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Un krach en 2023 ? il est bon dêtre prudent. - Page 2



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20/04/2023 10:19:44
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La charge de la dette augmente, les finances de la France entrent en zone de turbulences
La charge de la dette devrait être de 70 milliards d’euros à l’horizon 2027. Une situation financière qui pourrait avoir des conséquences économiques et sociales importantes.

« Si la BCE ou l’Allemagne, en tant que chef, dit stop, là ça pourrait changer »

https://www.lejdd.fr/economie/la-charge-de-la-dette-augmente-vous-explique-les-potentielles-consequences-graves-pour-la-france-134911

  
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17/04/2023 08:47:13
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La planète en surchauffe, rêve ou réalité, notamment la tendance à la dédollarisation ?
Doug Casey : Où je mets mon argent alors que le chaos mondial se profile
Charlotte Mc Leod 12 avril 2023 14h00 HNP

Un spéculateur bien connu du secteur des ressources, Doug Casey, et il a dit qu'il voyait le métal jaune atteindre potentiellement 3 000 $ US au cours de la prochaine année. Voici comment il l'a expliqué :

"Je suppose que, alors que le monde sombre dans le chaos … il va y avoir une panique dans l'or parce que c'est le seul actif financier qui n'est pas simultanément la responsabilité de quelqu'un d'autre", a déclaré Doug Casey.

Alors que le monde continue de faire face à des turbulences économiques, quelle est la voie à suivre pour le prix de l'or ?
Doug Casey d'InternationalMan.com a partagé ses réflexions avec Investing News Network, affirmant qu'il pense que le métal jaune pourrait atteindre 3 000 dollars l'once l'année prochaine pour diverses raisons, notamment la tendance à la dédollarisation.

Il a souligné que des pays comme la Russie et la Chine ne veulent pas commercer entre eux en dollars, mais ne veulent pas non plus utiliser de roubles ou de yuans. Dans cet esprit, l'or pourrait être "réinstitutionnalisé en tant que monnaie réelle", ce qui le ferait grimper.
"En ce moment, par rapport à tout le reste dans le monde... l'or est à un prix raisonnable, je dirais. Mais je suppose que, alors que le monde sombre dans le chaos - et je pense que c'est vrai, nous allons voir le chaos plus tard cette année et tout au long de cette décennie - il va y avoir une panique sur l'or, car c'est le seul actif financier qui n'est pas simultanément la responsabilité de quelqu'un d'autre », a déclaré Casey.

Selon lui, cela signifie que le métal jaune deviendra une bonne spéculation, ainsi qu'un bon véhicule d'épargne.
"En tant que spéculateur, l'un des meilleurs endroits où être cycliquement est maintenant les actions aurifères plus petites, qui sont très, très bon marché - comme des plus bas historiques par rapport au prix de l'or. À un moment donné, le public va s'y entasser, et comme ce ne sont même pas des petites capitalisations, ce ne sont même pas des micro-capitalisations, ce ne sont même pas des nano-capitalisations – certaines de ces actions sont des pico-caps. Elles pourraient être assez explosives », a-t-il déclaré.

Casey a également parlé des autres endroits où il placerait son argent, citant d'abord le pétrole. "J'ai été long dans le pétrole, mais surtout dans les compagnies pétrolières de taille moyenne, en particulier les petites entreprises canadiennes, dont beaucoup rapportent 8 à 10% de dividendes actuels", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il voit ces dividendes augmenter à mesure que les prix du pétrole aller plus haut.

Il s'intéresse également aux sociétés de gaz naturel de taille moyenne, qui ont le même type de rendement en dividendes.
"Donc, le pétrole, le gaz, les petites entreprises qui les produisent – et les métaux. Franchement, tous les métaux sont, je pense, à un prix raisonnable en ce moment", a poursuivi Casey. Il possède également des biens immobiliers, mais a déclaré qu'il était important de se diversifier à l'international.

Origine de l’article ci-dessous

https://investingnews-com.translate.goog/doug-casey-economic-forecast/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

Je ne suis pas Conseiller Financier. Donc aucune garantie, à vos risques et périls.

  
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11/04/2023 14:30:51
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L’État, premier profiteur de l’inflation, pour l’instant…
Publié par Philippe Herlin | 30 mars 2023

L’INSEE vient de publier les comptes publics pour 2022 : le déficit public s’élève à 4,7% du PIB et la dette publique à 111,6% du PIB. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, s’est empressé de se réjouir du fait que le déficit demeure sous la barre des 5% du PIB et que la dette publique ne franchisse pas le seuil symbolique des 3 000 milliards € (2 950 €), en vantant la "résilience de l’économie française"… Comme un écolier fier de présenter à ses parents un bulletin de notes tout juste à la moyenne, Bruno Le Maire a la vantardise facile. Car si les chiffres se révèlent un peu moins mauvais que prévus, cela s’explique uniquement par le fait que l’État est le premier profiteur de l’inflation en France, mais pas du tout par une meilleure gestion de l’argent public.
En effet, les recettes de l’État ont bondit de 7,3% en 2022, soit 95,7 milliards € en plus dans les caisses, après +8,3% en 2021 ! Un chiffre qui correspond à l’inflation connue par le pays en 2022, 5,2% officiellement (un chiffre sous-estimé par l’INSEE, comme le démontre également cette progression des recettes). Les recettes de TVA ont grimpé de 8,1% (soit +14,9 Md€), "notamment en raison de l’accélération des prix à la consommation et aussi de la progression en volume de la consommation des ménages" précise l’organisme statistique national.
Du côté des dépenses, la gabegie continue avec une hausse de 4%, soit 58,6 milliards € supplémentaires, ce qui les porte à 58,1% du PIB. La machine étatique n'a fait aucun effort, avec des dépenses de fonctionnement en progression de 5% en 2022. Par contre, comme en 2021, l’important poste des prestations sociales a augmenté de seulement 1,1%, soit 7,5 milliards €. Et voici comment l’État est – pour le moment – gagnant avec l’inflation : ses recettes suivent de près les hausses de prix (la TVA notamment), tandis que ses dépenses sociales sont indexées avec retard et imparfaitement. Tant pis pour les pauvres !
Mais cela ne va pas durer. Cet effet retard dans les prestations sociales sera rattrapé, même partiellement, et le "bénéfice" de l’inflation s’estompera alors. Pire, la charge de la dette va s’alourdir à cause des obligations indexées sur l’inflation (une véritable bombe à retardement), d’autant que l'État français continue d’en émettre, contre toute logique. L’INSEE perçoit le danger : "La charge d’intérêts de la dette accélère vivement en 2022 (+15,1 milliards € soit +39,7%, après +5,3 milliards € en 2021). Cette hausse est presque intégralement liée aux titres indexés sur l’inflation (OATi et OAT€i). La charge d’intérêts s’établit en 2022 à 53,2 milliards € et représente 2,0% du PIB, son niveau le plus élevé depuis 2016."

Ce résultat, tout juste un peu moins pire que prévu (124,9 milliards € de déficit public en 2022, tout de même), ne doit donc rien à une meilleure gestion des fonds publics, mais tout à l’influence positive transitoire de l’inflation, qui va bientôt disparaître. Allez Bruno, encore en effort !

Origine de l’article ci-dessous
https://or.fr/actualites/etat-francais-premier-profiteur-inflation-pour-linstant-3056

Le CV de Bruno Le Maire ci-dessous
https://www.challenges.fr/economie/le-cv-de-bruno-le-maire_355930

  
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04/04/2023 13:35:12
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La dédollarisation du système monétaire mondial: Risques et opportunités pour les pays africains
Samedi 1 avril 2023 - 07:29 article, actualité Congo. Par Nico MINGA, Consultant en Développement
Le début de la fin, La dédollarisation du système monétaire mondial, L’or reste un actif financier important qui peut jouer un rôle déterminant dans les stratégies et politiques monétaires. L'or est l’actif qui a conservé sa valeur pendant des milliers d'années. Il a été utilisé comme réserve de valeur depuis l'Antiquité.

https://actualite.cd/index.php/2023/04/01/la-dedollarisation-du-systeme-monetaire-mondial-risques-et-opportunites-pour-les-pays

origine de l'article ci-dessus

La dédollarisation du système monétaire mondial est un sujet d'actualité qui suscite de plus en plus d'attention de la part des économistes, des investisseurs et des décideurs politiques de notre époque. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le dollar américain est la principale monnaie de réserve et la principale devise utilisée pour les transactions internationales.

Cependant, les pressions économiques et politiques croissantes poussent le monde à un changement progressif vers un système plus multipolaire, avec un rôle plus important pour d'autres monnaies telles que l'euro, le yuan chinois et d'autres.

La dédollarisation est alors motivée par plusieurs facteurs. Tout d'abord, les déficits budgétaires et commerciaux croissants des États-Unis ont conduit à une inflation de la masse monétaire, ce qui a réduit la confiance des investisseurs dans le dollar américain en tant que réserve de valeur. De plus, les sanctions économiques et les guerres commerciales imposées ici et là par les États-Unis ont également créé une incertitude quant à l'utilisation du dollar pour les transactions internationales.

Ce dossier spécial aborde les aspects critiques de la dédollarisation, les conséquences des ajustements entrevus dans les politiques monétaires ainsi que les opportunités pour les économies. La politique monétaire est une préoccupation majeure pour les gouvernements et les banques centrales du monde entier. Il se trouve que bon nombre d’économistes, même parmi les plus émérites, ne maitrisent pas forcément la politique monétaire et ses différents mécanismes, du fait de leur complexité et variabilité.

A travers les grandes lignes de ce reportage, l’accent est mis sur l’anticipation et le changement de paradigme face aux bouleversements qui accompagneront la dédollarisation inévitable du système monétaire mondiale, particulièrement pour les pays d’Afrique centrale.

Conséquences de la dédollarisation pour les Etats-Unis

Les implications de la dédollarisation sont importantes pour les États-Unis, car cela pourrait réduire leur influence économique et politique à l'échelle mondiale. Les États-Unis ont longtemps utilisé la domination du dollar comme un outil de politique étrangère pour imposer des sanctions économiques à des pays qui ne respectent pas les intérêts américains. Ce bouleversement pourrait ainsi offrir des opportunités pour d'autres pays qui cherchent à renforcer leur position dans le système monétaire mondial.

Le dollar américain a permis aux États-Unis de maintenir leur influence sur l'économie mondiale. La dédollarisation pourrait entraîner une réduction de cette influence, le pouvoir de négociation et la demande pour le dollar américain, ce qui pourrait affaiblir leur position économique et politique ainsi que la valeur du dollar américain, affectant les investissements étrangers aux États-Unis.

La diminution de l’utilisation du dollar américain réduira l'impact de la politique monétaire américaine sur l'économie mondiale. Les États-Unis pourraient alors avoir moins de contrôle sur les taux d'intérêt, l'inflation et la croissance économique mondiale, car les importations deviendraient plus chères.

Cette perte de valeur du dollar américain pourrait également entraîner une baisse de la demande pour les produits et services américains, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur leur balance commerciale.

Comme le déficit commercial américain est en grande partie financé par les investissements étrangers en dollars américains, les Etats-Unis pourraient avoir plus de difficultés à financer leur dette et la diminution de la demande du dollar pourrait entraîner une augmentation des taux d'intérêt.

Que deviendraient les institutions de Bretton Woods ?

La dédollarisation du système monétaire mondial aura sûrement des conséquences significatives sur les institutions de Bretton Woods, à savoir le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. C’est en 1944 que les accords de Bretton Woods ont été signés, établissant le dollar américain comme monnaie de réserve internationale. Depuis leur création à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ces institutions ont joué un rôle central dans le système monétaire international, en favorisant l'utilisation du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale et en soutenant la stabilité financière mondiale.

Cependant, la dédollarisation pourrait affaiblir le rôle du dollar et mettre en danger le statut de monnaie de réserve mondiale qu'il détient actuellement. Tel que démontré ci-dessus, cela pourrait également réduire l'influence des États-Unis sur la scène internationale et remettre en question leur domination économique. Ce ne serait pas la première fois que le dollar subirait un choc majeur. En 1971, le président américain Richard Nixon décide de suspendre la convertibilité du dollar en or, ce qui mettra fin au système monétaire international basé sur l'étalon-dollar, ce qui avait conduit à une dévaluation de la monnaie américaine. En conséquence, de nombreux pays commençaient à utiliser le dollar américain comme réserve de change plutôt que leur propre monnaie.

Dans les années 1990, il y a eu l'adoption informelle du dollar américain comme monnaie dans certains pays en développement, en particulier en Amérique latine et en Afrique centrale. Ces pays qui souffraient d'inflation élevée et de monnaies nationales instables ont commencé à utiliser le dollar américain pour stabiliser leur économie et attirer les investissements étrangers.

Au cours de ces mêmes années 1970, un accord est signé entre les États-Unis et l'Arabie saoudite qui crée une relation économique étroite entre les deux pays. L'accord a été initié par le secrétaire d'État américain de l'époque, Henry Kissinger, et a été conclu en 1973, après la crise pétrolière de 1973. L’accord stipulait que l'Arabie saoudite accepterait de vendre son pétrole uniquement en dollars américains. En échange, les États-Unis ont promis de fournir une aide militaire et économique à l'Arabie saoudite. Cela a créé une forte demande pour le dollar américain sur les marchés internationaux, car de nombreux pays devaient acheter des dollars pour acheter du pétrole.

Le pétrodollar a ensuite eu impact significatif sur l'économie mondiale, car il avait renforcé la position du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale et avait permis aux États-Unis de financer leur déficit commercial en émettant des dollars qui étaient ensuite utilisés pour acheter du pétrole.

Bien que l'accord initial ait été conclu par Henry Kissinger, il a été soutenu par les présidents américains successifs et est devenu un élément clé de la politique étrangère américaine. Le pétrodollar était aussi décrié pour son impact sur l'économie mondiale et pour sa contribution à l'instabilité financière.

Tous ceux qui ont tenté de s’en écarter se sont retrouvés inquiétés d’une manière ou d’une autre. C’était le cas de l’ancien président irakien Saddam Hussein en 2000, il avait juste annoncé qu'il décidait de vendre le pétrole irakien en euros plutôt qu'en dollars américains. Cette décision fut considérée comme une tentative de contester la domination du dollar américain et de réduire la dépendance de l'Irak à l'égard des États-Unis.

Lors de la Conférence internationale sur la sécurité à Munich en février 2007, Vladimir Vladimirovitch Poutine avait critiqué la politique étrangère des États-Unis. Il appelait déjà à une plus grande multipolarité dans les relations internationales. Il avait également exprimé des préoccupations quant à l'utilisation du dollar américain comme monnaie de réserve internationale, proposant une plus grande utilisation d'autres devises, telles que l'euro et le yuan chinois, dans les transactions internationales.

De même, en 2011, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé les pays producteurs de pétrole à remplacer le dollar américain par une autre devise pour les transactions pétrolières. Ahmadinejad a affirmé que le système du pétrodollar avait créé des déséquilibres économiques et des problèmes politiques pour de nombreux pays.

Aujourd'hui, de nombreux pays continuent à utiliser le dollar américain comme monnaie de réserve internationale, faute de mieux. D’autres cherchent à réduire leur dépendance vis-à-vis du dollar et à diversifier leurs réserves de change en utilisant d'autres devises et même de l'or.

Les institutions de Bretton Woods devraient alors s'adapter à un environnement mondial changeant. Par exemple, elles pourraient être amenées à soutenir l'utilisation d'une monnaie de réserve mondiale pour remplacer le dollar américain comme principale devise de réserve dans les transactions internationales. Ces propositions incluent également des monnaies numériques soutenues par des réserves ou des droits de tirage spéciaux (DTS) émis par le FMI et l'adoption de normes monétaires plus stables, telles que le retour à un étalon-or ou l'utilisation d'une règle de Taylor pour guider les politiques monétaires des banques centrales.

De plus, la dédollarisation pourrait également entraîner une redistribution du pouvoir économique et financier à travers le monde, avec l'émergence de nouvelles puissances monétaires et économiques telles que la Chine. Cela pourrait mettre en danger la position dominante des institutions de Bretton Woods et les obligerait à faire face à une concurrence accrue de la part d'autres acteurs sur la scène internationale.

Ces institutions de Bretton Woods devront effectivement s'adapter à un environnement changeant et potentiellement concurrentiel. Il est important de noter que ces institutions ont déjà commencé à explorer de nouveaux modèles de financement et de gouvernance afin de faire face à ces défis, mais il reste encore beaucoup à faire pour garantir leur pertinence à long terme dans le système monétaire international en évolution.

La survie de ces institutions tient à leur réforme pour ainsi renforcer leur rôle de surveillance et de coordination de la politique économique mondiale, en accordant une plus grande voix aux pays en développement.

Accords dans les échanges commerciaux Excluant le dollar

Plusieurs pays ont cherché à diversifier leurs réserves de change et à réduire leur dépendance au dollar américain. La plupart de ces pays ont commencé à explorer les options alternatives au dollar américain pour leurs transactions commerciales internationales depuis 2010 et la démarche a pris de l'ampleur au cours de dix dernières années dans les transactions bilatérales :

2011 : La Chine et le Japon ont signé un accord pour promouvoir l'utilisation du yuan chinois et du yen japonais dans les transactions commerciales. Cet accord a été signé lors d'une visite officielle du Premier ministre chinois Wen Jiabao au Japon. Il s'agissait d'un accord historique, car il permettait aux deux pays d'éviter d'utiliser le dollar américain et de réduire leur dépendance à l'égard du dollar américain. Depuis lors, les échanges commerciaux entre la Chine et le Japon ont augmenté et le yuan et le yen sont de plus en plus utilisés dans les transactions bilatérales entre les deux pays. Cet accord a été renouvelé en 2018 avec une augmentation de la valeur de l'accord de swap de devises.

2012 : La Chine et l'Iran ont signé un accord pour utiliser leurs monnaies nationales. Cet accord permettait aux deux pays de contourner les sanctions financières imposées par les États-Unis et de faciliter les échanges commerciaux entre eux en utilisant le yuan chinois et le rial iranien. En 2016, les deux pays ont signé un autre accord pour accroître leur coopération économique, qui comprenait des dispositions pour renforcer l'utilisation du yuan dans les transactions bilatérales. Depuis lors, la Chine est devenue un important partenaire commercial de l'Iran, avec des échanges commerciaux annuels de plusieurs milliards de dollars.

2013 : La Chine signera un accord avec le Royaume-Uni pour établir un centre de compensation en yuan à Londres, afin de faciliter les transactions commerciales en yuan.

2014 : La Chine fera pareil avec la Corée du Sud pour utiliser le yuan et le won coréen

2014 : la Chine et la Russie ont signé un accord pour effectuer des paiements en roubles et en yuan. Cet accord de swap de devises d'une valeur de 24 milliards de dollars permet aux deux pays de réaliser des échanges commerciaux en utilisant leur propre monnaie plutôt que le dollar américain.

2015: La Chine et les Émirats arabes unis ont signé un accord pour établir un centre de compensation en yuan à Dubaï, afin de faciliter les transactions commerciales en yuan.

2018 : L'Union européenne et le Japon ont signé un accord de partenariat économique qui incluait une clause pour faciliter l'utilisation de l'euro et du yen japonais dans les transactions commerciales bilatérales.

2018 : La Russie signe un accord avec l’Inde pour utiliser leurs devises nationales dans les transactions bilatérales, contournant ainsi le dollar américain.

2018 : L'Inde et l'Iran ont signé un accord en pour utiliser des devises autres que le dollar américain dans les transactions bilatérales, afin de maintenir leur commerce malgré les sanctions américaines contre l'Iran.

2019 : La Russie signe le même accord avec la Turquie, ce qui a permis d'augmenter le commerce entre les deux pays.

2019 : La Russie et l'Iran ont également signé des accords pour utiliser leurs devises nationales dans les transactions commerciales, en contournant les sanctions américaines contre l'Iran. Le premier accord entre les deux pays fut signé en 2014, ils établiront établir un mécanisme de paiement commun en 2017 et c’est en 2019 qu’ils vont renforcer leur coopération économique, qui comprend également des dispositions pour augmenter l'utilisation de leurs devises nationales dans les transactions commerciales.

2019 : l'Union européenne avait mis en place un mécanisme de paiement spécial appelé INSTEX pour faciliter les transactions commerciales avec l'Iran en utilisant l'euro, contournant ainsi les sanctions américaines. INSTEX est une société créée en janvier 2019 par la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni.

2019 : L'Inde et les Émirats arabes unis ont signé un accord pour utiliser leurs devises nationales dans les transactions bilatérales, afin de faciliter le commerce entre les deux pays.

2019 : La Banque de Thaïlande a signé un accord avec la Banque centrale chinoise pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays en utilisant leur monnaie nationale respective. Notons que les deux pays sont membres de l’ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) créée en 1967 et qui a déjà une monnaie commune, l'unité monétaire asiatique (AMU) qui sera bientôt mise en œuvre. L’ASEAN est composée de pays membres de l'Asie du Sud-Est, à savoir Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam.

2019 : La Russie et la Turquie ont signé un accord pour utiliser leurs monnaies nationales, le rouble russe et la livre turque. Cet accord a été signé lors d'une visite officielle du président russe Vladimir Poutine en Turquie, dans le but de renforcer la coopération économique entre les deux pays et de réduire leur dépendance au dollar américain. Depuis lors, le commerce bilatéral entre la Russie et la Turquie a augmenté, et l'utilisation du rouble et de la livre turque dans les transactions commerciales entre les deux pays s'est accrue.

2021 : La Chine et l'Union européenne ont signé un accord sur les investissements qui incluait une clause pour faciliter l'utilisation de l'euro et du yuan chinois dans les transactions commerciales bilatérales.



Malgré tous ces accords, le dollar américain est encore la principale devise utilisée dans le commerce international. La dédollarisation est un processus lent et complexe qui pourrait prendre encore des années, voire des décennies. Cependant, plusieurs banques centrales à travers le monde ont commencé à augmenter leurs réserves de devises autres que le dollar. La part du dollar américain en tant que monnaie de réserve et devise de référence pour les transactions internationales continue de diminuer à mesure que les accords et les autres monnaies gagneront en importance.



Le déclin inevitable de l’occident

Le déclin de l'Occident est un sujet de débat controversé qui passionne bon nombre de penseurs, d’érudits et d’analystes au fil des ans. A ce jour, il n'y a pas de consensus sur le déclin de l'Occident. Toutefois, il se dessine à l’horizon à travers les défis économiques et politiques auxquels les pays occidentaux sont confrontés, tels que la stagnation économique, l'augmentation des inégalités, la montée du populisme, la perte de ses valeurs fondamentales et les défis liés à la migration et à l'intégration.

A cela s’ajoutent les défis posés par les pays émergents tels que la Chine, qui connaît une croissance économique rapide et qui prend une place de plus en plus importante dans les affaires mondiales. Malgré cela, les pays occidentaux conservent toujours un certain nombre d'avantages importants, notamment leur niveau élevé de développement économique, leur leadership dans la technologie et l'innovation, leur capacité à attirer les talents et leur force militaire et diplomatique.

De plus, les pays occidentaux continuent de jouer un rôle de premier plan dans les organisations internationales telles que les Nations unies, les institutions de Bretton Woods et l'Organisation mondiale du commerce. En définitive, il est hasardeux de dire que l’occident est en train de vivre le déclin ou simplement une période de transition et d'ajustement.

Ce qui est clair et qui est ouvertement dit dans ce reportage, c'est que le monde est en train de changer rapidement et que les pays occidentaux doivent s'adapter aux nouvelles réalités économiques, politiques et sociales pour rester compétitifs et influents sur la scène internationale. Il ne s’agit plus de faire adhérer le reste du monde à une conception monolithique de l’idéologie aux seules valeurs occidentales. Il est alors suggéré de reconnaître la diversité des valeurs et des perspectives à travers le monde et de chercher à comprendre et, surtout, à respecter ces différences, tel que énoncé par les BRICS et les pays émergeants.

Dans l’ensemble, bien que certains facteurs évoqués puissent contribuer à la perception de la Russie, de la Chine et de l’Inde comme unies contre le monde occidental, il est important de reconnaître que ces pays ont également des intérêts parfois divergents et ne font partie d’aucune alliance formelle ou officielle, sinon la vision d’un monde multipolaire. Cela implique de reconnaître et de valoriser les contributions et les points de vue d'autres cultures, de s'engager véritablement dans des dialogues interculturels et de promouvoir la tolérance et le respect mutuel. Ce qui aboutirait à une plus grande compréhension et coopération internationale, ainsi qu'à une société plus inclusive et équitable.

Les Etats-Unis ne seront pas les seuls à subir l’inévitable effondrement du dollar. L’euro en prendra également un coup et cela se traduit déjà par l’écroulement des banques suisses, française, allemandes, japonaise jusqu’aux banques de tous les pays acquis à l’hégémonie du dollar. Les pays du Francs CFA n’en seront pas épargnés du fait de leur arrimage à l’euro. Il en sera de même pour tous les autres pays africains qui constituent leurs réserves de change en dollar ou en euro, indépendamment de la performance de leurs propres moments. De ce fait, le dollar et l’euro ont déjà perdu la bataille et la désaméricasation du système monétaire mondiale, ce changement de paradigme monétaire, est bien inévitable et irréversible.



Quels sont les Avantages de la dedollarisation pour les brics ?

La dédollarisation pourrait offrir plusieurs avantages pour les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), en particulier pour la Chine, la Russie et l'Inde. Les BRICS sont de grands exportateurs de matières premières, telles que le pétrole, le gaz et les métaux, et ils ont souvent été touchés par les fluctuations du dollar américain. La dédollarisation pourrait réduire leur dépendance au dollar et leur permettre de commercer en utilisant d'autres devises, ce qui réduirait leur risque de change.

Elle pourrait renforcer la souveraineté financière des BRICS en réduisant leur dépendance au système financier occidental. Ils pourraient ainsi être mieux en mesure de contrôler leur propre politique économique et financière. Ils pourraient accéder à des marchés financiers alternatifs en développant des devises régionales, telles que le Yuan pour la Chine et le rouble pour la Russie.

Cela leur permettrait de lever des fonds en dehors du système financier occidental et de diversifier leur source de financement. Bien que les effets exacts sur les BRICS soient difficiles à prédire, cette situation pourrait créer de nouvelles puissances monétaires, telles que la Chine et la Russie, qui pourraient avoir une influence plus grande sur la scène mondiale.

La création d'une monnaie par les BRICS a été discutée à plusieurs reprises ces dernières années, mais pour le moment, cela n'a pas encore été mis en place. Les BRICS qui ont exprimé leur mécontentement envers le dollar américain comme monnaie de réserve internationale, considèrent que cela donne trop de pouvoir aux États-Unis et que cela peut causer des problèmes pour leur propre économie, particulièrement par rapport aux sanctions imposées par l’occident en cas de divergences.

Par conséquent, une monnaie commune pour les BRICS apparait comme alternative, en dépit des défis majeurs. Les BRICS ont effectivement l’intention de créer une monnaie arrimée principalement sur l'or. Les réserves d'or combinées des BRICS ne seraient pas suffisantes garantir la disponibilité et la stabilité de la valeur de la nouvelle monnaie à grande échelle. La quantité d’or ne peut pas en l’occurrence être considérée comme la seule mesure de leur capacité à garantir cette nouvelle monnaie à mettre en place. Leurs réserves de change comprennent également d'autres actifs, tels que les obligations d'État et plusieurs actifs liquides, qui peuvent également être mis à contribution.

Malgré cela, les BRICS continuent à travailler ensemble pour renforcer leur coopération économique et financière, notamment à travers la Nouvelle Banque de Développement (NBD) créée en 2014, qui vise à financer des projets de développement durable dans les pays membres. La NBD a également créé un fonds de réserve commun pour aider les pays membres à faire face aux crises financières.

Cependant, les BRICS s’attèlent à transformer le paysage géopolitique mondial et à créer un monde multipolaire, malgré leurs différences l’approche des affaires internationales, des intérêts et des priorités parfois divergents.

Lors de la 12ème Conférence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) qui s'est tenue à Bamako, au Mali en 2019, l'Iran avait proposé la création d'une banque avec les pays africains dans le but de faciliter les échanges commerciaux et financiers entre l'Iran et l'Afrique. Les autorités iraniennes voulaient ainsi contourner les sanctions économiques imposées à l'Iran par les États-Unis et de renforcer les liens commerciaux avec les pays africains. Cependant, la mise en place de cette banque n'est pas encore concrétisée et reste à l'étape de la proposition.

Un autre projet ambitieux qui nécessite une coordination et une coopération étroites entre les pays membres est le BRICS Pay, un système de paiement transnational qui l’équivalant du système occidental SWIFT. Il permettra aux BRICS d’échapper aux caprices de l’occident. Il y a déjà plusieurs alternative au SWIFT, notamment le système de paiement mobile appelé Alipay, qui est déjà utilisé en Chine par des millions de personnes pour effectuer des paiements au niveau national et international et le système de paiement interbancaire en yuan (CIPS) en 2015. Du côté de la Russie, le système de paiement en roubles (SPFS) est lancé en 2014.et un autre appelé Mir qui est également utilisé pour les paiements nationaux et internationaux. Toutes ces innovations sont mises en place dans le cadre de leurs efforts pour renforcer la coopération économique et commerciale entre les BRICS.



Reserves de change garanties par l’or

Selon les données les plus récentes du Fonds monétaire international (FMI) en 2021, les États-Unis détiennent les plus grandes réserves d'or au monde, avec environ 8 133,5 tonnes d'or, ce qui en fait le plus grand détenteur d'or au monde. Contrairement à la légende urbaine, il n'est pas exact de dire que les Etats-Unis avaient pillé les banques centrales de France, d'Allemagne ou d'autres pays.

Il est aussi vrai que pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis avaient pillé de grandes quantités d'or dans les pays qu'ils ont envahis, notamment la France, la Belgique, les Pays-Bas et bien d’autres pays. Après la guerre, une partie de cet or a été récupérée par les Alliés, y compris les États-Unis, mais uniquement dans le cadre de la récupération des biens volés par les nazis et non pas d'un pillage délibéré des banques centrales étrangères. Ces réserves sont bien entendu détenues par la Réserve fédérale, qui agit en tant que banque centrale du pays.

L'Allemagne occupe la deuxième place avec environ 3 363,6 tonnes d'or. En 2017, la Banque centrale allemande (Bundesbank) a achevé un programme de rapatriement de l'or allemand stocké à l'étranger, dans le but de renforcer la transparence et la confiance qui garantissent sa stabilité financière à long terme.

Elle est suivie de l'Italie avec environ 2 452,1 tonnes d'or. L'Italie a une longue histoire de détention d'or en raison de son statut de puissance économique mondiale. Ses réserves d'or ont diminué au fil des ans mais elles restent parmi les plus importantes.

La Russie aura environ 2 298,9 tonnes d'or dans ses réserves. Elle a augmenté ses achats d'or ces dernières années pour diversifier ses réserves de change et réduire sa dépendance au dollar américain et à d'autres devises étrangères. En fait, la Russie a été le plus gros acheteur d'or parmi les banques centrales ces dernières années. La Russie continue d'ajouter à ses réserves d'or dans le but de renforcer sa stabilité financière à long terme.

La France détiendrait environ 2 436 tonnes d'or dans ses réserves. Elles ont diminué par rapport aux années précédentes en raison de ventes et de transferts d'or à des organisations internationales. Elles restent assez importantes pour diversifier ses réserves de change et maintenir la confiance dans sa monnaie nationale, l'euro.

La Chine quant à elle possèderait environ 1 948,3 tonnes d'or dans ses réserves officielles. La Chine a régulièrement augmenté ses achats d'or au cours des dernières années, dans le but de diversifier ses réserves de change et de réduire sa dépendance au dollar américain.

Il appert que la puissance économique des États a été historiquement été liée aux réserves d'or, car elles ont souvent été utilisées comme réserve de valeur pour les pays ayant une économie forte et stable. Ces réserves d'or peuvent aider les États à maintenir la stabilité financière en leur permettant de garantir la valeur de leur monnaie et de réduire les risques de fluctuations économiques.

Les réserves d'or ont également permis de renforcer la crédibilité des politiques monétaires des États et d'avoir plus d'autonomie et d'indépendance dans la gestion de leur économie. En outre, les réserves d'or ont longtemps aidé les États à diversifier leurs réserves de change, ce qui réduisait leur dépendance à l'égard d'autres monnaies étrangères et améliorait leur position dans les négociations commerciales internationales.

Cependant, il est important de noter que les réserves d'or ne sont pas le seul facteur déterminant de la puissance économique des États. D'autres facteurs tels que la taille de l'économie, la productivité, la capacité d'innovation, la qualité des infrastructures, la stabilité politique et la qualité des institutions jouent également un rôle important dans la détermination de la puissance économique des États.



Risques et opportunités pour les pays africains

La dédollarisation du système monétaire mondial pourrait avoir des conséquences significatives pour les pays africains, qui ont traditionnellement utilisé le dollar américain comme monnaie de référence pour les transactions commerciales internationales. En effet, les économies de pays africains sont fragiles et dépendent fortement des exportations de matières premières. La plupart de ces transactions commerciales sont libellées en dollars américains, ce qui signifie que la dédollarisation du système monétaire mondial pourrait avoir des conséquences importantes pour ces pays.

L'une des principales conséquences pourrait être une augmentation des coûts de transaction pour les pays africains. Si le dollar américain perd de son importance en tant que monnaie de référence, les pays africains devront peut-être utiliser d'autres devises telles que l'euro ou le yuan chinois pour effectuer des transactions commerciales. Cela pourrait entraîner des frais de change plus élevés et des coûts supplémentaires pour les entreprises africaines.

De plus, la dédollarisation pourrait également affecter la valeur des devises africaines. Si le dollar américain perd de sa valeur en tant que monnaie de réserve mondiale, les réserves de change détenues par les banques centrales africaines pourraient perdre de leur valeur, ce qui pourrait entraîner une dévaluation des devises africaines et une inflation plus élevée.

La dédollarisation du système monétaire mondial pourrait avoir des risques importants pour les pays africains qui ont une économie fragile et qui dépendent fortement des exportations de matières premières.

Le risque le plus évident pour les pays africains est la volatilité des taux de change, si le dollar américain perd de son importance en tant que monnaie de réserve mondiale. Les pays africains qui exportent des matières premières pourraient subir des fluctuations des taux de change qui pourraient rendre leurs exportations moins compétitives sur le marché mondial. Les fluctuations des taux de change peuvent rendre les exportations plus coûteuses pour les pays africains, ce qui pourrait affecter négativement les économies qui sont souvent fragiles et vulnérables aux chocs externes.

Les pays africains pourraient être confrontés à une augmentation de leur dette extérieure si le dollar américain perd de son importance en tant que monnaie de réserve mondiale. Si les prêts internationaux sont libellés en dollars américains, les pays africains devront peut-être emprunter dans une autre devise plus coûteuse, ce qui pourrait augmenter leur dette.

Si les réserves de change détenues par les banques centrales africaines perdent de leur valeur en raison de la dédollarisation, cela pourrait entraîner une instabilité financière et une inflation beaucoup plus élevée. Les banques centrales locales pourraient également être confrontées à des pressions pour augmenter les taux d'intérêt afin de maintenir la stabilité financière, ce qui va forcément ralentir la croissance économique.

En réponse à la dédollarisation, les pays riches pourraient réduire leur aide étrangère. Les pays africains seraient alors confrontés à des défis supplémentaires dans leur lutte contre la pauvreté, la malnutrition et les maladies. Ils pourraient également avoir du mal à financer des projets d'infrastructure importants sans l'aide étrangère.

Cependant, il est important de noter que la dédollarisation pourrait également offrir des opportunités pour les pays africains. Si d'autres monnaies telles que l'euro ou le yuan chinois deviennent plus importantes dans le système monétaire mondial, cela pourrait offrir de nouveaux débouchés commerciaux pour les pays africains, en particulier avec les pays de l'Union européenne et la Chine, qui sont des partenaires commerciaux importants pour de nombreux pays africains.

Comment les pays africains pourraient s’en sortir ?

Il existe des mesures que les pays africains peuvent prendre pour faire face à ces risques et tirer parti des opportunités qu’offre la dédollarisation. La première étape pour les pays africains est de commencer à diversifier leur portefeuille de devises. Ils doivent être prêts à renforcer leurs échanges commerciaux avec d'autres partenaires commerciaux, en particulier ceux qui utilisent des devises autres que le dollar américain. Cela peut inclure l'Union européenne, la Chine, le Japon et d'autres pays asiatiques ou ceux de l’Amérique latine qui ont des économies en croissance rapide et des marchés de plus en plus importants.

Le renforcement du système bancaire et financier local s’impose. Les banques africaines devraient étendre leurs capacités de négociation dans d'autres devises et offrir des options de financement alternatif pour les entreprises qui ont besoin de se protéger contre les fluctuations des taux de change.

Enfin, les gouvernements africains doivent travailler ensemble pour renforcer leur position dans le système monétaire mondial. Les pays africains peuvent travailler à la création d'une monnaie unique africaine qui peut être utilisée pour les transactions commerciales internationales, ce qui pourrait aider à réduire les risques liés aux fluctuations des taux de change. Il y a certes plusieurs défis à surmonter, notamment la convergence économique, la stabilité politique et la sécurité dans la région, l’harmonisation des politiques économiques et le cout élevé de transition. Le jeu en vaut la chandelle.



Pourquoi les banques centrales africaines devraient constituer des réserves d’or

Ce tour d’horizon permet d’aborder la nécessité et l’urgence pour les pays africains de diversifier leurs réserves de change. L’or reste un actif financier important qui peut jouer un rôle déterminant dans les stratégies et politiques monétaires. Nous évoquons ici quelques raisons pour lesquelles les banques centrales africaines devraient considérer l'or comme un investissement attractif.

Les fluctuations de devises que nous utilisons ont un impact important sur la valeur des réserves de change détenues par nos banques centrales africaines. L'or est souvent considéré comme un actif refuge car il a tendance à conserver sa valeur lorsque les autres actifs, comme les devises, sont volatils.

En général, les banques centrales africaines détiennent des réserves de change en dollars américains ou en euros. L'or offre une diversification supplémentaire qui peut nous aider à réduire les risques liés à une exposition excessive à une seule devise ou à un seul marché.

L'or est cet actif qui a conservé sa valeur pendant des milliers d'années. Il a été utilisé comme réserve de valeur depuis l'Antiquité. Les banques centrales africaines pourraient donc considérer l'or comme un investissement à long terme qui aiderait à protéger la valeur de leurs réserves de change sur le long terme.

La détention d'or peut renforcer la crédibilité d'une banque centrale, en lui permettant de diversifier ses réserves de change et de mieux faire face aux turbulences économiques et financières. Avec l'inévitable dédollarisation en cours un peu partout dans le monde, il serait bien indiqué que les banques centrales africaines accroissent également leurs réserves d'or.

Il est important de noter que la constitution de ces réserves peut également comporter des risques, tels que la volatilité des prix de l'or et les coûts de stockage et de sécurité associés. C'est pourquoi il est important que les banques centrales africaines examinent attentivement les avantages et les risques de la constitution de réserves d'or et évaluent leur pertinence en fonction de leur contexte spécifique.

Malgré les aléas ainsi identifiés, constituer des réserves d'or reste une nécessité pour nos pays africains et cela doit s’effectuée avec prudence en se basant sur une analyse rigoureuse des avantages et des risques. Elles fourniraient meilleure une protection contre l'inflation et la dévaluation des devises, ce qui peut aider à stabiliser les économies de nos pays africains. C’est bien évidemment un processus qui peut prendre du temps, mais il existe plusieurs moyens pour les banques centrales africaines de le faire rapidement.

Nos banques centrales africaines pourraient, par exemple, acheter de l'or sur le marché international mais cette option, bien que relativement simple et rapide, peut être coûteuse en fonction des fluctuations du prix de l'or et des coûts logistiques. L’option qui semble viable est sans doute de recourir aux ressources aurifères locales. Elle peut être plus coûteuse et prendrait un peu plus de temps, mais elle pourrait offrir des avantages économiques supplémentaires.

Pourquoi nos banques centrales ne rachètent-elles pas la production artisanale ou n’achètent pas les actions dans des sociétés minières d'or ? Cela garantirait des revenus aux artisans et opérateurs comme une incitation des Gouvernements aux acteurs locaux. Il est déjà possible de transiger avec un bon nombre de pays en payant en lingots d'or, les banques centrales africaines devraient également être en mesure de stocker et de protéger cet or en toute sécurité.



L’influence de la guerre en Ukraine sur les pays africains

La Russie et l'Ukraine ont entretenu des relations tendues depuis la chute de l'Union soviétique. Les différences culturelles et politiques ont souvent mené à des conflits. La Crimée a toujours été un point de friction entre l'Ukraine et la Russie depuis des siècles. Son annexion par la Russie et le soutien des séparatistes pro-russes à l’Est de l’Ukraine exaspère les tensions. Cette guerre en Ukraine est également liée à des rivalités géopolitiques régionales. La Russie considère l'Ukraine comme faisant partie de son influence historique et géopolitique, tandis que les États-Unis et l'Union européenne cherchent à étendre leur sphère d'influence dans la région.

Il y a également des enjeux économiques avec la Crimée qui est une région stratégique pour la Russie en termes de ressources naturelles et de ports maritimes. Partant, les dessous de cartes de ce conflit sont encore en train de se jouer et son dénouement reste incertain.

Cette guerre n'a pas directement d'impact sur les pays d'Afrique centrale. Cependant, si la situation devait s'aggraver, cela pourrait avoir des répercussions économiques à travers le monde, y compris en Afrique centrale.

Tout d'abord, l’escalade de cette guerre pourrait conduire à une hausse supplémentaire des prix du pétrole, ce qui aurait un impact sur les économies de l'Afrique centrale qui dépendent de l'exportation de cette ressource. Si les prix du pétrole augmentent, cela peut entraîner une inflation, une diminution de la croissance économique et une hausse du coût de la vie pour les consommateurs.

Il y a effectivement eu des changements importants dans la politique et l’économie mondiale ces dernières années, avec la montée de la Chine en tant que puissance économique et militaire majeure et l’influence croissante de la Russie au Moyen-Orient. D’aucuns pourraient se demander le lien entre la guerre en Ukraine et ce reportage. La guerre et les sanctions infligées à la Russie ont entraîné des changements dans la façon dont ces pays interagissent les uns avec les autres et avec l’Occident.

De plus, cette guerre peut entraîner une instabilité politique et économique dans le monde, ce qui peut dissuader les investisseurs étrangers de s'engager en Afrique où les investissements étrangers sont un moteur important de la croissance économique.

Enfin, la guerre en Ukraine influence les échanges commerciaux internationaux, ce qui perturbe les exportations et les importations, avec un impact négatif sur la croissance économique des pays de l’Afrique centrale qui dépendent de l'exportation de leurs matières premières vendues principalement en dollar américain.

Résilience des économies africaines

Pour résister aux chocs liés à la dédollarisation, les monnaies africaines devraient déjà commencer à renforcer leur stabilité et leur crédibilité en mettant en place des politiques économiques solides. Les banques centrales africaines devraient s’efforcer à maintenir une inflation basse et stable pour renforcer la confiance dans leur monnaie. Cela peut être réalisé grâce à des politiques monétaires efficaces telles que la régulation de l'offre de monnaie et le taux d'intérêt.

Les gouvernements africains pourraient promouvoir le développement économique en encourageant les investissements et en créant un environnement favorable aux PME. Les réserves de change adéquates sont indiquées pour faire face à la volatilité des marchés des changes. Ils peuvent le faire en achetant d’autres devises étrangères telles que l'euro, la livre sterling ou le yuan chinois.

Les pays africains pourraient davantage promouvoir l'intégration économique régionale et faciliter les échanges commerciaux. Ce levier peut aider à renforcer la stabilité des monnaies africaines en créant des économies plus fortes et plus diversifiées.

C’est à ce prix que les monnaies africaines pourraient résister à la dédollarisation en renforçant leur stabilité économique et en mettant en place des politiques efficaces pour gérer la volatilité des marchés des changes et protéger les monnaies africaines contre les chocs externes.

Il est vrai que la dollarisation peut limiter la capacité des économies africaines à financer leur propre développement en limitant leur capacité à contrôler leur politique monétaire et à utiliser des instruments de politique économique tels que les taux d'intérêt et les taux de change pour stimuler la croissance économique et l'investissement. Dans ce sens, la dollarisation peut être considérée comme un facteur qui contribue au sous-développement économique dans certaines régions du monde.

L’épineux problème de nos réserves de change restera toujours la faiblesse de la production locale (politique d'industrialisation) par substitution aux importations. L’absence de production locale est un facteur important qui retarde le développement économique en Afrique subsaharienne et dans d'autres régions du monde.

Nos réserves de change ne servent souvent qu'à importer plus, principalement les denrées alimentaires. La sous-valorisation systémique de nos potentiels est une des contraintes structurelles majeures. Aussi longtemps que nous n'aurons pas un bon bilan budgétaire (dépenses publiques), des réserves de change consistantes, une économie diversifiée et une véritable industrie compétitive, il sera très difficile d'afficher une stabilité de nos économies, indépendamment de la monnaie de référence

  
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tradingi tradingi
21/03/2023 08:56:27
0

Le CDS de UBS est en train d'exploser à la hausse pour info, malgré le rebond tech des marchés

  
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cool13 cool13
21/03/2023 08:30:53
0

Article plein de bon sens, de réalisme, pour tous dire, en économies financières il n’y a pas de vérités. Le risque est permanent, seul, l’échelle des valeurs de confiance, fond la différence. En séismes ; l’échelle de Richter, je dirais en séisme bancaire l'échelle de Richter pourrait s'appliquer. Donc demain sur les marcher financier une valeur sûre on la trouve où ?

Les banques systémiques, mastodontes aux pieds d’argile ?
Publié le 20/03/2023 à 09:12 par le journal canadien, les affaires.

Le rachat par UBS visait à « assurer la confiance », selon le président de la Confédération helvétique, Alain Berset, avant que la déroute financière ne se traduise en crise de liquidités

Le rachat par UBS de Crédit Suisse, une banque trop grosse pour faire faillite, a remis sur le devant de la scène la difficulté à sauver des établissements dits « systémiques » en crise.

https://www.lesaffaires.com/bourse/nouvelles-economiques/les-banques-systemiques-mastodontes-aux-pieds-dargile/639906

  
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salanca salanca
20/03/2023 21:04:30
1

Pendant que de ce côté ci on crée de la dette sur de la dette adossée à de la dette, de l'autre côté on crée une nouvelle monnaie de réserve adossée à l'étalon or. Ces dernières semaines la Russie et la Chine ont acheté pour 20 000 tonnes d'or chacune en vue de créer une nouvelle monnaie de référence.

Sinon, à part ça, on est entre les mains de Cadors au patriotisme chevillé au corps et l'orchestre continue de jouer. Preuve que jusqu'ici tout va bien

  
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cool13 cool13
20/03/2023 16:41:27
0

Humour du jour
« Microclimat bancaire » désigne généralement des conditions bancaires limitées à une région géographique très petite, significativement distinctes d’une escroquerie bancaire, du climat général de confiance, de la zone où se situe cette région malfaisante. Donc, le mauvais temp bancaire s’apparente à un brouillard épais généralisée. Je ne serai pas trop vous conseille protéger ardemment, vos avoirs financiers. Vous seul, avez compétence pour gérer vos deniers, ont sous-traite pas çà paye de fin moi.

  
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Dubaisan Dubaisan
20/03/2023 16:23:47
1

16 milliards qui ne valent plus rien

Quelle est la leçon à en tirer?

Si vous avez des obligations suisses, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

  
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cool13 cool13
20/03/2023 16:16:24
0

16 milliards qui ne valent plus rien ?
Le rachat de Credit Suisse par UBS fait perdre 16 milliards de francs suisses d'obligations risquées
Le rachat de Credit Suisse par UBS est, selon les autorités suisses, la meilleure solution pour regagner la confiance des marchés. Reste que cette opération, longtemps impensable en Suisse tant les deux banques se ressemblent, suscite la colère de certains créanciers. Les détenteurs d'obligations à risque, dites Additionnal Tier 1, vont perdre 16 milliards de francs suisses. Même les actionnaires vont toucher une petite compensation par action, alors qu'ils passent d'ordinaire après dans l'ordre de priorité de remboursement en cas de faillite.

Ce soutien exceptionnel de l'État fédéral helvétique « déclenche un amortissement complet de la valeur nominale de tous les emprunts AT1 de Credit Suisse pour un volume d'environ 16 milliards de francs », indique ce lundi 20 mars l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), dans le communiqué où elle approuve la fusion. Elle a ajouté que cela permet une augmentation des fonds propres de base de la banque.
https://www.latribune.fr/vos-finances/banques-credit/le-rachat-de-credit-suisse-par-ubs-fait-perdre-16-milliards-chf-d-obligations-risquees-955792.html

16 milliards qui ne valent plus rien, bon pour l’ambiance, a qui le tour prochain.?

Comment on peut définir la confiance ?
La confiance s'en trouve ainsi définie comme « un certain niveau de probabilité subjective », ce qui devrait permettre à un individu de croire que l'autre accomplira ce qu'il attend de lui. Faire confiance à quelqu'un signifierait dès lors envisager la possibilité d'une coopération.

je propose la redéfinition de la définition, pour toute situation ou l'exigence est bafouer, escroquerie mentale voir intellectuel.

  
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salanca salanca
20/03/2023 10:41:39
1

Peut on écarter le risque de finir vert ? On se revoit sur la ligne d'arrivée

  
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salanca salanca
20/03/2023 09:26:22
3

50 milliards sortis dans la nuit pour une seule banque, dix fois Kerviel

y a de quoi se poser des questions sur tout le système...


Les bienfaiteurs de l'humanité Klaus et Gyorgy ont missionné leurs larbins pour mettre à genoux l'économie de la Russie. Ils ne peuvent pas se permettre un effondrement systémique mondial pour le moment, sous peine de passer pour ce qu'ils sont en réalité. Depuis 3 ans les machines à produire de la monnaie de singe adossée sur rien tournent à plein. Elles sont archi réglées, huilées, révisées. Elles continueront à gonfler la bulle jusqu'au bouquet final décidé par cézigues.

En attendant, il se murmure que Madoff et Ponzi envisageraient de porter plainte pour plagiat, vol de franchise et concurrence déloyale. Ils auraient déjà pris contact avec l'avocat du diable

Reste plus qu'à surveiller le rebond... à mon avis



  
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cool13 cool13
20/03/2023 08:20:48
0

vue de suisse

Publié 20 mars 2023, 08:05
Credit Suisse: De scandales à répétition au rachat par UBS

Racheté dimanche par son concurrent, Credit Suisse a été fragilisé depuis deux ans par une série de pertes et de scandales.

Enfant terrible de la banque suisse, Credit Suisse a été absorbé dimanche par son grand rival helvétique UBS pour seulement 3 milliards de francs suisses et avec la pressante insistance des autorités suisses et d’ailleurs.

Depuis deux ans, Credit Suisse, un des piliers de l’économie suisse, a été fragilisé par des scandales à répétition, des revers de gestion et une approche trop cavalière des principes prudentiels, au point de présenter un risque pour le système financier mondial.

https://www.lematin.ch/story/de-scandales-a-repetition-au-rachat-par-ubs-510994836361

  
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lionelcamy lionelcamy
19/03/2023 22:18:15
0

à moins 77% du cours de vendredi et avec six milliards de garantie de l'état suisse, le désastre est absolu

En outre 200 banques américaines sonnent l'alarme et demande des aides de la FED

  
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cool13 cool13
19/03/2023 20:46:16
1

UBS accepte finalement de racheter le Credit Suisse


La faillite de Credit Suisse aurait pu provoquer « des dommages économiques irréparables », selon la ministre des Finances suisse.

SUISSE - À l’issue d’intenses négociations, le premier groupe bancaire suisse UBS va racheter son rival en difficulté Credit Suisse. Le président de la Confédération helvétique, Alain Berset, estime en effet ce dimanche 19 mars que c’était le meilleur moyen de « rétablir la confiance ».


Cette solution « n’est pas seulement décisive pour la Suisse (...) mais pour la stabilité de l’ensemble du système financier » mondial, a souligné Alain Berset lors d’un point de presse en présence des présidents des deux géants bancaires, Colm Kelleher pour UBS et Axel Lehmann pour Credit Suisse.

  
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lionelcamy lionelcamy
17/03/2023 17:25:34
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une banque suisse en plus...pour remplacer les habituels cata américaines, oui le week-end va etre agité

pour les agences gouvernementales et les régulateurs

  
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cool13 cool13
17/03/2023 16:41:57
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ça pue, ça pue grave, ils ont le weekend pour réfléchir avant l’ouverture lundi


Les dirigeants mondiaux sont tous issus du même berceau, dont UBS et Credit Suisse
L’élite économique mondiale est majoritairement issue de 20 organisations, dont les deux grandes banques suisses, selon une étude notamment de l’Université de Lausanne. Une concentration qui peut avoir un impact en matière de diversité des opinions

https://www.letemps.ch/economie/carrieres/dirigeants-mondiaux-issus-meme-berceau-dont-ubs-credit-suisse

Crise Bancaire Mondiale : Crédit Suisse, le Nouveau Lehman Brothers ?

Message complété le 17/03/2023 16:57:16 par son auteur.


Publié vendredi 17 mars 2023 à 09:50
Modifié vendredi 17 mars 2023 à 11:52

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PricewaterhouseCoopers (PwC), Deutsche Bank, Hewlett-Packard, PepsiCo, McKinsey & Company, Procter & Gamble… ou encore Credit Suisse et UBS. Ces entreprises font partie d’un top 20 très particulier: une grande majorité des dirigeantes et dirigeants des plus grandes entreprises mondiales y sont passés. Autrement dit, elles constituent de véritables «tremplins» pour une carrière internationale de haut vol.

Le constat est celui d’une étude publiée dans la revue Global Networks et menée par une équipe de l’Université de Lausanne, de la Copenhagen Business School et de la Roskilde University au Danemark. Les auteurs ont analysé les parcours professionnels de 16 500 cadres supérieurs issus des 1366 plus grandes entreprises du monde. PwC a par exemple placé 456 de ses anciens collaborateurs parmi ces 16 500 dirigeants.

La Suisse, avec UBS et Credit Suisse et la présence sur son sol de nombreuses multinationales, est centrale dans ce réseau. Pour comprendre le rôle de notre pays mais aussi les limites d’un système où les organisations s’échangent leurs hauts cadres, nous avons interviewé Felix Bühlmann, professeur de sociologie à l’Université de Lausanne, spécialiste des élites et coauteur de l’étude.

Lire aussi: Quatre questions pour comprendre pourquoi Credit Suisse chancelle

Le Temps: Quel intérêt pour vous de vous pencher sur les carrières des dirigeantes et dirigeants des grandes entreprises mondiales?

Félix Bühlmann: Les liens entre les entreprises sont souvent examinés à travers les membres de leur conseil d’administration. Nous avons analysé cette fois-ci la socialisation des futurs dirigeants internationaux. De quoi réaliser qu’ils passent en début de carrière par un très petit nombre d’entreprises: c’est là qu’ils y sont formés et que leur réseau, leur identité et leur manière de penser l’économie et le management se construisent.

Est-ce que cela signifie que nos dirigeants économiques sont des «clones», en quelque sorte?

Peut-être pas des clones, mais ils sont forcément influencés par ces entreprises par lesquelles ils passent. Ils y intègrent certaines normes, par exemple que le plus important reste la valeur actionnariale et que d’autres critères comme les ventes, la rotation du personnel ou la satisfaction des employés viennent nécessairement au second plan.

On parle beaucoup aujourd’hui de l’importance de la diversité au sein des entreprises. Manque-t-elle chez ces dirigeants qui ont un parcours similaire?

Tous ne se sont pas formés dans ces entreprises, mais les parcours des élites internationales sont en effet devenus de plus en plus standardisés. Et on peut relever par exemple que parmi ces 20 sociétés, il n’y a aucune entreprise industrielle. Il est rare qu’un patron de ce milieu évolue ensuite vers une organisation très importante et y amène ses codes. La question se pose donc de savoir s’il existe une trop grande concentration de ces organisations, avec pour conséquence qu’un petit groupe de personnes à l’état d’esprit similaire a une grande influence sur le marché global. Une forte standardisation des parcours interroge: est-ce que cela ne nuit pas au développement d’idées alternatives, venues d’autres milieux?

Justement, notre société fait face à d’importants défis globaux, dont le réchauffement climatique. Est-ce que cet entre-soi signifie que des idées nouvelles ont peu de chances de pénétrer ces grandes entreprises?

L’objectif prépondérant de la valeur actionnariale, intériorisé par la plupart des dirigeants lors de ces premières étapes de carrière, peut en effet représenter une barrière au moment d’instaurer des réflexions nouvelles. Par exemple au niveau environnemental.

UBS et Credit Suisse font partie de ces 20 entreprises et la Suisse fait office de passerelle entre les Etats-Unis et l’Europe, souligne votre étude. Comment expliquez-vous que notre pays ait une place aussi importante dans ce réseau?

La Suisse compte de nombreuses multinationales et a toujours joué un rôle dans le processus de mondialisation économique. Les sièges européens de Procter & Gamble, Hewlett-Packard et PepsiCo par exemple se situent tous à Genève. Pour cette raison, dans les années 1960 déjà, il y avait de nombreux managers américains qui venaient en Suisse ou des Suisses qui étaient localement recrutés par ces sociétés. Pour certaines entreprises de conseil comme McKinsey & Company, la Suisse représentait historiquement un des premiers pays où explorer le marché européen. Quant à UBS ou Credit Suisse, elles ont essayé de se faire une place sur le marché global en achetant des banques d’investissement américaines dans les années 1980 et 1990. Cela a mené à des échanges de carrières transatlantiques; des dirigeants avec des expériences dans le milieu des banques d’affaires américaines, comme Sergio Ermotti, ont accédé à la direction des banques suisses. Dans l’autre sens, des Américains et des Anglais sont devenus des figures importantes de la direction de ces banques suisses.

Vous montrez que ces réseaux sont très centrés autour des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la Suisse. Pourquoi les entreprises asiatiques par exemple n’en font pas davantage partie?

Au Japon, on observe par exemple que la tendance est plutôt de gravir les échelons à l’interne des entreprises. Les Big Four [les quatre plus grands cabinets d’audit financier et de conseil au niveau mondial, Deloitte, EY, KPMG, PwC, ndlr] sont très présents dans le pays mais ils ne s’avèrent pas pour autant des propulseurs vers une carrière dans ces grandes entreprises internationales. Plus proche de nous, en France, on constate que l’Etat joue ce rôle, ce qui est moins le cas en Suisse. Chez nous, les entreprises «tremplins» sont les mêmes qu’aux Etats-Unis ou au niveau mondial, ce qui souligne le caractère très internationalisé de l’économie helvétique.

Message complété le 17/03/2023 16:58:55 par son auteur.


Quatre questions pour comprendre pourquoi Credit Suisse chancelle
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Secousse Abonné

La deuxième banque suisse, qui va demander un prêt de 50 milliards de francs à la BNS, a encore trébuché en bourse mercredi, après que son actionnaire majoritaire, Saudi National Bank, a refusé de lui porter secours. Peut-elle faire faillite? Faut-il retirer son argent? Que fait la Berne fédérale?

https://www.letemps.ch/economie/quatre-questions-comprendre-credit-suisse-chancelle

Message complété le 17/03/2023 17:00:46 par son auteur.



Credit Suisse sombre dans de nouveaux abysses. L’action de la deuxième banque suisse a perdu 24% mercredi, finissant la journée à 1,70 franc, après avoir touché 1,55 franc en début d’après-midi. Un niveau jamais atteint dans l’histoire de l’établissement fondé en 1856.

Lire aussi: Credit Suisse annonce un emprunt de 50 milliards de francs à la BNS

La Banque nationale suisse et la Finma, l’autorité de surveillance des marchés financiers, sont intervenues dans la soirée. Dans une prise de position très attendue, elles ont déclaré que «Credit Suisse satisfait aux exigences en matière de capital et de liquidités imposées aux banques d’importance systémique». En cas de besoin, la BNS mettra des liquidités à la disposition de la deuxième banque du pays, jugée too big to fail, «trop grande pour faire faillite». Comment en est-on arrivé là? Le tour de la question en quatre points.
Pourquoi le titre dévisse-t-il?

Cette nouvelle poussée de fièvre est intervenue après des déclarations du plus important actionnaire de la banque, Saudi National Bank, qui ne veut «absolument pas» la soutenir davantage en augmentant sa participation.

Revue de presse internationale: Credit Suisse, ce «maillon faible» de la finance où «la crise de confiance couve depuis trop longtemps»

Lundi, Credit Suisse avait déjà chuté, dans le sillage de la faillite de Silicon Valley Bank et des craintes sur le système financier mondial. Mardi, la banque avait publié son rapport annuel, reconnaissant au passage des «faiblesses» dans ses contrôles internes. La semaine dernière, le régulateur américain lui avait fait plusieurs commentaires sur des révisions de flux de trésorerie datant de 2019 et 2020, qui l’avaient conduite à reporter la publication de ce document. Depuis le début de l’année, l’action Credit Suisse a perdu près de 40% de sa valeur, conférant à la banque une valeur boursière proche de 7 milliards de dollars, contre environ 60 milliards pour UBS.

Lire aussi: Credit Suisse admet des «faiblesses» dans ses contrôles internes

Touché par une série de scandales ces dernières années – notamment liés au hedge fund Archegos et à la société Greensill –, Credit Suisse a annoncé en octobre dernier un vaste plan de restructuration, comprenant notamment une augmentation de capital de 4 milliards de francs. Saudi National Bank s’était alors engagée à hauteur de 1,5 milliard, raflant 9,9% du capital-actions de la banque avec cette opération.

Dans une interview à Bloomberg mardi, le directeur général Ulrich Körner a demandé de la patience aux investisseurs et aux clients: «Nous avons dit que c’était un plan de transformation sur trois ans, alors on ne peut pas venir au bout de deux mois pour demander: «Pourquoi tout n’est pas encore fait?»
Faut-il retirer ses économies?

Le groupe zurichois avait subi l’année dernière des retraits massifs de 123,2 milliards de francs, dont 110,5 milliards au seul quatrième trimestre. Ce phénomène, ajouté aux marchés difficiles en 2022, a contribué à réduire les actifs sous gestion à 1294 milliards, contre 1614 l’année précédente. Les clients semblent continuer à retirer des fonds de la banque. Dans cette même interview, Ulrich Körner a reconnu que l’exode, bien que moins fort, se poursuivait.

Lire aussi: La France demande à Berne de «régler» les problèmes de Credit Suisse

«Le pire dans cette histoire est que les fondamentaux de Credit Suisse, c’est-à-dire ses fonds propres et son niveau de liquidités, ne justifient absolument pas la chute de l’action et la perte de confiance des investisseurs, observe Loïc Bhend, analyste financier spécialisé dans le secteur bancaire chez Bordier. Mais dans une période où la confiance dans le système bancaire est testée, la banque qui a été mêlée à de nombreux scandales et qui a déçu le plus se retrouve la plus attaquée».

Si cette confiance est testée, c’est parce que trois banques américaines ont fait faillite ces sept derniers jours. «Mais il n’y a aucune comparaison possible entre Credit Suisse et des établissements régionaux comme Silicon Valley Bank [SVB, tombée vendredi, ndlr] aux Etats-Unis, poursuit le spécialiste. Credit Suisse, comme tous les établissements européens, est astreint à des exigences réglementaires beaucoup plus sévères, en termes de liquidités ou de fonds propres par exemple, alors que les Etats-Unis ont au contraire abaissé les exigences pour des banques comme SVB.» Mercredi, la première ministre française Elisabeth Borne a demandé aux autorités suisses de régler les problèmes de Credit Suisse.

Malgré les pertes subies en 2022, Credit Suisse avait amélioré sa situation financière, selon ses résultats annuels, présentés en février. Son ratio de fonds propres «durs» (considéré comme une des mesures principales de la solidité financière d’une banque) s’établissait à 14,1% en fin d’année, contre 12,6% à la fin du troisième trimestre. Bien au-delà des exigences suisses pour les établissements trop grands pour faire faillite (10%). De même, son ratio de liquidité (rapport entre les actifs et les fonds propres) était remonté à 7,7% (6% fin septembre), en grande partie grâce à l’augmentation de capital de 4 milliards, réalisée en fin d’année.

Face aux retraits, «la banque est beaucoup mieux armée que ne l’était SVB, qui était déjà en difficulté en septembre, même s’il ne faut pas sous-estimer la détermination du marché et des clients à sortir de Credit Suisse», conclut Loïc Bhend. En Suisse, les dépôts bancaires sont couverts par une garantie jusqu’à hauteur de 100 000 francs.
Credit Suisse peut-elle faire faillite?

Après avoir perdu de l’argent en 2021, la banque a conclu 2022 sur une nouvelle perte, de 7,3 milliards de francs, son pire résultat depuis 2008. Le suspense n’est guère au rendez-vous pour 2023: l’établissement devrait rester dans les chiffres rouges, en raison de la restructuration en cours et de la baisse des revenus liée au départ de clients. Cela ne signifie pas que Credit Suisse s’approche de la faillite.

Dans une interview à la chaîne de télévision Channel News Asia, retweetée par la banque, Ulrich Körner a multiplié les propos rassurants: «Nous sommes une banque solide, nous sommes une banque de dimension mondiale sous réglementation suisse.» Et de renchérir: «Nous remplissons et dépassons pratiquement toutes les exigences réglementaires», ajoutant que «notre capital, notre base de liquidité est très, très solide».

La banque reste en effet solvable et se trouve bien capitalisée, mais dans sa situation, cela n’est pas suffisant. Le principal enjeu concerne sa capacité à se financer seule, dans le cas où les dépôts continueraient à partir et où les prêts interbancaires se tariraient, les autres établissements n’ayant plus confiance. Le coût des instruments financiers permettant aux investisseurs de se couvrir contre le risque de défaillance de Credit Suisse (des «credit default swaps», ou CDS, à 5 ans) a bondi de 200 points de base en quelques jours pour atteindre 625 points de base, leur plus haut niveau historique, a relevé Arthur Jurus, de la banque ODDO BHF, cité par l’agence ATS.

La restructuration du groupe va lui permettre de se séparer d’activités déficitaires. Mais les coûts engendrés par ce plan seront visibles en premier, tandis que les effets positifs ne se feront sentir que plus tard. Pour l’heure en tout cas, la direction a renoncé à tout bonus.
Que se passe-t-il sous la coupole fédérale?

Recueillis à chaud durant la session parlementaire, les avis s’alignent sur les couleurs partisanes. Ainsi, le libéral-radical Olivier Feller (VD) relève que «la Confédération n’a pas pour mission de secourir une banque privée évoluant sur le marché, et qui a bénéficié pendant des décennies des conditions favorables de la place financière de notre pays». Le Vaudois différencie: «Credit Suisse ne se trouve pas dans le même cas qu’UBS après la crise des subprimes. Elle n’a pas un problème de créances pourries, mais de diminution de la confiance des investisseurs. Une issue possible pourrait être la reprise de Credit Suisse par une autre banque ou institut financier, en souhaitant que les

Sébastien Ruche, Mathilde Farine, Philippe Boeglin
Publié mercredi 15 mars 2023 à 18:57
Modifié jeudi 16 mars 2023 à 14:45


Lire aussi: Credit Suisse: la réaction tardive de Berne

Le socialiste Samuel Bendahan (VD) évoque, lui, déjà une éventuelle intervention étatique. «Pour le moment, il faut espérer qu’il n’y a pas de véritable risque. Toutefois, la Confédération doit établir un plan, évaluer les risques et leurs conséquences. Elle doit définir les conditions exigeant une intervention, et les conditions qui ne l’exigeraient pas. Si la Confédération devait aider Credit Suisse, il est alors hors de question de retomber dans le schéma: «socialiser les risques et privatiser les profits.» Si Berne sauve Credit Suisse, la population prend un risque. Elle devra donc en bénéficier, sous une forme qui resterait à déterminer.

  
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lionelcamy lionelcamy
17/03/2023 16:39:23
1

50 milliards sortis dans la nuit pour une seule banque, dix fois Kerviel

y a de quoi se poser des questions sur tout le système....

  
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cool13 cool13
17/03/2023 16:32:38
0

Les promotions s’amoncellent, un énorme nettoyage bousier en cours. La pétaudière dans les banques continue.

Effondrement de la Silicon Valley Bank: d'autres fermetures pourraient survenir, prévient le PDG de Blackrock, Larry Fink

Le PDG de Blackrock, Larry Fink, qui dirige le plus grand gestionnaire de fonds au monde, a averti que l'effondrement de la Silicon Valley Bank pourrait ne pas être le dernier, "avec plus de saisies et de fermetures" possibles parmi les banques régionales.
Les banques régionales restent exposées au risque d'un "embrasement" comme la crise de l'épargne et des prêts des années 1980 et du début des années 1990, lorsque plus de 1 000 institutions ont fait faillite, a écrit Fink dans une lettre annuelle aux investisseurs .

https://www-usatoday-com.translate.goog/story/money/2023/03/15/larry-fink-blackrock-warning-silicon-valley-bank/11479410002/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

  
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cool13 cool13
15/03/2023 14:05:57
0

Les promotions s’amoncellent, un énorme nettoyage bousier en cours. La pétaudière dans les banques continue.
La panique s’installe, le rouge vif.

crash-teste en cours

  
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