OK
Accueil > Communauté > Forum Cac 40

CAC40: renoue avec 4550, W-Street croit à reprise d'activité

Cours temps réel: 7 960,12  -0,79%



Doczleretour Doczleretour
15/04/2020 09:45:08
0

Too big to fail : Wall Street veut croire au rebond rapide de l’économie US

14/04/2020

La Bourse de Paris entame la semaine sur un gain de +1% vers 4 550 points après un pont de 4 jours, apparemment rassurée par la confirmation d’un gel total de 4 semaines supplémentaires et d’aucun retour “à la normale” avant le milieu de l’été, ce qui signifie que la France sera le dernier pays d’Europe à redémarrer… ou qu’à l’image d’une rue commerçante mondiale, elle sera la dernière boutique à lever son rideau de fer, quand la clientèle aura fini de faire ses courses chez ses voisins !


Alors bien sûr, vous arguerez que le CAC40 a accumulé du retard sur Wall Street depuis 3 semaines, de l’ordre de 15%, ce qui n’est pas rien.




Mais à ce propos, maintenant que les 3 principaux indices américains ont repris 50% du terrain perdu depuis mi-mars, qui faut-il croire entre JP Morgan prétendant « qu’il faut acheter les prochains creux « , ou Morgan Stanley (NYSE:MS) qui prédit que « les plus hauts absolus du “S&P” seront revisités en 2021 » ?


Ou encore Neel Kashkari, le patron de la Federal Reserve Bank de Minneapolis, qui déclarait sur CBS (NYSE:CBS_old) dimanche matin “qu’à moins d’un miracle en matière de santé publique, la stratégie de déconfinement progressive pourrait s’étendre sur 18 mois”.


Et 18 mois (6 trimestres) d’activité réduite, à géométrie variable, c’est une éternité et une abîme d’incertitudes du point de vue d’un investisseur.


Neel Kashkari ajoutait “Nous pourrions connaître une succession de vagues de reprise, puis de retour des contrôles sanitaires, jusqu’à ce que nous disposions d’une thérapie ou d’un vaccin”.


Mais porté par la logique des flux (de liquidités), Wall Street se remet à parier sur un rebond rapide pour l’économie américaine, malgré plus de 16 millions d’emplois perdus au cours des trois dernières semaines, une explosion des demandes de reports d’hypothèques et de paiement des loyers, une Europe et une Chine à 50% de leur capacité.


Le retour des zombies

La FED peut imprimer des milliers de milliards de dollars, saturer son bilan de dettes pour soutenir Mainstreet, elle ne peut pas imprimer de protocoles thérapeutiques, ni d’unités de réanimation, ni décréter un dé-confinement, ni remplir des millions de caddies pour relancer la consommation.


Mais il existe encore des stratèges pour estimer que le réel ne compte pas tant que les banques centrales gardent la maîtrise du prix des actifs financiers: la Bank of Japan devient la référence ultime puisqu’elle monétise intégralement la dette (elle détermine la valeur des produits obligataires) et détient l’essentiel des actions cotées au travers des ETF.


La FED achète désormais tous les types de dettes, y compris la catégorie “junk” en précisant bien que plus aucune entreprise ne fera faillite dans un avenir prévisible.


Le risque ayant désormais totalement disparu des radars, il n’en fallait pas davantage pour que s’enclenche une hausse de 12,1 à 12,7% -record historique- pour le S&P500 et le Dow Jones à l’issue de la semaine du 6 au 10 avril, de 18,5% pour les valeurs du Russell2000.


Mais ne pas faire faillite ne signifie pas pour autant être en mesure de rémunérer l’actionnaire, de générer des flux financiers récurrents (les dividendes) : que vaut une entreprise zombifiée, un astre mort, ou pire, un trou noir aspirant éternellement des liquidités et ne les laissant jamais en ressortir ?


Que valent des entreprises dont la hausse des dividendes ne reposait que sur des opérations de rachats de titres à crédit (“buybacks“) dont l’usage va être fortement restreint (cela concerne plus de la moitié des entreprises du S&P500) ou carrément interdit aux entreprises bénéficiant de lignes de crédit garanties par l’Etat ?


Qui voudra détenir un portefeuille d’actions n’offrant aucune visibilité à 9, 18 ou 24 mois ?


Comment justifier de payer ce portefeuille au même prix que début juin 2019 (2 790 pour le “S&P”, 24 000 pour le Dow Jones, 8 200 pour le Nasdaq), lorsque nous étions à 4% de croissance mondiale (la moitié en 2020, dans le meilleur des cas, et sans aucune visibilité sur les profits) ?


On risque symétriquement d’observer une ultra-concentration des achats sur des valeurs déjà hyper-survalorisées.


L’exemple d’Amazon (NASDAQ:AMZN) saute aux yeux: à plus de 2 168$, le titre n’est plus qu’à 1% de son record historique et s’impose déjà comme le grand gagnant du confinement généralisé.


Le Covid-19 se fait l’allié objectif des zombies (assurés de ne pas faire faillite), des kamikazes (compagnies aériennes ayant brûlé toute la trésorerie en buybacks) et des évadés fiscaux vendant leurs produits et services partout et ne payant d’impôts sur les bénéfices et de TVA nulle part.


Nous avons pulvérisé les frontières de l’aléa moral (“too big to fail”) pour s’enfoncer dans “l’immoral”, la FED faisant le jeu des tocards et des escrocs (garantis 100% paradis fiscaux).


Le mouvement de reprise qui se dessine sous nos yeux se résume assez bien par l’adage : “l’argent n’a pas d’odeur”… sinon un vague arrière-goût de moisi… comme les perspectives bénéficiaires des entreprises pour 2020 et 2021 ?


Philippe Béchade

Auteur::

Philippe Béchade




  
Répondre
sennac sennac
15/04/2020 04:28:20
2


ce n'est pas de l'amateurisme mais de la Ko....RIE humaine

la moitié de la population humaine est confinée l'activité humaine est à l’arrêt

rien de surprenant de la part de CF dont le meilleur a le QI de l'huitre, et TOUJOURS AUCUN

NOM de la part de celui qui écrit les textes

le déchet boursier a monté de 28 % pendant 2019 avec des stats quotidiennes archi pourries et

reprend 20 % sur un mois avec un PIB prévu - 10 % et une dette colossale

ils ont regardé leurs statistiques dans le mare de café

et puis viendra un nouveau virus encore plus ravageur on n'a pas fini de rigoler des âneries

  
Répondre
As du pif As du pif
14/04/2020 19:01:51
1

bourse Cac 40

(CercleFinance.com) - (CercleFinance.com) -Nouvelle séance volatile, avec un CAC40 faisant le grand écart entre 4.497 (fin de matinée) puis 4.577 (+1,5% vers 16H30) avant d'en terminer à +0,38% (à 4.523).
Paris a grimpé au plus haut depuis début mars dans le sillage du Nasdaq qui s'envolait de +3,5%, vers 8.475, effaçant la résistances des 8.340 du 26 juillet 2019 (dernière étape avant les plus hauts absolus de fin février vers 9.835).

Le S&P500 avec plus de 2,6% de hausse ce soir (vers 2.835) efface également plus de 50% de sa correction de février/mars... et cette bouffée d'euphorie proviendrait de la volonté exprimé par Trump en début d'après-midi de remettre en marche l'économie américaine dès à présent, en contradiction avec les recommandations de l'OMS et de ses conseillers sur les questions de santé public.
Mais Larry Kudlow vient de déclarer peu avant 18H que l'Amérique était prête à se mettre au travail (le nombre de morts semble plafonner dans le pays, est en recul à New york, donc... problème résolu ?), confirmant les propos du Président.

Avec les liquidités de la FED, un Président qui décrète que l'heure est venue de tout redémarrer, Wall Street parie déjà que la récession est terminée, un avis largement diffusé par les stratèges de Goldman Sachs ou de JP-Morgan, bien plus prudents une semaine auparavant.
On renoue avec la spirale 'hausse des cours/optimisme/accélération de la hausse/encore plus d'optimisme/etc.'.

La Bourse de Paris a longtemps bénéficié ce mardi de la perspective d'un prochain 'dé-confinement' en Europe du nord, Allemagne et Scandinavie en tête, et l'Espagne qui redémarre également incitent les opérateurs -encore dubitatifs ce matin- à suivre aveuglément la tendance impulsée par Wall Street (alors que le dé-confinement sera bien plus tardif de la France).

'A court terme, les résistances majeures à 4.520 et 4.550 points apparaissent comme une première zone butoir. Seul un mouvement supplémentaire de forte conviction permettra à l'indice CAC 40 de poursuivre son mouvement haussier', commentent les équipes de Kiplink ce matin.

La semaine s'annonce chargée en indicateurs économiques américains et ce mardi est aussi et surtout marqué par le coup d'envoi de la saison des trimestriels vient d'être donné ce midi par le laboratoire Johnson & Jonhson (+3,5%) qui bénéficie des effets (dévastateurs pour tant d'autres) de l'épidémie de Covid-19 sur son activité, avec une hausse du chiffre d'affaire et un bénéfice en hausse de 54%, soit 2,3$ de profit par titre contre 2,00$ anticipé. Johnson & Johnson annonce dans la foulée un relèvement de 6,3% de son dividende trimestriel, fixé ainsi à 1,01$ contre 0,95.

JPMorgan Chase (+2,5%) publie en revanche un bénéfice net en chute de 69% à 2,86Mds$ au titre des trois premiers mois de 2020, soit 78 cents par action, là où le consensus de marché anticipait un BPA trois fois plus important (environ 2,3$).

Les revenus se sont tassés de 3% à moins de 29,1 milliards, avec notamment une baisse de 5% des revenus hors intérêts, tandis que les provisions pour pertes de crédit ont bondi à près de 8,3 milliards de dollars, contre 1,5 milliard un an auparavant.

'Le groupe est entré dans la crise en position de force, et nous restons bien capitalisés et hautement liquides - avec un ratio CET1 de 11,5% et des ressources de liquidités totales de plus de 1.000 milliards de dollars', indique son PDG Jamie Dimon.
La hausse du titre JP-Morgan atteste d'une approche de type 'moins pire que prévu'.
Wells Fargo déçoit également et les investisseurs savent que c'est la banque américaine la plus exposé sur le secteur du crédit hypothécaire, loin devant JP-Morgan.

Côté 'stats', le Département du Travail annonce que les prix à l'importation aux États-Unis ont chuté de 2,3% en mars par rapport au mois précédent, là où les économistes attendaient en moyenne un recul de 3%, mais ont stagné en excluant les produits pétroliers.

De leur côté, les prix à l'exportation américains ont reculé de 1,6% le mois dernier en données brutes, à comparer à une baisse de 2% attendue en consensus de marché, et ont diminué de 1,5% hors produits agricoles.

Dans l'actualité des valeurs, Air Liquide se distingue avec près de +5,3% vers 124,7E, devant des leaders du luxe comme Hermès avec +4,8%.
Renault (-2,8%) annonce sa nouvelle stratégie pour le marché chinois, fondée sur un recentrage de ses activités locales sur deux principaux piliers, à savoir les véhicules électriques (VE) et les véhicules utilitaires (VU). Le VU, porté par Renault Brilliance Jinbei Automotive, s'appuiera sur le patrimoine de Jinbei et le savoir-faire de Renault, tandis que le VE sera développé à travers les deux coentreprises eGT New Energy Automotive et Jiangxi Jiangling Group Electric Vehicle.
Renault se désengage par ailleurs de sa coentreprise avec Dongfeng Motors.

Dans un nouveau point de situation sur les conséquences de la crise sanitaire Covid-19, EDF (-0,7%) annonce retirer l'ensemble de ses objectifs financiers pour 2020, y compris le seuil bas de la fourchette d'EBITDA de 17,5 milliards d'euros, ainsi que pour 2021.

Son concurrent Peugeot rechute en revanche de -4% ce mardi, aussi lourdement que Safran... alors qu'Airbus annonce ne pas avoir l'intention de recourir à une aide d'état.
C'est tout l'inverse pour Air France/KLM (-5,1%): des besoins de lignes de crédit à hauteur de 6MdsE avaient été évoqués, le groupe parle désormais d'un montant de 10MdsE d'aide d'urgence, aucun retour à une activité normale n'étant anticipée avant l'automne, voir 2021.
La solution d'un prêt bancaire garanti serait la piste privilégiée. La nationalisation serait la dernière solution évoquée

Le groupe LDLC annonce ce mardi avoir finalisé, le 10 avril, l'acquisition du fonds de commerce de Top Achat, après avoir obtenu l'accord de l'autorité de concurrence et avoir levé diverses conditions suspensives.

Copyright © 2020 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

  
Répondre

Forum de discussion Cac 40

202004150945 768462
logiciel chart 365 Suivez les marchés avec des outils de pros !

Chart365 par ABC Bourse, est une application pour suivre les marchés et vos valeurs favorites dans un environnement pensé pour vous.
Ma liste