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Re:Agriculture bio: c'est beau, c'est bon, mais c'est difficile aussi

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Bubu 18 Bubu 18
24/09/2017 21:55:44
1
Voilà une phrase qui me plait ....


++ je suis pas expert, donc je ferme ma gueule ++




C'est un principe de précaution que l'on pourrait appliquer en France ....?....




...




😷
  
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moicmoi moicmoi
24/09/2017 19:43:13
2
colet

« « pour les ondes ... ton prochain combat çà va être les ondes des compteurs électriques ???
perso je résiste
» »

Moi aussi. Pas pour les même raisons, je pense. Les ondes, je ne connais pas leur impact hypothétique. L’impact sur la santé, je ne sais pas, je ne suis pas expert, donc je ferme ma gueule. Et de plus, je me dis que des ondes, y en a plein, plein, plein,… partout,… à tire-larigot (tire l’haricot ?)…On s’en prend tous les jours plein la gueule, sans même le savoir. Alors, une de plus, un de moins…..de toutes façons, on est pistés, géolocalisés, espionnés, repérés, dénudés, pluginisés, ….sous toutes les coutures…même la couleur de nos chaussettes, la marque de notre slip ou caleçon sont connues au jour le jour.
Ma question est : quand je serais en dépassement de consommation de KWs (ponctuel, voire très ponctuel) , EDF aura la faculté de me passer dans la tranche supérieure . Illico-presto ! Donc, prix supérieur lui aussi. Mais le retour à ma « norme historique » ? Elle se fera quand ? avec la même vélocité ? Sur dossier de réclamation , ou automatiquement?
J’ai souvenir d’une sur-facturation (ENORME erreur de lecture du compteur par l’employé EDF) ce qui a pris 3 mois pour être régularisé. Et encore, peut-être parce que, au final, je suis tombé sur l’un de mes clients qui m’avait à la bonne!

  
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Dubaisan Dubaisan
24/09/2017 14:30:47
1
Salut Waine,et bonjour a tous


''...des pépiniéristes bio, ça n'existe pas ... du moins en France !''
Si, moi, je ramene tout ce que je peux trouver (graines surtout) d'especes de Chine que l'on ne trouve que tres rarement en France ou dans certains arboretums. Il y a 2 ans j'avais ramene des graines d'un fruitier que l'on appelle 枇杷 ''pipa'' ici, (Eriobotrya japonica ou néflier du Japon, bibacier et qui pousse tres bien dans mon jardin. Quelle ne fut pas ma surprise en mai dernier, lorsque j'en ai vu un magnifique et plein de fruits, adosse a l'eglise St Sernin de Toulouse !!!
Idem dans l'autre sens, et devant mon bureau, j'ai un magnifique chene pedoncule qui plante pres de la fosse septique grandit a vitesse grand V (en 8 ans son tronc atteint deja les 50 cm de diametre!), ainsi qu'un pin des Landes! Ce chene par contre accueille au printemps une sorte de chenille incroyablement urticante. Meme sans la toucher mais toucher seulement des feuilles ou herbes qui l'ont touche ou rester sous le chene 1/4 d'heure, declenche comme des decharges electriques, des brulures et des demangeaisons insupportables pendant 24 a 48 h !!!
Meme les chiens qui ont le malheur de poser la patte sur une chenille, hurlent et pleurent longtemps....
Je ne sais pas ce que c'est que cette bestiole, mais elle emet un principe actif redoutable qui ne semble pas a ma connaissance avoir fait l'objet d'etudes.
Pour en revenir a 2017, il semblerait que ce fut une annee a tomates et a fruits exceptionnelle.

Message complété le 24/09/2017 14:39:30 par son auteur.

Je ramene egalement des graines de legumes ou epices que l'on ne trouve pas en France. En Chine, on mange beaucoup plus de legumes verts surtout qu'en France. Et il y a de nombreuses especes et varietes.

  
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Bubu 18 Bubu 18
24/09/2017 14:26:29
1
Je suis en partie d accord avec toi colet,


En associant technicité et bio on peut arriver à des rendements similaires com c'est le cas pour la pomme.


Mais à ma connaissance ( encore limité sur ce sujet ....), on ne peut pas y arriver en tout.
Par exemple, chez moi, on ne peut pas faire de l abricot bio a cause des monilioses.
Pareil pour les variétés de prunes américano japonaise qui en plus d être sensibles a ce champignon attrape l ECA. ...


Pour ce qui est du blé et quelques autres céréales , je fais écho aux dire des autres dans le bus du retour qui font du bio depuis bien longtemps et qui je pense on fait le tour des possibilités. ..?...


Je suis toutefois réceptif a toutes informations sur le maraîchage pouvant m aider à produire bio.


Envoie plutôt à waine ....


Merci.
  
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colet colet
23/09/2017 14:57:35
3
Waine


pour avoir plus de production faut faire comme les anciens EN PLUS de la technique bio


pour ton info, je pratique comme suit :
carré potager +
paillage +
ASSOCIATION de légumes +
une partie de technique d'électroculture +
bonne espèces pour chez moi (mais çà dépend de chacun)


résultats moins de ravageurs voir presque pas, pas de traitement et surtout une récolte de fou avec du gout
mes pieds de tomates on besoin en ce moment de 7 à 8 piquets, sinon les branches cassent sur le pied sous le poids de tomates énormes et gouteuses.


regardes donc sur le net y plein de sites sur le sujet
perso j'ai un bon bouquin sur le sujet associétion
(si tu veux les coordonnées passes en MP je veux pas faire de pub gratos)
pour ton info y a plein de test d'association de plants entre elles pour améliorer le rendement
mais on a rien inventé, les anciens pratiquaient ainsi !!!


a+

Message complété le 23/09/2017 14:58:29 par son auteur.

lire association au lieu de associétion !!!

Message complété le 23/09/2017 15:02:06 par son auteur.

gars d'ain

pour les ondes ... ton prochain combat çà va être les ondes des compteurs électriques ???
perso je résiste

  
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gars d'ain gars d'ain
22/09/2017 21:30:33
2
ça se serait !!! ...


Par contre je connais un très bon producteur de plants de tomates bio qui fait les foires aux plantes de la région Rhône Alpes. il a plus de 400 variétés en cultures.


En Apparté...
J'ai pas beaucoup de temps en ce moment, je me bats contre une antenne relais.
Mon premier courrier "Missile" de 28 pages argumentés en faits et droits est parti cet après-midi chez le Préfet, Hulot, Byzin et le maire... + Les Assos de défense... Il devrait faire des dégats parmis les élus demain à la réception du recommandé.


J'ai bossé comme un malade. J'ai plus de 1000 pages et +de 100 pièces à charge contre des ondes électromagnétiques. + 4 CD roms.


Si quelqu'un a besoin, je peux filer un coup de main. J'ai déjà dézinguée 2 projets sans procès...
  
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moicmoi moicmoi
22/09/2017 21:26:13
3
waine (sans majuscule (ni particule – on fait c’qu’on peut) , sans grec, et 170 )

« « Chaque fois que j'épands les effluves de ma fosse septique en été , il en pousse de partout !!! » »

il en pousse de partout ?....des fosses sceptiques ? Je suis dubitatif.

  
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Waine 70 Waine 70
22/09/2017 21:15:04
2
Bien vu gars d'ain,


car en plus, des pépiniéristes bio, ça n'existe pas ... du moins en France !
  
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gars d'ain gars d'ain
22/09/2017 21:07:02
0
@ Colet...


merci à (Correction ) Pierre Rabhi et à tous les autres...
: )
  
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gars d'ain gars d'ain
22/09/2017 21:04:56
2
L'AFP est nulle...


Et comme d'habitude, c'est ceux qui n'y connaissent rien qui parlent d'agriculture. Dans l'article AFp, il y a cette photo légendée comme suit "Un verger de pommiers bio dans le Lot-et-Garonne, en février 2012 (AFP/Archives/JEAN-PIERRE MULLER)"


Hors il s'agit comme le mon la photo d'une arracheuse dans une pépinière qui prélève des scions formés en gobelet pour les replanter ultérieurement dans une parcelle. Les étiquettes autour, c'est le nom de la variété....


On est donc à 2000 lieues de la pseudo-réalité décrite par l'AFP ici...
https://www.abcbourse.com/marches/agriculture-bio-c-est-beau-c-est-bon-mais-c-est-difficile-aussi_411256_PX1p
.
  
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Waine 70 Waine 70
22/09/2017 19:34:57
2
Je persiste aussi,


ce qui nous fait déjà un point en commun. Car qu'il y a t'il de compliqué à faire pousser des tomates bio ? Chaque fois que j'épands les effluves de ma fosse septique en été , il en pousse de partout !!!


Si en plus on a un beau petit coin de jardin, c'est tout bénef. .


La courgette aussi , y a rien de compliqué ....


Ce qui semble certain encore, d'après la discussion hier soir dans le bus au retour avec des paysans déjà en bio, c'est que le rendement est plus faible.
En conventionnel avec tous les petits produits qui vont bien, on fait autour de 140 t/ ha pour la tomate . Je te laisse calculer ton rendement, mais je t'assure que tu en es très très loin ...


Le gout, les plaisirs, je te l'accorde, c'est toujours meilleur qd ça pousse dans le jardin. C'est juste au consommateur de faire son choix, entre le "pas cher" afin de pouvoir s'acheter le dernier I phone et la qualité payée au juste prix .


Il s'est signé un accord entre le Chili et la France pour l'échange de produits bio il y a 15J (transporté en container par bateaux à voile surement ...).
Je te laisse deviner qui va importer et pourquoi ... ...


...





  
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colet colet
22/09/2017 15:49:49
1
Je persiste
chez moi AUCUN mildiou sans traitement !!!
et les pieds croulent sous les tomates ... d'où des tuteurs en nombre
mais faut juste savoir les planter et où ...


pour en revenir au bio, c'est possible de produire autant qu'avec le chimique avec le gout en plus .
suffir de regardez les recherches faites .... souvent ailleurs qu'ici
quoique ... merci à Pierre Raghi et à tous les autres.


autrefois le savoir faire se transmettait mais certains ont réussi à faire passer les anciens pour des ringards.
attention, la roue tourne pour notre plus grand bien .
et en plus çà coute souvent moins cher que les produits chimiques, car rien à faire.

Message complété le 22/09/2017 15:51:12 par son auteur.

sergio
faut faire des conserves
car perso aussi ra

Message complété le 22/09/2017 15:52:23 par son auteur.

hé c'est quoi cette coupure ...
je disais ras le bol aussi de midi et soir , même des tomates cerise.

je vais tenter la congélation ... pour les potages

A VOTRE SANTE messieurs dames !

  
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fraxinus fraxinus
22/09/2017 13:42:21
1

Bonjour à toutes et à tous,
Il semble que cette année a été une année à tomates. Grooooooosse récolte pour moi. La remarque est générale et il semble que je n'y suis pour rien!!!.
En région Alsace, pas de mildiou pour moi avant mi-septembre.
Et pourtant je n'ai fait que ce je fais chaque année: un trou, un plant de tomate, un tuteur, pas d'abri, beaucoup d'eau et cueillir!
A quoi pourrait-on comparer la tomate? Agir de la même manière et pourtant elle réagit différemment?
Encore une leçon d'humilité!!!!!
  
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Waine 70 Waine 70
22/09/2017 13:19:28
1
Sergio,


excellente réponse, ( donc tu as 4 ans ou pas loin )


Tu as gagné le droit de boire de la mira de 2015 !!! Fécilitation !


Pour la mira de 2017, faudra attendre un pneu encore ...




.
  
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sergiobress sergiobress
22/09/2017 12:11:30
1

Salut Waine,
Quelle question ?
Moi je ne bois que du vin mais du bon, pas celui de l'hypermarché, lol
Ou en sont les mirabelles ?

Message complété le 22/09/2017 12:15:33 par son auteur.

@COLET
J'ai fait comme toi, des tomates j'en ai mangé pendant 2 mois et demi midi et soir, et oui, parfois il faut savoir laisser faire la nature.

  
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Bubu 18 Bubu 18
22/09/2017 12:05:10
2
J'y étais à ce salon ....


Mais le constat est souvent le même , le bio produit moins et donc c'est plus cher.
Si les agriculteurs bio semblent s'en sortir mieux ( et encore, je trouverai facilement 2 contres exemples ....) c'est souvent parce qu' ils commercialisent leurs productions sans passer par des intermédiaires. ...


Pour ce qui est du cliché ou d'un côté il y aurait les gentils et de l autres les empoisonneurs. ... non seulement je pense qu' il vaut mieux attendre quelques années avant de voir ( Il se pose par exemple la question de supprimer le cuivre dans les traitements bio .... com c'est bizarre !!!.), mais j invite les personnes intelligentes, et seulement celle là à se poser une question ;


- si vous avez le choix entre boire un poison chimique et en boire un autre d origine naturelle ( ou bio pour les purites...) , vous choisiriez lequel ?


...?...


.




PS; même un enfant de 4 ans sait répondre ...




😜😜😜




💪
  
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furay furay
22/09/2017 11:44:45
2
En fait c'est quoi l'agriculture bio ? Juste de l'agriculture normale.
Les deux étiquetages devraient être :
- Produit sain normal pour les bio
- produit pollué cancérigène pour le reste.
  
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gbobola gbobola
22/09/2017 11:42:47
0
et les miennes ont fini par prendre le mildiou...
  
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colet colet
22/09/2017 11:07:58
2
c'est certains que des pays n'ont pas eu la bétise de perdre le savoir faire.

ik suffisait d'aller dans les pays comme la Tunisi ou le Maroc (mais bien d'autres) pour y voir des herboristeries.
Là ils se moquaient gentiment de nous qui perdions notre savoir ... et je l'entendais déjà dans les années 90 !!! et oui !

on a aussi perdu le savoir faire des soins à l'homme.

et oui, il existe des techniques pour avoir des plants SANS maladie.

pour exemple, avec cette année de fortes chaleurs suivies de grosses pluies, et bien à la sortie les plants de tomates devraient avoir le mildiou ? pas chez moi et SANS couverture. Pire ils produisent à en faire palir de rage mes voisins .... en ayant juste à cueillir ! Et elles ont un gout d'autrefois, juteuses et gouteuse , na !

c'est possible, mais pour çà faut remettre en cause le "modèle" et lutter contre son pseudo "savoir".

alors faut juste passer beaucoup de temps à trouver les infos ... bien cachées, mais par qui donc ???

Message complété le 22/09/2017 11:09:29 par son auteur.

et je présise qu'un seul tuteur à tomate n'a pas été suffisant ... pour mon plus grand plaisir

  
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colet colet
22/09/2017 11:07:58
0

Des bananes issues de l'agriculture biologique dans un supermarché de Paris, le 18 octobre 2016 (AFP/Archives/CHRISTOPHE ARCHAMBAULT)

Produire du blé ou des légumes biologiques, conduire une exploitation tout en bio, y compris les animaux, c'est grisant pour les agriculteurs. Mais c'est difficile aussi.

Au salon Tech & Bio de Bourg-lès-Valence (Drôme), qui a réuni des milliers d'agriculteurs, fournisseurs, et chercheurs autour de l'agriculture bio cette semaine, le constat est unanime: travailler en bio permet de retrouver les racines du métier d'agriculteur. Et de vivre avec les saisons en retrouvant des méthodes ancestrales d'anticipation des caprices du ciel oubliées depuis l'avènement des produits chimiques de synthèse.

"On n'est plus du tout dans l'équation agronomique +un problème, une solution+ vantée pendant des décennies par les vendeurs de pesticides, et avec laquelle j'ai été formée. Il faut tout anticiper et revenir à des savoirs paysans, à l'observation" raconte Sophie Queyron, formatrice "Produire autrement" en maison familiale rurale dans l'Isère.

"Faire du bio, nous, on adore": dans un large sourire, Sylvain Raynault, venu du Canada avec son frère Richard, dit vouloir acheter des matériels agricoles européens car ils sont "meilleurs que les nord-américains" pour leur ferme de 1.400 hectares exploitée tout en bio depuis quatre ans.


Des poissons "certifiés" bio dans un supermarché de Paris, le 18 octobre 2016 (AFP/Archives/CHRISTOPHE ARCHAMBAULT)

"On se sent maître de notre réussite comme de nos échecs. Avant, c'était le vendeur d'intrants (engrais et pesticides, NDR) qui décidait de tout", dit le Quebecois à l'AFP.

- Jubilation -

Dans les allées du salon, on sent comme une jubilation entre les drones lanceurs d'insectes qui vont parasiter les oeufs de la pyrale du maïs et les pièges à phéronomes destinés à tromper et appâter les vers de la prune ou de la cerise.

Des produits à base de cuivre et de soufre, seuls pesticides naturels autorisés, voisinent avec des robots desherbeurs. L'ennemi, c'est l'herbe folle ou la tavelure du pommier, le pou de la poule, la tordeuse du pêcher ou le vulgaire puceron.

Sur le stand de l'institut de recherche Inra, les visiteurs se pressent pour demander comment se débarrasser de tel ou tel ravageur qui empoisonne leurs concombres et cucurbitacées.

"Le bio a encore un peu l'esprit pionnier, il cherche tout le temps. L'agriculture conventionnelle était plus sécurisante pour l'agriculteur", sourit Christian Hirschi, qui exploite 40 hectares bio dans le Jura Suisse.

"Et en bio, les erreurs ne pardonnent pas. Il y a moins de possibilités de rattrapage qu'en conventionnel, alors on atteint de très hauts niveaux techniques" dit-il.

Parfois, il s'agit simplement d'une perte de savoir-faire. "Chaque fois que j'ai un problème technique à résoudre avec mes moutons victimes d'un parasite par exemple, et que je ne trouve pas de solution ici, je me tourne vers l'institut technique algérien, qui, lui, n'a pas tout oublié", souligne Sebastien Blache, producteur en circuit court dans sa ferme du Grand Laval (30 hectares), dans la Drôme.

Cet ornithologue de formation a réussi le tour de force de transformer en quelques années une exploitation intensive de maïs en paradis de biodiversité peuplé d'oiseaux et bordé de haies, qui produit fruits, légumes, légumineuses, agneaux, poules et oeufs.


Un stand au salon du vin biologique "Millesime Bio" de Montpellier, le 26 janvier 2016 (AFP/Archives/PASCAL GUYOT)

Pour Alain Cottebrune, maraîcher dans le Cotentin sur 70 hectares, dont 20 en bio, "le plus dur est de trouver les informations techniques nécessaires en France". "Sur internet, on ne trouve que des infos canadiennes" dit-il.

Un guide technique pour faire du bio en grandes cultures (céréales, oléagineux...) était présenté pour la première fois sur le stand des Chambres d'agriculture, somme des trucs, recettes, et pratiques des adhérents de tout le pays. Il sera bientôt décliné pour les autres productions.

Stephane Desrieux, producteur de semences non bio dans la région Rhône-Alpes, résume le défi: "Pour trouver des semences de maïs bio en France, on est encore obligé de les commander en Autriche, les premiers producteurs en Europe, car on n'a pas assez d'agriculteurs extrêmement pointus et ultra-performants pour les produire. Le bio, c'est de l'excellence".

© 2017 AFP

  
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