WAGABOX - News - Reco

(Bou r sier) - 14/10/2021 à 18:07►Introduction sur le Compartiment B de Wagabox.

Le vent porteur qui pousse les "greentechs" dans le dos, en amène de plus en plus en Bourse. Le nouveau venu s'appelle Waga Energy et s'est fait connaître depuis quelques années avec sa Wagabox, une unité qui se "plugge" sur des décharges enterrées, dans le but de transformer le méthane émanant des déchets organiques, en biométhane, substitut renouvelable du gaz naturel fossile. Ce biométhane est ensuite injecté directement dans les réseaux de gaz pour alimenter les particuliers et les entreprises. En valorisant le gaz de décharge sous forme de biométhane, Waga transforme une source majeure de pollution atmosphérique, encore pire que le CO2 pour le réchauffement climatique, en énergie propre. A ce stade, le groupe, encore jeune, exploite dix unités en France, sur des sites de stockage, exploitées par des opérateurs industriels dont Suez et Veolia, ou des collectivités comme Lorient. Les ordres de grandeurs permettent de constater que ce parc représente une capacité installée de 225 GWh/an et peut alimenter environ 35 000 foyers et éviter l'émission de 45 000 tonnes de CO2 par an dans l'atmosphère, par la substitution du gaz naturel fossile.

Pipeline. Le chiffre d'affaires du Groupe, de près de 10 ME l'an passé, devrait ainsi croître progressivement au fur et à mesure du déploiement et de la mise en exploitation des Wagabox, qui génèrent des revenus récurrents de vente d'énergie sur toute leur durée de vie. Les contrats sont de l'ordre de 15 ans. Waga dispose de 97 sites dans son pipeline, pour lesquels les négociations sont en cours à la suite d'une proposition d'offre. En outre, 324 autres sites font l'objet d'études et de discussions. L'objectif est d'atteindre 100 sites en exploitation à horizon 2026. D'autres projets, non encore identifiés s'ajouteront au pipeline parmi le total d'environ 20.000 sites estimés au niveau mondial, dont 1.500 en Europe et 2.700 en Amérique du Nord. La société envisage d'investir sur cette période un montant de l'ordre de 450 à 600 millions d'euros comprenant une part d'endettement de l'ordre de 50% à 80% pouvant varier en fonction du type de projet, ainsi que du montant levé lors de l'introduction, soit environ 100 ME. Le Groupe vise une marge d'EBITDA Projet comprise entre 30% et 50% pour chacun d'entre eux.

Engagements. Des engagements sont d'ores et déjà notifiés par des investisseurs de renom comme le suédois Svenska Handelsbanken spécialiste ESG, ainsi que des nouveaux partenaires comme Vitol, Viva Energy et CMA CGM.

Les investisseurs particuliers, auxquels environ 20% du capital reviendront, pourront tenter un petit ticket, aux côtés de ces investisseurs qui souscrivent pour 45 ME et ce malgré la valorisation élevée du dossier, plus de 400 ME. On ne tentera qu'un "petit" ticket étant donné la taille encore modeste de cette jeune PME et la précocité de son développement commercial, bien que prometteur. Et on prendra aussi en compte un environnement boursier très volatil qui vient de faire renoncer certains prétendants...

Toutefois, l'aboutissement technologique est un vrai atout, avec des barrières fortes à l'entrée. Et la forte prédictibilité de ses revenus, son cycle de développement bien calibré ainsi que son pipeline de projets assurent une vraie visibilité à la société. Tout ceci se paye justement au prix fort! L'engouement des investisseurs pour les "greentech" joue aussi évidemment.

Conclusion : Souscrire. - Par Arnaud Bivès -