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Coronavirus : et si le remède était pire que le mal ?



mariusb mariusb
22/03/2020 19:06:26
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@Dubaisan: certes, ça arrive, souvent non (en tout cas pas ce point là) mais le problème n'est pas là. Vous aurez compris que le propos était qu'on ne peut pas tout fermer et espérer que la construction continue.

  
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Dubaisan Dubaisan
22/03/2020 16:20:01
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Le mec explique bien : il n'a plus de clients ni de fournisseurs, il est obligé de s'arrêter.

Même sans coronavirus, ça arrive….et même très souvent!

  
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mariusb mariusb
22/03/2020 13:43:50
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Pour appuyer ce que je disais pour l'arrêt de l'économie, en particulier de la construction :

https://www.youtube.com/watch?v=W-e3k_TY0hc

Le mec explique bien : il n'a plus de clients ni de fournisseurs, il est obligé de s'arrêter.

  
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Rodolphe Rodolphe
22/03/2020 13:40:49
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@dubaisan : Boeing a déjà prévenu la semaine dernière, il leur faut 60 mds… mais ils étaient déjà en difficultés avant la crise sanitaire, à la différence d'Airbus.

  
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Bill17 Bill17
22/03/2020 13:40:12
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Une question?

Appeller D.... la science infuse , doué en tout domaine rien ne lui résiste....


  
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Dubaisan Dubaisan
22/03/2020 13:37:39
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Gars d’Ain,

J’avais vu l’info à la TV ici il y a quelques jours.

Rodolphe,

et Boeing ?

C’est pour cela qu’il faut que toutes les personnes non indispensables à la bonne marche de l’économie et à la lutte contre le virus restent confinées afin de ne pas perturber plus le système et permettre aux grosses entreprises comme Airbus, Renault, PSA… etc et leur sous-traitants de reprendre le plus tôt possible.

Renal 2040,

Bien d’accord avec certains des points que vous soulignez.

0Phenix0,

Personne ne sait comment chaque pays en Europe tient ses statistiques… pas très étonnant non ?

Les chiffres que j’ai donné pour la Chine sont clairs et précis et le taux de létalité est calculé selon le rapport: nbre de morts/ sur nbre de cas avérés (testés et porteurs du virus et malades ou pas)

Les testés non porteurs du virus ne sont pas dedans, même s’ils font une grippe ou une bronchite…

Mariusb,

Sur les libertés en Chine,

Je suis toujours en Chine…et je vais même bientôt y fêter ma 3èm décennie.

Critiquer XJP ou n’importe qui, est possible mais pas officiellement et pas dans les médias. Au tout début de la crise, les réseaux sociaux ont commencé à s’agiter et croyez -moi, il y a bien plus de liberté d’expression que vos «merdias» ne vous le disent. Enfin, moi je suis beaucoup plus censuré dans les forums des médias français ou anglophones que dans ceux de Chine…

Regardez comme Buzin va morfler. Elle a attaqué le 1er Ministre et le Psdt, maintenant, on vient juste de trouver «qu’elle avait classé comme « dangereuse » l’utilisation de chloroquine». On peut vraiment s’exprimer en toute tranquillité en France…

Oui je connais très bien le Tibet et le Xinjiang, et je compte bien faire une traversée sud-est / Nord -Ouest de tout le Tibet à ma retraite…

Liberté d’entreprendre : Non il n’y a aucune obligation de prendre un partenaire en Chine sauf dans les quelques secteurs protégés impliquant la Défense Nationale chinoise, la pharmacie, lesbanques : les télécommunications. Là l’Etat chinois veut avoir son mot à dire : est-ce critiquable ? Non à mon sens.

La propriété privée : Le sol et le sous-sol appartiennent à l’Etat chinois, cad à tous les chinois et j’approuve cette vision des choses. Les maisons, appartements sont concédés pour 70 ans ou moins selon le régime juridique.

Raisonnement global : «elle aura pu mettre en place une série de mesures grâce à un système politique et économique qui le permet. Nous, on ne fera pas la même chose, donc l'économie en patira durement avec les conséquences déjà évoquées ».

Bien, et ben, il ne vous reste plus qu’à changer de système car comme le disait Einstein : «On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème».

Aucun droit du travail : Pendant un état d’urgence et celui-là en l’occurrence : Oui. Tous les français devraient se mettre et se considérer à la disposition de l’Etat.

Vous choisirez bien entendu une autre voie, celle de la facilité et je vous le dis :

Vous aviez le choix entre garder la vie et perdre vos droits, vous garderez vos droits et vous perdrez la vie.


  
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Bill17 Bill17
22/03/2020 11:42:32
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A tous.

On peut discuter entre adultes responsables, en ayant des avis contraires aux vôtres.

C'est ce qui enrichit le débat, non?

  
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sombreclarte sombreclarte
22/03/2020 11:06:56
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Chinoiserie....


OK, je sors.....................;)

  
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mariusb mariusb
22/03/2020 10:00:30
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Si je peux me permettre, c'est précisément le sens de mon propos, bien que je n'ai pas employé le mot "bénéfices/risques". Vous gardez le confinement, vous évitez 350000 morts mais vous lessivez l'économie, vous vous retrouvez avec 15 millions de chômeurs. Le coût humain d'un tel chômage de masse n'est-il pas supérieur ?

  
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Renal2040 Renal2040
22/03/2020 09:52:28
3

Tu as raison, la balance bénéfices / risques est totalement tabou en France.

On veut bien l'appliquer en finances mais dans aucun autre domaine.

Evidemment pas en liberté et encore moins en médecine.

Mais ce concept très français va nous coûter très cher au final, et là, je ne parle pas d'euros.


Reprenons nos livres d'histoire et relisons l'après grippe espagnole au début du 20ième siècle, relisons l'après crise de 1929.

Ca va nous montrer ce qui nous attend.

L'imbécile, filmé à la sortie d'un supermarché, avec 40 litres de Coca en criant que c'est un produit de première nécessité, va tomber de haut.

  
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Rodolphe Rodolphe
22/03/2020 09:44:27
4

Avec le confinement, même les boites les plus solides ne tiendront pas longtemps. Bloomberg cette nuit, extrait :

" Airbus SE is burning through 5 billion euros ($5.3 billion) each month, highlighting the planemaker’s case for German state aid, Welt am Sonntag reported, without saying how it got the information.

The company has cash reserves of about 16 billion euros, the German weekly said on Sunday. That implies that Airbus could be on track to run out of funds in little more than three months. "

Autant dire que dans la région ici, ça va commencer à inquiéter du monde les chaines à l'arrêt et que la balance bénéfices/risques, qu'on a jamais posé depuis le début de cette crise va se poser ...



  
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Renal2040 Renal2040
22/03/2020 09:37:23
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Messieurs,

Que d'hypocrisie ou de méconnaissance.

La médecine de guerre (celle qui choisit les patients qu'elle soigne et laisse mourir les autres) est déjà dans notre pays depuis deux semaines.

Dans les hôpitaux de l'Est de la France, on ne donne pas de respirateurs à une personne malade de plus de 60 ans. Le taux de mortalité dans cette tranche d'age est de 50%.

OUI, la santé c'est une affaire d'argent .... mais qui ose le découvrir aujourd'hui ?

Le personnel, les infrastructures, le matériel, ça a un coût ... et un coût énorme que la population n'est pas prête à voir en face.

On est les rois de l'acharnement thérapeutique, comme si un décès était un échec personnel du médecin.

J'ai eu mon père dans ce cas pendant des semaines. C'est un jeune médecin qui a fini par le débrancher en me disant que mon père était mort clinique depuis le premier jour. 12 semaines de souffrance inutile pour la famille et 700 000 euros jetés par la fenêtre tout aussi inutilement. C'est ça la Belle Médecine française. Elle se prend pour Dieu.

Les pays qui vont s'en sortir le mieux sont ceux qui auront pris le plus tôt, et de façon drastique des mesures énergiques.

Confinement total (et non pas ses parisiens ou niçois qui se promènent encore) fermeture totale de leurs frontières.

Un collègue est rentré d'Australie jeudi. on lui a contrôlé sa température 11 fois en dehors de France, et pas une seule fois à son arrivée à Roissy.

Le pays de Liberté ... il est en train d'en mourir de sa conceptions de la "liberté".

Les français ont oublié la définition de la liberté.

"Ma liberté s'arrête là où celle de l'autre commence".

Nous, on continue à sortir malgré l'interdiction, juste pour contaminer encore plus de monde.


Nous n'en sommes qu'au tout début de cette crise. Elle est d'abord sanitaire et très très mal gérée par une majorité de français totalement inconscients (et j'aimerais ne sortir que 3 lettres de ce mot).

Elle sera ensuite financière car l'économie de la France est à l'arrêt. Mais les français continue à avoir des besoins et des envies.

Ils voudront des sous même sans avoir travailler. Le chômage technique est refusé en masse par le DIRECCTE, quoiqu'en disent les journalistes.


Désolé de ce coup de gueule matinal, mais il va vraiment falloir que le français moyen retire son habit de BAUF et qu'il connecte les deux neurones qu'il lui reste. L'assistanat a ses limite. Faire ce que l'on veut (je veux dire faire n'importe quoi), c'est les autres qui répareront et qui paieront, l'Etat en premier, c'est une conception archaïque qui nous vient de l'age de pierre.


Juste pour terminer sur une connerie.

On n'entend plus parler d'écologie.... Pourtant, un virus, c'est un animal comme un autre, rien que du naturel.

Et on va bientôt entendre L214 se plaindre de la façon dont on veut exterminer ces petites bêtes

Message complété le 22/03/2020 09:45:29 par son auteur.

Beaucoup refuse l'exemple allemand.
Mais leur médecine coute trois fois moins chère qu'en France et leur espérance de vie est la même que la nôtre.
Ils on fermé leurs frontières très tôt, bien avant la France (elle ne sont d'ailleurs pas encore fermée).
Ils viennent de débloque 822 milliard d'euros en soutien à l'économie alors qu'en France on vient de se gargariser de débloquer 300 milliards (2,5 fois moins).
Ils font des tests de dépistage, on n'en fait pas Alors qu'on a les deux sociétés en France qui ont découvert les tests efficaces et rapides.

On ne veut pas regarder les exemples qui marche.
On préfère la liberté à l'italienne.
C'est une hécatombe.
Et ce ne sera pas la faute du gouvernement.
Ce sera la faute de chaque français.

  
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mariusb mariusb
22/03/2020 08:49:30
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@dubaisan,

Mon com s'adressait bien en partie à vous, je ne vous avais pas nommé parce que je répondais aussi à d'autres.

Statistiques

Elles ne prennent pas non plus en compte les gens qui n'ont pas été testés, on sait pourtant que beaucoup restent chez eux parce qu'ils s'en sortent soit avec peu de symptomes, soit avec une simple grippe. C'est la raison pour laquelle j'ai préféré utiliser les statistiques Coréens. La Corée ayant pratiqué le dépistage à grande échelle, on peut penser qu'ils ont détecté une grande partie des cas qu'ils avaient.

Libertés en Chine

Je n'ai pas vécu en Chine, mais vous qui y avez été, avez-vous essayé de critiquer Xin Jinping ? Avez-vous essayé de vous rendre dans une des provinces interdites aux étranger ou de demander leur avis aux Tibétains ou aux Ouïgours ? Anticipant votre réponse, je sais que les faits rapportés sur le Ouïgours sont peut-être exagérés, que l'indépendantisme Tibétain est soutenu par les USA qui, historiquement, se seraient bien vu installer des bases pour lancer des missiles depuis le plateau du Tibet. Je ne dis donc pas que les Chinois ont forcément complètement tord, simplement que c'est un régime autoritaire.

Liberté d'entreprendre : la formule était mal trouvée, vous avez le droit de monter votre boîte (bien qu'il vous faille un partenaire à 50% je crois). Je voulais plutôt dire que le pays n'était pas du tout libéral. Bien ou pas bien, c'est une autre question.

Propriété privée : on est d'accord je crois. Notez que je ne porte pas de jugement, je constate. C'est important parce que ce point permet à l'état des choses qu'il ne pourrait pas faire si il y avait un strict respect de la propriété privée. Pour la suppression de l'héritage, c'est un autre débat que l'on pourrait avoir, je ne suis pas forcément contre, mais c'est hors sujet.

Bureau politique : oui, je grossis le trait, et ok pour appeler "fonctionnaires" ses membres. Ceci étant, le raisonnement reste valable. En France... on ne réquisitionne pas en général, bien que ce soit prévu par la loi, parce qu'on est attaché au respect de la propriété privée.

Paiements des dettes : Les Chinois ne sont pas des libéraux, ils placent l'intérêt général au dessus de l'intérêt particulier. Même idée que pour la propriété privée en fait. L'économie de marché, c'est bien si c'est bon pour la Chine, sinon, on repassera soviétique, ce n'est pas un problème pour eux. Peu importe que le chat soit blanc ou noir, pourvu qu'il attrappe les souris. Pour les dettes, c'est pareil : si l'état pense qu'il est préférable de ne pas les payer pour ne pas couler les usines, il dira de ne pas les payer. Je ne doute pas qu'il y ait des lois en Chine, mais il y a aussi un état surpuissant qui peut s'assoir dessus si il estime que c'est bon pour le pays.

Raisonnement global

Je ne pense pas être un manique du droit et pas opposé par principe à toute restriction de liberté. Seulement, je ne me résoud pas non plus à dire "la liberté de circuler, on s'en fout". D'après moi, cette décision est lourde, d'où la nécessité de la discuter et d'être certain qu'elle est bien nécessaire et bénéfique.

"1/ Vous préférez laisser mourir des gens pour des raisons purement économiques."

Si vous m'avez bien lu, ce n'est pas tout à fait cela. Je ne fais que rappeler que c'est l'économie qui finance les hopitaux. Sans économie, plus d'hopitaux, donc des morts plus tard. Je suis prêt à laisser mourir des gens pour en sauver plus plus tard.

2/ [Voir en dessous] "la Chine prouvera [qu'elle se porte bien] quand on fera le bilan économique en fin d’année"

La Chine oui, parce qu'elle aura pu mettre en place une série de mesures grâce à un système politique et économique qui le permet. Nous, on ne fera pas la même chose, donc l'économie en patira durement avec les conséquences déjà évoquées.

3/ Aucun droit du travail alors ?

Et même en admettant que ce soit souhaitable, est-ce possible ? Vous voulez supprimer la CGT ? Et après ? Vous pensez que ça va calmer les grévistes ? Ce que vous semblez souhaiter est d'après moi totalement impossible, il aurait fallu ne jamais connaître la démocratie et d'individualisme. Mais on s'éloigne du sujet, on peut débattre de cela sous un autre post si vous voulez, mais évitons de trop charger ce fil.


  
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Dubaisan Dubaisan
22/03/2020 06:30:28
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Bonjour Mariusb et bonne journée à tous et à toutes,

Vous avez parfaitement le droit de donner votre avis et nous de le commenter, n'est-ce pas? et bien qu'il ne me soit pas adressé personnellement, je "m'autorises" à vous répondre et vous donner mon point de vue.

Les statistiques

Dans l’immédiat et dans tous les pays touchés par l’épidémie, les chiffres varient tous les jours tant que de nouveaux cas se déclarent. C’est ce que j’ai toujours dit, De même qu’en Chine j’ai depuis longtemps affirmé que le taux de létalité tendait et atteindrait les 4% - Actuellement, il n’y a plus localement de cas nouveaux depuis plusieurs jours en Chine. Les seuls cas nouveaux proviennent de gens (chinois ou étrangers) venant d’Angleterre, d’Italie et des USA détectés aux aéroports chinois puis placés en isolement ou hospitalisés.

En Chine donc, le taux de létalité réel est de 4.01%. Il n’est ni morbide, ni léger, ni sympathique, c’est un chiffre. Et il est incontestable. Maintenant il faut :

- Savoir qu’il ne prend pas en compte les gens morts (renvoyés chez eux pour faute de place) au début de l’explosion lorsque les hôpitaux de Wuhan ont été submergés (estimés à près de 3500 personnes…)

- Bien replacer, comprendre et analyser ce chiffre dans les circonstances spécifiques de la Chine et de son train de mesures tout aussi exceptionnelles.

La Chine

« En Chine, les libertés sont ce qu'elles sont ». Oui c’est-à-dire ? Vous avez vécu en chine? (quand je dis vécu ce n’est pas 15 jours en voyage , ni même 3 ans comme expat, mais plus de 10 ans au minimum). Sinon que savez-vous des libertés dans ce pays ?

Il n’y a pas de CGT & consorts , oui et franchement c’est le bonheur…. Vous ne pouvez pas imaginer.

« mais il n'y a pas non plus de liberté d'entreprendre » ; Je pense que vous savez qu’en Occident on surnomme la Chine « l’Atelier du monde » alors pas de liberté d’entreprendre, là vous faîtes franchement fort ; j’en reste scotché, moi qui ait crée mon entreprise en Chine parce que justement en France ….mais...j’avais probablement du rien comprendre ou je n’avais pas le niveau….euh…allez je n’insiste pas parce qu’on va me dire que je remue encore le couteau dans la plaie…

«..la notion de propriété privée est toute relative » ; oui c’est vrai, mais ça ne me gêne pas plus que ça, voyez-vous.

Je considère comme les chinois, leurs philosophes et leurs poètes que nous ne sommes que de passage sur cette terre, que nous ne faisons qu’emprunter les biens de cette terre. Alors à quoi bon cette notion de propriété absolue dont on est le maître devant Dieu et devant la Loi ? La richesse est ailleurs… enfin à mes yeux.

Je suis pour la suppression de l’héritage total. Nous sommes tout nu quand on arrive sur cette terre, nous devons en repartir tout nu. C'est simple non?

« En Chine, le bureau politique va voir une usine pour dire………voire en dessous ». Là encore vous forcez le trait;

Le bureau politique… ce sont des fonctionnaires avant tout comme en France, et comme en France beaucoup ont le sens du service au public ; les entreprises réquisitionnées doivent se mettre à disposition de l’Etat comme en France.

Croyez-vous que l’Etat français qui réquisitionne une entreprise lui fait des cadeaux ? Mais oui bien sûr ; Bon je ne dois pas rêver assez…

«Si une usine ne peut pas payer une banque, la banque ne sera pas payée et ne délocaliseront au Vietnam que ceux qui y auront été autorisés par le parti » ; Mais ça sort d'où tout ça? c'est totalement irréel et absurde. Au cas ou vous ne le sauriez pas, il y a une législation en Chine

Sur votre raisonnement global :

Soyons clairs: je décèle dans vos propos l’apologie du juridisme avant tout et de la défense des libertés incontrôlées

1) Vous préférez laisser mourir des gens pour des raisons purement économiques. Moi pas.

2) Si l’on fait ce que demande les médecins "mais l'économie se retrouve en vrac pour 10 ans, on n'est plus en capacité de payer les retraites ni le système de santé (ou beaucoup moins) ».

Faux, la Chine le prouvera quand on fera le bilan économique en fin d’année. On peut sauver des vies et faire tourner l’économie. Je l’ai dit et me suis encore fait insulter récemment sur une autre file, pour l’avoir dit : mon entreprise va faire une excellente année en 2020 malgré le confinement et bien d'autres problèmes.

3) Ah c’est sûr, j’ai la chance d’avoir des employés chinois et de ne pas avoir nos syndicats dans les pattes, syndicats qui brandissent maintenant le droit de retrait. Formidable ce droit, bien inscrit dans la loi.

Imaginons, une seconde, les tableaux suivants :

-, que tous les soldats de l’Armée française s’en inspirent de ce droit de retrait : « Chef, ça pète là-bas, j’exerce mon droit de retrait »…

- que tous les médecins et infirmières disent «Hou là là, il est méchant ce virus, j’exerce mon droit de retrait »

Alors pour moi, c'est un raisonnement de vaincu d'avance.



  
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mariusb mariusb
22/03/2020 03:40:13
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Bonjour à tous,

Je réponds à quelques questions.

Non, je ne suis pas médecin ni infirmier. Si vous pensez que je ne peux pas donner mon avis sur la situation pour cette raison, alors la discussion s'arrête là. Je ne donne pas d'avis médical, mais sur la situation dans sa globalité.

Les statistiques

Ils sont effectivement sujets à caution, les données sont incomplètes, ect. Certes, mais on est bien obligé de baser nos raisonnements sur les informations que nous avons. Sinon, vous voulez vous baser sur quoi ?

La Chine

Je veux bien que l'on passe au régime Chinois, mais je ne suis pas sûr que ça plaise à tous ceux qui défendent ce système aujourd'hui. En Chine, les libertés sont ce qu'elles sont. Certes, il n'y a pas de CGT, ce qui vous plaît, mais il n'y a pas non plus de liberté d'entreprendre et la notion de propriété privée est toute relative. En Chine, le bureau politique va voir une usine pour dire "à partir de maintenant, vous fabriquez des masques et on vous les rachète prix coûtant voire en dessous. Quoi ? Vous froncez les sourcils ? Non ? J'avais cru pourtant... Ah ! Vive le parti et vive la Chine ? J'aime mieux ça."

Après la crise, il n'y aura pas de licenciements parce que le parti dira que ça ne l'arrange pas. Si une usine ne peut pas payer une banque, la banque ne sera pas payée et ne délocaliseront au Vietnam que ceux qui y auront été autorisés par le parti.

Vous êtes certains de vouloir ça du coup ?


Rappel sur mon raisonnement global

Vous l'aurez compris si vous l'avez lu en entier, mais en quelques phrases, l'idée est la suivante. Mettons que l'on fasse ce que les médecins demandent, ils contiennent l'épidémie mais l'économie se retrouve en vrac pour 10 ans, on n'est plus en capacité de payer les retraites ni le système de santé (ou beaucoup moins). La question est donc : ne vaut-il pas mieux prendre les pertes maintenant pour éviter ça ?


Ma supposée idéologie

Laquelle ?

  
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MITTE MITTE
21/03/2020 23:30:28
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Éléments de réponse ?


Santé
14.mars.2020 // Les Crises
Coronavirus : que se passe-t-il dans votre corps si vous en êtes atteint ?
Coronavirus, Covid-19
1604

Source : National Geographic, 05-03-2020

Cette photo prise le 3 février 2020 est celle d’un médecin observant un scanner des poumons pendant sa tournée dans une zone de quarantaine de la ville de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de coronavirus, dans la province du Hubei. En date du 28 février, le nombre de personnes infectées a dépassé les 82 000 dans le monde.
PHOTOGRAPHIE DE STR/AFP VIA GETTY IMAGES

Nous avons encore beaucoup à apprendre du coronavirus qui déchire aujourd’hui la Chine et s’est peu à peu diffusée dans le reste du monde mais une chose est sûre : cette maladie est une véritable tempête pour l’ensemble du corps humain.

Telle a été la nature des précédents coronavirus zoonotiques, ces virus qui passent de l’animal à l’Homme comme le SRAS et le MERS. Contrairement à leurs cousins à l’origine du rhume, ces coronavirus émergents sont capables de déclencher de véritables incendies viraux à travers les organes de l’individu qu’ils infectent et le dernier en date, baptisé COVID-19 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ne fait pas exception à la règle à son stade le plus sévère.

Cela permet en partie de comprendre pourquoi l’épidémie de COVID-19 a tué plus de 3 200 personnes, dépassant en quelques semaines le bilan des victimes du SRAS. Bien que le taux de mortalité du COVID-19 soit nettement inférieur à celui du SRAS, le coronavirus de ce début d’année s’est propagé bien plus rapidement.

En date du 2 mars 2020, le nombre de cas confirmés approchait les 90 000 à travers le monde, soit plus du double du bilan de la mi-février. Ce bond reflète davantage le changement de méthode de diagnostic opéré par les autorités chinoises qu’une évolution soudaine et brutale de l’épidémie. Au lieu d’attendre que les patients soient testés positifs au virus, le diagnostic est désormais prononcé pour toute personne dont le scanner thoracique révèle une pneumonie caractéristique du COVID-19. Grâce à cette méthode, les autorités espèrent être en mesure d’isoler et de traiter les patients plus rapidement.

À l’heure actuelle, il est difficile de prédire la dangerosité de cette épidémie si sa propagation se poursuit. Un épidémiologiste renommé de l’université de Hong Kong annonçait il y a maintenant deux semaines que le COVID-19 pourrait infecter 60 % de la planète s’il était laissé sans surveillance.

Le 17 février, le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies publiait les détails cliniques concernant les 72 314 premiers patients diagnostiqués avant le 11 février. Ce rapport montrait que le COVID-19 avait causé la mort de 2,3 % des personnes infectées, ce qui signifie qu’il est actuellement 23 fois plus mortel que la grippe saisonnière. À l’exception des enfants âgés de moins de neuf ans, la maladie dans sa forme grave et les décès ont touché toutes les tranches d’âge.

Une question reste toutefois en suspens : quels sont les effets du coronavirus sur votre organisme ? La nouvelle souche est si proche du SRAS sur le plan génétique qu’elle a hérité du nom SARS-CoV-2. Il est donc possible d’apporter une réponse à cette question en combinant aux premières recherches sur le virus les leçons tirées des épidémies passées de SRAS et de MERS.


LES POUMONS : LE POINT ZÉRO

Pour la plupart des patients, le COVID-19 commence et se termine dans les poumons, car tout comme la grippe, les coronavirus affectent les voies respiratoires.

Ils se transmettent généralement lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, ce qui propulse des gouttelettes qui peuvent transmettre le virus aux individus se trouvant à proximité. Les coronavirus provoquent également des symptômes rappelant ceux de la grippe : fièvre ou toux qui évoluent ensuite vers une pneumonie ou pire.

Lors de l’épidémie de SRAS, l’Organisation mondiale de la santé avait indiqué que la maladie attaquait généralement les poumons en trois phases : réplication virale, hyper-réactivité immunitaire et destruction pulmonaire.

Tous les patients n’ont pas connu ces trois stades ; à vrai dire, seuls 25 % des malades du SRAS ont souffert d’une insuffisance respiratoire, l’affection propre aux cas les plus sévères. De la même façon et selon les données communiquées à ce jour, le COVID-19 provoque des symptômes modérés pour 82 % des cas environ, les 18 % restants étant atteints d’une forme sévère ou critique de la maladie.

En creusant un peu, on s’aperçoit que le COVID-19 semble suivre d’autres tendances du SRAS, indique Matthew B. Frieman de l’école de médecine de l’université du Maryland, auteur de différentes études sur les coronavirus hautement pathogènes.

Dans les premiers jours d’une infection chez l’Homme, le COVID-19 envahit rapidement les cellules pulmonaires. Ces cellules se classent en deux catégories : celles qui produisent le mucus et d’autres, dotées de petits filaments semblables à des poils appelés cils cellulaires.

Accolade entre membres du personnel médical au sein d’une unité d’isolement d’un hôpital de Zouping, dans la province de Shandong de l’est de la Chine.
PHOTOGRAPHIE DE STR/AFP VIA GETTY IMAGES

Malgré son aspect peu ragoûtant en dehors du corps, le mucus joue un rôle crucial dans nos poumons, il aide à protéger le tissu pulmonaire contre les agents pathogènes et veille à ce que notre organe respiratoire ne s’assèche pas. Les cellules ciliées s’agitent autour du mucus et se débarrassent des débris comme le pollen ou les virus.

Comme nous l’explique Frieman, le SRAS avait tendance à infecter puis tuer les cellules ciliées dont le détachement contribuait ensuite au remplissage des voies respiratoires du malade par des débris et des fluides. Il suppose d’ailleurs que le nouveau coronavirus suivrait un processus similaire, car les premières recherches sur le COVID-19 ont montré que de nombreux patients développaient une pneumonie dans les deux poumons, accompagnée de symptômes comme l’essoufflement.

Vient ensuite la 2e phase avec l’entrée en jeu du système immunitaire. Stimulé par la présence d’un intrus viral, notre organisme se lance dans la bataille contre la maladie et inonde nos poumons de cellules immunitaires afin de limiter les dégâts et réparer le tissu pulmonaire.

En fonctionnement normal, ce processus inflammatoire est mené avec précision et se limite aux régions infectées mais, parfois, notre système immunitaire sort de ses gonds et ces cellules détruisent tout sur leur passage, y compris les tissus sains.

« Finalement, la réponse immunitaire cause plus de dégâts qu’elle n’en corrige, » poursuit Frieman. Les poumons sont obstrués par davantage de débris et la pneumonie s’aggrave.

Pendant la troisième phase, la détérioration se poursuit dans les poumons et peut mener à une insuffisance respiratoire. Si la mort ne les emporte pas, certains patients peuvent survivre avec une défaillance pulmonaire permanente. Selon l’OMS, le SRAS perçait des trous dans les poumons et leur donnait « une apparence de nid d’abeille », des lésions que l’on retrouve chez les patients contaminés par le COVID-19.

Ces orifices sont probablement dus à l’hyperactivité du système immunitaire dont les cicatrices protègent et raffermissent les poumons.

Lorsque cela se produit, les malades doivent souvent être placés sous ventilation assistée afin de les aider à respirer. Parallèlement, l’inflammation rend les membranes entre les sacs aériens et les vaisseaux sanguins plus perméables, ce qui peut remplir de fluides les poumons et affecter leur capacité à oxygéner le sang.

« Dans les cas les plus graves, vos poumons sont inondés et vous ne pouvez plus respirer, » résume Frieman. « C’est ainsi que les patients meurent. »


L’ESTOMAC : UNE PASSERELLE COMMUNE

Pendant les épidémies de SRAS et de MERS, près d’un quart des patients ont souffert de diarrhée, une caractéristique notable de ces coronavirus zoonotiques. Cependant et d’après Frieman, l’état actuel des connaissances sur le COVID-19 ne permet pas de dire si les symptômes gastro-intestinaux jouent un rôle majeur dans la récente épidémie, puisque les cas de diarrhée et de douleurs abdominales sont plutôt rares. Mais alors, que peut bien faire un virus respiratoire dans nos intestins ?

Lorsqu’un virus s’immisce dans votre organisme, il traque les cellules équipées de ses passerelles préférées : des protéines situées à l’extérieur de la cellule appelées récepteurs. Si le virus trouve une cellule avec un récepteur compatible, l’invasion peut commencer.

Certains virus se montrent plutôt tatillons lorsqu’il s’agit de choisir leur porte d’entrée, mais d’autres sont nettement plus opportunistes. « Ils peuvent facilement pénétrer tout type de cellules, » déclare Anna Suk-Fong Lok, vice-doyenne aux recherches cliniques à l’école de médecine de l’université du Michigan et ex-présidente de l’American Association for the Study of Liver Diseases.

Les virus SRAS et MERS peuvent tous deux accéder aux cellules qui tapissent votre intestin grêle ou votre côlon et de façon générale, ces infections semblent s’épanouir dans les intestins, causant potentiellement les dégâts ou la fuite de fluides qui donnent lieu aux diarrhées.

Cependant, Frieman rappelle que nous ne savons pas à ce jour si le coronavirus de cette année suit le même mode opératoire. Les chercheurs pensent que COVID-19 utilise le même récepteur que le SRAS, un récepteur que l’on trouve à la fois dans nos poumons et notre intestin grêle.

Deux études, l’une publiée dans la revue New England Journal of Medicine et l’autre en tant que prépublication sur le site medRxiv concernant 1 099 cas, ont par ailleurs identifié le virus dans des échantillons de selles, ce qui suggère que le virus pourrait être transmis via les excréments ; une conclusion à prendre toutefois avec précaution.

« Nous ne savons pas du tout si ce type de transmission fécale se produit avec le virus de Wuhan, » déclare Frieman. « Ce que l’on sait en revanche, c’est qu’il serait présent dans les selles et il semblerait que certaines personnes souffrent de symptômes gastro-intestinaux associés à cela. »


TORNADE SANGUINE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Les coronavirus peuvent également causer des problèmes dans d’autres systèmes de notre organisme suite à l’hyperactivité immunitaire évoquée plus haut.

Une étude parue en 2014 montrait que 92 % des malades du MERS-CoV présentaient au moins une manifestation du coronavirus en dehors des poumons. À vrai dire, les signes d’une atteinte de l’ensemble de l’organisme ont été constatés pour les trois coronavirus zoonotiques : forte concentration d’enzymes hépatiques, nombre réduit de globules blancs et de plaquettes ou tension artérielle basse. Dans de rares cas, les malades ont souffert d’insuffisance rénale aiguë et certains ont même subi des arrêts cardiaques.

Cela dit, toutes ces affections ne sont pas forcément synonymes d’une propagation du virus à l’ensemble du corps, prévient Angela Rasmussen, virologue et chercheuse associée au sein de la Columbia University Mailman School of Public Health.

Elles pourraient provenir d’un choc cytokinique.

Les cytokines sont des protéines utilisées par le système immunitaire dans le cadre de la signalisation cellulaire : elles répartissent les cellules immunitaires sur les sites infectés. Les cellules immunitaires n’ont plus qu’à tuer le tissu infecté dans l’espoir de sauver le reste de l’organisme.

COMPRENDRE : LE CŒUR

Afin de garder son sang froid face à une menace, notre organisme s’appuie sur le système immunitaire. Mais face à l’infection incontrôlable du coronavirus, alors que le système immunitaire largue des cytokines dans les poumons sans aucune régulation, cet abattage devient une mêlée générale ou avec les termes de Rasmussen : « Au lieu de viser une cible avec un fusil, vous utilisez un missile. » Et c’est bien là le problème : votre corps ne cible plus les cellules infectées, il attaque également les tissus sains.

Et les conséquences se font sentir en dehors des poumons. Les chocs cytokiniques provoquent une inflammation qui affaiblit les vaisseaux sanguins pulmonaires et des fluides commencent à s’introduire dans les sacs aériens. « Pour faire simple, vos vaisseaux sanguins se mettent à saigner, » résume Rasmussen. Le choc se propage dans le système circulatoire et crée des problèmes systémiques au niveau d’organes multiples.

À partir de là, la situation peut rapidement s’envenimer. Dans certains des cas les plus sévères de COVID-19, la réponse cytokinique associée à l’affaiblissement de la capacité à pomper de l’oxygène dans le reste du corps peut provoquer la défaillance de plusieurs organes. Les scientifiques ne savent pas exactement pourquoi certains patients présentent des complications en dehors des poumons, mais elles pourraient être liées à des problèmes de santé sous-jacents comme les maladies cardiaques ou le diabète.

« Même si le virus n’atteint pas directement les reins, le foie, la rate ou d’autres systèmes, il peut avoir de sérieux effets de ruissellement sur tous ces processus, » précise Frieman. Et c’est là que les choses sérieuses commencent.


FOIE : DOMMAGE COLLATÉRAL

Lorsqu’un coronavirus zoonotique se propage depuis le système respiratoire, votre foie est souvent l’un des premiers organes à en pâtir. Les médecins ont décelé des signes de lésion hépatique avec le SRAS, le MERS et le COVID-19. Généralement modérées, elles mènent parfois à des dommages irréversibles et même à des insuffisances hépatiques dans les cas les plus graves. Mais alors, que se passe-t-il exactement ?

« Une fois qu’un virus s’est introduit dans votre système sanguin, il peut nager jusqu’à n’importe quelle partie de votre corps, » illustre Lok. « Le foie est un organe très vascularisé donc un coronavirus peut facilement s’y introduire. »

Votre foie travaille dur pour veiller au bon fonctionnement de votre organisme. Sa principale fonction est de traiter votre sang après son passage par l’estomac en filtrant les toxines et en produisant des nutriments que votre corps pourra ensuite utiliser. Il fabrique également la bile qui permet à votre intestin grêle de décomposer les graisses et contient des enzymes qui accélèrent les réactions chimiques de votre organisme.

Dans un corps sain, explique Lok, les cellules hépatiques meurent en permanence et libèrent des enzymes dans votre système sanguin. Cet organe plein de ressources régénère rapidement de nouvelles cellules et reprend ses activités, imperturbable. Grâce à ce processus de régénération, le foie est capable d’encaisser un grand nombre de coups.

En revanche, une concentration d’enzymes anormalement élevée dans le sang, comme on a pu le constater chez les patients souffrant du SRAS et du MERS, doit être lue comme un avertissement. C’est peut-être le signe d’une lésion modérée que le foie pourra rapidement oublier ou d’un problème plus grave, peut-être même une insuffisance hépatique.

D’après Lok, les scientifiques ne comprennent pas encore totalement la façon dont ces virus respiratoires se comportent dans le foie. Peut-être le virus infecte-t-il directement le foie en se répliquant puis en tuant lui-même les cellules. Ou peut-être que ces cellules ne sont que des victimes collatérales de la réaction inflammatoire démesurée provoquée dans le foie par notre système immunitaire.

Quoi qu’il en soit, Lok précise que l’insuffisance hépatique n’a jamais été l’unique cause de décès pour les patients atteints du SRAS. « Avant que le foie ne cesse de fonctionner, vous aurez bien souvent découvert qu’en plus des problèmes pulmonaires et hépatiques dont souffre le patient, il présente également des problèmes rénaux. L’infection est alors devenue systémique. »


LES REINS : TOUT EST LIÉ

Oui, ce chaos infectieux touche également vos reins. Lors des précédentes épidémies, 6 % des malades du SRAS et 25 % des personnes infectées par le MERS ont souffert d’une insuffisance rénale aiguë. Des études ont montré que le COVID-19 pouvait entraîner des dégâts similaires. Même si cette affection reste relativement inhabituelle, elle n’en est pas moins fatale. Selon une étude parue en 2005 dans la revue Kidney International, 91,7 % des malades du SRAS souffrant d’une insuffisance rénale aiguë sont morts.

Tout comme le foie, vos reins filtrent votre sang. Chaque rein contient environ 800 000 unités microscopiques de distillation appelées néphrons. Ces néphrons se composent principalement de deux éléments : un filtre pour nettoyer le sang et un petit vaisseau qui renvoie la matière filtrée vers votre organisme et les rebuts vers votre vessie sous forme d’urine.

Ce sont les tubules rénaux qui semblent le plus affectés par ces coronavirus zoonotiques. Après l’épidémie de SRAS, l’OMS avait annoncé que le virus avait été identifié dans les tubules rénaux qui peuvent par la suite s’enflammer.

Il n’est pas inhabituel de détecter un virus dans les tubules s’il est déjà présent dans le système sanguin, indique Kar Neng Lai, professeur émérite à l’université de Hong Kong et consultant en néphrologie pour l’établissement Hong Kong Sanatorium and Hospital. Étant donné que vos reins filtrent en permanence votre sang, les cellules tubulaires peuvent parfois retenir le virus et provoquer des lésions temporaires et modérées.

Ces lésions peuvent devenir mortelles si le virus pénètre les cellules et commence à se répliquer. Cependant, comme le souligne Lai qui faisait également partie du groupe de chercheurs à l’origine de l’étude parue dans Kidney International, il n’y avait aucune preuve de la réplication du virus SRAS dans les reins.

Cette découverte suggère que l’insuffisance rénale aiguë des patients atteints de SRAS serait due à un ensemble de causes diverses, notamment une pression artérielle basse, un sepsis, les effets des médicaments ou une perturbation du métabolisme. Par ailleurs, les cas les plus sévères ayant mené à une insuffisance rénale aiguë présentaient des signes de… choc cytokinique.

L’insuffisance rénale aiguë peut également parfois être provoquée par les antibiotiques, la défaillance de plusieurs organes ou le fait d’être relié pendant trop longtemps à une assistance respiratoire. Tout est lié.


GROSSESSE ET CORONAVIRUS ?

Comble de l’ère Twittoresque dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, nous en savons si peu sur le coronavirus alors que nous croulons sous les informations de tous bords. Les revues médicales ont publié bon nombre d’études, certaines plus approuvées que d’autres à l’heure où les chercheurs s’empressent de nourrir le monstre. Pendant ce temps-là, les médias suivent et transmettent la moindre avancée. Toutes ces informations tourbillonnent sur Internet où il devient de plus en plus difficile de discerner la réalité de la fiction.

« L’instantanéité de la diffusion des résultats de ces études est une situation inédite, » déclare Rasmussen. « Il devient difficile de le faire le tri entre ces informations pour savoir lesquelles sont solides, spéculatives ou tout simplement fausses. »

À la mi-février par exemple, les médecins de l’hôpital de Wuhan annonçaient que deux nourrissons avaient été testés positifs au COVID-19, l’un d’entre eux à peine 30 heures après sa naissance. Naturellement, ce gros titre inquiétant a été relayé par diverses organisations médiatiques, car il soulevait des questions sur le risque pour les femmes enceintes de transmettre le virus à leur enfant in utero, pendant l’accouchement ou en allaitant.

Mais arrêtons-nous un instant. La transmission mère-nourrisson n’a jamais été observée pour le SRAS ou le MERS malgré les nombreux cas impliquant des femmes enceintes. En outre, comme nous l’explique Rasmussen, le nouveau-né peut être contaminé par le coronavirus de multiples autres façons, par exemple en naissant dans un hôpital envahis par les patients infectés lors d’une situation de crise.

D’ailleurs, une étude publiée le 12 février 2020 dans la revue The Lancet apporte les premières preuves de l’impossibilité pour le coronavirus d’être transmis de la mère à l’enfant.

Pour ce rapport, les chercheurs ont observé neuf femmes de Wuhan atteintes d’une pneumonie au COVID-19. Certaines d’entre elles ont rencontré des complications pendant leur grossesse mais tous ces cas ont abouti à des naissances sans signe de transmission de l’infection. Bien que cette étude n’exclut pas totalement la possibilité de transmission pendant la grossesse, elle met en évidence la nécessité de faire preuve de prudence vis-à-vis des spéculations sur cette maladie.

« Il faut un niveau de preuve suffisamment élevé avant d’affirmer qu’un phénomène se produit bel et bien et encore plus avant d’opérer des changements sur la façon dont les cas sont traités cliniquement ou dans les politiques publiques, » affirme Rasmussen.

Frieman la rejoint sur ce point. Il espère que cette épidémie incitera les autorités à accorder davantage de financement à la recherche sur le coronavirus comme le sollicitaient récemment l’Union européenne et la Fondation Bill-et-Melinda-Gates. Le 13 février, le ministère chinois de la Santé annonçait que plus de 1 700 travailleurs de la santé avaient contracté le COVID-19 ; une annonce survenue le lendemain d’un sommet organisé à Genève par l’OMS sur les meilleurs protocoles de soins hospitaliers et le développement de solutions thérapeutiques, comme les vaccins.

Ce que souhaite Frieman, c’est voir ce soutien et cet intérêt perdurer même si l’épidémie finit par être maîtrisée, contrairement à ce qui avait pu se passer avec la recherche sur le SRAS.

« Juste après l’épidémie de SRAS, les financements ont abondé puis ils se sont évaporés, » rappelle Frieman. « Pourquoi n’avons-nous pas ces réponses ? Parce que personne ne les a financées. »

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.


  
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deckard6 deckard6
21/03/2020 23:05:44
0

Ben le sang étant un liquide physiologique que l'on nous prélève afin de déterminer notre état physique ou rechercher de potentielles maladies après analyse dans les laboratoires du même nom, j'ai la faiblesse de croire qu'un virus du type Covid y circulerait au même titre que celui du VIH.

Maintenant il est vrai que je ne suis pas scientifique.

Je m'en informerai demain

  
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MITTE MITTE
21/03/2020 22:46:48
1

L'intelligentsia so french en remet une couche.

  
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CRI74 CRI74
21/03/2020 22:30:58
0

Encore un qui a tout compris et ne fera surtout pas l'effort de se renseigner au préalable . Et ça voudrait conduire les foules en politique?

Depuis quand se balade-t-il dans le sang ce genre de virus ?

  
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michel1993 michel1993
21/03/2020 21:42:29
1

"J'ai entendu un reportage radio faisant appel aux donneurs de sang.

Quelqu'un sait il s'il y aura un test Covid préalable au don ?

Cela n'a pas été précisé.

Dans la négative cela ferait une sacré incohérence, non ?"



Logiquement dans le cadre d'un traitement serologique, c'est même un prérequis.

  
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