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Le travail c'est la santé



JD1976 JD1976
12/07/2019 12:43:51
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EXCLUSIF. Comment la France discrimine ses jeunes diplômés

INFOGRAPHIE. Une étude menée dans six pays européens montre que les préjugés nuisent à l'employabilité des jeunes en France. Par Thomas Mahler

Modifié le 11/07/2019 à 17:19 - Publié le 10/07/2019 à 07:30 | Le Point.f


La France discrimine-t-elle sa jeunesse ? Le taux de chômage des jeunes, à 20,1 %, est le plus élevé en Europe de l'Ouest, bien au-dessus de la moyenne européenne (14,2 %). Chez les bac + 5, l'écart se révèle encore pire : à ce niveau, les Français sont 9,2 % à être au chômage un an après la fin de leurs études, alors que l'Europe de l'Ouest se montre proche du plein emploi (3,7 %).

Face à ce qui semble bien être une exception française, Jean Pralong, psychologue et chercheur en ressources humaines à l'EM Normandie, a mené entre 2017 et 2018 une étude de cohorte sur 682 jeunes diplômés de master de gestion dans six pays différents : le Royaume-Uni, le Portugal, la Suisse, les Pays-Bas, l'Allemagne et la France. « Ces diplômés en master de gestion sont extrêmement employables. Et ce sont des diplômes qui ont les mêmes contenus à l'échelle européenne, ce qui permet une bonne comparaison », précise Jean Pralong. En suivant ces jeunes dans leurs premiers pas sur le marché du travail, il a décelé cinq grands types de trajectoires dix-huit mois après la fin de leurs études

Faiblesse de l'alternance

Seuls 17,2 % des étudiants français testés ont directement trouvé un CDI dans une entreprise différente de celle du stage ou de l'alternance, contre 36,4 % pour la moyenne européenne. En revanche, les étudiants français se distinguent par leur passage par la case chômage. Et 31 % d'entre eux (contre 14,1 % pour la moyenne européenne) ont finalement trouvé un emploi en CDI dans une entreprise différente de celle du stage ou de l'alternance, mais après une période d'inactivité de durée moyenne de 7 mois. Vingt-deux pour cent, après un chômage de 4 mois en moyenne, dénichent un CDI à la suite d'un CDD (contre 14,7 % pour la moyenne européenne). Et 7,4 % des étudiants français restent au chômage au bout de dix-huit mois (contre 3,2 % pour la moyenne européenne), alors que les diplômés de masters sont partout en Europe et à tous âge dans une situation de plein-emploi, ou presque. « Chez nous, soit on passe par une case chômage d'environ sept mois, soit on effectue un CDD qui joue un rôle de pré-embauche », note Jean Pralong. À compétence égale, les jeunes sont ainsi perçus comme étant moins attractifs en France.

Avec cette étude, le chercheur a aussi décelé une conception très française des formations en alternance. Alors que 16,3 % des étudiants européens se sont vus proposer un CDI dans l'entreprise où ils avaient été alternants, ils ne sont que 6 % dans l'échantillon français. Il semblerait que les entreprises françaises utilisent l'apprentissage comme une alternative au CDD plutôt que comme une pré-embauche, contrairement à ce qui se pratique en Allemagne ou aux Pays-Bas. Les entreprises françaises perdent ainsi les bénéfices de l'alternance, à savoir former des jeunes aux compétences spécifiques qui font sa culture.

Le jeune, un salarié pas comme les autres

Comment expliquer ces écarts spectaculaires au niveau européen ? Pour Jean Pralong, les différences entre les marchés de travail ne suffisent pas à justifier cette spécificité française. Ni les taux de croissance (par exemple faible au Royaume-Uni sur cette période) ni même les fortes protections des contrats en France ne sont des facteurs majeurs. « L'argument typique des libéraux est que plus on encadre juridiquement les contrats de travail, moins le marché est fluide. Mais on constate un phénomène bizarre en France. C'est le pays où la protection du CDD est la plus puissante, mais paradoxalement, c'est aussi le pays où on utilise le plus ce contrat à durée déterminée. Donc quelque chose pousse les entreprises à recourir à ça, alors que le risque juridique est fort. L'économie n'est pas de la physique, les gens ne font pas des choix rationnels comme on l'imagine. »

Pour le psychologue, l'élément-clé est ainsi les préjugés vis-à-vis des nouveaux arrivants sur le marché du travail. Il a soumis à des managers et cadres RH un questionnaire mesurant le niveau d'adhésion à trois caractéristiques que l'on prête aux jeunes : ils seraient différents dans leur relation à l'entreprise (attentes fortes envers l'ambiance de travail, souci de l'équilibre vie personnelle/professionnelle), dans leur relation aux autres (plus individualistes, moins respectueux de la hiérarchie) et dans leur relation au travail (plus créatifs et plus multitâches). Sans surprise, c'est en France que le taux d'adhésion à ces stéréotypes culmine (+ 41,4 % par rapport à la moyenne des six pays testés). Là où au Royaume-Uni les managers et recruteurs perçoivent les jeunes comme des salariés comme les autres, leurs collègues français cultivent fortement ces stéréotypes, négatifs comme positifs. Selon Jean Pralong, « cette croyance en l'idée que les jeunes sont différents des autres, qu'ils ont des comportements qui les éloignent du monde de l'entreprise, dissuade de recruter un jeune diplômé. Cela pourrait être un choix rationnel économique de l'entreprise de dire je vais payer 30 000 euros quelqu'un que je vais former plutôt que 35 000 euros pour quelqu'un avec plus d'expériences. Mais ce n'est pas ce qui se passe en France. On préfère quelqu'un qui s'est déjà confronté au monde de l'entreprise. »

Mais, avertit le chercheur, ces clichés sur les supposées générations « Y » ou « Z » ne sont qu'une reprise des préjugés véhiculés sur les générations précédentes : « La même image revient de génération en génération. Les stéréotypes sur les jeunes diplômés actuels, c'est Gaston Lagaffe il y a cinquante ans : technophile, créatif, mais indiscipliné... » Le psychologue avance une hypothèse pour expliquer cette méfiance française. « La réponse qui vient spontanément est que mai 68 a pu jouer un rôle de catalyseur. Souvent, on pense que 68 est typiquement français, ce qui est bien sûr faux. Mais dans l'inconscient français s'est ancrée l'idée d'une jeunesse incontrôlable, de jeunes qui ne veulent pas bosser et préfèrent fumer du shit, alors que c'est bien sûr absurde. Emmanuel Todd utilise le terme de catholiques zombies. Il y a peut-être un conservatisme zombie qui n'est pas verbalisé, mais qui imprègne nos comportements. » Et notamment celui des recruteurs et managers...


  
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Luncyan Luncyan
11/07/2019 20:05:54
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Je constate qu'un a fait un commentaire assez interessant.


Il dit qu'on compare le taux de réussite au bac au taux de réussite à l'époque. Or, ce qui importe c'est le taux de réussite à l'échelle de la cohorte. Et là on est beaucoup plus bas. Le bac général, 58% des enfants d'une génération le possèdent

  
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Luncyan Luncyan
11/07/2019 19:22:52
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https://youtu.be/mzUhGaMAhZo


Parce que il y a Jacques Sapir

(mince que dire sur lui pour descendre son discours et l’ignorer ? Communiste !)

  
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Luncyan Luncyan
11/07/2019 19:16:32
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Comment pourrais-je abonder à ça .. y’aura toujours quelqu’un ici pour venir dire que le jeune est con et veut pas travailler :(

Message complété le 11/07/2019 19:20:41 par son auteur.

Ma mere qui est venu me dire « je comprends qu’un jeune air du mal a trouver un premier emploi, mais ensuite tu es sur les rails c’est plus facile »

Ce genre d’idée pré-conçu m’insupporte. Qu’ais-je fais pour mériter de tels raccourcis intellectuels de mes parents ?

  
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JD1976 JD1976
11/07/2019 18:56:55
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EXCLUSIF. Comment la France discrimine ses jeunes diplômés

INFOGRAPHIE. Une étude menée dans six pays européens montre que les préjugés nuisent à l'employabilité des jeunes en France. Par Thomas Mahler

- Publié le 10/07/2019 à 07:30 |

https://www.lepoint.fr/economie/exclusif-comment-la-france-discrimine-ses-jeunes-diplomes-10-07-2019-2323665_28.php?M_BT=586257697640#xtor=EPR-6-[newsletter-lepoint-economie]-20190711


  
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Pictou Pictou
08/07/2019 23:37:56
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et beaucoup de retraités qui bossent bénévolement

  
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Dubaisan Dubaisan
20/06/2019 08:33:50
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Ben il y a encore des tas de retraites qui bossent encore !!!

  
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JCROIPLU JCROIPLU
20/06/2019 08:33:03
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Coluche disait:

"rien faire c'est un travail à temps complet"

  
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Luncyan Luncyan
20/06/2019 08:28:53
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Moi je propose de laisser parler de travail déjà que ceux qui travaillent en ce moment.

Donc les retraités merci mais vous n’êtes plus de la partie

  
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Obywan Obywan
20/06/2019 08:06:22
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Nous ne sommes pas fait pour travailler et je ne vois aucun rapport avec le gauchisme ou le communisme...

Il me semble que le communisme exploite, et que le gauchisme aussi !!

Bref vous êtes tellement pathétique à vouloir donner des leçons !!


Théoriquement nous sommes conçu pour faire de l'activité physique ! Mais ce n'est que pour se nourrir et se défendre !


L'argent nous fait dériver vers l'exploitation de l'autre, et que tu sois de gauche ou de droite la finalité est la même.


C'est tellement fun le travail souillant qui ne te valorise pas et qui permet à un tiers de jouir de ta labeur !

Ne changeons rien, accentuons c'est mieux !!

  
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simcour simcour
20/06/2019 07:40:36
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@moicmoi Les communistes ne sont pas à une contradiction près.

Il y a certes plusieurs courants du communisme.

Mais dans tous les courants de cette idéologie politique on trouve des individus tel que tu les décrits.


J'ai 25 ans et je suis choqué de voir une minorité de personnes de ma génération qui gobe encore les théories des syndicats de gauche et autres organisations gauchistes.

Quand j'étais né la plupart des régimes communistes étaient déjà mort et cela a eu pour conséquences l'affaiblissement des syndicats de gauche et ils sont encore vivant.

Les syndicats de gauche et partis politiques gauchistes de ce pays oublient certaines choses dans leurs critiques du capitalisme.

1.Ils oublient qu'il n'existe pas de pays capitaliste à 100%. Par exemple en France notre économie n'est pas une économie libéral pure mais une économie mixte.

2.Ils parlent du capitalisme comme si il était monolithique alors qu'il a des visages différents selon les pays.

3.Ils oublient que même si le capitalisme n'est pas un système économique de rêve que sont des systèmes capitalistes qui ont permis à des millions de gens de sortir de la pauvreté notamment dans les pays du tiers monde malgré les conséquences négatives comme les atteintes à l'environnement qui ont permis à d'anciens pauvres de s'enrichir.

4.Ils veulent mettre un plafond sur les salaires des patrons mais ils ne pensent pas au fait qu'une tel politique favoriserait l'exil fiscal. Une tel politique est inutile si tous les États du monde ne fixe pas la limite à la même somme. Même si tous les pays fixer la limite au même montant il y aurait de l'exil fiscal puisque le coût de la vie n'est pas le même partout.

L'exil fiscal de patrons aurait pour conséquence la suppression d'emplois en France et attirerait moins d'investisseurs étrangers ou non qui permettrait la création d'emploi.

5.Ils occultent systématiquement les crimes contre l'humanité commis dans les régimes communistes de ce qui était autrefois le bloc de l'Est (Les camps de rééducation pour les dissidents dans tout le bloc de l'Est , Déportation de tout les tatars de Crimée en URSS parce que certains d'entre-eux ont collaboré avec les nazis , Retirer les enfants de dissidents à leurs familles pour raisons politiques comme cette femme est-Allemande au moment des faits dont on a pris sa fille à cause d'une banale dispute à cause du manque d'une place pour sa fille ou elle a dit à la directrice que s'était une socialiste de merde ou un autre truc similaire etc...) en disant que ces États n'étaient pas vraiment communistes et accusent des États Occidentaux d'avoir commis des crimes au nom du Capitalisme alors que les crimes venant d'États Occidentaux tel les massacres lors des campagnes de colonisation n'ont pas était commis au nom du capitalisme tandis que les crimes commis par des États communistes l'ont était au nom du communisme.



Il y a actuellement cinq régimes communistes dans le monde selon Wikipédia (J'ai seulement mis les États reconnus par l'ONU pour simplifier). J'aimerais noter qu'il y a des différences idéologiques parmi ces régimes.

Ces États ayant ce type de régime selon Wikipédia sont :

1.République de Cuba (République communiste à parti unique)

2.République Démocratique Populaire Laos (République communiste à parti unique)

3.République Populaire de Chine (République communiste à quasi-parti unique puisque il y a quelques partis politiques autre que le parti communiste chinois à l'assemblée nationale populaire qui est le parlement monocamérale de la RPC. Par contre il est en général considérer que les autres partis sont des figurants et que c'est donc de facto une République communiste à parti unique. Tous les partis appartiennent à une même coalition)

4.République Populaire Démocratique de Corée (République pratiquant l'idéologie du Juche avec plusieurs partis politiques appartenant à une même coalition. Il est en général considéré que le multi-partisme n'est qu'une façade et que l'assemblée populaire suprême qui est le parlement monocaméral se contente de valider les décisions du Parti du Travail de Corée)

5.République Socialiste du <span class="nowrap">Viêt Nam (République communiste à parti unique)
</span>

  
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moicmoi moicmoi
19/06/2019 23:29:47
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« « Des scientifiques britanniques affirment que travailler huit heures par semaine est la «dose recommandée» pour un bien-être mental optimal. » »

A tous les coups, ce sont des cocos. Y’a que eux pour penser que l‘homme n’est pas fait pour bosser.
Mais, paradoxalement, ils sont les premiers à pleurer à chaudes larmes quand une entreprise met la clé sous le paillasson, à grand renfort de reportage TV choc..
Et ce jour-à, ils tombent dans la déprime. (preuve que l’homme n’est pas fait pour bosser ?). Dans les jours qui suivent, ils n’ont qu’une idée en tête : aller bosser. Au noir, de préférence, pour n’avoir pas à cotiser aux régimes de sécu, retraite et chômage.

Mais, bien avant de pleurer sur leur outil de travail perdu, sur leur vie, sur leur avenir, ils n’avaient de cesse de « flinguer leur boite » qui « les exploitait honteusement ».

Moralité à la con : plus ils bossent, plus ils sont malheureux. Et quand ils n’ont plus de travail, ils sont hyper-malheureux ;
Elle est où, la logique, dans tout ça ?

Au fait : pourquoi ces "scientifiques britanniques" s'emmerdent à produire des études de ce genre ? y s'raient pas plus heureux à glander tranquilles peinards chez eux?

  
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19/06/2019 21:48:43
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