rajouter que nos amis japonais rejettent maintenant dans le Pacifique des millions de m3 d'eau radioactive, celle qui a servi à "noyer" pour le refroidir le cœur du réacteur en fusion ainsi que tous les débris de la catastrophe. Ces eaux contiennent parait-il essentiellement des particules radioactives de tritium dont la durée de vie radioactive est certes très courte (12,3 ans) mais dont on ne connait pas la concentration exacte. Par ailleurs rien n'indique que ces eaux radioactives ne contiennent pas d'autres particules radioactives beaucoup plus nocives et dont la durée de vie peut être calculée en dizaines voire centaines de milliers d'années....

  
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gars d1 gars d1
11/03/2024 20:50:34
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Catastrophes nucléaires : Fukushima, le bilan humain est plus lourd qu’annoncé
23 mars 2021

Le bilan de l’accident nucléaire de Fukushima fait souvent débat. Un comité scientifique de l’ONU affirme qu’aucune conséquence significative n’est liée aux retombées radioactives. Une conclusion qui ne fait pas l’unanimité.

« Zéro mort, aucun cancer : le vrai bilan de l’accident nucléaire de Fukushima », titrait triomphalement l’hebdomadaire Le Point mercredi 10 mars 2021. Et ce n’est pas la journaliste qui l’affirme, mais un comité international de chercheurs, le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR), « qui fait référence ». « Le gouvernement japonais a-t-il surréagi en empêchant pendant de longues années le retour des populations, mais sans lien avec le risque sanitaire ? » interroge la journaliste en conclusion de son article.

Le 11 mars 2011, un tsunami a submergé la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, entraînant la fusion des cœurs des réacteurs no 1, 2 et 3, la surchauffe de la piscine d’entreposage des combustibles du réacteur no 4 et d’importantes retombées radioactives sur une partie du territoire japonais. Depuis, le bilan de cette catastrophe fait régulièrement débat. « Est-il vrai que l’accident nucléaire de Fukushima n’a causé aucun mort ? » interrogeait déjà le quotidien Libération le 20 avril 2019.

L’UNSCEAR a tenté pour la première fois de répondre à cette question dans un rapport complet publié le 2 avril 2014. Ce travail a régulièrement été mis à jour jusqu’en 2017 à travers trois livres blancs. Le document de 248 pages évoqué par Le Point, publié le 9 mars 2021, résume toutes les études sur les conséquences de la catastrophe publiées jusqu’à la fin de l’année 2019. Et, effectivement, il conclut qu’« aucun effet néfaste sur la santé des résidents de la préfecture de Fukushima n’a été documenté qui soit directement attribuable à l’exposition aux rayonnements résultants de l’accident ».


Plus de 200 cancers de la thyroïde suspectés ou confirmés

Mais le diable se cache dans les détails, comme le montre l’exemple du cancer de la thyroïde chez les enfants. Face à la fréquence de cette pathologie ayant explosé en Ukraine et en Biélorussie à la suite de l’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986, le gouvernement japonais a lancé une vaste campagne de dépistage chez les Japonais de moins de 18 ans concernés par les retombées radioactives. Ce programme propose aux habitants de la province de Fukushima, ainsi qu’aux personnes évacuées âgées de moins de 18 ans au moment de l’accident, un examen de la thyroïde tous les deux ans jusqu’à l’âge de 20 ans, puis tous les cinq ans.

Au total, 300.472 personnes ont ainsi été testées entre octobre 2011 et avril 2015, à l’aide d’un équipement à ultrasons très sensibles. Bilan : 116 cancers de la thyroïde suspectés ou confirmés. Lors de la deuxième phase, en 2014-2015, 270.540 personnes ont repassé une échographie de la thyroïde et 71 nouveaux cancers ont été découverts ou suspectés. La troisième phase de dépistage, menée sur 217.921 personnes, a permis le diagnostic de 31 cas supplémentaires.
Les régions touchées par les épisodes (rapport de l’UNSCEAR). UNSCEAR

« Lors de la première phase de dépistage, les taux de cancer de la thyroïde […] se sont révélés beaucoup plus élevés que ceux documentés dans les registres de cancers d’autres préfectures du Japon, lit-on dans le rapport de l’UNSCEAR. Un groupe d’auteurs a fait valoir que les taux plus élevés fournissent la preuve d’un risque accru de cancer de la thyroïde en raison de l’exposition aux rayonnements. Cependant, la plupart des autres auteurs attribuent la différence de taux au dépistage ultrasensible de la thyroïde utilisé dans le FHMS [l’enquête sur la gestion de la santé de Fukushima]. »

En clair, pour la majorité des scientifiques qui se sont penchés sur ces résultats, il y a eu un « effet dépistage » qui a conduit à des surdiagnostics. Premier argument des auteurs du rapport, les doses estimées de radioactivité reçues par la thyroïde des enfants seraient insuffisantes pour entraîner un surcroît de cancers. Par ailleurs, aucune augmentation du nombre de ces cancers n’a été observée en Ukraine et en Biélorussie dans les quatre années qui ont suivi la catastrophe de Tchernobyl, en raison d’une période de « latence » entre l’exposition aux rayonnements et l’apparition de la maladie. Enfin, les cancers de la thyroïde ont été détectés sur de jeunes Japonais de plus de cinq ans exposés à la radioactivité, alors que les enfants âgés de 0 à 4 ans au moment de l’accident auraient dû être davantage atteints, car plus sensibles aux rayonnements.

Tout ceci a conduit certains experts médicaux, parmi lesquels le conseiller de la préfecture de Fukushima pour le risque radiologique, le Dr Shunichi Yamashita — celui-là même qui a prôné le relèvement de la norme de sécurité à 100 millisieverts (mSv) par an et qui soutenait que « les effets des radiations ne touchent pas les personnes qui sourient » -, à demander la réduction des programmes de dépistage.


Un dépistage tardif
Pourtant, ces arguments ne font pas l’unanimité. La chercheuse Hisako Sakiyama, qui a été membre de la Commission d’enquête indépendante sur les accidents nucléaires de Fukushima (NAIIC), lancée par le Parlement japonais en octobre 2011, en réfute certains dans une interview accordée à The Asia-Pacific Journal le 1er octobre 2020 : « Par surdiagnostic, [les experts médicaux] entendent l’examen de cas qui, autrement, ne provoqueraient pas de symptômes ou de décès au cours de la vie normale d’un patient. […] Le Dr Suzuki Shinichi, professeur de chirurgie de la thyroïde à l’université médicale de Fukushima, qui a opéré la plupart des patients atteints d’un cancer de la thyroïde à l’université, […] a présenté à la Société japonaise de chirurgie thyroïdienne des preuves que parmi les 145 patients opérés, environ 78 % avaient des métastases ganglionnaires et environ 45 % présentaient une croissance invasive. Sur la base de ces faits, il a déclaré qu’un surdiagnostic est peu probable. »

Le président de l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro), David Boilley, n’est pas non plus convaincu. « L’existence de cette période de latence entre l’exposition aux rayonnements et l’apparition de la maladie a été déduite des observations menées après l’accident de Tchernobyl. Mais il n’y a pas eu de dépistage systématique les premières années de la catastrophe, rappelle-t-il. Ce n’est qu’après l’apparition des premiers cancers avancés avec des signes cliniques, quatre ou cinq ans après, que le dépistage a commencé. »
Dans la préfecture de Fukushima, les restes d’une maison de retraite détruite par le tsunami, où plusieurs habitants ont perdu la vie.

Même incertitude concernant les travailleurs de la centrale de Fukushima Daiichi, bien plus exposés à la radioactivité que le reste de la population. Fin 2018, le gouvernement japonais avait indemnisé six travailleurs de la centrale, dont trois étaient atteints de leucémie, deux de cancers de la thyroïde et le dernier d’un cancer du poumon. « Une petite proportion de travailleurs [174 travailleurs, environ 0,8 %] a reçu des doses efficaces au cours de la première année de 100 mSv ou plus, avec une moyenne d’environ 140 mSv [soit sept fois la dose maximale annuelle réglementaire pour les travailleurs en France], lit-on dans le rapport. Dans ce groupe, une légère augmentation du risque de cancer pourrait être déduite au cours de la vie : les estimations de risque pour ce sous-groupe correspondent à environ deux à trois cas supplémentaires de cancer en plus d’environ soixante-dix cas qui surviendraient spontanément. »

Mais la plupart du temps, l’incidence des cancers chez ces travailleurs reste « indiscernable », reconnaissent les auteurs de l’UNSCEAR. « Indiscernable » ne signifie pas « zéro cancer » pour autant : « Le Comité souligne que son utilisation du terme “pas d’augmentation perceptible” n’équivaut pas à une absence de risque ou n’exclut pas la possibilité d’un excès de cas de maladie dû à l’irradiation », lit-on en introduction du rapport.

Les effets psychologiques des évacuations
Dans les mois qui ont suivi l’accident, plus de 80.000 personnes ont reçu un ordre d’évacuation et le même nombre de « réfugiés volontaires » a fui les communes. Selon les autorités japonaises, 2.300 personnes sont mortes prématurément à cause de ces déplacements forcés. Dans son rapport, l’UNSCEAR abonde dans ce sens : « Les effets psychologiques étaient particulièrement évidents chez les personnes évacuées et comprenaient un excès d’anxiété, une dépression, des problèmes de consommation d’alcool et des effets néfastes sur la santé psychologique des enfants et de leurs mères ».

En revanche, curieusement, le rapport ne propose aucune évaluation du nombre de maladies radio-induites ou de la mortalité évitées grâce à l’évacuation. Un angle mort qui ulcère David Boilley : « Des connaissances qui ont lu ce rapport m’ont dit que les gens avaient reçu des doses très faibles et qu’il n’était peut-être pas nécessaire d’évacuer. Mais les doses reçues sont faibles parce que les gens ont été évacués ! Il y a encore des territoires tellement contaminés dix ans après qu’on ne peut toujours pas y retourner. »

Ce désaccord a conduit l’Acro à quitter le projet européen Concert, dont l’objectif est de diminuer les incertitudes liées à la contamination pour éviter d’évacuer inutilement les riverains d’un site nucléaire accidenté. « Pour nous, ce projet devait également permettre d’intervenir plus rapidement là où c’est nécessaire. Par exemple, au Japon, des habitants de zones très contaminées situées à plus de 45 kilomètres de la centrale ont été évacués plus d’un mois après l’accident. Mais cette reformulation de l’objectif nous a été refusée, d’où notre départ. »
Dans les rues de Futaba, dans la préfecture de Fukushima, le gouvernement continue de mener des travaux de décontamination pour permettre aux habitants de revenir s’y installer un jour.
« Si c’était le vrai bilan, on n’aurait rien à craindre d’une guerre atomique »

Pour le président de l’association Enfants de Tchernobyl Belarus, Yves Lenoir, auteur du livre La Comédie atomique. L’histoire occultée des dangers des radiations (La Découverte, 2016), ces biais tiennent au caractère historiquement pronucléaire du Comité scientifique des Nations unies.

« L’UNSCEAR a été créé en 1955 pour informer sur les effets des radiations, dans l’optique de la fondation de l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique]. Depuis, tous les rapports de l’UNSCEAR ont le même but : promouvoir le développement de l’énergie nucléaire, assure-t-il. Après l’accident nucléaire de Tchernobyl, c’est l’UNSCEAR qui a monté les groupes de travail qui ont produit le Tchernobyl Forum de 2005, lequel a décrété que le bilan final de la catastrophe s’établissait à 50 morts et 4.000 cancers. Cinquante morts, alors que le réacteur accidenté recrachait chaque heure l’équivalent de tous les produits de fission largués par une bombe atomique qui explose ! Si c’était le vrai bilan, on n’aurait rien à craindre d’une guerre atomique. Mais un an plus tard, les académiciens Yablokov et Nesterenko publiaient une compilation de plus de 1.100 articles scientifiques sur les effets de Tchernobyl qui, entre autres, établissait à 45 ans l’âge moyen de décès des liquidateurs. »

Selon Yves Lenoir, l’histoire se répète avec Fukushima. « Mikhaïl Balonov, qui fut le secrétaire général du Tchernobyl Forum et s’est distingué en invitant en 1986 une femme enceinte à vivre dans une zone très contaminée de Russie pour rassurer la population, a été chargé de coordonner le premier rapport de l’UNSCEAR consacré aux conséquences de l’accident de Fukushima — rapport qu’il a ensuite qualifié de “Bible”. »


On ne saura probablement jamais combien de personnes sont mortes ou mourront de pathologies en lien avec les retombées radioactives de l’accident de Fukushima. On ne saura sans doute pas davantage combien de vies auront été épargnées par les opérations d’évacuation. Une chose est sûre cependant : le bilan de la catastrophe est lourd. Et s’il est moins important que celui de l’accident nucléaire de Tchernobyl, c’est que le vent, favorable au moment des explosions des réacteurs et de la surchauffe de la piscine d’entreposage du combustible, a poussé 80 % de la radioactivité vers l’océan Pacifique plutôt que vers les terres habitées.

  
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moicmoi moicmoi
11/03/2024 19:54:25
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Fukushima qui a été une catastrophe naturelle (tsunami) brandie hypocritement comme catastrophe nucléaire par les écolos .

7 tués (qui se tenaient dans la centrale), par le nucléaire . 30 000 tués par le tsunani.(données OMS)

Questions : s’il n’y avait pas eu de centrale il n’y aurait pas eu de tsunani ?

Posé autrement, le tsunami a été provoqué par la centrale ? ou par un séisme ?

Aujourd’hui, les japonais ont surmonté leur peur du nucléaire et la connerie des écolos : ils ont mis à l’étude la construction du plus gros réacteur au monde.

https://www.geo.fr/environnement/japon-inauguration-dun-reacteur-experimental-a-fusion-nucleaire-revolutionnaire-217772

Les Japonais moins cons que les chefs-Français, non ?.....

  
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gars d1 gars d1
11/03/2024 19:19:47
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C'est l'anniversaire de Fukushima : 13 ans après la catastrophe, beaucoup d'incertitudes environnementales demeurent…

On peut pas dire que les autorités japonaises et les responsables se remettent beaucoup en cause depuis 13 ans. Un tel niveau de risque que l'on fait courir aux populations locales 13 ans après finalement laisse peu de place à la compassion, et à un vrai hommage aux victimes…

En France, on tente de nous expliquer qu'il serait mieux de fusionner l'autorité de sûreté nucléaire et la recherche nucléaire, avec tous les risques de conflits d'intérêts que ça suppose.

L'idée c'est de lever les freins à l'ouverture de l'EPR de Flamanville qui fonctionne toujours pas…


13 ans de la catastrophe nucléaire de Fukushima

Publié le 11-03-2024

En ce 11 mars, date anniversaire du tremblement de terre et tsunami qui ont fortement endommagé la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen (蔡英文) a fait savoir via Facebook et X que les blessures causées par la catastrophe se referment progressivement, mais que l'esprit de générosité et l'amitié profonde entre Taïwan et le Japon ont toujours existé.

Par ailleurs, l’organisation Stop Nukes Now a organisé une manifestation devant le parlement pour commémorer le 13e anniversaire de la catastrophe.

La secrétaire générale de l'Alliance verte pour l'action citoyenne, Cui Ching-hsin (崔情欣), a déclaré que le Japon n'avait pas encore réussi à contenir les radiations provenant de la centrale nucléaire endommagée, où 4 000 personnes travaillent encore au quotidien à son nettoyage. Elle a précisé que le gouvernement japonais a affirmé que les barres de combustible du réacteur pourraient être retirées dans deux ans, mais ce délai a été repoussé à trois reprises et le combustible est toujours là. L’objectif de nettoyage complet en 40 ans ne sera jamais atteint.

Stop Nukes Now a lancé une campagne pour arrêter les centrales taïwanaises, qui sont vieilles et dangereuses. Plus de 80 ONG ont signé une pétition pour s'opposer à toute modification des lois retardant l’arrêt des centrales nucléaires, car des propositions d’allongement de leur durée de vie ont été émises par des députés.

En effet, Taïwan a une population dense et presque aucune capacité d'évacuation en cas de catastrophe nucléaire. En outre, il reste peu d'endroits où déposer les déchets nucléaires de haute activité. De plus, la proximité des centrales nucléaires n° 2 et 3 avec des failles sismiques augmente le risque de catastrophe nucléaire.


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TOKYO — Le Japon a commémoré le 13e anniversaire du tremblement de terre et du tsunami massifs qui ont provoqué un accident nucléaire et laissé de grandes parties de la préfecture de Fukushima inhabitables, lundi, avec une minute de silence et des événements commémoratifs, où les responsables ont promis un soutien continu pour la reconstruction.

Le séisme et le tsunami d’une magnitude de 9,0 qui ont ravagé une partie de la côte nord-est du Japon le 11 mars 2011 ont tué environ 20 000 personnes et en ont chassé des milliers d’autres de leurs maisons dans les préfectures de Miyagi, d’Iwate et de Fukushima.

À 14 h 46, heure à laquelle le tremblement de terre s’est produit, les habitants de tout le Japon se sont arrêtés pour observer une minute de silence. Dans le quartier commercial de Ginza, à Tokyo, les gens se sont arrêtés pour prier sur le trottoir tandis qu’une cloche sonnait, marquant le moment.

Dans la ville de Minamisanriku, dans la préfecture de Miyagi, une équipe de dix policiers en uniforme a passé au crible le gravier et le sable de la plage, dans le cadre de la recherche annuelle des restes des personnes toujours portées disparues. Des survivants ont prié près des poutres dénudées de l’ancien centre de prévention des catastrophes de la ville, où des dizaines de personnes ont trouvé la mort. Dans la ville de Natori, environ 400 personnes ont prié et lâché des ballons portant des messages de deuil.

À Ishinomaki, dans la préfecture d’Iwate, les habitants se sont rassemblés dans un parc situé au sommet d’une colline, où nombre d’entre eux s’étaient réfugiés il y a 13 ans, se recueillant face à la mer. À Rikuzentakata, une centaine de personnes ont prié au sommet d’une énorme digue en béton.

Lors d’une cérémonie organisée dans la préfecture de Fukushima, où quelque 20 000 personnes ne peuvent toujours pas rentrer chez elles en raison des radiations, le gouverneur Masao Uchibori a promis que la reconstruction se poursuivrait au fur et à mesure que le travail de nettoyage du site nucléaire, qui durera des décennies, se poursuivrait.

«Nous n’abandonnerons pas, a-t-il déclaré. Je m’engage devant les victimes du tremblement de terre et du tsunami à assurer la reconstruction à tout prix.»

Un mur d’eau de plus de 15 mètres de haut s’est abattu sur la centrale nucléaire côtière de Fukushima Daiichi, détruisant ses systèmes d’alimentation électrique et de refroidissement, provoquant la fusion de trois des six réacteurs et diffusant des radiations dans les zones environnantes.

La catastrophe a contraint plus de 160 000 personnes à quitter leur domicile. Les travaux d’enlèvement des débris hautement radioactifs du combustible fondu n’ont toujours pas commencé à la centrale, et le projet global de démantèlement devrait durer des décennies.

Lors de la cérémonie à Fukushima, le premier ministre Fumio Kishida a renouvelé l’engagement du gouvernement de contribuer à garantir les emplois, les moyens de subsistance et la sécurité du démantèlement de la centrale, afin que les anciens résidents puissent rentrer chez eux.

«Nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour assurer une reprise et une renaissance complètes, ainsi que le rétablissement de la région du nord-est», a-t-il assuré.

La plupart des victimes du tsunami et du tremblement de terre ont péri dans les préfectures de Miyagi et d’Iwate, au nord de Fukushima, mais celles-ci se sont rétablies plus rapidement parce qu’elles n’ont pas été exposées aux déchets nucléaires. La reconstruction des routes, des digues et d’autres infrastructures est en grande partie achevée dans les préfectures d’Iwate et de Miyagi, mais de nombreux anciens habitants ne sont pas revenus en raison de la perte de leurs communautés.

Les cérémonies commémoratives de cette année ont également rendu hommage aux victimes du tremblement de terre dévastateur qui a frappé la région de Noto, dans le centre-nord du Japon, le 1er janvier, et qui a relancé les appels à une révision des plans d’évacuation dans l’ensemble du pays, y compris autour des centrales nucléaires.

M. Kishida a ensuite déclaré aux journalistes que le gouvernement veillerait à ce que la centrale en ruine de Fukushima Daiichi soit déclassée de manière sûre et transparente, citant de récents incidents, notamment une fuite d’eau contaminée dans le complexe de la centrale.

En août dernier, la centrale a commencé à rejeter en mer des eaux usées radioactives traitées, une mesure que le gouvernement et TEPCO jugent cruciale pour le démantèlement. Ces rejets controversés ont suscité des protestations de la part des pêcheurs locaux et des pays voisins, notamment la Chine, qui a interdit les importations de fruits de mer japonais.

Aucune cérémonie commémorative nationale n’a eu lieu à Tokyo depuis le 10e anniversaire, et les municipalités des zones sinistrées organisent désormais des cérémonies locales chaque année.

  
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gars d1 gars d1
23/05/2023 11:41:07
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Comme on sait plus quoi faire des eaux contaminées, on compte tout larguer dans l'océan pacifique : encore un peu plus d'absurdités dans le tout nucléaire qui nous prédisait un avenir assuré sans risque et dans l'opulence...


En Corée du Sud, le rejet prochain des eaux contaminées de Fukushima inquiète la population

25 Mai 2023


À Séoul, le rejet prochain dans l’océan Pacifique des eaux contaminées des réacteurs de la centrale de Fukushima après l’incident nucléaire de 2011 inquiète la population locale et divise la classe politique. Ces derniers jours, plusieurs manifestations ont eu lieu pour dénoncer ce projet qui pourrait polluer l’océan Pacifique mais aussi compliquer le rapprochement amorcé avec le Japon.

Le Japon compte rejeter des eaux contaminées car il n’arrive plus à les stocker. Après le tsunami et l’accident nucléaire qui a frappé la centrale de Fukushima en 2011, il a fallu utiliser des millions de litres d’eau pour refroidir les réacteurs. Mais au contact des différentes substances radioactives, l’eau a été contaminée, il n’était pas possible de la déverser directement dans l’océan, il a donc fallu la placer dans de grandes citernes. Mais celle-ci a été mélangée à de l’eau de pluie, à de l’eau des nappes souterraines et désormais, il n’y a plus de place pour la stocker.

Le Japon assure avoir traité les 1,32 million de tonnes d’eau pour retirer une grande partie des substances radioactives. Le processus a été scruté de près par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a donné son feu vert. Les eaux contaminées devraient être rejetées dans les prochains mois.

Les Sud-coréens s’inquiètent néanmoins de ce projet validé par AIEA avec un argument scientifique : les technologies actuelles permettent de retirer une soixantaine de nucléides, de substance radioactive, mais pas le tritium, ce qui inquiète les pêcheurs japonais comme sud-coréens. Malgré cela, le projet reste conforme aux normes internationales selon l’AIEA.

Des différends non résolus entre le Japon et la Corée du Sud
Si d'autres pays voisins comme la Chine et Taïwan ont exprimé leur désaccord face au rejet des eaux, la Corée du Sud a été particulièrement véhémente. Cette méfiance s’explique notamment par les différends non résolus entre les deux pays autour des violences de l’État japonais durant la colonisation de la péninsule. Sous l’administration sud-coréenne précédente, les relations entre les voisins se sont dégradées au point de donner lieu à une véritable guerre commerciale.

Durant les Jeux olympiques 2021 à Tokyo, l’équipe sud-coréenne a même amené sa propre nourriture par crainte de voir ses athlètes manger des aliments radioactifs. D’ailleurs, les importations de poissons de huit préfectures japonaises sont toujours prohibées en Corée du Sud, alors que Taïwan a levé son interdiction.

Mais le nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol s’est efforcé ces derniers mois à réchauffer les liens avec le Japon en faisant de nombreuses concessions sur les questions mémorielles. En retour, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a donc invité des experts sud-coréens à examiner le processus de traitement des eaux contaminées. Mais ce n’est pas suffisant pour rassurer l’opinion publique sud-coréenne pour l’instant.

Le président Yoon Suk Yeol a insisté auprès du Premier ministre japonais Fumio Kishida sur la nécessité de gérer le dossier des eaux contaminées de Fukushima de manière transparente.

Le ministre des Affaires étrangères, Park Jin, a en effet déclaré sur Yonhap News TV que Yoon «a exprimé clairement sa position sur la question des eaux contaminées» lors de sa rencontre officielle avec le dirigeant japonais dimanche en marge du sommet du G7 à Hiroshima, développant : «(Le président a déclaré que) ce serait préférable que la question soit gérée de manières transparente, objective et en accord avec les normes internationales.»

Les conclusions des experts scrutées de près

La crainte d’une partie de la population en Corée du Sud est que la visite de la délégation sud-coréenne - proposée par le Premier ministre japonais lors de son sommet avec le Président sud-coréen en début de mois - à Fukushima ne serve surtout à légitimer le projet japonais. D'autant plus que le détail de la mission menée par les 21 experts sont longtemps restés flous et ont donné lieu à de longues négociations entre Séoul et Tokyo. Après des rencontres avec les autorités japonaises ce lundi 22 mai, ils conduisent une inspection de la centrale mardi et mercredi avant de rentrer à Séoul ce vendredi.


Cette inspection, la première d'une équipe coréenne, avait été décidée lors de la visite officielle au début de ce mois de Kishida à Séoul, marquant un réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays.

Les experts passeront en revue les risques potentiels quant au processus de rejet dans la mer des eaux utilisées pour refroidir les réacteurs entrés en état de fusion nucléaire à la suite du tremblement de terre et du tsunami de 2011, ainsi que les capacités dont disposent les autorités japonaises pour mesurer et analyser les matières radioactives. Lors de la visite sur place, la délégation aura accès au système avancé de traitement de liquide (ALPS), lequel est employé pour la décontamination des eaux, et pourra juger de son efficacité.

Park a expliqué que la raison de cette visite d'inspection était la nécessité pour la Corée en tant que pays voisin de s'assurer indépendamment que le traitement et le rejet des eaux contaminées soient effectués de manières transparente et objective. Selon lui, déterminer le niveau de transparence autour de la décision du Japon de déverser ces eaux dans la mer et obtenir les données nécessaires à ce sujet pourrait aider Séoul à se prononcer sur sa position finale dans ce dossier.

Leurs conclusions seront scrutées de près en Corée du Sud où le sentiment anti-japonais et nationaliste reste très présent, notamment parmi l’électorat de l’opposition démocrate. Ce dossier est très sensible pour le président sud-coréen. Yoon Suk-yeol reste impopulaire après plus d’un an au pouvoir et une grande partie de sa légitimité politique s’est construite sur son rapprochement très prononcé avec Washington et Tokyo.

  
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gars d'ain gars d'ain
13/07/2022 09:33:22
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La justice est passée.

C'est bien de condamner et d'infliger des dommages et intérêts, mais vu le niveaudes sommes exorbitantes : qui va payer au final et quand ?


Catastrophe de Fukushima: des anciens dirigeants de Tepco condamnés à 95 milliards d'euros de dommages-intérêts


Actualité AFP publiée le 13/07/22

Un tribunal de Tokyo a condamné mercredi quatre anciens responsables du fournisseur d'électricité Tepco à 13.000 milliards de yens (95 milliards d'euros) de dommages-intérêts pour avoir failli à empêcher l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, selon des médias locaux.

Cette décision est l'aboutissement d'une procédure judiciaire lancée en 2012 par des actionnaires de Tepco. C'est la première fois que d'anciens dirigeants du groupe sont jugés responsables de la catastrophe de Fukushima Daiichi, survenue après un gigantesque tsunami.

En tant qu'opérateur de la centrale, Tepco fait depuis face à de nombreuses procédures judiciaires, y compris de la part d'habitants qui avaient été forcés d'évacuer la région à cause des radiations, dans des conditions parfois très éprouvantes.

En 2019, trois anciens dirigeants de Tepco poursuivis au pénal par des évacués de la région avaient été acquittés en première instance. Les parties civiles ont fait appel.

Ces ex-dirigeants innocentés à l'époque figurent parmi les quatre condamnés mercredi.

  
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gars d'ain gars d'ain
15/05/2022 12:26:08
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La face cachée de Tchernobyl : ce que tout le monde mets sous le tapis et cherche oublier.

Avec de nombreuses lectures d'extraits du livre écrit par Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, à partir des récits de victimes de la catastrophe de Tchernobyl.

Le choc des mots, des paroles... mise en images après la tragédie.

NB : Certaines paroles peuvent toutefois heurter les sensibilités.


La supplication | ARTE


Documentaire de Pol Cruchten (Luxembourg, 2015, 1h22mn) | 30 mars 2022

https://www.youtube.com/watch?v=OaurcYH1IKw


Une transposition inspirée et poignante du livre écrit par Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, à partir des récits de victimes de la catastrophe de Tchernobyl. Grâce au concours d'acteurs, professionnels ou non, que l'on n'entend qu'en voix off, le cinéaste Pol Cruchten fait résonner la beauté et l'universalité de leurs mots.

L'accident de la centrale soviétique Lénine, survenu il y a plus de trente ans, le 26 avril 1986, à Tchernobyl, en Ukraine, a été classé au niveau 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires, comme Fukushima en 2011. Il a fallu dix-huit jours pour éteindre le cœur du réacteur en fusion. Après les pompiers dépêchés sur le site, quelque 240 000 ouvriers "liquidateurs" venus de toute l'URSS ont travaillé sans protection adéquate à la décontamination des terrains. Des dizaines de milliers en sont morts, ou sont restés gravement handicapés.

Les voix que l'on entend ici sont plurielles. Une femme pleure à jamais son époux, emporté par un cancer atroce. Un garçonnet leucémique se demande s'il va vivre, et comment. Un ancien responsable de la filière nucléaire soviétique est hanté par le "crime" commis par sa hiérarchie, qu'il a appelée en vain à protéger la population. D'autres ont perdu une petite fille, un père, ou élèvent un enfant lourdement handicapé… C'est à partir de leurs témoignages et de dizaines d'autres, recueillis dix ans après la catastrophe, que l'écrivaine biélorusse Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature 2015, a composé une bouleversante méditation sur la souffrance, la dignité, la résistance humaines.

Résonances

Dans les paysages, urbains et bucoliques, qui entourent la centrale à l'arrêt, filmés dans la pleine lumière de l'été, le cinéaste Pol Cruchten fait résonner la beauté et l'universalité de leurs mots, grâce au concours de très nombreux acteurs, professionnels ou non, que l'on n'entend qu'en voix off. La paix intemporelle des images adoucit et amplifie à la fois la douleur de ce récit polyphonique en une puissante évocation non seulement de la tragédie intime et collective que représente Tchernobyl, mais aussi de notre lien à la nature, de la peur ou de la foi en l’avenir, de la croyance et de l’amour.


  
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gars d'ain gars d'ain
27/04/2022 10:32:49
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Sur fond d'agitation politique et médiatique de 3ème guerre mondiale, et de grande parade circus des dirigeants du monde en déliquescence civilisationnelle et toujours prêts à se taper les uns sur les autres :

Ça devrait passer assez inaperçu, prouvant ainsi que l'on voit que ce l'on veut bien voir...


"Très dangereux": 36e anniversaire de Tchernobyl, en pleine guerre

Actualité publiée le 27/04/22 07:37


La route vers Tchernobyl est encore jonchée de rations de l'armée russe et parfois de douilles de balles, inquiétant rappel des risques que l'invasion lancée par Moscou en Ukraine fait peser sur le site du pire accident nucléaire de l'histoire.

C'était mardi le 36e anniversaire de la tragédie, et l'Union européenne a mis en garde contre une possible nouvelle catastrophe nucléaire en Ukraine à cause de la guerre.

Après des semaines d'occupation par l'armée russe, le site tentaculaire accueillant le double sarcophage qui recouvre le réacteur détruit de la centrale nucléaire est repassé sous contrôle ukrainien.

Sur la route reliant Kiev à Tchernobyl, près de la frontière bélarusse, des soldats armés de fusils d'assaut gardent les checkpoints, dont l'un arbore un mannequin en treillis et masque à gaz russes.

Mais l'inquiétude reste vive concernant les sites nucléaires en Ukraine car l'invasion russe, lancée le 24 février, se poursuit.

Les autorités ukrainiennes ont déclaré mardi que des missiles avaient frôlé, à basse altitude, la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud du pays.

Le personnel de Tchernobyl a "poursuivi son travail, malgré toutes les difficultés (...) Ils ont stabilisé la situation, si l'on peut dire, dans le sens où le pire a été évité", a déclaré à la presse Rafael Grossi, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en arrivant sur le site.


"Nous n'avons pas encore la paix, donc il faut continuer. La situation n'est pas stable. Nous devons rester en alerte", a-t-il ajouté, parlant d'une invasion "très, très dangereuse".


La centrale, prise par l'armée russe le premier jour de l'offensive, a été privée d'alimentation électrique et de communications, faisant craindre une nouvelle catastrophe sur le site.

Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl, alors située en URSS, avait explosé. L'accident nucléaire, considéré comme le pire de l'histoire - pire que celui de Fukushima, au Japon, en 2011 - a fait au moins des centaines de morts et une grande partie de l'Europe occidentale a subi des retombées radioactives.


- "Glaces Tchernobyl" -

Un double sarcophage recouvre désormais le bâtiment du réacteur numéro 4 pour limiter la radioactivité sur le site et une "zone d'exclusion" dans un rayon de 30 km autour de la centrale reste quasi inhabitée, expliquent les autorités nucléaires.

La route qui mène au site est bordée d'immeubles d'habitation à l'abandon. Mais des rideaux pendent aux fenêtres de certains appartements, des plantes sont entretenues et un kiosque à l'enseigne "Chernobyl Tour Info" accueille les personnes qui se dirigent vers la centrale.

Une cabane peinte d'un jaune nucléaire porte les stigmates de l'invasion russe lancée le 24 février, avec ses fenêtres brisées par des impacts de balles.

Sur le réfrigérateur du kiosque, un panneau datant de l'époque où les touristes étaient les bienvenus propose des "Glaces Tchernobyl", avec un dessin où un cône de glace à la vanille côtoie le symbole d'alerte aux radiations.

Les troupes russes qui auraient pu facilement passer devant le stand sur leur chemin vers le sud, en direction de Kiev, avaient prévu de rester à Tchernobyl, selon les responsables ukrainiens.

Les soldats ont creusé des tranchées et installé des camps dans des zones comme la "forêt rouge", ainsi nommée en raison de la couleur prise par ses arbres après avoir été touchés par une forte dose de radiations lors de l'explosion du réacteur 4 de Tchernobyl.

"Les zones avec de hauts niveaux de radiation demeurent ici, mais la contamination s'est déplacée à cause des actions des occupants russes qui utilisaient des véhicules militaires lourds", a expliqué le ministre ukrainien de l'Intérieur Denys Monastyrsky aux journalistes visitant le site.


Le sarcophage d'origine, datant de l'ère soviétique, s'est détérioré au fil des ans, si bien qu'un nouveau sarcophage a été construit par-dessus, achevé en 2019.

Mais pour certains habitants de la région, le risque fait partie de la vie.

"S'ils (les Russes) voulaient la faire sauter, ils pouvaient la faire sauter en s'enfuyant", a noté Valeriy Slutsky, 75 ans, qui dit avoir assisté à la catastrophe de la centrale en 1986. "Peut-être que je suis habitué (aux radiations)", a-t-il ajouté en haussant les épaules.

  
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gars d'ain gars d'ain
17/03/2022 10:58:35
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Le site de Fukushima toujours sous la menace d'un séisme majeur...

Japon : un séisme de magnitude 7,4 enregistré dans l'est du pays fait quatre morts et plus de 100 blessés

Pour rappel, au moment de la catastrophe de Fukushima en 2011, le séisme était de magnitude 9,1. L'épicentre du séisme actuel est situé dans la même zone, en mer, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la ville de Minamisoma, dans le département de Fukushima.


France Télévisions | Article rédigé par franceinfo avec AFP | Publié le 16/03/2022 16:22

https://www.francetvinfo.fr/monde/japon/japon-un-seisme-de-magnitude-7-3-enregistre-dans-l-est-du-pays-une-alerte-au-tsunami-est-declenchee-et-2-millions-de-foyers-sont-prives-d-electricite_5018051.html


Quatre personnes ont été tuées et plus de cent autres blessées lors d'un violent séisme de magnitude 7,4, mercredi 16 mars, qui a secoué mercredi soir l'est de l'île de Honshu, au Japon, provoquant un avertissement au tsunami sur la côte nord-est du pays. Le tremblement de terre a fait dérailler un train, sans faire de victimes, ouvert des fissures sur des autoroutes et renversé des étalages dans des magasins.

L'épicentre de la secousse, survenue à 23h36 locales (15h36 heure de Paris), était situé, en mer, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Minamisoma, dans le département de Fukushima, à 60 km de profondeur, selon la JMA.

L'Institut d'études géologiques des États-Unis localise l'épicentre du séisme au niveau du point bleu sur la carte ci-dessous. Il est très proche de celui du séisme de 2011, qui avait entraîné un tsunami meurtrier et la catastrophe de Fukushima.

Pour rappel, au moment de la catastrophe de Fukushima en 2011, le séisme était de magnitude 9,1. Son épicentre était situé dans la même zone que celui de ce 16 mars 2022, à l'est de Honshu, la principale île du Japon. On ignore pour le moment si le séisme a fait des victimes.

Pas d'anomalie à Fukushima

Un avertissement pour des vagues d'un mètre de hauteur a été émis par l'Agence météorologique japonaise (JMA). La chaîne de télévision publique NHK a fait état d'une vague de 20 cm à Ishinomaki, dans le département de Miyagi jouxtant celui de Fukushima au nord.

L'Agence japonaise de sûreté nucléaire a précisé qu'aucune anomalie n'avait été détectée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, qui n'est plus en fonctionnement depuis le tsunami de 2011. Aucune anomalie n'a non plus été confirmée à la centrale de Fukushima Daini (n°2), elle aussi à l'arrêt depuis 2011, située à une dizaine de kilomètres de celle de Daiichi, ni à celle d'Onagawa, dans le département de Miyagi, selon le porte-parole du gouvernement japonais, Hirokazu Matsuno.

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gars d'ain gars d'ain
11/03/2022 08:54:11
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Triste anniversaire des 11 ans de la Catastrophe de Fukushima et du Tsunami qui a tout balayé...

A l'heure, où la volonté de Juti-raz de terre est de faire du tout nucléaire puissance 10, il est bon de rappeler de l'humilité dont on devrait faire preuve.

Statistiquement et mathématiquement parlant, on n'a jamais été aussi proche de la prochaine qui surviendra...


Fukushima. Onze ans après la catastrophe, six cas de cancer de la thyroïde devant la justice

Plus de dix ans après le tremblement de terre du nord-est du Japon, six anciens résidents de Fukushima poursuivent l’opérateur nucléaire en raison du cancer de la thyroïde qu’ils ont développé depuis mars 2011. Ils souhaitent que le lien entre leur maladie et la catastrophe soit reconnu.

Ouest-France À Tokyo, Johann FLEURI. Publié le 11/03/2022

https://www.ouest-france.fr/monde/japon/fukushima-onze-ans-apres-la-catastrophe-six-cas-de-cancer-de-la-thyroide-devant-la-justice-ed3028f8-a087-11ec-853c-b9c08045ee08


Vu du Japon : Le fantôme de Fukushima plane encore sur la ville de Futaba, onze ans après

Futaba : 5 600 administrés, mais aucun habitant. Cette petite ville du département de Fukushima, qui héberge deux des six réacteurs de la centrale ravagée de Fukushima Daiichi (les quatre autres sont sur la commune limitrophe d’Okuma), est désormais la seule localité encore déserte depuis mars 2011, date du plus grave accident nucléaire après celui de Tchernobyl (Ukraine), vingt-cinq ans auparavant.

https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/le-fantome-de-fukushima-plane-encore-sur-la-ville-de-futaba-onze-ans-apres-20220310_6QLFXCY3MNCS5GXUDDGG6UDHAY/

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gars d'ain gars d'ain
05/07/2021 14:31:09
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Rejet d’eau radioactive : polémique à Fukushima !

Revue Passage | 7 juin 2021

https://revue-passages.fr/2021/06/07/rejet-deau-radioactive-polemique-a-fukushima/

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Japon : après 10 ans sans activité depuis Fukushima, un réacteur nucléaire remis en service

Capital | 23/06/2021

https://www.capital.fr/economie-politique/japon-apres-10-ans-sans-activite-depuis-fukushima-un-reacteur-nucleaire-remis-en-service-1407286


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Dans les zones abandonnées de Fukushima, les sangliers prospèrent et... s'hybrident avec des cochons

Magazine GEO | Publié le 01/07/2021

https://www.geo.fr/environnement/dans-les-zones-abandonnees-de-fukushima-les-sangliers-prosperent-et-shybrident-avec-des-cochons-205341

  
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gars d'ain gars d'ain
16/06/2021 11:35:03
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Après plusieurs jours de tergiversations et d'enfumage médiatique, on commence enfin à avoir la vraie version du premier accident nucléaire en Chine intervenu dernièrement.

Faut dire qu'on cherche évidemment en haut lieu à étouffer l'affaire puisque on vise une extension de nouvelles centrales EPR à construire en Chine et qu'on pavoise partout dans le monde pour expliquer que le tout électrique nucléaire est la solution.

On voit bien ici que l'accident tombe au plus mal et en plein débat sur le restauration pourrie prévue par EDF. On comprend encore mieux pourquoi dernièrement, on a cherché à maintenir le titre au plus des niveaux actuels...

Bref, l'enfumage du nucléaire continue et celui d'un monde tout électrique aussi.


La Chine admet un incident mineur dans sa centrale nucléaire de Taishan

Actualité AFP publiée le 16/06/21

Un petit nombre de barres de combustible endommagées est à l'origine d'une accumulation de gaz radioactifs dans la centrale nucléaire de Taishan, ont indiqué mercredi les autorités chinoises, qui ont écarté tout danger.

La chaîne de télévision américaine CNN a rapporté lundi une possible "fuite" dans cette centrale située dans le sud de la Chine, qui dispose des seuls réacteurs EPR à être entrés en service dans le monde.

Cette technologie, conçue pour offrir une puissance et une sûreté améliorées, est présentée comme le fleuron de la filière nucléaire française et une vitrine pour EDF.

Pékin avait jusque-là relativisé les risques et expliqué que les niveaux de radioactivité autour de la centrale étaient normaux.

Mercredi, le ministère chinois de l'Environnement et l'Autorité de sûreté du nucléaire ont donné les premières explications techniques.

Dans un communiqué commun, ils ont admis une hausse de la radioactivité à l'intérieur d'un des réacteurs causée "par environ cinq barres de combustibles endommagées"

Un phénomène qualifié de "courant" par les autorités, du fait de "facteurs incontrôlables" lors du processus de fabrication, de transport ou d'installation dans la centrale.

Les barres de combustibles (ou "crayons") contiennent des pastilles d'uranium et fournissent l'énergie dans le coeur d'un réacteur nucléaire.


L'augmentation de la radioactivité dans la centrale se situe "dans la fourchette réglementaire" mais "il n'y a pas de fuite radioactive dans l'environnement", précise le communiqué.

EDF, qui est actionnaire à 30% de la centrale de Taishan aux côtés du groupe chinois CGN, a fait état lundi de la présence de "gaz rares" dans le circuit primaire du premier réacteur.

La procédure prévoit que ces gaz soient collectés et traités afin d'en retirer la radioactivité, avant d'être rejetés dans l'air.

La technologie EPR subit ces dernières années de nombreuses déconvenues.

Les contretemps et dérapages budgétaires se sont accumulés sur le premier chantier EPR, lancé en 2005 à Olkiluoto (Finlande) pour le compte de l'électricien TVO.


Et c'est avec plus de dix ans de retard que la production d'électricité devrait finalement démarrer début 2022.


Le deuxième EPR, en chantier depuis 2007 à Flamanville (Manche) en France, a également accumulé les déboires, à cause notamment d'anomalies découvertes sur la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve.


Le problème révélé à Taishan intervient au moment où EDF espère de nouveaux chantiers à l'étranger pour son réacteur.



  
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gars d'ain gars d'ain
24/03/2021 21:51:40
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LA BD vient se sortir !


"FUKUSHIMA , Chronique d'un accident sans fin"


Le 11 mars 2011, un séisme effroyable provoque le pire accident nucléaire du XXIe siècle. Dix ans plus tard, Bertrand Galic et Roger Vidal retracent avec force et détails les premières journées d’une tragédie sans fin.


A l'occasion de la sortie de Fukushima, la librairie Dialogues de Brest reçoit en live Bertrand Galic, Pierre Fetet et Cédric Island.


Rencontre live - Fukushima avec Bertrand Galic et Pierre Fetet

Glénat BD • Diffusée en direct le 2 mars 2021

https://www.youtube.com/watch?v=vIAvM0AjjkQ

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gars d'ain gars d'ain
21/03/2021 14:05:07
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Fêtons dignement les 10 ans...


Documentaire : "Fukushima, chronique d'un désastre"


ARTE •12 mars 2021

https://www.youtube.com/watch?v=Vwoib7k7oIA


S'appuyant sur des simulations scientifiques et sur les témoignages d'ingénieurs présents dans la salle de contrôle au moment du drame, ce documentaire retrace l'enchaînement des évènements qui ont mené à l'explosion du réacteur de la centrale atomique de Fukushima le 11 mars 2011.

En retraçant chronologiquement chacun des événements qui ont conduit au désastre – le tremblement de terre, suivi, une heure après, par le tsunami, qui entraîne une première panne de courant, puis une deuxième, qui paralyse le système de refroidissement du réacteur, causant la fonte de celui-ci et l'explosion d'hydrogène –, le film soulève d’importantes questions techniques. Comment et pourquoi, après le tsunami, une panne complète de courant a-t-elle pu se produire au sein du réacteur de Fukushima ? Dans quelle mesure les travailleurs de la centrale ont-ils été informés des dommages causés aux installations ? Étaient-ils vraiment préparés à faire face à une telle situation ? La décision des responsables de la centrale de lâcher de la vapeur radioactive dans l'atmosphère était-elle inéluctable ?


La vulnérabilité des réacteurs

Pour répondre à ces questions, la chaîne NHK a recueilli les témoignages des ingénieurs de la centrale qui étaient présents dans la salle de contrôle au moment de l'accident. Grâce à ces interviews et à des scènes reconstituées, le documentaire révèle un système de sécurité défaillant, le manque de préparation des équipes et, surtout, la vulnérabilité des réacteurs nucléaires.


Documentaire de Steve Burns (Japon, 2012, 48mn)

Disponible jusqu'au 31/08/2021




  
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gars d'ain gars d'ain
17/03/2021 20:28:19
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le nucléaire, c'est fantastique ! on arrête pas le progrès, hein ???


Fukushima : Tokyo tétanisé devant l'insoluble problème de l'eau contaminée

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/fukushima-tokyo-tetanise-devant-linsoluble-probleme-de-leau-contaminee-1297376


Les cuves stockées à ciel ouvert !

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gars d'ain gars d'ain
15/02/2021 17:20:07
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Que faire après un accident nucléaire ???


Des conneries comme d'habitude....


Minage Bitcoin : l’Ukraine utilise sa puissance nucléaire civile

14 février 2021 par Richard Romano

Quand on parle d’Ukraine et de centrale nucléaire, on pense tout de suite à la catastrophe de Tchernobyl. Maintenant, on pourra penser « Bitcoin ». Le jeune et vaste pays a en effet décidé de construire une ferme de minage de Bitcoin juste à côté d’une centrale pour profiter de ses excédents de production électrique…

L’Ukraine est très active dans le domaine des cryptomonnaies. Cette année, la banque centrale du plus grand pays d’Europe a décidé de développer sa propre crypto en utilisant la blockchain Stellar. Mais l’ancienne République socialiste ne s’arrête pas puisque le ministère de l’Énergie, Energoatom (la société publique de gestion des centrales du pays) et la startup ukrainienne Hotmine vont créer une ferme de minage de Bitcoin. C’est le site de Rivne qui a été choisi, juste à côté de la centrale nucléaire de la ville ! La ville du nord-ouest du pays accueillera donc en août 2022 une installation coûtant «seulement» 9 millions d’hrivnas (265.000 €).


Utiliser l’excédent d’énergie nucléaire pour miner…

À terme celle-ci devrait atteindre les 3 GW de puissance, soit autant que les fermes de minage que l’on peut trouver en Chine, leader dans le domaine. Pourquoi à côté d’une centrale ? Tout simplement pour utiliser la production électrique excédentaire du pays. Il faut dire qu’avec ses centrales électriques héritées de l’Union soviétique, l’Ukraine dispose d’une électricité abondante et très bon marché (et puis, depuis 1986 ça porte malheur d’éteindre un réacteur…). Voilà qui va ravir les écolos. Il est aussi possible que les ingénieurs pensent à un système de refroidissement utilisant celui de la centrale.


Sans oublier : "Fait amusant, en 2019 une ferme de minage clandestine avait été découverte dans une centrale du sud du pays. Des génies ces Ukrainiens ! "

  
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gars d'ain gars d'ain
19/09/2019 07:17:04
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Honteux....


Accident de Fukushima: 3 ex-dirigeants de Tepco acquittés


19/09/2019 | 06:47

Tokyo (awp/afp) - Trois ex-dirigeants de la compagnie Tepco ont été acquittés jeudi par le tribunal de Tokyo qui a jugé qu'ils ne pouvaient être reconnus coupables des conséquences de la catastrophe nucléaire survenue il y a plus de huit ans à la suite d'un gigantesque tsunami.


Ces trois anciens responsables de l'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, dévastée par le tsunami du 11 mars 2011, sont les seules personnes physiques à être jugées dans le cadre de ce sinistre, le pire accident nucléaire après celui de Tchernobyl en URSS en 1986.


Ils étaient accusés de négligence ayant entraîné la mort pour ne pas avoir tenu compte d'informations faisant état d'un risque de tsunami dépassant les capacités de résistance de la centrale.


Cinq ans de prison ferme étaient requis contre l'ancien président du conseil d'administration de Tokyo Electric Power (Tepco) au moment du drame, Tsunehisa Katsumata (79 ans), ainsi que deux anciens vice-PDG, Sakae Muto (69 ans) et Ichiro Takekuro (73 ans).


Les poursuites engagées contre ces ex-dirigeants s'appuyaient sur le décès de 44 patients de l'hôpital de Futaba, à quelques kilomètres de la centrale, lors de leur évacuation d'urgence dans des conditions extrêmes, avec un bus qui a tourné en rond pendant plusieurs heures. Pour ces personnes âgées, l'épreuve s'est avérée fatale.


Les procureurs avaient refusé à deux reprises d'engager des poursuites contre les dirigeants de Tepco, arguant que les éléments du dossier étaient insuffisants. Mais un réexamen de l'affaire en 2015 par un panel de citoyens (une procédure peu utilisée au Japon) a tranché pour un procès au pénal.


"Le système juridique du Japon a encore une fois échoué à défendre les droits de dizaines de milliers de citoyens touchés par le désastre nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011", a immédiatement commenté dans un communiqué l'organisation écologistes Greenpeace.

  
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Ribo Ribo
14/06/2019 14:22:12
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gars d'ain gars d'ain
13/02/2019 20:58:51
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Bon appétit !

Article de P. Fettet : "Prochain accident nucléaire : les radionucléides que nous mangerons et respirerons"

En 2011, je m’interrogeais sur les radionucléides de Fukushima et le fait que Tepco ne communiquait que sur l’iode 131 : la réponse était qu’il fallait laisser croire qu’un accident nucléaire était un problème à court terme ; en effet, l’iode 131 ayant une demi-vie de 8 jours, on n’en verrait plus la trace au bout d’environ 80 jours. Ce qui permettait à Thierry Charles (IRSN) d’affirmer aux médias sans sourciller que les Japonais évacués allaient pouvoir revenir chez eux au bout de trois mois (Le Monde, 11 avril 2011).


Lire la suite ! …

http://www.fukushima-blog.com/2019/02/prochain-accident-nucleaire-les-radionucleides-que-nous-mangerons-et-respirerons.html

  
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gars d'ain gars d'ain
29/10/2018 23:45:20
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C'est à lire pour faire un point de situation alors que l'on veut mettre en route en France un EPR mal construit présentant des défauts incontestables de soudures...

Le point sur les centrales nucléaires du Japon et autres nouvelles

Articles de HORI Yasuo traduits de l'espéranto par Robert MOLIMARD et Ginette MARTIN.

http://www.fukushima-blog.com/2018/10/le-point-sur-les-centrales-nucleaires-du-japon.html

  
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