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En Suède, des supermarchés sans personnel à la rescousse des campagnes

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michel1993 michel1993
23/05/2021 21:19:02
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"*18000 euros de marge nette annuelle me semble un minimum."


Vu les risques pris oui clairement.


Aussi des "faux" problèmes existent, comme les pompes à essence.

En vrai sur un village de 1500 habitant ça fait environ 500 voitures du villages potentielles qui peuvent faire le plein chaque mois + si la pompe est située correctement quelques clients de villages alentours si pas trop de concurrence.


Sur le papier ça peut fonctionner si on y adjoints quelques petits services à coté, une terrasse café en plein air, de l'outillage pour voiture, parking ou location de box etc


Mais avec les normes, entre autres les doubles cuves à 100K euro, c'est impossible à rentabiliser.


Donc y a plus de pompe, les gens doivent faire des kilométres pour faire le plein, et le village devient désert.

  
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Dubaisan Dubaisan
23/05/2021 15:42:57
1

Je partage aussi pleinement ton analyse Michel 1993; Les loyers commerciaux, les règlementations tatillonnes et stupides, ce sont aussi des causes du désert rural. Je me souviens il y a quelques années avoir traversé le village de La Souterraine: sur 3 km, tous les commerces de la rue principale étaient fermés. Une tristesse infinie...Seul un restaurant était encore ouvert et j'étais le seul client....

Mais, maintenant que tous ces pas de porte, tous ces commerces sont fermés, dont certains depuis des années, que valent-ils? Rien

Qui veut aller s'installer dans un bled dont 9 commerces sur 10 du centre sont fermés? Personne.

Le marché est mort pour ces commerces: personne pour les louer, personne pour les acheter, sinon pour quelques cacahuètes...

La loi de l'offre et de la demande joue: les prix vont baisser de manière inexorable.

Alors que l'Etat donne déjà l'exemple; que les municipalités exemptent*, jusqu'à hauteur d'un certain montant de marge nette, de toutes taxes, tous ceux qui veulent rouvrir une activité.

Et là, on verra ces centres-villes revivre petit à petit; et plus il y en aura, plus le village entier en profitera.

*18000 euros de marge nette annuelle me semble un minimum.

  
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michel1993 michel1993
23/05/2021 14:10:47
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Dubaisan : pas d'accord sur le coeur du problème.


Le réel coeur du problème est le loyer commercial qui est trop élevé. ( et les charges fixes due à des réglementations stupide qui font qu'il est impossible d'avoir une boulangerie/charcuterie rentable et tenable dans une petite ville )


Dans le temps, dans les années 70, tout les jeunes ou presque pouvaient se permettre d'aller boire des coups au pub, de jouer au flipper.

Aujourd'hui ces jeunes se bourrent la guelle chez eux avant d'aller en soirée car trop cher.


Et c'est simple à comprendre : les loyers commerciaux vont de 1000 à 4000 euro. Il faut en vendre des bières et des pizzas pour rentrer dans ses frais !


Résultat, il est moins cher d'avoir un entrepôt, de payer des livreurs que de tenir un magasin.



Les boomers qui possédent ces emplacements commerciaux ne comprennent pas que ce système n'est pas tenable et refusent de baisser les loyers ( de 50 à 70% ) pour s'adapter à la nouvelle offre en ligne, et l'état mongolien ne comprend pas qu'il ne peut pas demander des investissement de 100k EURO à des entreprises opérants dans des villages de 1000 habitants. Résultat des villages morts, des centres villes remplits de store clos, et un taux de chômage atteingnant des chiffres de débiles mentaux.

  
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Dubaisan Dubaisan
23/05/2021 13:25:38
1
Nos campagnes, nos petits villages , hameaux ect... aussi se vident de tous ces petits commerçants qui autrefois faisaient vivre ces localités. Quand l'Etat comprendra-t-il donc que l'égalité de tous devant l'impôt est une règle stupide, et que si la déclaration peut rester obligatoire, dans nos campagnes, en dessous de 18000 euros de marge nette, les PME, agriculteurs, professions libérales, commerçants et artisans ne devraient pas être imposées.

Message complété le 23/05/2021 13:25:50 par son auteur.

18000 euros de marge nette annuelle...

  
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Dubaisan Dubaisan
23/05/2021 13:25:09
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La gérante du magasin Domenica Gerlach vérifie les rayons du supermarché Lifvs à Veckholm, à 80 kilomètres de Stockholm, le 6 mai 2021 en Suède (AFP/Jonathan NACKSTRAND)

Faire ses courses dans un conteneur mobile sans personnel, posé près des champs au milieu de nulle part: les campagnes suédoises voient fleurir des supermarchés d'un nouveau genre, venus à la rescousse d'habitants délaissés par les commerces de proximité.

A Veckholm, bourgade sans centre-ville de quelques centaines d'habitants, à 80 kilomètres de Stockholm, la dernière épicerie a fermé il y a plus dix ans. Et la boutique de l'unique station-service a baissé le rideau il y a un an et demi.

Le supermarché le plus proche se trouvait à une demi-heure de route, jusqu'à l'arrivée en juillet 2020 de cette épicerie automatique ouverte 24h/24, qui propose plusieurs centaines d'articles, mais sans la moindre caisse à l'horizon.


La gérante du magasin Domenica Gerlach utilise l'application Lifvs pour ouvrir la porte d'un supermarché à Veckholm, près de Stockholm, le 6 mai 2021 en Suède (AFP/Jonathan NACKSTRAND)

"Cela a vraiment manqué à la plupart d'entre nous qui vivons ici", se réjouit aujourd'hui Giulia Ray, une apicultrice du cru. "C'est tellement pratique d'avoir cela dans le coin", explique-t-elle à l'AFP, en profitant de son passage pour ravitailler les étals avec son miel.

Pour déverrouiller la porte du magasin de 20 m2, situé au milieu des champs et à côté de pompes à essence de la station-service, il faut dégainer son smartphone relié à une application.

"Nous venons ici trois fois par semaine pour acheter ce dont nous avons besoin", explique à l'AFP Lucas Edman, technicien de passage dans la région pour quelques semaines. "C'est un peu plus cher mais ça me va, c'est un prix que je peux payer pour ne pas aller dans un autre magasin".


Lucas Edman, technicien, devant un magasin Lifvs, le 6 mai 2021 à Veckholm, en Suède (AFP/Jonathan NACKSTRAND)

En quelques instants, il scanne ses pizzas et son soda sur son téléphone - relié à son compte bancaire et à un système d'identification national (un gage de sécurité contre les vols selon l'enseigne) - sous l'oeil de l'unique caméra de surveillance.

- Economique -

En Suède, le nombre de magasins alimentaires (des hypermarchés aux boutiques des stations-services) est tombé de 7.169 en 1996 à 5.180 en 2020, d'après les statistiques officielles.


Un homme entre dans un magasin Lifvs grâce à une application sur son smartphone, le 6 mai 2021 à Veckholm, en Suède (AFP/Jonathan NACKSTRAND)

Si le nombre d'hypermarchés a quasiment triplé en un quart de siècle, beaucoup d'épiceries rurales ont disparu, souvent faute de rentabilité, comme ailleurs en Europe.

"Pour pouvoir maintenir un prix bas pour le client, nous devons être en mesure de contrôler nos coûts d'exploitation, c'est-à-dire contrôler le loyer - c'est pour ça que les magasins sont assez petits", explique à l'AFP Daniel Lundh.

Cofondateur de Lifvs, il a ouvert depuis plus de deux ans près d'une trentaine de magasins de ce type à travers la Suède rurale, ou dans les quartiers urbains dépourvus de commerces.

Domenica Gerlach, qui assure la bonne marche du magasin de Veckholm, ne vient qu'une fois par semaine, pour recevoir la livraison. Elle gère trois autres magasins, tous installés dans des conteneurs amovibles à l'envi.


Guilia Ray, apicultrice, approvisionne le supermarché Lifvs avec son miel, le 6 mai 2021 à Veckholm, en Suède (AFP/Jonathan NACKSTRAND)

Le maire d'Enköping, dont fait partie Veckholm, n'a que du bien à dire sur ces commerces - trois au total sur sa commune. Et ne cache pas son envie d'en voir fleurir davantage.

"Pour s'installer ici, c'est plus facile de faire le pas si vous êtes assurés d'avoir cette offre", explique Peter Book.

- Lieu de rencontre -

Dans un pays parmi les plus numérisés au monde, Lifvs et ses concurrents comme AutoMat ou 24Food profitent d'une population très connectée: en 2019, 92% des habitants avaient un smartphone, contre 77% en France.

Paradoxe de ces magasins automatiques en pleine campagne, Lifvs représente aussi un "lieu de rencontre" pour les habitants de Veckholm.

"On vient ici, on prend de l'essence, on rentre pour prendre quelque chose et peut-être que quelqu'un d'autre est présent et on peut discuter", explique Giulia.


Un supermarché Lifvs, le 6 mai 2021 à Veckholm, en Suède (AFP/Jonathan NACKSTRAND)

La pandémie de Covid-19 a également mis en avant l'utilité du magasin, où aucun contact n'est nécessaire, et dans lequel une seule personne est autorisée pour des raisons sanitaires.

"Ma mère habite à proximité et depuis un an, c'est un magasin dans lequel elle a toujours pu se rendre, elle n'est allée nulle part ailleurs, c'est comme un point de repère pour elle" qui a 75 ans, raconte Giulia.

De son côté, Daniel Lundh entend dès "le début de l'année prochaine" passer la frontière pour ouvrir ses premiers magasins à l'étranger.

© 2021 AFP

  
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