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Italie: Savona quitte le gouvernement pour surveiller la Bourse

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05/02/2019 15:52:17
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"préparer un plan B pour sortir de l'euro si on y est contraint, de gré ou de force"
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On peut garder l'euro comme monnaie d'un nouvelle Europe ou dite des Nations mais sous réserve qu'il ne soit pas un levier contre les réformes des rétablissements politiques.
  
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05/02/2019 15:52:17
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Le ministre italien des Affaires européennes Paolo Savona à Rome le 12 juin 2018 (AFP/Archives/TIZIANA FABI)

Le ministre italien chargé des Affaires européennes, Paolo Savona, économiste eurosceptique, va quitter le gouvernement pour prendre, en principe, la tête du gendarme boursier italien, la Consob, une décision qui a aussitôt suscité une polémique.

M. Savona, âgé de 82 ans, s'est rendu célèbre pour avoir été en mai 2018 au cœur d'une grave crise politique avant la formation du gouvernement soutenu par la Ligue (extrême droite) et le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème).

Il avait été proposé au poste stratégique de ministre des Finances, mais ses critiques de l'euro et de l'Allemagne lui avaient valu un veto spectaculaire du président italien Sergio Mattarella, conduisant les deux partis à renoncer à former l'exécutif, avant de trouver un compromis quelques jours plus tard.

Cet économiste réputé avait finalement été nommé aux Affaires européennes, poste auquel il n'a guère fait parler de lui et qu'assumera désormais par intérim le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, selon une décision prise en conseil des ministres mardi et rapportée par les médias italiens.

Un communiqué laconique du gouvernement a indiqué de son côté que "le conseil des ministres a décidé d'entamer la procédure pour la nomination du prof. Paolo Savona comme président" de la Consob, sans parler d'un départ du gouvernement.

M. Savona doit remplacer Mario Nava, qui a démissionné en septembre six mois après son arrivée sous la pression des élus du M5S et de la Ligue. Ces parlementaires estimaient que son statut de fonctionnaire à la Commission européenne était incompatible avec ses responsabilités à la Consob.

- 'Situation très grave' -

Toutefois, le choix de M. Savona ne s'avère pas plus consensuel.

"Le gouvernement ne peut pas ignorer les lois", a dénoncé mardi Simona Malpezzi, vice-présidente du groupe des sénateurs du Parti démocrate (PD, opposition de centre-gauche), en évoquant plusieurs motifs d'"incompatibilité" et en estimant que la décision du conseil entraînait une "situation très grave et sans précédent".

Premier souci: M. Savona a travaillé jusqu'en mai 2018 pour le fonds d'investissements Euklid, soumis au contrôle de la Consob. Or, selon un décret de 2013, la présidence d'un organisme public ne peut être attribuée à quelqu'un ayant eu au cours des deux années précédentes des activités professionnelles régulées par cet organisme.

En outre, la décision fait fi de la loi Frattini sur les conflits d'intérêts, qui interdit à un membre du gouvernement démissionnaire d'occuper un poste dans une entité de droit public dans les 12 mois suivant son départ, a estimé Mme Malpezzi.

Le choix de M. Savona doit cependant encore être validé par les Commissions des finances du Parlement, puis par la Cour des comptes, et enfin par M. Mattarella.

"Nous nous opposerons de toutes les manières possibles à cette nomination illégitime", a affirmé Andrea Marcucci, chef de file des députés PD, tandis que Forza Italia (droite) ironisait sur la longévité de M. Savona au sein d'une équipe dont il avait pourtant été présenté comme un pilier lors de la formation de l'exécutif.

- Soutien de Salvini -

M. Savona a reçu le soutien du puissant vice-Premier ministre, Matteo Salvini, le patron de la Ligue.

Paolo Savona, qui fut directeur général de la Confindustria, le patronat italien, à la fin des années 1970, puis ministre de l'Industrie dans les années 1990, a derrière lui un demi-siècle d'expérience, dans les coulisses et sur le devant de la scène politique et économique.

C'est "une personnalité éminente, reconnue, appréciée", avait martelé au printemps M. Salvini.

Mais cet économiste est aussi controversé.

Dans son livre "Comme un cauchemar et comme un rêve", il jugeait nécessaire de "préparer un plan B pour sortir de l'euro si on y est contraint, de gré ou de force". Il y qualifiait aussi la monnaie unique de "prison allemande".

Mais après son entrée au gouvernement en juin, il avait affirmé n'avoir "jamais demandé à sortir de l'euro" et nié toute hostilité contre l'Allemagne, tout en affirmant son droit à une "critique constructive" à l'égard des décisions de Berlin.

© 2019 AFP

  
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