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Quelques vérités pour ceux qui les ignorent...
Et SURTOUT bonne chance à ceux qui mangeront ces produits fabuleux produits venus d'ailleurs : 74 % des produits phytosanitaires au Brésil sont interdits en Europe.
J'espère donc que ceux qui nous en vantent les mérites auront l'obligeance de remplir leurs caddies jusqu'à la cantine de Matignon et de l'Elysée
Il y a aussi en ligne de mire le sauvetage du soldat Bayer qui vient de Racheter Monsanto qui devrait bientôt devoir payer pour tout le mal que le roundup a causé en matière de santé, et comme c'est grace à l'Amérique du Sud que Mosanto a redressé ses comptes, faut bien faire quelque chose...
CETA , MERCOSUR ; L'AGROBUSINESS DES MULTINATIONALES !
COMMERCE. QUAND L’UE ET LE MERCOSUR SIGNENT LE PILLAGE DE LA PLANÈTE
Lundi, 1 Juillet, 2019 | Cathy Dos Santos
http://www.pcf71-ducharolais.com/2019/07/ceta-mercosur-l-agrobusiness-des-multinationales.html
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L’accord conclu entre Bruxelles et les pays du cône sud-américain prévoit de faire sauter les taxes douanières, entraînant des désastres pour les filières agricoles et l’environnement. Il doit encore être ratifié par chaque parlement.
Les multinationales et autres investisseurs rêvaient depuis longtemps d’une zone commerciale gigantesque, « libre et non faussée ». L’Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) se proposent de la leur offrir sur un plateau en or avec une quasi-impunité fiscale, sociale et environnementale aux conséquences désastreuses dans ces domaines de part et d’autre de l’Atlantique. Après vingt ans de tractations et de marchandages pour savoir qui remportera le plus gros morceau de la bête, ces deux blocs de 777 millions d’habitants sont convenus, vendredi, de la création d’un accord de libre-échange qui pèsera pour près d’un quart du PIB mondial. « Accord commercial fait ! Un moment historique. Au milieu des tensions commerciales internationales, nous sommes en train d’envoyer un signal fort que nous appuyons le commerce basé sur des normes », a jubilé dans un tweet le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui entend quitter ses fonctions, en brandissant le texte tel un trophée de guerre.
« Tournant historique en faveur de l’ouverture économique »
C’est « une conquête » pour Buenos Aires, alors que le président de droite Mauricio Macri devra affronter une élection présidentielle à l’issue incertaine en raison de l’impopularité de ses réformes libérales et austères. « Tournant historique (…) en faveur de l’ouverture économique », s’est félicité le Brésil du président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, qui offre, avec cet accord, du pain bénit à ses soutiens de l’agrobusiness et aux multinationales qui exploitent les territoires amazoniens.
Ces satisfactions ne parviennent pas à étouffer les salves de critiques qui ont accompagné cette nouvelle phase de libéralisation des échanges commerciaux. Car, l’accord UE-Mercosur, c’est une affaire de gros sous aux retombées sociales et économiques asymétriques en raison de la levée des taxes douanières et de l’ouverture de marchés, jusqu’alors réglementés. L’organisme sud-américain exigeait des impôts de l’ordre de 91 % sur les produits en provenance de l’Europe. En retour, cette dernière éliminera jusqu’à 92 % de ses taxes sur les importations en provenance du cône sud. Le deal conclu n’épargne aucun domaine, mais des secteurs clés sont particulièrement touchés. L’Europe pourrait à l’avenir exporter ses produits industriels, notamment de la filière automobile. Elle serait également avantagée en ce qui concerne l’importation de métaux rares pour les hautes technologies, faisant la part belle aux compagnies extractivistes, au détriment des normes environnementales. Elle sortirait également gagnante sur le terrain des marchés publics – infrastructures, télécommunications – des pays du Mercosur qui avaient jusqu’à présent mis leur veto à ces secteurs stratégiques pour leur propre économie. Les Latino-Américains, quant à eux, ont finalement remporté la palme des négociations en obtenant un feu vert – conditionné à des normes sanitaires et environnementales à la marge – leur permettant d’inonder les Vingt-Huit de produits agricoles et agro-industriels : bœuf, volaille, sucre, éthanol, jus d’orange, café instantané…
Depuis l’an 2000, le chapitre agricole a été la pierre d’achoppement des négociateurs au point de faire capoter la trentaine de rounds de pourparlers qui ont eu lieu. Il pourrait d’ailleurs constituer le principal obstacle à la mise en œuvre de l’accord, qui, pour voir le jour, devra encore être ratifié par l’ensemble des parlements des États membres, puis par le Parlement européen, ainsi que par les assemblées nationales des pays latino-américains concernés. Et pour cause, ces derniers constituent à eux seuls une puissance agricole à même de dévaster l’agriculture européenne. Selon l’accord conclu – aux vastes zones d’ombre –, le Mercosur aurait gagné de pouvoir exporter 99 000 tonnes de viande bovine avec des taxes douanières réduites à 7,5 %. Lors de précédentes tractations, les Latino-Américains exigeaient que ses exportations soient libres d’impôts, contre les 70 000 tonnes avancées par l’UE. Le compromis final n’en est pas un, et il risque d’affaiblir à mort une filière de la viande déjà très fragilisée, la Fédération nationale bovine estimant que la baisse du nombre d’élevages bovins a doublé depuis 2017. Pour rappel : le Mercosur exporte déjà près de 250 000 tonnes de bœuf vers l’Europe, soit 75 % des importations totales de l’UE. Le nouvel accord, dont tous les aboutissants ne sont pas connus, pourrait dévaster les éleveurs européens. De l’aveu du commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, l’UE a opéré des « concessions significatives », à même de poser, a-t-il dit, non sans euphémisme, « certains défis pour les agriculteurs européens » que « l’aide financière » d’un milliard d’euros « en cas de perturbation du marché » ne saurait pallier.
« 74 % des produits phytosanitaires au Brésil sont interdits en Europe »
La possible déferlante de produits agricoles et de l’agrobusiness a soulevé une vague de contestation en Europe. Cette « politique commerciale a deux poids et deux mesures » creuse le fossé « entre ce qui est demandé aux agriculteurs européens et ce qui est toléré des producteurs du Mercosur » quant aux normes sanitaires et environnementales, a protesté la Copa Cogeca, la puissante fédération qui regroupe les syndicats agricoles de l’UE. Même tonalité pour le principal syndicat allemand, le Deutscher Bauernverband, qui estime que « beaucoup d’exploitations agricoles familiales » seront en danger si l’accord est ratifié. En France, les réactions à charge n’ont pas manqué, des Jeunes Agriculteurs à la FNSA qui, par la voix de Christiane Lambert, ont fustigé « un coup dur pour l’agriculture ». « 74 % des produits phytosanitaires utilisés au Brésil sont interdits en Europe », a-t-elle alerté. C’est là l’autre préoccupation majeure qui avait déjà été soulevée par 340 ONG européennes et sud-américaines concernant l’impact environnemental.
Salve de critiques des syndicats agricoles et des partis politiques
« On ne peut pas promouvoir une agriculture durable et faire du climat une priorité, et importer sa viande de l’autre bout de la planète en favorisant un modèle agricole intensif responsable de 80 % de la destruction de la forêt amazonienne », a vivement réagi l’eurodéputé PS Éric Andrieu. Pour Esther Benbassa, d’Europe Écologie-les Verts, l’accord est « une catastrophe écologique », tandis que le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a mis en garde contre « un projet qui va abîmer la planète, notre santé et l’agriculture française ». La France insoumise appelle à un rassemblement, mardi, devant le Parlement européen, pour dénoncer un « accord opaque » conclu « au cours de la vacance parlementaire et sans transmission de la moindre information aux députés sortants ».
Alors que l’eurodéputé LaREM Pascal Durand qualifie la signature du projet de « jour funeste », le président français Emmanuel Macron a évoqué un « bon » texte, tout en parlant de « vigilance » dans sa mise en œuvre. L’hôte de l’Élysée avait pourtant juré sur tous les tons qu’il n’y aurait pas de signature tant que Brasília ne confirmait pas son soutien à l’accord de Paris sur le climat, dont Jair Bolsonaro a menacé de se retirer. Avant de se coucher face aux pressions de ses partenaires européens. À l’issue du sommet du G20 à Osaka au Japon, le locataire du Planalto, climatosceptique par excellence et fossoyeur de l’Amazonie, a griffonné son accord de principe, les promesses n’engageant que ceux qui y croient.
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CCFD-Terre Solidaire : " Lettre contre la ratification du CETA"
Communiqué publié le 02.07.2019 Mis à jour le 03.07.2019
https://ccfd-terresolidaire.org/nos-combats/partage-des-richesses/rse/contre-ratification-ceta-6407
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72 organisations, dont le CCFD-Terre Solidaire, adressent une lettre ouverte aux député.e.s français.e.s afin de leur demander solennellement de ne pas ratifier le CETA. Cet accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada fait peser des risques que nous jugeons injustifiables, sur les plans économique, social, démocratique et écologique.
Lettre contre la ratification du CETA
Paris, le 02 juillet 2019,
Objet : Ratification du CETA
Madame la Députée, Monsieur le Député,
Il est des causes qui rassemblent, bien au-delà de certaines divergences de points de vue : les luttes contre le dérèglement climatique et pour la préservation de la diversité biologique, pour l’emploi, la préservation de la démocratie, la protection de la santé des citoyens et de notre agriculture, en particulier la survie d’un modèle d’élevage familial et herbager, en France, en font partie. C’est pourquoi défenseurs de l’environnement et des droits humains, professionnels des filières d’élevage, associations de consommateurs et syndicats de travailleurs, représentant 72 organisations, s’adressent conjointement à vous aujourd’hui pour vous demander solennellement de ne pas ratifier le CETA.
En effet, les risques du CETA sont largement documentés et doivent être pris d’autant plus au sérieux que le CETA va créer un précédent pour de nombreux autres accords bilatéraux. La Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme a mis en avant le caractère « climaticide » du CETA [1] et, à son tour, la
Commission d’experts mandatée par le Gouvernement [2] a recensé toute une série des risques sur le plan économique, social, démocratique et écologique.
Les deux Commissions relevaient notamment le risque d’une influence accrue des lobbys dans le processus de décision publique (via notamment le mécanisme de coopération réglementaire) et d’utilisation des tribunaux d’arbitrage entre investisseurs et États pour contester les mesures qui ne leur conviendraient pas.
Elles avaient d’ailleurs formulé plusieurs dizaines de recommandations visant à modifier le contenu de l’accord en vue de prévenir ces risques. Mais l’accord est entré en application provisoire sans qu’aucune modification n’y ait été apportée.
Dans son allocution lors du centenaire de l’Organisation Internationale du Travail, le Président de la République a déclaré « je ne veux plus d’accords commerciaux internationaux qui alimentent le dumping social et environnemental, et en tant que dirigeant européen, je le refuserai partout où je n’aurai pas les garanties sur ce point » [3].
Comment justifier dès lors la ratification d’un accord qui facilite l’entrée sur le marché européen de produits qui ont été élaborés selon des normes inférieures aux standards européens, telle que la viande bovine nourrie aux farines animales et aux antibiotiques utilisés comme activateurs de croissance ou des denrées alimentaires produites avec des pesticides interdits dans l’UE [4] ?
Certes, du fait d’un temps nécessaire à l’adaptation des élevages canadiens pour l’exportation vers l’UE (suppression des hormones de croissance dans l’alimentation des bovins), ces importations de viandes bovines n’ont pas encore démarré. Mais le Canada saura, très vite, remplir ce contingent important qu’il a si durement négocié, au détriment d’autres secteurs qu’il jugeait moins « stratégiques » !
Comment accepter par ailleurs un accord qui encourage les investissements européens dans tous les secteurs de l’économie canadienne, y compris les plus nocifs pour le climat, à savoir l’exploitation des sables bitumineux ? Le Canada se félicite par exemple d’avoir accru de 63 % ses exportations de combustibles fossiles vers l’UE pour les douze premiers mois de la mise en application provisoire de l’accord.
Comment accepter aussi que les seuls chapitres du CETA qui ne soient pas contraignants soient ceux qui portent sur l’environnement et les droits des travailleurs ?
En réponse à ces lacunes, le gouvernement a établi un plan d’action [5] dont la mise en œuvre est jugée sévèrement, y compris par les services du Ministère de la transition écologique [6]. Il s’était engagé par exemple à rouvrir les négociations à propos de la directive sur la qualité des carburants afin de distinguer les carburants en fonction de leur empreinte carbone et discriminer les plus nocifs (notamment le pétrole issu des sables bitumineux canadiens beaucoup plus émetteur de gaz à effet de serre). Or la portée de cette directive avait été précisément affaiblie pendant les négociations du CETA sous la pression du Canada. La Commission a donc refusé, sans surprise, cette proposition française.
Pour finir, si le CETA est presque entièrement en application provisoire, la ratification nationale aura tout de même pour effet de déclencher l’application des tribunaux d’arbitrage qui permettront aux investisseurs privés présents au Canada d’attaquer une décision publique qui leur serait défavorable.
Et tout retour en arrière pourrait s’avérer extrêmement difficile puisque des clauses – dites crépusculaires – prévoient que ces tribunaux pourraient exister encore 20 ans après une éventuelle dénonciation de l’accord (article 30.9.1 du CETA).
Du fait de l’interconnexion des économies nord américaines, 81 % des entreprises étasuniennes présentes en Europe auraient désormais accès au mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États du CETA, via leurs filiales au Canada. Cela représente 41 811 entreprises américaines dotées de nouvelles possibilités d’attaquer des lois et réglementations dans les États membres de l’UE [7].
Ce choix apparaît d’autant plus incompréhensible que les États-Unis et le Canada qui avaient été les premiers pays industrialisés à se doter entre eux d’un mécanisme d’arbitrage entre investisseurs et États, dans le cadre de l’ALENA, ont justement décidé récemment de l’abandonner. Selon la Ministre canadienne des affaires étrangères : “ Cela a coûté plus de 300 millions de dollars au contribuable canadien en compensations et en frais juridiques. L’arbitrage d’investissement élève le droit des entreprises au dessus de ceux des gouvernements souverains. En l’enlevant, nous avons renforcé la capacité de notre gouvernement de réguler dans le sens de l’intérêt général et de protéger la santé publique et l’environnement”.
L’examen du CETA représente bien plus qu’une simple ratification. Il est en effet le premier, mais aussi le dernier accord de commerce de nouvelle génération, sur lequel vous aurez à vous prononcer dans la mesure où l’UE organise désormais ces traités de façon à pouvoir adopter leur volet commercial uniquement à l’échelon européen. Si vous le ratifiez en l’état, la France se privera d’un puissant levier pourobtenir une réforme de la politique commerciale européenne. Elle pourrait ainsi rester isolée comme au moment de la relance de négociations avec les États-Unis. Enfin, le CETA sert de modèle pour tous les accords qui suivent (Vietnam, Mercosur, Mexique, Nouvelle Zélande, Australie, etc.).
Restant à votre disposition pour toute information complémentaire, nous vous prions d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de nos sentiments respectueux.
350.org, Clémence Dubois, Responsable France
AC !, Joëlle Moreau, Porte-parole
ActionAid France, Antoine Bouhey, Directeur
Adéquations, Yveline Nicolas, Coordinatrice
Aitec, Hélène Cabioc’h, Porte-parole
Alofa Tuvalu, Gilliane Le Gallic, Présidente
Alternatiba, Rebecca Wangler, Porte-parole
Amis de la Terre France, Khaled Gaiji, Président
ANV-COP21, Pauline Boyer, Porte-parole
Association Léo Lagrange de Défense des consommateurs, Marc Lagae, Président
Association Max Havelaar France, Christophe Roturier, Président
Attac France, Maxime Combes, Porte-parole
AVSF, Frédéric Apollin, Directeur général
Banana Link, Alistair Smith, Coordinateur international
Bio Consom’acteurs, Julie Potier, Directrice générale
Biocoop, Pierrick de Ronne, Président
Bizi !, Txetx Etcheverry, Coordinateur
BLOOM, Sandrine Rosset, Directrice
CADTM, Pascal Franchet, Président
CCFD-Terre Solidaire, Sylvie Bukhari de Pontual, Présidente
CFE-CGC, Christophe Lefèvre, Secrétaire exécutif confédéral en charge de l’Europe et de l’international
CFTC, Geoffroy de Vienne, Conseiller politique du Président confédéral
CGT, Philippe Martinez, Secrétaire général
Collectif Éthique sur l’Étiquette, Guillaume Duval, Président
Collectif Repenser les Filières, Anna Cooper, Coordinatrice
Comité Pauvreté et Politique, Bertrand de Kermel, Président
Commerce Équitable France, Marc Dufumier, Président
Confédération Paysanne, Nicolas Girod, Porte-parole national
CRID, Emmanuel Poilane, Président
Échoppe, André Ernst, Ancien président
Éthique et Investissement, Geoffroy de Vienne, Président
Fédération Artisans du Monde, Agnès Renauldon, membre du bureau collégial
Filière paysanne, Jean-Christophe Robert, Co fondateur
FNB, Bruno Dufayet, Président
FNE, Michel Dubromel, Président
FNH, Alain Grandjean, Président
Fondation Copernic, Willy Pelletier, Coordinateur général
foodwatch France, Karine Jacquemart, Directrice
France Amérique Latine, Fabien Cohen, Secrétaire général
France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand, Jérémie Chomette, Directeur
Générations Futures, François Veillerette, Directeur
GERES, Laurence Tommasino, Déléguée générale
Greenpeace France, Jean-François Julliard, Directeur général
Ingénieurs Sans Frontières Agrista, Amélie Dupendant, Présidente
Institut Veblen, Mathilde Dupré, Co directrice
Interbev, Dominique Langlois, Président
Justice Pesticides, Arnaud Apoteker, Délégué général
LDH, Malik Salemkour, Président
Le Mouvement, Elliot Lepers, Directeur
Le Mouvement de la Paix, Roland Nivet, Édith Boulanger, porte-paroles nationaux
Les Jeunes Agriculteurs, Samuel Vandaele, Président
MES - Mouvement pour l’Économie Solidaire, Patricia Coler, Co présidente
Notre affaire à tous, Clotilde Bato, Présidente
RAC - Réseau Action Climat France, Philippe Quirion, Président
React, Manon Laurent, Présidente
REFEDD - RÉseau Français Étudiant pour le Développement Durable, Loïs Mallet, Président
Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Jean-Louis Marolleau, Secrétaire Exécutif
Sciences Citoyennes, Kevin Jean, Président
Secours Catholique, Véronique Fayet, Présidente
Sherpa, Sandra Cossart, Directrice
SNESUP - FSU, Anne Roger et Christophe Voilliot, co-secrétaires généraux
Solidaires, Murielle Guilbert, Secrétaire nationale
Sumofus, Nabil Berbour, Responsable de campagnes
Survie, Patrice Garesio, Secrétaire national
Syndicat de la Magistrature, Katia Dubreuil, Présidente
UFC-Que Choisir, Alain Bazot, Président national
UFISC - Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles, Stéphanie Thomas, Présidente
Unis pour le climat, François Dubreuil
Utopia, David Flacher, Porte-Parole
WECF France, Véronique Moreira, Présidente
WeMove, Alexandre Naulot, Responsable campagne France
WWF France, Isabelle Autissier, Présidente
[1] « Ne sacrifions pas les droits humains aux intérêts commerciaux », 15/12/2016, avis de la CNCDH.
[2] « L’impact de l’Accord Économique et Commercial Global entre l’Union européenne et le Canada (AECG/CETA) sur l’environnement, le climat et la santé », rapport au Premier ministre, de la commission indépendante présidée par Katheline Schubert, 07/09/2017
[3] Allocution du Président Emmanuel Macron au siège de l’OIT à Genève, 11/06/2019.
[4] Voir notamment dans le le rapport Schubert : « Il apparaît que rien n’est prévu dans l’accord CETA en ce qui concerne :
- l’alimentation des animaux (utilisation de farines animales et de maïs et soja OGM, résidus de pesticides…)
- l’utilisation des médicaments vétérinaires (notamment des antibiotiques) en élevage,
- le bien-être des animaux (élevage, transport et abattage). » (p42) ;
« Le CETA laisse la possibilité au Canada d’utiliser des facteurs de croissance contenant des antibiotiques, avec toutefois des contraintes de délais d’attente et d’absence de résidus ». (p43) ; « L’UE ne leur impose pas [aux pays tiers] formellement l’interdiction de l’usage de substances pour lesquelles aucune LMR n’a été définie dans l’UE, les autres restrictions d’usage dans l’UE (LMR et temps d’attente), et l’interdiction de l’usage des antibiotiques comme facteurs de croissance. » (p43) ;
« On ne peut exclure que les imprécisions du CETA conduisent à l’arrivée sur le marché européen de produits autorisés en vertu d’une réglementation ne prenant pas en compte le principe de précaution. » (p22)
[5] AECG/CETA : Plan d’Action du Gouvernement, 26/10/2017
[6] Commerce international et Environnement. Vers des accords de 3ème générations ?, Thema, Commissariat général au développement durable, Ministère de la transition écologique et solidaire, Novembre 2018
[7] Tout comprendre au traité UE-CANADA, Avril 2016, AITEC.
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cet accord doit être signé par tous les pays européens d'apres ce que j'ai compris
j'ai compris pour qui , vote "haine '' M. glanglois' vous vous répétez souvent dans vos messages !
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"Révolte" contre l'accord UE-Mercosur: les agriculteurs français ont commencé à se rassembler mardi soir dans toute la France pour dénoncer les profondes "distorsions de concurrence" qu'ils craignent de subir, avec l'importation de denrées agricoles d'Amérique latine produites selon des standards de moindre qualité et à moindre coût.
"L'esprit, c'est de se mobiliser contre cet accord qui crée d'énormes distorsions de concurrence entre les agriculteurs français et les autres", ont indiqué à l'AFP des responsables des Jeunes Agriculteurs (JA), qui ont lancé un appel national avec le principal syndicat FNSEA, prévoyant "beaucoup de sorties de tracteurs".
Même le très vénérable conseil de l'agriculture française, qui réunit l'ensemble de la profession agricole (syndicats, coopératives, banques, assurances, sécurité sociale), a solennellement "alerté" le gouvernement sur les "déséquilibres" qui seraient générés sur certaines filières agricoles par "l'actuel projet d'accord".
Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB) et éleveur dans le Cantal, a dit à l'AFP son intention de se rendre devant la préfecture d'Aurillac pour dénoncer "les incohérences du gouvernement", et "montrer le ras-le-bol" des éleveurs.
Dans la Loire, une soixantaine d'agriculteurs ont symboliquement déposé dans le calme leurs vêtements et leurs bottes devant la préfecture de Saint-Etienne.
Le préfet est venu à leur rencontre. "Nous lui avons fait part de l'absence de cohérence entre cet accord et les engagements sur les objectifs annoncés en faveur d’une alimentation saine", a raconté Guillaume Tailland, directeur de la FDSEA du département.
A Lille, une trentaine de personnes ont organisé un barbecue devant la préfecture avec quelques tracteurs et des pancartes tricolores: "j'aime manger français". D'autres rassemblements nordistes étaient prévu à Senlis et Arras.
"Des manifestants vont montrer que l'accord (UE-Mercosur) pourrait +impacter+ sensiblement la filière", a expliqué à l'AFP Florent Point, patron des JA Bourgogne-Franche-Comté. Aucun tracteur n'était prévu à Lons-le-Saunier et Besançon... "mais ce n'est pas interdit. Ce sera la surprise".
- "L'île européenne"-
Une délégation d'agriculteurs a rencontré la préfète du Gers à Auch. Une rencontre similaire était prévue dans le Tarn, tandis que des appels au rassemblement devant les préfectures à partir de 20H00 se sont multipliés.
"On nous a fait croire qu'on était sur l'île européenne, et aujourd'hui, on voit bien que l'île européenne n'est plus étanche alors qu'on nous disait de monter en gamme", a déclaré Thierry Coué, président de la FRSEA (fédération régionale) de Bretagne.
"Il y a énormément de révolte et d'insatisfaction" chez les agriculteurs français, a résumé la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, évoquant des "actions de protestation tous azimuts".
Dans les Deux-Sèvres, une trentaine d'agriculteurs étaient attendus devant la préfecture de Niort et les deux sous-préfectures de Parthenay et Bressuire, mais pas avant 22H30 pour cause de récoltes.
Dans l'Isère, les agriculteurs, victimes de grosses intempéries il y a 15 jours et encore de forts orages lundi soir, n'ont pas réussi à organiser quelque chose "du jour au lendemain", selon le président des Jeunes Agriculteurs Sébastien Poncet. "C'est bien sûr un sujet qui nous touche mais on ne peut pas se mobiliser aujourd'hui".
L'occasion ne manquera pas car le mécontentement pourrait s'installer. Dans la Creuse, une manifestation de grande ampleur est prévue la semaine prochaine.
- Les consommateurs appelés à la rescousse -
"L'accord ne sera pas signé si au niveau du bœuf, on n'a pas de certitude sur la traçabilité, pas de certitude sur le bien-être animal, et sur les antibiotiques" administrés aux animaux, a affirmé le ministre Didier Guillaume devant l'Assemblée nationale pour tenter de calmer le jeu.
Mais la Fédération des éleveurs bovins a jugé "impossible" une telle procédure de contrôle.
"L'accord Mercosur, avec celui du Ceta (UE-Canada), provoquerait la disparition de 30.000 éleveurs en France", sur 85.000, et la perte de 50.000 emplois directs, a indiqué M. Dufayet, en se basant sur une étude publiée par l'Institut de l'élevage.
"N'importons pas l'agriculture dont nous ne voulons pas", a déclaré Mme Lambert, évoquant "des activateurs de croissance antibiotiques sur les animaux, pour qu'ils poussent plus vite", et des conditions d'élevage "où bien-être animal, ce n'est même pas un mot connu du vocabulaire de ces pays-là".
"On ne peut d'un côté dire: +montez en gamme, faites beau, faites bien, faites bien-être+ et en même temps ouvrir les vannes à tout-va", a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte, FNSEA et JA ont demandé dans une lettre ouverte au président Emmanuel Macron de les recevoir "dans les plus brefs délais".
"Les consommateurs devraient être beaucoup plus bavards et notre salut passera par les consommateurs qui diront: +ce n'est pas ce que nous voulons dans nos assiettes+", a conclu Mme Lambert.
© 2019 AFP
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