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Père goriot



Luncyan Luncyan
10/04/2019 10:32:43
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Tu viens de m’apprendre que le sophisme n’avait rien avoir avec sophocle (que j’ai lu)


Merci pour ça

  
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Ares26 Ares26
10/04/2019 08:29:15
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Luncyan,


Tu vas rire mais je l'ai attaqué lundi.

Je viens de fini Le sophiste de Platon.

Livre un peu "technique" genre le livre fait 260 page mais tu le lis aussi vite qu'un roman de 1000 page si tu vois ce que je veux dire.

Message complété le 10/04/2019 08:34:44 par son auteur.

Je sais pas si il y a des fans de Platon mais perso mes armes n'était peut être pas assez affuté.
Avez vous des conseils du moins quel livre suggérerai vous pour débuter car j'ai bien aimé même si je dois l'admettre n'avoir pas toujours tout compris du moins tout les sens caché des dialogues.

Cordialement

  
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Luncyan Luncyan
09/04/2019 21:33:59
0

C'est mon prochain livre, je suis (que) dans le premier quart de 1984


"Nous avons une faim de loup, nos quenottes sont incisives, comment nous y prendrons-nous pour approvisionner la marmite ? Nous avons d’abord le Code à manger, ce n’est pas amusant, et ça n’apprend rien; mais il le faut. Soit. Nous nous faisons avocat pour devenir président d’une cour d’assises, envoyer les pauvres diables qui valent mieux que nous avec T.F. sur l’épaule, afin de prouver aux riches qu’ils peuvent dormir tranquillement. Ce n’est pas drôle, et puis c’est long. D’abord, deux années à droguer dans Paris, à regarder, sans y toucher, les nanans dont nous sommes friands. C’est fatigant de désirer toujours sans jamais se satisfaire. Si vous étiez pâle et de la nature des mollusques, vous n’auriez rien à craindre; mais nous avons le sang fiévreux des lions et un appétit à faire vingt sottises par jour. Vous succomberez donc à ce supplice, le plus horrible que nous ayons aperçu dans l’enfer du bon Dieu.

Admettons que vous soyez sage, que vous buviez du lait et que vous fassiez des élégies; il faudra, généreux comme vous l’êtes, commencer, après bien des ennuis et des privations à rendre un chien enragé, par devenir le substitut de quelque drôle, dans un trou de ville où le gouvernement vous jettera mille francs d’appointements, comme on jette une soupe à un dogue de boucher. Aboie après les voleurs, plaide pour le riche, fais guillotiner des gens de coeur. Bien obligé ! Si vous n’avez pas de protections, vous pourrirez dans votre tribunal de province. Vers trente ans, vous serez juge à douze cents francs par an, si vous n’avez pas encore jeté la robe aux orties. Quand vous aurez atteint la quarantaine, vous épouserez quelque fille de meunier, riche d’environ six mille livres de rente. Merci. Ayez des protections, vous serez procureur du roi à trente ans, avec mille écus d’appointements, et vous épouserez la fille du maire. Si vous faites quelques-unes de ces petites bassesses politiques, comme de lire sur un bulletin Villèle au lieu de Manuel (ça rime, ça met la conscience en repos), vous serez, à quarante ans, procureur général, et pourrez devenir député.

Remarquez, mon cher enfant, que nous aurons fait des accrocs à notre petite conscience, que nous aurons eu vingt ans d’ennuis, de misères secrètes, et que nos sœurs auront coiffé sainte Catherine. J’ai l’honneur de vous faire observer de plus qu’il n’y a que vingt procureurs généraux en France, et que vous êtes vingt mille aspirants au grade, parmi lesquels il se rencontre des farceurs qui vendraient leur famille pour monter d’un cran.

Si le métier vous dégoûte, voyons autre chose. Le baron de Rastignac veut-il être avocat ? Oh ! joli. Il faut pâtir pendant dix ans, dépenser mille francs par mois, avoir une bibliothèque, un cabinet, aller dans le monde, baiser la robe d’un avoué pour avoir des causes, balayer le palais avec sa langue. Si ce métier vous menait à bien, je ne dirais pas non : mais trouvez-moi dans Paris cinq avocats qui, à cinquante ans, gagnent plus de cinquante mille francs par an ? Bah ! plutôt que de m’amoindrir ainsi l’âme, j’aimerais mieux me faire corsaire. […] L’honnêteté ne sert à rien.

Vautrin a la solution pour Rastignac : en épousant Mlle Victorine, le bel Eugène Rastignac mettra la main sur un patrimoine de 1 million de francs, soit 50 000 francs de rente, autant que le maximum qu’il pourrait espérer après trente ans de dur labeur comme avocat."


La messe est dite !

  
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