Alors que le président du conseil italien Mario Draghi renonce à sa rémunération, l'Elysée refuse de rendre public le bulletin de salaire d'Emmanuel Macron. Une situation ubuesque et plutôt dangereuse politiquement.
Macron-Draghi: l'imbroglio de leurs salaires
Alors que le président du conseil italien Mario Draghi renonce à sa rémunération, l'Elysée refuse de rendre public le bulletin de salaire d'Emmanuel Macron.
AFP
Mario Draghi a frappé les esprits, du moins en Italie, en annonçant qu'il ne recevrait aucune rémunération pour son poste du président du conseil. Comme en France, les politiques italiens ont des obligations de transparence. C’est donc sur 110.000 euros de revenus brut par an que l’ex-président de la Banque centrale européenne fait une croix, sachant qu’il dispose par ailleurs de près de 500.000 euros liés à ses différentes pensions de retraite, selon l'agence Reuters.
Annonce démagogique
Pour l’ancien député et président de l’Observatoire de l’éthique publique, René Dosière, ce type d’annonce est "démagogique". Il rappelle que Donald Trump, par exemple, avait fait savoir qu’il renonçait à son salaire de président des Etats-Unis. François Hollande, lui, avait annoncé qu’il baissait sa rémunération de 30%. "Ce ne sont pas forcément des bons messages", poursuit l'ancien parlementaire socialiste pour qui diriger un Etat ou un gouvernement est un travail qui mérite un (bon) salaire : "Le bénévolat politique se pratiquait au XIXe siècle, il favorise bien entendu ceux qui ont des moyens et ce n’est pas vraiment une avancée démocratique.
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