Re:Après le décès de Beulin, l'agriculture française en crise de confi

Rien n'est parfait, c'est vrai.


Pour prendre un parallèle avec l'automobile. Au début du siècle, qd il n'y avait encore que des chevaux, cela causait des problèmes de pollution avec le crottin .
Les voitures avec moteurs à explosion ont donc apportées un réel progrès de ce coté. Pourtant, la pollution atmosphérique que cela génère en ce moment causerait la mort de beaucoup de riverains.
VA t'on retourner vers l’hippomobile ? ...

Apparemment non. D'abord l'électrique puis l'hydrogène peut etre ...

En agriculture, c'est pareil. Le bio, c'est le vélib d'aujourd'hui.L'agriculture de demain, je sais pas vraiment encore, mais ça sera pas le cheval. On a fait des erreurs, on corrige à chaque fois qu'on peut ...

... m'enfin, il me semble !


...

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L'agriculture paysanne, c'est aussi quand les agro-fournisseurs ne prennaient pas les agriculteurs pour des vaches à lait jusqu'au sang...


Eh, wayne, tu crois que l'on peux vire plus heureux... quand mon voisin part en vacance, on va s'occuper de ses poules...
L'entraide, ça sert aussi à ça quand ça existe encore...


Quant à refaire des haies, il y a pleins d'endroits où l'érosion des sols s'est accélérée et où les éléments fertilisants, les limons et l'humus partent dans les rivières et au fond du rhône... La dernière grosse pluie de novembre dernier chez nous a laissé par endroit des sillons de 30 cm de profond et la terre n'est plus là... reste les pierres et les cailloux.


Si les rotations de cultures et les assolements étaient mieux exploités vers une meilleure biodiversité de mise en culture, on n'en serait pas rendu là...

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Salut par ici;

mais on fait de l'agriculture raisonnée, depuis au moins 20 ans, du moins par ici.


Je viens d'avoir une discussion très intéressante avec mon grand fils qui va bientot s'installer;

-" Papa, il te faut faire des poules, des canards, des vaches , refaire des haies tout ça pour la biodiversité ...
- oui, c'est ça! Exactement le contraire de ce que g fait depuis 15 ans. Et c'est toi qui nourrira tout ça pendant que j'irai en vacances ?
On va faire du "bio " pour coller à la tendance, des variétés courantes qu'on pourra facilement remettre dans l'agriculture conventionnelle qd le "bio" ne marchera plus ..."


Car c'est plus la dérégulation des marchés qui a tué l'agriculture paysanne que sa modernisation..

La marche arrière ne sera que ponctuelle, l'agriculture sera de plus en plus moderne et industrielle .


Simple avis ...

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Entièrement d'accord avec toi , une porte de sortie : l'agriculture raisonnée ?

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Pas de quoi être fier d'un bilan qui conforte et sacre l'agriculture productiviste endettée, vendant à bas prix et détruisant des emplois agricoles. La france agricole d'aujourd'hui, ce sont de communes ou parfois il n'y a plus d'exploitant sur la commune, ou encore un seul qui truste l'ensemble des surfaces...

L'agriculture dite moderne, c'est un taux de suicide toujours en hausse à cause d'une dégradation des conditions de travail et de l'accaparemment des surfaces par la production de masse et une monoculture en expension constante qui ne respecte plus les processus de formation et de conservation des sols...

L'agriculture moderne, c'est aussi des engins agricoles surdimensionnés pour répondre aux exploitations de grande taille et à la course aux hectares pour tenter d'abaisser les prix de reviens et des engins dont le gabarit n'est apte à utiliser le réseau de chemin des communes...

C'est en partie pour ces raisons aussi que la population agricole manque manque aujourd'hui cruellement de reconnaissance.

Je m'étenderais pas non plus sur l'ensemble des présidences trustées par Xavier Belin, qui ont fait que son exploitation est devenue plus un outil de faire-valoir pour prétendre à être élu que de gagner sa vie avec son exploitation agricole...

Personne ne parle de combien d'indemnités et de jetons de présences cet homme touchait mensuellement... Cela fait des années que ce problème existe notamment à la FNSEA et cela avait commencé dans les années 70 avec des hommes comme Pierre Cormorèche...

à méditer ...

474.000 exploitations agricoles, c'est environ 4740 par département, et si on retire les élevages industriels en quasi hors sol, les exploitations viticoles et maraichères de faible surface, les pêcheurs on en arrive à des moyennes ridicules par département...

474 000 Exploitations agricoles, c'est une moyenne de 14,36 exploitations par communes... à l'heure, où l'on élève au rang de vertue sociétale le courant "locavore", on se rend compte que dans beaucoup de communes françaises on est très d'une agriculture qui nourrierait les habitants de son territoire en terme de diversité et d'équilibre alimentaire...

On a depuis de nombreuses années fait croire aux élèves sortis des lycées agricoles qu'il fallait cumuler des marges à l'ha pour s'en sortir alors que la clé comme toute entreprise, c'est le niveau de marge. Car à trop chercher à cumuler des marges d'ha juxetaposés, on finit par avoir une exploitation d'une taille dont on peut plus s'occuper convenablement...

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Xavier Beulin, l'emblématique patron du syndicat agricole FNSEA brutalement décédé ce week-end, laisse une agriculture française en pleine mutation, écartelée entre un modèle historique productiviste et exportateur, et les aspirations de la société à plus de naturel.

La France a traversé deux ans d'une crise majeure, se heurtant à la concurrence féroce des autres pays européens dans le lait et la viande en raison de la surproduction, puis voyant ses parts de marché grignotées après avoir réalisé les plus mauvaises récoltes de céréales depuis la deuxième guerre mondiale.

Malgré tout, les 474.000 agriculteurs français ne vont pas tous mal, loin de là.

Les pôles d'excellence internationale que sont la viticulture, le cognac notamment, continuent d'être parmi les plus gros postes d'exportation du pays. Le camembert, le comté ou le roquefort et les autres fromages AOC sont connus dans le monde entier.

Mais l'ouvrage publié début février par Xavier Beulin, "Notre agriculture est en danger" (Tallandier), faisait lucidement le constat de "l'heure des choix" à laquelle est confrontée aujourd'hui l'agriculture, en "crise majeure" et à "bout de souffle".

"Grand pays agricole par tradition, la France doit s'inscrire dans un projet global qui intègre les nouveaux défis planétaires: prévenir le changement climatique, assurer l'alimentation d'une population mondiale qui continue de croître, s'adapter aux nouvelles énergies et répondre aux attentes d'une société de plus en plus urbaine", résumait-il dans son livre.

Le défi semble inatteignable pour beaucoup de paysans surendettés et déboussolés par les injonctions contradictoires auxquelles ils sont soumis: pressés de produire plus pour amortir leurs investissements et alimenter l'industrie agroalimentaire, sommés aussi de produire mieux, avec moins d'engrais chimiques et la prise en compte du bien être animal, pour répondre aux demandes des citadins et aux contingences climatiques.

- Suicides silencieux -

S'ensuivent une succession de suicides silencieux dans les campagnes, qui ont alerté l'opinion.

Le tout sur fond de changement d'orientation vers des pratiques plus écologiques de la politique agricole commune européenne (PAC), et de pressions de la grande distribution pour une baisse des prix qui étrangle les petits producteurs.

"Alors que le rendement moyen de la production de blé était de 15 quintaux par hectare en 1950, quarante-deux ans plus tard il était de 65!" se félicitait M. Beulin dans son ouvrage.

Mais tout en louant la force du syndicalisme agricole qui a permis la modernisation du secteur, il reconnaissait amèrement que l'agriculture est aujourd'hui devenue un "cauchemar", une "détestation" pour certains de ses concitoyens. "Nous sommes nous trompés de voie?", se demandait-il.

Dans sa dernière interview publiée samedi par Le Parisien, Xavier Beulin admettait qu'après ces succès passés, aujourd'hui "20.000 fermes sont menacées de disparition" en France. Il se désolait aussi de voir que 40% des poulets et une tomate sur trois consommés en France sont importés de l'Union Européenne.

Pour sortir l'agriculture française de l'ornière, la FNSEA a fait 13 propositions concrètes "à mettre en oeuvre dans les 200 premiers jours du prochain quinquennat": un plan d'investissements de 6 milliards d'euros sur cinq ans, la mise en place d'une TVA sociale ou encore d'une réforme de la fiscalité, avec un exercice glissant sur trois ans pour résister en cas de coup dur.

L'avenir de l'agriculture française, l'une des plus diversifiées du monde tant en termes de paysages que de productions, sera peut-être de se réorienter autour de deux grands pôles: d'un côté des exploitations de plus en plus grandes, détenues par des capitaux financiers, de l'autre des micro-fermes dans les périphéries des villes, pourvoyeuses de fruits et légumes bio pour les citadins.

Ce sera l'enjeu de la prochaine présidence de la FNSEA. Personne ne s'est déclaré candidat pour l'instant. "Ce n'est pas d'actualité", a assuré lundi matin la vice-présidente du syndicat Christiane Lambert, interrogée sur RTL.

"Il y a des statuts dans notre organisation, nous nous réunissons cet après-midi, nous avons un bureau mercredi, les choses se gèreront en leur temps", a-t-elle ajouté.

© 2017 AFP

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