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Les viticulteurs bourguignons s'insurgent face à un projet de révision

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Bidouille Bidouille
05/02/2020 11:07:28
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Si en 1937, les hommes avaient fini le travail nous n'en serions pas là, en ce moment. Les producteurs de Chablis vont produire du Champagne et les producteurs du mâconnais produiront du Côte du Rhône !
  
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gars d'ain gars d'ain
05/02/2020 10:42:37
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C'est sûr que y'a beaucoup de vigne à Montreuil pour le siège de l'INAO soit là-bas. n'importe quoi ...

Tronquer une région pour de petits arrangement entre amis consentants, c'est toujours le destin complotiste de ce genre de véhicule interprofessionnel qui inévitablement finit par sortir de la route...

lamentable et pitoyable...
  
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gars d'ain gars d'ain
05/02/2020 10:42:37
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Vendanges à Pernand-Vergelesses, en Bourgogne, le 5 septembre 2018 (AFP/Archives/PHILIPPE DESMAZES)

Les viticulteurs bourguignons ne décolèrent pas. Face à un projet de révision de l'aire d'appellation de l'AOC Bourgogne, examiné jeudi par le comité national de l'Inao qui gère les appellations agricoles françaises, ils dénoncent l'amputation de "secteurs entiers de la Bourgogne historique".

La nouvelle délimitation proposée par l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao) conduirait ainsi à "sortir 64 communes de Bourgogne de l'aire de production de l'AOC Bourgogne", en particulier dans les secteurs de Chablis, de Dijon et du nord de la Côte-d'Or, s'alarment les organisations professionnelles bourguignonnes.

Le projet de l'Inao maintiendrait en revanche la moitié des communes du Beaujolais qui peuvent déjà prétendre à l'appellation aujourd'hui, soit une quarantaine sur 386 qui composent la Bourgogne viticole, ce qui a achevé de mettre le feu aux poudres.

"La Bourgogne c'est la Bourgogne. Et le Beaujolais, c'est le Beaujolais", martèlent en cœur, depuis fin janvier, vignerons et élus de Côte-d'Or, de Saône-et-Loire et de l'Yonne, craignant une délocalisation de la production, une surproduction et à terme une baisse de l'image et du cours du bourgogne.

Les vins de Bourgogne sont "très gravement menacés", abondent douze députés et sénateurs régionaux de tous bords qui en appellent au ministre de l'Agriculture et aux dirigeants de l'Inao face à ce qu'ils estiment être "une faute contre l'histoire, la géographie, l'économie".

Les vignerons sont pourtant à l'origine de cette demande de révision, un dossier ouvert en 2000: "La Bourgogne n'a jamais achevé son travail de délimitation initié en 1937", une situation "devenue aujourd'hui problématique", expliquent leurs représentants.

Mais ils craignent que cette démarche se retourne aujourd'hui contre eux, dénonçant "l'absence d'écoute et de travail en concertation avec les producteurs".

- "Critères objectifs" -

"Aujourd'hui on est dans la phase d'étude", tempère Gilles Flutet, responsable du service Territoires et Délimitation de l'Inao, qui se veut rassurant: s'il était validé jeudi, le projet ne serait pas immédiatement "inscrit dans le marbre" et "toutes les réclamations seraient étudiées" lors d'une consultation publique.

Pour établir cette nouvelle délimitation, le responsable met en avant la nécessité de "travailler sur des critères objectifs", sans se limiter au sol et au cépage.

"Les experts ont pour mission de définir ce qu'est la Bourgogne viticole" et se basent sur des éléments "liés au milieu naturel, mais aussi aux pratiques et usages", explique-t-il.

Les zones qui sortiraient de l'aire d'appellation ne choisissent d'utiliser que "très peu" l'AOC Bourgogne, souligne M. Flutet, qui prend en exemple la préférence souvent donnée à l'AOC Chablis dans l'Yonne.

Des arguments qui passent mal chez les viticulteurs. "On a du mal à comprendre comment on peut proposer d'exclure de la Bourgogne des producteurs qui y sont depuis des siècles", lance Thiébault Huber, président de la Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne.

Il faut "enterrer" cette proposition dont les critères sont "proprement inacceptables" avant de "revoir la méthode de travail avec l'Inao pour coconstruire le dossier de délimitation", assène-t-il.

- Bourgogne en Beaujolais -

Le dossier a connu plusieurs rebondissements depuis 2000, dont le rejet d'une précédente délimitation par le Conseil d'Etat en 2014. A l'époque, ce sont les producteurs de bourgogne en Beaujolais qui s'estimaient discriminés. "Notre cible n'est pas les vignerons du Beaujolais", assure aujourd'hui M. Huber.

Dominique Piron, président d'InterBeaujolais, dit d'ailleurs "comprendre tout à fait" la colère des Bourguignons face à l'exclusion de communes historiques: "le nom +Bourgogne+ a de la valeur aujourd'hui dans le monde entier".

Mais il compte aussi "protéger" ceux qui produisent du bourgogne dans le Beaujolais, ce qui ne concerne "qu'une petite partie" de cette région viticole située majoritairement dans le Rhône, au sud de la frontière bourguignonne.

Le Beaujolais figure "historiquement comme un vignoble de la Bourgogne", insiste de son côté l'Association des producteurs de bourgogne en Beaujolais, appelant à "ne pas confondre Bourgogne viticole et Bourgogne administrative".

"Les viticulteurs en Beaujolais produisent à la fois des vins du Beaujolais, du Crémant de Bourgogne et du bourgogne, c'est une réalité de la production qui doit être reconnue" et qui "ne s’oppose pas au fait de revendiquer fièrement notre identité beaujolaise", selon l'association.

Les vignerons de Bourgogne appellent à un rassemblement jeudi devant le siège de l'Inao à Montreuil (Seine-Saint-Denis) où le comité national discutera du projet de révision.

© 2020 AFP

  
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