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L'État ne peut pas, en droit, demander à Ford, dont l'usine de Blanquefort va fermer, de lui rembourser les aides perçues au cours des dernières années, a indiqué mardi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Alors que Philippe Poutou, délégué CGT de Ford Blanquefort, a réclamé le remboursement de ces aides, M. Griveaux a précisé sur franceinfo qu'"il y a eu 15 millions d'aides versées à Ford". Mais "on ne peut pas les demander car ces 15 millions d'aides étaient liés à des engagements sur l'emploi que Ford a tenus", a-t-il ajouté.
Ces "engagements ont été pris alors que nous n'étions pas au gouvernement, ils ont été pris depuis de nombreuses années (...) et ils ont été tenus".
"Je comprends la colère de M. Poutou (...), mais quand on est dans un État de droit on n'a pas le droit de demander ce remboursement d'aides", a ajouté M. Griveaux.
"En revanche, on va les faire payer pour les salariés, pour la dépollution du site, et pour la réindustrialisation du bassin", a-t-il confirmé, en dénonçant l'"attitude indigne" du groupe qui a rejeté la nouvelle offre de Punch Powerglide pour l'usine de Blanquefort.
Interrogé pour savoir si le gouvernement pourrait envisager une nationalisation du site, il a dit ne pas croire "que la nationalisation soit la réponse à ce type de situation (...) Le meilleur service à rendre à ce site n'est pas forcément la nationalisation mais plutôt qu'on cherche à diversifier l'activité industrielle".
© 2019 AFP
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