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Les fortes tensions sur le marché du cuivre tirent les prix vers le ha



St@rix St@rix
03/05/2021 02:20:00
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Le secteur de l’automobile se tourne de plus en plus vers la fabrication des véhicules électriques et des véhicules hybrides, ce qui crée un besoin croissant en cobalt et en lithium, deux minerais stratégiques pour la fabrication des batteries. Comment la RDC peut-elle saisir cette opportunité pour booster son développement, elle qui détient, en plus du cobalt, un gisement important du lithium dans le territoire de Manono au nord du Katanga ? La question est au centre des débats, notamment à Lubumbashi où deux artistes ont fabriqué un prototype de véhicule hybride dans le cadre de la biennale internationale du design de Saint-Étienne en Belgique.

Le prototype du véhicule hybride exposé à l’Institut français de Lubumbashi est une œuvre d’art à la fois réaliste et imaginaire. Il a été fabriqué à l’aide des matières plastiques et des fils de cuivre.

« Nous avons ici le volant pour montrer que c’est vraiment une voiture », nous explique Melissa Mujinga qui s’est essentiellement occupée du design. « Le moteur est là et nous avons une batterie électrique qui représente la nouvelle batterie hybride. Nous avons le réservoir et ici, devant, l’image du capot. »

La création de cette œuvre vise à susciter le débat sur l’un des minerais essentiels qui entre dans la fabrication des batteries électriques : le lithium. Un gisement de ce minerai considéré comme un des minerais du futur a été découvert récemment à Manono, au nord du Katanga. Jean Katambayi, concepteur du prototype du véhicule hybride a visité Manono il y a un an : « Les habitants de Manono marchent sur le lithium, raconte Jean Katambayi. En faisant notre enquête, nous avons compris qu’ils ne savent même pas ce que représente le lithium pour le monde entier aujourd'hui. J’ai eu la chance de voir les femmes qui sont dans l’exploitation artisanale de la cassitérite, bien plongées dans la boue et quand vous leur posez la question sur le lithium, personne ne sait ce que c’est. »

Pourtant, avec 6,6 millions des tonnes de réserves de lithium, la cité de Manono en RDC est en phase de devenir l'un des plus grands réservoirs du monde selon les experts. Les travaux d’exploration de ce minerai sont exécutés par la firme australienne AVZ Minerals. Son exploitation devrait permettre un développement de la localité ou de Manono selon Léonide Mupepele, expert en mines.

« Ce projet va permettre la réhabilitation et la reconstruction, de la centrale hydroélectrique de Mpyana Mwanga qui était à l’abandon et rendre ainsi 28 mégawatts disponibles, peut-être davantage… En dehors de l’énergie, la population peut bénéficier de la facilité d’accès à Manono qui est enclavée. Ça ouvrirait Manono au reste du monde », affirme Léonide Mupepele. Pour cet expert en mines, il faudra également créer localement des unités de sous-traitance pour éviter que l’entreprise ne soit totalement dépendante de l’extérieur.

Autre problème, les milliers de familles qui vivent actuellement de l’exploitation artisanale du coltan et de la cassitérite. Elles devront être réorientées vers d’autres activités, car elles n’auront plus accès au site minier. La prise en compte des besoins des populations est une donnée essentielle, mais souvent négligée des projets miniers menés en RDC.

Message complété le 03/05/2021 02:21:59 par son auteur.

Le lithium est un métal très présent dans les batteries de véhicules électriques et de smartphones. Mais son extraction est peu écologique. Des solutions commencent toutefois à voir le jour.

Le lithium est un métal très léger et doté d’une grande capacité électrochimique, d’où sa grande utilisation dans les batteries. Il est extrait des saumures, ces couches d’eau salée présente dans le sous-sol. Une fois pompée, l’eau est ensuite stockée dans des bassins d’évaporation afin d’obtenir le minerai. Sauf que cette méthode est lente et peu écologique. Elle utilise des centaines de milliers de litres d’eau par jour. C’est la méthode utilisée dans le triangle du lithium que forment l'Argentine, le Chili et la Bolivie. À eux seuls, ces trois pays abritent plus de la moitié des réserves mondiales. Sauf que le lithium s’y trouve dans des régions arides.

Pour résoudre ce problème, des solutions plus écologiques voient le jour, mais elles sont encore en phase pilote. C’est le cas de la start-up californienne Lilac Solution. L’entreprise vient de lever plus de 20 millions de dollars pour financer sa technologie innovante censée extraire le lithium en utilisant moins d’eau. Des entreprises françaises se sont aussi lancées dans des projets similaires, à l’image de la société Adionic ou du géant minier Eramet. Ce dernier a mis au point une procédure qui consiste à pomper deux fois moins de saumure et réinjecter ensuite l’eau utilisée.

Utilisé dans les batteries des voitures électriques, le lithium aiguise les appétits de l'industrie automobile. On estime qu’il faudra multiplier par quatre la production dans les dix prochaines années pour satisfaire les besoins du secteur. Pour 2040, les prévisions indiquent que les ventes de véhicules électriques dépasseront celles de véhicules thermiques

  
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St@rix St@rix
03/05/2021 02:08:09
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Les sous-sols américains sont très riches en lithium, mais les États-Unis ne produisent que 1% de la production mondiale annuelle. La donne pourrait changer : en février dernier, le président américain a publié un décret ordonnant un examen stratégique des chaînes d'approvisionnement en ressources critiques, notamment le lithium, essentiel à la croissance du secteur des véhicules électriques.

Le lithium est un élément clé des batteries rechargeables des véhicules électriques et les constructeurs automobiles américains se sont engagés à convertir l'essentiel de leur flotte au cours des deux prochaines décennies. L’administration américaine est, pour sa part, préoccupée de la dépendance actuelle des États-Unis vis-à-vis de l’Australie, du Chili et de la Chine pour l’approvisionnement en lithium. Le gouvernement dénonce une « vulnérabilité stratégique » pour l'économie américaine.

Tout concourt donc a priori pour conduire à l’essor de la production de lithium américain, d’autant que le sous-sol en est riche. Mais l’extraction du matériau est complexe et coûteuse, ce qui a jusqu'ici limité les investissements. Cela est en train de changer : la société Piedmont Lithium, en Caroline du Nord, se prépare à ouvrir l'une des premières grandes mines de lithium aux États-Unis depuis des décennies. La société prévoit d’investir plus de 500 millions de dollars et a annoncé avoir déjà signé un accord pour fournir le constructeur Tesla.

Un pari financier

D'autres explorations sont en cours dans les sous-sols du Nevada, de la Californie et de l’Arkansas. Un pari financier, car aux prix actuels, le lithium américain est trop cher à extraire, donc peu compétitif. Mais Piedmont mise sur une hausse des prix : les analystes s'attendent en effet à ce que la croissance des voitures électriques fasse tripler la demande de lithium au cours des cinq prochaines années, dépassant de loin l'offre actuelle. Une fois opérationnelle, Piedmont Lithium prévoit de produire 22 700 tonnes de matériau raffiné. Cela sera bien supérieur à la production américaine actuelle, mais toujours insuffisant pour répondre à la demande prévue.

ÉTATS-UNIS

  
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St@rix St@rix
03/05/2021 02:02:00
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Les fortes tensions sur le marché du cuivre tirent les prix vers le haut

ublié le : 29/04/2021 - 00:49


Conséquence de la flambée du cuivre, les pays piochent dans les stocks physiques mondiaux positionnés à Shanghai, New York et Londres plutôt que d’acheter au prix fort.

Conséquence de la flambée du cuivre, les pays piochent dans les stocks physiques mondiaux positionnés à Shanghai, New York et Londres plutôt que d’acheter au prix fort. Getty Images/Xvision

Par :

Marie-Pierre Olphand

Le cuivre continue de faire parler de lui sur le marché des matières premières. Cette semaine, il a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans.

Le supercycle du cuivre entamé il y a un an mérite chaque jour un peu mieux son nom. Le prix du métal jaune ne cesse de grimper. Après avoir franchi la barre des 9 000 dollars la tonne en février, les cours du métal flirtent aujourd’hui avec les 10 000 dollars : on n’a jamais été aussi près du record historique de 2011, qui était de 10 190 dollars la tonne.

Cette hausse est d’abord une conséquence de la forte demande en Chine depuis la reprise de l’économie mi-2020. Les importations de minerai et de concentré de cuivre y ont augmenté de 12 % au premier trimestre 2021 comparé à l’année dernière. La Chine consomme la moitié du cuivre mondial, alors forcément son influence sur les marchés se fait sentir.

Une hausse de la demande de 600 % à l’horizon 2030

L’autre facteur qui tire les prix vers le haut, c'est la transition énergétique. Un véhicule électrique consomme quatre fois plus de cuivre qu’un modèle thermique. Quoi qu’on fasse, en électrification on utilise du cuivre, et c’est bien ce qui pourrait hanter les nuits de certains industriels dans les prochaines années.

L’essor du secteur est tel que les analystes de la banque Goldman Sachs prévoient une hausse de 600 % de la demande d'ici à 2030, et ce, face à une offre qui elle a peu de chance de suivre la cadence.

L’industrie va payer cher le manque d’investissements dans de nouvelles mines

À très court terme, la grève des dockers au Chili - premier producteur mondial de cuivre -, fait craindre une baisse des exportations. Sur le long terme, c’est un déficit de production qui inquiète. Les prix très bas de ces dernières années n’ont pas encouragé les industriels à investir dans de nouvelles mines, or lancer un site d’extraction de cuivre prend entre 10 et 20 ans. On pourrait donc payer cher l’absence de prospection de ces dernières années selon un analyste du BRGM - Bureau de recherche géologique et minière.

Conséquence de cette flambée du cuivre, les pays piochent dans les stocks physiques mondiaux positionnés à Shanghai, New York et Londres plutôt que d’acheter au prix fort. Depuis le 13 avril, on note une baisse de ces stocks, en particulier au London Metal Exchange qui devrait se reconstituer dès que les prix fléchiront, selon une mécanique bien rodée. Les stocks de ces trois places boursières étaient à la date du 27 avril évalués au total à 418 000 tonnes soit moins d’une semaine de consommation mondiale.

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