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En Inde, la "justice du bulldozer" contre les contestataires musulmans

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ZIMMOUR ZIMMOUR
06/07/2022 12:18:48
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Les bourreaux d'hier jouent les victimes aujourd'hui... L'islam en Inde à fait plus de 80 millions de morts. Allez voir quelle est l'histoire de l'époque de la conquête de l'Inde par l'islam, ce fût une véritable boucherie....
  
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ZIMMOUR ZIMMOUR
06/07/2022 12:18:08
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Un bulldozer détruit la maison de Javed Mohammad, accusé d'avoir organisé une vaste manifestation le mois dernier à Allahabad, dans le nord de l'Inde, pour protester contre des commentaires provocateurs de la porte-parole du Bharatiya Janata (BJP), le parti nationaliste hindou au pouvoir, au sujet du prophète Mahomet. Photo prise le 12 juin
Un bulldozer détruit la maison de Javed Mohammad, accusé d'avoir organisé une vaste manifestation le mois dernier à Allahabad, dans le nord de l'Inde, pour protester contre des commentaires provocateurs de la porte-parole du Bharatiya Janata (BJP), le parti nationaliste hindou au pouvoir, au sujet du prophète Mahomet. Photo prise le 12 juin (AFP/Archives/Sanjay KANOJIA)

Après deux nuits de garde à vue, Somaiya Fatima, une Indienne de 19 ans, a été relâchée juste à temps pour voir, sur des images en direct, sa maison d'enfance pulvérisée par un bulldozer.

De très nombreux logements ou commerces ont subi le même sort cette année en Inde, dans le cadre d'une campagne des autorités pour lutter contre les constructions non-autorisées et d'autres activités criminelles.

Mais des organisations de défense des droits humains condamnent cette "justice du bulldozer", qu'elles considèrent comme une punition collective illégale infligée par le gouvernement. Elles notent que les victimes de cette campagne ont toutes quelque chose en commun.

"Nous sommes musulmans, c'est pourquoi nous sommes ciblés", affirme Somaiya Fatima à l'AFP.

La jeune femme et toute sa famille ont été arrêtées après que son père a été accusé d'organiser une vaste manifestation le mois dernier à Allahabad, dans le nord du pays.

Plusieurs autres rassemblements avaient eu lieu ce vendredi-là à travers le pays pour protester contre des commentaires provocateurs de la porte-parole du Bharatiya Janata (BJP), le parti nationaliste hindou au pouvoir, au sujet du prophète Mahomet, qui avaient soulevé l'indignation à travers le monde musulman.

Relâchée dimanche, Fatima se reposait dans le salon d'un membre de sa famille lorsque, sur son téléphone, elle a vu sa maison en train d'être démolie en direct sur une chaîne YouTube.

Selon elle, il s'agit-là d'un signal adressé aux musulmans tentés de critiquer le gouvernement indien.

- Peur -

Somaiya Fatima, une Indienne de 19 ans, arrêtée avec toute sa famille après que son père a été accusé d'organiser une vaste manifestation le mois dernier à Allahabad, dans le nord du pays, montre sur son téléphone la vidéo de la destruction de sa maison d'enfance. Photo prise le 23 juin 2022
Somaiya Fatima, une Indienne de 19 ans, arrêtée avec toute sa famille après que son père a été accusé d'organiser une vaste manifestation le mois dernier à Allahabad, dans le nord du pays, montre sur son téléphone la vidéo de la destruction de sa maison d'enfance. Photo prise le 23 juin 2022 (AFP/Sanjay KANOJIA)

"Ils ont instillé la peur dans toute la communauté", affirme-t-elle. "Maintenant, chacun regarde sa maison et se dit que si c'est arrivé à nous, cela peut leur arriver à eux aussi".

L'Uttar Pradesh, l'Etat d'où est originaire Fatima, est gouverné par Yogi Adityanath. Ce moine hindou en robe safran, considéré comme un potentiel successeur du Premier ministre nationaliste indien Narendra Modi, a fait du bulldozer un emblème de son combat contre ce qu'il appelle les "fauteurs de troubles".

Plus tôt cette année, ses partisans ont célébré sa réélection à la tête de l'Uttar Pradesh en défilant juchés sur des pelleteuses. Certains se sont même fait tatouer des bulldozers.

Depuis, la "politique du bulldozer" a fait des adeptes ailleurs dans le pays. Les campagnes de démolition se multiplient à la même vitesse que les troubles religieux.

En avril, après de violents affrontements entre des hindous qui participaient à une procession et des musulmans qui priaient pendant le ramadan, les autorités de Delhi ont démoli une vingtaine de commerces musulmans ainsi que la façade d'une mosquée, violant une injonction judiciaire leur ordonnant d'arrêter.

Les autorités soutiennent que ces destructions sont régulières, car elles ne visent que les immeubles construits sans permis. Ce que nient les victimes, qui se disent en outre privées de la possibilité légale de contester les ordres de démolition.

La maison de Fatima a été rasée "en présence de centaines de policiers et de centaines de caméras, sans la moindre empathie", assure à l'AFP K.K. Rai, un des avocats de son père. "Cette impitoyabilité est sans précédent", poursuit-il.

Pour les détracteurs du gouvernement, cette campagne est la dernière illustration en date des politiques discriminatoires menées par le BJP contre les 200 millions de musulmans indiens.

- "Citoyens de seconde zone" -

"Ils se sont engagés idéologiquement à faire des musulmans des citoyens de seconde zone en Inde, à les humilier socialement et à détruire leurs biens", dénonce Me Rai.

Selon Amnesty International, ces démolitions font partie d'une campagne de répression sélective et "vicieuse" contre les musulmans indiens osant s'élever contre les discriminations dont ils font l'objet.

Dans l'Uttar Pradesh, de nombreux musulmans dont les proches ont pris part aux manifestations du mois dernier craignent que leurs maisons soient sur la liste des prochaines démolitions.

"Désormais nous vivons des nuits sans sommeil et des jours sans repos", raconte Mohd Javed, un habitant de Saharanpur, qui a reçu un ordre d'évacuer sa maison après l'arrestation de son frère pour avoir manifesté dans cette ville.

Une semaine après l'arrestation de Fatima, un bulldozer restait stationné à côté du poste de police du quartier, à l'endroit où se trouvait autrefois sa maison. Voir les décombres renforce son sentiment d'appartenir à une communauté de parias. Elle se rappelle aussi du torrent de commentaires approbateurs sur YouTube lors de la diffusion de la démolition.

"Je suis née là, j'ai passé toute ma vie là", dit-elle. "Mais il était évident que des gens étaient contents de voir la maison de quelqu'un d'autre se faire raser".

© 2022 AFP

  
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