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pas belle la vie, la guinguette est ouverte a la bonne vôtres
WASHINGTON, 19 août (Reuters) - Il y a près d'un mois, le ministère afghan de la Défense publiait sur les réseaux sociaux des photos de sept nouveaux hélicoptères livrés dans la capitale Kaboul par les Etats-Unis.
Dans la foulée, à Washington, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, déclarait devant les journalistes que les Afghans continueraient de recevoir "à rythme constant" ce "type de soutien".
Mais en quelques semaines, les insurgés taliban ont pris le contrôle d'une grande partie du pays, et donc de toutes les armes et équipements militaires abandonnés par les forces de sécurité afghanes lors de leur fuite.
Sur des vidéos, on a pu voir des combattants islamistes inspecter de longues lignes de véhicules et ouvrir des caisses remplies d'armes, d'équipements de communication et même de drones militaires.
"Tout ce qui n'a pas été détruit appartient désormais aux taliban", a déclaré à Reuters un représentant américain s'exprimant sous couvert d'anonymat.
D'anciens et actuels représentants américains ont exprimé leur crainte de voir ces armes utilisées contre des civils, récupérées par d'autres groupes tels que l'Etat islamique (EI) pour attaquer des intérêts américains dans la région, voire données à des puissances rivales comme la Chine et la Russie.
L'administration du président américain Joe Biden est si préoccupée par ces armes qu'elle étudie plusieurs options.
Selon des représentants, le lancement d'offensives aériennes contre les équipements les plus massifs, tels que les hélicoptères, est envisagé mais la réflexion au cours doit prendre en compte le risque d'alimenter les tensions avec les taliban.
Un autre représentant américain a déclaré que, d'après les analyses des services du renseignement, qui ne sont pas définitives, les taliban auraient récupéré plus de 2.000 véhicules blindés et jusqu'à 40 appareils aériens, dont des hélicoptères UH-60 Black Hawk et des drones militaires ScanEagle.
"Nous avons déjà vu des combattants taliban équipés d'armes fabriquées aux Etats-Unis qu'ils ont prises aux troupes afghanes. Cela représente une menace sérieuse pour les Etats-Unis et nos alliés", a déclaré à Reuters par courriel Michael McCaul, élu républicain siégeant à la commission des Affaires étrangères de la Chambre américaine des représentants.
"TROPHÉES"
La vitesse à laquelle les taliban ont mené leurs offensives à travers l'Afghanistan rappelle celle à laquelle les combattants du groupe Etat islamique ont récupéré en 2014 les armes fournies aux forces gouvernementales irakiennes par les Etats-Unis.
Entre 2002 et 2017, les Etats-Unis auraient, selon les estimations, donné à l'armée afghane pour 28 milliards de dollars d'équipements militaires comme des armes de poing, des roquettes, des lunettes de vision nocturne et des drones d'observation.
Les symboles les plus visibles de l'aide américaine à Kaboul restent toutefois les appareils tels que les hélicoptères Blackhawk, censés constituer l'atout majeur de l'armée afghane dans sa lutte contre les taliban. Selon des données gouvernementales américaines, 208 appareils ont été livrés par les Etats-Unis aux forces afghanes entre 2003 et 2016.
Au cours de la semaine écoulée, nombre de ces appareils ont été utilisés par des pilotes de l'armée afghane pour fuir le pays et l'avancée des taliban. L'un des représentants américains a déclaré qu'entre 40 et 50 appareils avaient été utilisés pour rejoindre l'Ouzbékistan.
Malgré les inquiétudes sur l'accès des taliban à ces hélicoptères, d'anciens et d'actuels représentants ont souligné que les appareils nécessitaient de fréquentes opérations de maintenance et étaient difficiles à maîtriser sans la formation adéquate.
Pour Joseph Votel, général à la retraite qui a supervisé de 2016 à 2019 les opérations militaires américaines en Afghanistan, la plupart des équipements récupérés par les taliban, ne sont pas équipés de technologies sensibles. "Dans certains cas, ce sont davantage des trophées", a-t-il dit.
Certains équipements plus faciles à utiliser, comme les lunettes à vision nocturne, dont Washington a fourni 16.000 exemplaires à l'armée afghane depuis 2003, suscitent toutefois l'inquiétude.
"La capacité à opérer de nuit change vraiment la donne", a déclaré à Reuters un assistant parlementaire du Congrès américain.
Joseph Votel et d'autres ont estimé que ces armes et autres équipements à taille réduite pourraient offrir aux taliban un avantage dans la lutte contre toute révolte susceptible d'éclater dans des bastions traditionnellement hostiles au mouvement islamiste. (Reportage Idrees Ali, Patricia Zengerle et Jonathan Landay, avec Michael Martina; version française Jean Terzian, édité par Marc Angrand)
© Reuters 2021
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ne pas confondre: défaite et négociations
les russes c’est une défaite
les états unis c’est un retrait négocié en gros vous faites ce que vous voulez chez vous mais vous nous faites plus chier 😁👍🥊
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Era,
Puisque tous ces braves gens les Plenel, Melonchon, Autain, Obono, etc.. sont unanimes sur le fait d'accueillir un maximum de réfugiés, on devrait leur imposer de prendre chez eux, une famille complète d'afghans....et de pourvoir a leurs besoins jusqu’à leur autonomie totale ou leur retour en Afghanistan....
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Merci de citer melanchon ça fait plaisir
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Enfin un pays libre (selon les critères des zuniversitaires et zétudiants islamo gauchiste et de leurs représentants : Plenel, Melonchon, Autain, Obono, etc);
Et donc ils vont vider leur livret de caisse d'Epargne et ouvrir un leetchi pour construire des écoles coraniques réservées aux garçons, des centres d'entrainement, des ateliers de fabrication de faux dollars, etc
Bref ils vont reprendre le programme de développement des Palestiniens en Palestine, mais eux, c'est avec notre fric !!! (sur ce coup là Bruxelles est nul).
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C'est pour ca qu'Ashraf Gahni a fui avec quelques réserves....
Son hélicoptère CH-47 Chinook (6.8 Tons de charge utile!) déjà plein a craquer de billets USD, n'aurait faute, de place, pas pu embarquer le contenu en espèces USD des 3 derniers pick-up Toyota qui accompagnaient sa suite. Ils sont donc restes au bord de la piste d'envol....
Message complété le 19/08/2021 06:49:36 par son auteur.
Avec le patron de la Banque d'Afghanistan, les ministres, hauts gradés et pléthore de cadres supérieurs, patrons et de leurs familles qui tous se sont bien servis avant de fuir, il ne doit pas rester grand chose dans les caisses....
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le trépasse sanitaire !
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Par contre il semblerait que le pass sanitaire ne sera pas exigé pour la gay pride de Kaboul
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sont ils vaccinés au moins?? Faut bien savoir s'ils sont un problème à long terme (non vaccinés) ou à court terme vaccinés !
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Les talibans ont promis d'améliorer l'économie afghane mais sans accès à l'aide internationale et aux réserves détenues à l'étranger, l'avenir du pays, l'un des plus pauvres du monde, s'annonce complexe.
Certains pays ont déjà annoncé un gel de leur soutien. Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale restent, eux, silencieux mais pourraient devoir suspendre leur assistance financière au pays sous la pression des Etats-Unis.
"L'Afghanistan dépend cruellement de l'aide étrangère", souligne Vanda Felbab-Brown, spécialiste de l'Afghanistan à la Brookings Institution, relevant que le montant des aides est au moins "10 fois supérieur" aux revenus des talibans.
En 2020, les flux d'aide ont représenté 42,9% du Produit intérieur brut afghan qui s'élevait à 19,81 milliards de dollars, selon les données de la Banque mondiale qui note que l'économie de l'Afghanistan "se caractérise par sa fragilité et sa dépendance à l'aide" internationale.
Les revenus actuels des talibans sont, eux, estimés entre 300 millions et plus de 1,5 milliard de dollars par an, selon un rapport du Comité des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies, publié en mai 2020.
- Opium et impôts -
Les talibans tirent principalement leurs revenus d'activités criminelles, comme la culture du pavot dont on tire l'opium puis l'héroïne, et donc du trafic de drogue; mais aussi de l'extorsion d'entreprises locales et des rançons obtenues après des enlèvements.
"Une bonne partie de leurs revenus provient également de la perception des impôts", explique Charles Kupchan, expert au Council on Foreign Relations (CFR), soulignant qu'ils sont devenus experts en la matière en taxant à peu près tout sur les territoires qu'ils contrôlent, des projets gouvernementaux aux marchandises.
"L'Afghanistan ne sera plus un pays de culture de l'opium", a toutefois assuré mardi le porte-parole des talibans. Selon lui, la production va être réduite "à nouveau à zéro", en référence à l'interdiction de la culture de pavot sous leur gouvernement jusqu'en 2001.
Pour l'heure, malgré les milliards de dollars dépensés par la communauté internationale pour éradiquer le pavot, l'Afghanistan produit plus de 80% l'opium mondial.
Des centaines de milliers d'emplois en dépendent, dans ce pays de 38 millions d'habitants ravagé par le chômage après 40 ans de conflit.
Alors que la situation économique s'est encore dégradée avec la pandémie, les talibans ont eux-mêmes reconnu que l'amélioration de l'économie ne pourrait se faire sans l'aide de l'étranger.
"Nous avons eu des échanges avec de nombreux pays. Nous souhaitons qu'ils nous aident", a indiqué Zabihullah Mujahid alors que la majorité des réserves du pays sont détenues à l'étranger, essentiellement aux Etats-Unis.
Les talibans ont seulement accès à 0,1% ou 0,2% des réserves totales de l'Afghanistan, a indiqué mercredi le président de la Banque centrale afghane (DAB), Ajmal Ahmady, qui a quitté le pays, assurant que celles-ci "n'ont jamais été en danger".
Les réserves de la Banque centrale s'élevaient "approximativement à 9 milliards de dollars la semaine dernière. Mais cela ne signifie pas que la DAB détenait physiquement 9 milliards de dollars dans son coffre-fort", et l'argent n'est donc pas aux mains des talibans, souligne-t-il dans une série de tweets.
Les actifs, notamment des liquidités et de l'or, sont détenus entre autres sur des comptes de la Banque centrale américaine.
- Bonne posture ? -
Les talibans semblent bénéficier d'un accueil international moins glacial qu'au moment de leur régime draconien de 1996-2001. La Russie, la Chine et la Turquie ont déjà salué les premières déclarations publiques des insurgés. Pour autant, de nombreux pays donateurs, à commencer par les Etats-Unis, restent sur leurs gardes.
Washington a martelé qu'il attendait des talibans qu'ils respectent les droits humains, notamment ceux des femmes.
Dès lundi, Berlin avait annoncé suspendre son aide au développement. L'Allemagne, l'un des dix plus gros donateurs de l'Afghanistan, devait verser une aide de 430 millions d'euros cette année, dont 250 millions pour le développement.
Pour Charles Kupchan, du CFR, les talibans ont "intérêt" à faire bonne figure s'ils veulent obtenir l'aide économique. D'autant que, opine-t-il, la Chine, deuxième puissance économique mondiale, ne devrait pas se substituer financièrement aux pays occidentaux.
"Les Chinois sont très mercantilistes. Ils ont tendance à s'intéresser davantage aux pays dotés d'un bon environnement commercial, des pays où ils peuvent construire leurs nouvelles routes de la soie", observe-t-il.
Les Afghans comptent, eux, sur les transferts d'argent envoyées par des membres de leurs familles vivant à l'étranger. Mais Western Union a annoncé la suspension depuis lundi des transferts.
Selon la Banque mondiale, ces transferts se sont élevés à près de 789 millions de dollars l'an passé. Une manne vitale pour la population.
© 2021 AFP
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