Au Venezuela, la colère d'un professeur mal chaussé

Salut Luncyan.
Si j'avais la réponse, ça se saurait !


Mais il n'est pas interdit et même salvateur de dresser le constat de ce qui ne marche pas. Le FMI est une organisation dépassée dont ont peine à voir quand et où une de ses actions a été couronnée de succès ? En fait on voit nettement maintenant que toutes ces organisations : OTAN, FMI, OMC, etc, sont des instruments de pouvoir et de dominance, les bras armés de politiques expansionnistes.


L'ingérence directe d'autres pays ça ne marche pas non plus, en gros et par ailleurs ça pourrait s'appeler la guerre.
Sans rentrer dans des théories vaseuses, les USA sont à la manœuvre depuis des lustres au Venezuela, ce n'est un secret pour personne. Peut être que si on foutait la paix à ces pays, en veillant bien entendu qu'un clou ne chasse pas l'autre, la Russie au hasard venant remplacer les USA dans leur rôle de parrain, ce serait déjà un bel effort.


Il faut que le Venezuela soit déclaré officiellement en faillite, c'est la chose la plus simple et naturelle car ils le sont. Et comme abordé précédemment, les remèdes proposés étant toujours les mêmes, le Venezuela n'est pas sorti de la panade...


L'important, c'est la rose, vous aurait dit Gilbert Bécaud, mais ce n'est que point de vue.

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Je comprends mieux, la question est la suivante. À partir de là on se relève comment ?
On « vend » toutes nos infrastructures petrolières en concessions de 15 ans à des puissances étrangères ? Sur lesquelles on leur file de grasses royalties ?
On fou le gouvernement dehors ?
On change de monnaie ?
On dit a l’aide au fmi ?
l’important c’est la confiance

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Luncyan. Les débats sur le Venezuela tournent en rond, le plus simple et surtout honnête de la part des journalistes, serait de dire que le pays est en faillite, ce que je pense tout le monde avait compris.


Ne reculant jamais devant le ridicule, on nous sort un article sur un type qui a des problèmes pour changer ses godasses. C'est aussi stupide que de faire un reportage en Somalie où tout le monde crève la faim, et extraire un autochtone en disant qu'il est mal chaussé.


Mon post est une réaction décalée à ce ridicule article qui évite les vrais questions.


Pourquoi les pays d'Amérique du Sud, dont le Venezuela, sont autant dans la merde ? Des sites libéraux rigolos nous expliquent que c'est à cause du socialisme. Fort bien, mais alors pourquoi cette forme de socialisme ? Les USA ne seraient-ils pas à la manœuvre ? James Monroe, 5ème Président américain, avait signifié aux Européens que "l'Amérique du Sud est notre chasse gardée". Le message était clair et fut entendu, quelques siècles plus tard, on admire les résultats.


Il m'est même arrivé de lire, et je lis encore fréquemment, de la part de grands théoriciens, que pour eux le socialisme serait le seul coupable de tous les maux des pays d'Amérique du Sud.
Sans même s'en rendre compte, ils disent que tous les américains du sud seraient des gens qui auraient un gène défaillant, ce qui les fait voter invariablement à gauche et qu'en plus de ça ils ne savent pas mener l'économie d'un pays. Ben voilà, c'est aussi simple que ça.


Dans mon post, je parle bien du sujet, ici le Venezuela, mais de manière aussi décalé que l'article qui parle des problèmes de chaussures d'un Venezuelien qui n'en peut, la bouffe doit être le sujet principal en ce moment au pays de Maduro. Non ?

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Ah bien répondu mais le cannabis ne donne pas des effets aussi extravagants !
Concernant le lien, je ne le comprends pas, pouvez-vous être plus clair ?

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Luncyan. Si vous ne voyez pas le rapport, c'est votre problème, pourtant il y est, mais faut lire... Par ailleurs, vous qui parlez des méfaits de la drogue, vous souteniez il y a peu la vente du Cannabis sur une autre file. Faudrait savoir, bordel !

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Bordel mais je vois pas le rapport ! La drogue à cette heure c’est mal ! Même à toutes autres heures de la journée d’ailleurs

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Dommage que ce pauvre enseignant ne soit pas dans le périmètre d'action de notre reine des neiges, ambassadrice des pôles et des cornets glacés, celle qui, en campagne des présidentielles 2007 alla affronter le mandarin sur sa muraille, parlant de "bravitude" (1), en la personne de Ségolène Royal.e (écriture inclusive oblige !) qui, il faut l'enseigner dans les cours de biologie animale, s'accoupla en des temps reculés avec le président scootériste.

(1) aussi incroyable que cela puisse paraître (!), l'instant est archivé par l'INA, c'est dire si l'histoire de France est alimentée par n'importe quoi, car ce truc improbable sera enseigné il ne fait nul doute dans les écoles militaires : http://www.ina.fr/video/I09082529 pour ma part, je trouve qu'il manque la Marseillaise en fond musical de la vidéo, histoire de parfaire au ridicule.


Tant pis pour les Vénézuéliens, mais en même temps, comme dirait le pote à Benalla, peut être tant mieux aussi car, pas mal de français échangeraient bien leur godasses contre la prise en charge de ne serait ce qu'une journée de la dame du Poitou... Chiche, on leur propose ?

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2 raisons majeures :
Parlons de la periode avant cette crise.
Parlons de ce qui fut bien.
Le chavisme à utilisé l’argent pour garantir à la population des minimas sociaux qu’aucun pays de ce type ne pouvais garantir, santée subventionné, nourriture subventionné, tout était subventionné.
Même le pétrole était « subventionné » puisqu’ils le vendaient à leur population moins cher que le prix de marché.
4 centimes de $ le litre quand en arabie saoudite il se vendait à cette periode 20 centimes. Pour rappel, l’arabie saoudite a un cout d’exctraction du petrole bien plus faible que la moyenne des pays producteurs, sous les 10$ alors que le venezuela au contraire à un cout d’exctraction les plus élevé de ce monde car c’est un fuel lourd et très impur qui demande des gros efforts de raffinage.
C’est pourtant effectivement le pays qui détien les plus grosses reserves de petrole du monde. À peu près autant que tout les pays du moyens orient réunis.
Il faut parler du revers de la médaille, le chavisme avait son lot de clientelisme. Le communisme venezuelien accordant des places de pouvoirs et à gros salaires pour -10% de la population ce qui fait que ce système, malgré qu’il soit d’inspiration communiste (de façade) à crée tout de même une très forte inégalité et une frange de la population que l’ont nomme les bourgeois-chavistes.


Tout ce système étant ce qu’il était, tout l’argent de la rente petrolière, à l’époque lorsque les cours étaient pas-si-bas (+80$), ne servait pas à entretenir l’appareil productif petrolier. Et encore moins à le moderniser.
Suite à l’investissement massif des americains et des canadiens dans les schistes bitumineux, le marché du petrole à eu droit à un excès d’offre faisant grandement chuter les cours. Amplifié par la tentative des pays du moyen orient d’augmenter la chute pour couler la rentabilité des investissements americains (avant de finalement changer de strategie).
Lorsque les cours ont chutés, ce sont les pays les plus faibles comme l’algerie, mais surtout le venezuela qui en ont pati.
N’ayant plus les moyens de poursuivre le fonctionnement de leur système, ils n’avaient pas non plus les moyens de produire moins cher et de moderniser.
Le pire fut finalement lorsque le monde à perdu confiance en leur capacité à rembourser leurs dettes, puisqu’ils ont fait defaut sur plusieurs échéances et leur incapacité à gèrer la fuite des capitaux n’a fait qu’aggraver l’inflation déjà faramineuse.
Voila ce qui aurait pu arriver à la Grèce à court terme, car la grèce a une economie diversifié et ne tire pas l’essentiel de ses revenus d’une rente (cyclique) petrolière.

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a vot' bon coeur monsieur Mélenchon !!!

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Comment ce pays petrolier en est arrive là ?

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En réalisant qu'il lui faudrait quatre mois de salaire pour réparer ses vieilles chaussures, le sang de José Ibarra, professeur d'université au Venezuela, ne fait qu'un tour: il partage son histoire su Twitter, déclenchant une vague de solidarité.

"Je n'ai pas honte de le dire: c'est avec ces chaussures que je me rend à l'UCV (Université centrale du Venezuela) pour enseigner. Mon salaire de professeur d'université n'est pas suffisant pour faire changer la semelle", écrit fin juin cet homme de 41 ans sur son compte @Ibarraorellanes.

Prise d'en haut, une photo montrant une paire de vieux mocassins noirs aux semelles de gomme décollées accompagne son message qui totalise déjà quelque 10.000 retweets, 5.400 "j'aime" et un millier de commentaires.

Bien que très usés, ces souliers sont ce que cet homme de 41 ans, qui donne des cours aux futurs travailleurs sociaux à l'Université centrale du Venezuela (UCV), principal établissement du pays, a de mieux à se mettre.

Doctorant en santé publique, il gagne 5,9 millions de bolivars par mois (1,7 dollar sur le marché noir, la référence de facto), de quoi s'acheter à peine un kilo de viande dans ce pays où le pouvoir d'achat fond comme neige au soleil à cause de l'inflation débridée.

Elle devrait atteindre 1.000.000% d'ici la fin de l'année, a annoncé lundi le Fonds monétaire international (FMI).

Pour réparer ses chaussures, le cordonnier lui demande 20 millions de bolivars, une somme hors de portée qui traduit les décalages de l'économie vénézuélienne.

Depuis la publication de son tweet, M. Ibarra reçoit des dons de chaussures, neuves et usées, des habits, de l'argent et des centaines de messages de soutien. Il créer alors le mouvement baptisé "Chaussures de la dignité" pour aider ses collègues, a-t-il raconté à l'AFP.

- "Explosion de frustration" -

"Le tweet était une explosion de frustration. J'ai pensé que comme je n'avais pas beaucoup d'abonnés, personne n'allait le voir, mais j'ai déjà reçu douze paires de chaussures, dont neuf ont déjà trouvé preneur (auprès de collègues), des habits et de l'argent. J'ai lancé le mouvement car je continue à recevoir des dons", a expliqué le professeur. Lui a gardé deux paires de ville et des baskets.

L'argent, M. Ibarra compte le remettre "aux professeurs les plus nécessiteux pour qu'il puissent acheter de la nourriture". Plusieurs d'entre eux "se sont évanouis car ils ne mangent pas à leur faim", regrette-t-il.

Depuis trois semaines, des enseignants d'université font grève par intermittence pour demander des hausses de salaires.

M. Ibarra use ses semelles sur le bitume vénézuélien faute de bus.

Environ 90% de la flotte des transports publics au Venezuela est paralysée, devant l'impossibilité de faire face aux coûts des pièces de remplacement, selon les responsables de ce secteur qui sont accusé de "sabotage" par le gouvernement.

La pénurie frappe aussi les aliments, les médicaments ou les biens de consommation courante.

"Acheter des chaussures, c'est impossible. Mon salaire ne me permet pas d'acheter de quoi m'habiller, pas même de la nourriture", explique le professeur Ibarra qui affirme avoir déjà perdu 15 kilos.

Lluvia Habibi, son cordonnier, explique que les prix sont élevés car les fournisseurs de matériaux les rehaussent sans arrêt.

"Les gens peuvent recoller les chaussures, mais presque personne ne peut se payer un changement de semelles, qui coûte déjà 20 ou 30 millions (de bolivars). Beaucoup de personnes repartent sans pouvoir le faire", explique ce dernier à l'AFP.

Selon un rapport des principales universités du pays, dont l'UCV, la pauvreté au Venezuela touchait 87% de la population en 2017, poussant des centaines de milliers de Vénézuéliens à émigrer, dont nombre d'enseignants.

Mais José Ibarra veut rester. "On peut sauver le Venezuela", estime-t-il.

© 2018 AFP

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