Apprentissage: Pénicaud vante un "record", un an après la réforme

Je tresserais une couronne de lauriers à Mme Pénicaud le jour où elle aura été se rendre compte de la réalité sur le terrain, dans le vrai monde du travail, non pas le virtuel perçu depuis un bureau vitré protégé de tout, y compris des bas salaires et des fins de mois dans le rouge.

Le jour où elle aura dénoncé la très grosse connerie de J. Lang qui voulait 80 % de bacheliers (avec les déviances que l‘on connaît ). (a quoi sert le Bac pour ranger des boites de petits pois sur les rayons des grandes surfaces ?)

Le jour où elle aura compris et déclaré publiquement que de traîner des jeunes, qui ne sont pas faits pour les études, jusqu’au bac, c’est flinguer l‘avenir de ces jeunes.

Le jour où elle aura fait rentrer dans le crâne des enseignants que le travail manuel n’est pas une tare mais une nécessité vitale pour l‘économie d’un pays . Aussi importante (voire plus) que les intellos.

Le jour où elle aura fait rentrer dans le crâne de « l’opinion publique » que les travailleurs manuels ne sont pas les déchets de la société, les « babannes » incapables de faire autre chose..

Quand elle aura réussi tout ceci, (c’est pas demain la veille), elle ou les autres, elle aura droit à mon respect. Avant, ils ou elles ne seront pour moi que des « babannes » basiques, très inférieurs aux travailleurs manuels..

Message complété le 05/09/2019 21:24:12 par son auteur.

Pour ne prendre qu'un seul exemple : le viaduc de Millau serait le résultat d'une bande de déchets de la société ? (jonction des deux parties de l'ouvrage avec une erreur de quelques millimètres), tant en altitude qu'en direction azimutale)

La ministre du Travail Muriel Pénicaud, le 3 septembre 2019 à Paris (AFP/Archives/Eric FEFERBERG)

Plus de 458.000 jeunes étaient en apprentissage fin juin, "un record" selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud pour qui la formation en alternance, longtemps boudée en France "à cause d'une image fausse, décolle maintenant vraiment".

Au premier semestre, le nombre de jeunes entrant en apprentissage a ainsi progressé de 8,4% par rapport à la même période de 2018. Ceci succède à une hausse de 7,4% en 2018 par rapport à 2017.

"Il n'y a jamais eu autant de jeunes en apprentissage dans notre pays et on ne reviendra pas en arrière", s'est réjouie Mme Pénicaud lors de la visite d'un centre de formation d'apprentis (CFA) en Maine-et-Loire pour célébrer l'anniversaire de la loi "Avenir Pro", adoptée le 5 septembre 2018, qui a profondément réformé l'apprentissage.

Elle s'est félicitée d'une "inversion du regard" sur cette formation. Le nombre d'élèves ayant coché la case apprentissage lors de leur orientation en fin de troisième a augmenté "de 45% en deux ans", a-t-elle relevé, même si selon les derniers chiffres de l'Education nationale cela ne concerne encore qu'un élève sur 20.

Signe de ce "décollage", le ministère a enregistré 554 demandes d'ouvertures de CFA depuis la suppression de l'autorisation administrative, ce qui ferait une hausse de 50% du nombre de centres si tous ces projets étaient menés à terme.

Ces demandes émanent de branches professionnelles, de collectivités, d'organismes de formation mais aussi pour 61 d'entre elles d'entreprises (Accor, Adecco, Safran, Nicollin, etc).

Les CFA peuvent désormais ouvrir plus simplement, sans autorisation des régions. Ils ne seront plus financés à partir du 1er janvier 2020 par les régions, mais par l'intermédiaire des branches et en fonction du nombre de jeunes sous contrat.

L'apprentissage bénéficie également de la bonne conjoncture économique et des difficultés de recrutement des entreprises qui sollicitent les CFA.

Faute de place, "on doit refuser des apprentis qui ont des contrats", a témoigné Anatole Micheaud, directeur de la maison familiale rurale "La Rousselière", près de Saumur, un CFA spécialisé dans la mécanique agricole et automobile.

Selon le ministère, quelque 17.500 apprentis ont ou vont bénéficier de l'aide au permis de conduire de 500 euros pour un montant de près de neuf millions d'euros.

Enfin, 57.000 jeunes vont entrer dans 61 prépas apprentissage en 2019 pour permettre à des jeunes insuffisamment préparés de réussir leur entrée dans ce système.

© 2019 AFP